Il y a parfois des petits détails très révélateurs d'une manière de fonctionner :
Sarkozy veut une place privilégiée au sommet de l'Otan
Le président français aurait demandé à bousculer le protocole pour venir s'asseoir à côté du secrétaire général de l'organisation, et non par ordre alphabétique comme c'est l'usage.
Nicolas Sarkozy aurait insisté pour bousculer le protocole lors du sommet de l'Otan qui se tiendra début avril, à l'occasion des 60 ans d'existence de l'Organisation du Traité Atlantique Nord. Cette information, révélée par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, a été reprise, mardi 17 février, par plusieurs titres européens.
Selon Der Spiegel, le président français aurait fait savoir qu'il tenait à s'asseoir à côté du secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer. Or, la tradition veut que les chefs d'Etat soient installés en suivant l'ordre alphabétique du nom de leur pays.
Compromis
Finalement, un compromis a été trouvé, rapporte Der Spiegel : le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel – les deux hôtes du sommet - pourraient s'asseoir respectivement à droite et à gauche du secrétaire général, lorsque les caméras de télévisions seront dans la salle.
Une fois les journalistes sortis, tous les chefs d'Etat reprendraient leur place selon l'ordre traditionnel. Un compromis qui devrait apaiser, selon le journal anglais The Telegraph, la "vanité du président français".
Je fini par vraiment me demander si les motivations profondes de certaines décisions politiques extrêmement importantes n'ont pas souvent comme simple fondement le narcissisme de notre président. Genre ré-intégrer l'OTAN pour simplement ne pas être exclu d'un "club" de grands de ce monde (et si possible y arriver en y étant considéré/traité comme une star). Pendant ce temps les "experts"
expertisent cette décision en en cherchant les fondements idéologiques, stratégiques, diplomatique etc... Au fond les choses sont peut être bien plus simples. Ce qui au passage ne diminue en rien la complexité induite par ces décisions sur laquelle les experts peuvent continuer de se poser des questions. Mais est ce que les hypothèses et les justifications élaborées par les uns et les autres ne sont pas finalement que du maquillage visant à dissimuler (post-justification) des motivations bcp plus... basiques.
Quand j'écris ça, je me dis "nan t'abuse là, faut pas exagérer quand même". Mais, à force d'exemples de ce genre, je finis vraiment par au moins me poser sérieusement la question.