Actualité politique et sociale 2007

Ben · Message par **Ben** » 13 mai 2007, 18:25

alalala le roi Sarkozy a même peur de son parti

même au collége on élit des délégués

BEn

Banshee · Message par **Banshee** » 13 mai 2007, 21:45

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 099,0.html

on verra bien la composition du gouvernement, mais ça promet d'etre interressant!

Message par **Kakita Inigin** » 14 mai 2007, 07:34

Il est fou ce mec.

Ding On · Message par **Ding On** » 14 mai 2007, 08:08

Non, c'est politiquement futé.
En matière d'affaires étrangères, il y a peu de clivages en France entre les partis de droite et de gauche. Proposer ce post à un socialiste est une bonne stratégie : il montre sa volonté d'ouverture sans trop prendre de risque. (c'est pas comme s'il proposait l'économie à Strauss Khan)
Un gvt socialiste aurait pu de même, invoquer De Villepin à ce poste.

Pénombre · Message par **Pénombre** » 14 mai 2007, 08:22

je crois que c'est délibéré et très tactique : aller dans le mur avec un gouvernement de "rassemblement", le flinguer et en remettre un bien plus serré à droite ensuite en jouant la carte du "c'est pas ma faute si les gens sont restés dans leurs trucs partisans alors que je voulais qu'on travaille ensemble"

il a beau être pressé, il peut se permettre ça pendant quelques mois, ça contribuera à ce que le centre et la gauche s'entretuent encore davantage et ensuite, il pourra frapper très fort en disant "j'ai été gentil, vous m'avez pas écouté, maintenant assez rigolé"

soit les gens du centre et de gauche qu'il incorpore dans son gouvernement à venir s'opposent à lui sur les dossiers genre régime des retraites, fonctionnaires et services publics, auquel cas il les flingue à la Toussain après que les syndicats aient passé trois mois à s'épuiser dans la rue, soit ils le soutiennent parce que leurs étiquettes passent après leur ambition et ça entretiendra les conflits au sein de l'opposition déclarée vs l'opposition "officielle"

c'est ça, le "gagnant/gagnant"

maintenant, c'est joli sur le papier, faut voir ce que ça va donner. Les gars de la SNCF l'attendent au tournant, les grosses fédérations dans l'éducation nationale aussi et il risque également de devoir freiner la tendance MEDEF de son staff qui ne va pas vouloir rester longtemps dans les starting-blocs et qui veut profiter de l'été et de l'état de gràce d'un président nouvellement élu pour enfoncer quelques grosses portes...

Message par **Kakita Inigin** » 14 mai 2007, 08:32

On les attend.

Inigin, chez qui on prépare les chaînes de juillet avec un argu d'adhésion un peu différent de l'année dernière ...

Kyorou · Message par **Kyorou** » 14 mai 2007, 08:42

En ce qui concerne l'état de grâce de Sarko, j'ai l'impression qu'il n'a même pas duré jusqu'à son entrée en fonction... Enfin, ça c'est en ce qui me concerne : j'entends pas mal de gens dire "mais laissez-le faire ses preuves !" (généralement suivi de "espèce de gaucho primaire !").

C'est ce que j'appellerais tendre le tube de vaseline pour se faire enc...

Pénombre · Message par **Pénombre** » 14 mai 2007, 09:32

je voudrais pas enfoncer une porte mais malgré son écart notable au second tour, Sarkozy n'a pas de quoi jouer les triomphalistes

je m'explique

- Ségolène Royal est candidate depuis moins d'un an, dans un parti ou il lui a fallu faire le forcing face à une partie de la vieille garde qui l'a poignardée jusqu'au dernier moment. Ses bourdes ont été soigneusement médiatisées et galvaudées. Elle s'est retrouvée avec pas moins de quatre formations d'extrème gauche et une partie de son électorat (enseignants et cadres en tête) qui est allé voter Bayrou. Et elle a fait 47%

- Sarkozy a passé les douze dernières années à répéter qu'il ne souhaitait pas devenir premier ministre et tout le monde a très bien compris pourquoi. Comme son mentor Balladur, il a joué les "noyaux durs" de manière à ce qu'à défaut de pouvoir tout faire sans ses "camarades" de parti, eux ne puissent rien faire sans lui. Il a passé les cinq dernières années a s'assurer la main-mise de son parti et à pousser les autres en touche. Il a braconné sur les terres du front national, a menti sur ses résultats ministériels et a bénéficié d'une complaisance remarquable de la part des médias et du grand patronat français. A plusieurs reprises, certains livres ou articles qui pouvaient géner ont été zappés ou retirés. Et il a fait 53%

il a des mérites certains en tant qu'homme politique mais il n'a pas fait 55 ni même 60%. Malgré tous les moyens qu'il a mis en oeuvre et les désavantages de son adversaire, son élection a été franche mais pas forcément un plébiscite de sa personne seule. C'est en tant que fédérateur d'énergies qu'il a réussi, jouant la carte de la rupture en promettant beaucoup à un peu n'importe qui.

Maintenant, il va falloir qu'il compose à la fois à propos de ses engagements populistes, de ses promesses patronales, de ses prétentions internationales, de ses provocations sécuritaires et tout ça alors que tous ceux qui ont voulu croire en lui l'attendent au tournant et que la moitié de ses promesses sont mutuellement incompatibles.

ce dont il a besoin maintenant, c'est de boucs émissaires pour expliquer que sa "rupture" ne peut avoir vraiment lieu dans son ensemble et qu'il va falloir faire des choix.

Quelque chose me dit que dans ces choix, on ne renoncera pas au bouclier fiscal, ni à la précarisation accrue des salariés, ni au démantèlement de la fonction publique.

Par contre, le principe du "travailler plus pour gagner plus" va vite se dévoyer, lui... en attendant le remplacement de fonctionnaires par des précaires sous-payés (se faire entuber pour gagner un peu, vous connaissez ?), le fameux "service minimum" qui existe depuis des décennies mais servira de bélier pour casser le droit de grève et la fin des régimes de retraite particuliers qui permettra dans la foulée de démanteler un peu plus les régimes de retraite tout court et d'offrir le choix entre "travailler plus longtemps pour toucher moins" ou "dépenser son argent pour capitaliser sa retraite plus tard"

l'ouverture gouvernementale, ça lui permet aussi sans s'engager à grand chose de plomber un peu plus les élections législatives. Quant à ses promesses de "donner un vrai rôle à l'opposition", je doute fortement qu'un seul membre de la classe politique les considère avec sérieux, indépendamment de toute déclaration publique.

je vois bien le coup du gouvernement-fusible qui permet d'enfoncer un peu le score aux législatives et d'amplifier la pagaille à gôche, tout en offrant l'opportunité de faire patienter l'électeur sur des promesses qui ne seront pas tenues

Mirumoto Ohmi · Message par **Mirumoto Ohmi** » 14 mai 2007, 10:57

je vois bien le coup du gouvernement-fusible qui permet d'enfoncer un peu le score aux législatives et d'amplifier la pagaille à gôche, tout en offrant l'opportunité de faire patienter l'électeur sur des promesses qui ne seront pas tenues

Il est bien évident que tous les nouveaux présidents ont d'abord eut un gouvernement leur permettant de "se faire la main" avant de, disons gouverner par eux-mêmes. Là, le nouveau président pourrait le faire en se débarrassant de concurrents/adversaires potenciels.

Un bon plan de feu somme toute.

Ariman · Message par **Ariman** » 14 mai 2007, 12:46

Elle s'est retrouvée avec pas moins de quatre formations d'extrème gauche et une partie de son électorat (enseignants et cadres en tête) qui est allé voter Bayrou. Et elle a fait 47%

Quel rapport entre le premier tour et le deuxième ?? Ce que tu dis ne s'applique qu'a son premier résultat, ensuite les 4 de gauche ont voté pour elle + les "anciens affiliés" ralliés à Bayrou (bon, sauf tous ceux qui sont parti en courant en ayant eu peur)

Pénombre · Message par **Pénombre** » 14 mai 2007, 13:17

le rapport est très parlant quand tu te rappelles que les quatre partis d'extrème gauche ont voté pour une candidate PS cette fois ci

Laguillier n'avait jamais appelé à voter socialiste au second tour auparavant, pour mémoire. Y compris en 95, quand elle pesait 5% et qu'il n'y avait qu'elle et le PCF (à 8%) à gauche du PS

et en ce qui concerne Besancenot, rien n'était certain puisqu'il n'avait jamais eu à prendre ce genre de décisions jusqu'à présent que la LCR avait parfois appelé à voter Vert ou Coco au premier tour quand elle ne présentait personne mais jamais PS, ni au premier, ni au second tour ...

évidemment, les consignes de votes ne sont pas les votes eux-mêmes (on l'a encore vu avec Le Pen cette fois ci) mais le soutien de l'extrème gauche à la candidature PS au second tour après toute une campagne premier tour d'union de gauche en opposition avec le vote utile du PS était loin d'être garanti

Ariman · Message par **Ariman** » 14 mai 2007, 14:13

parce que tu crois que la consigne de vote est efficace dans combien de cas ? (comme tu le rappelle pour le FN)
Les autres fois ils ne voulaient pas légitimer le repport de peur d'etre associé directememnt mais les élécteurs faisaient d'eux même le repport, et ca arrangait les dirigeants de rien dire ouvertement et de laisser faire par derriere il ne faut pas se voiler la face !

Quand à dire qu'il n'a pas fait 55 ou 60 depuis pompidou ca n'a pas été fait hein (sauf par notre bien aimé président sortant pour qui tout avait voté). Atteindre 53 est une majorité nette, va comparer aux 49-51 classiques, 52+ c'est massif

Pénombre · Message par **Pénombre** » 14 mai 2007, 15:10

Alors...
- les consignes de vote ne sont jamais inutiles. Elles fonctionnent très bien vis à vis des militants et l'enjeu quand on les donne n'est pas tant de savoir quel impact elles auront sur ces minorités là mais bien sur les sympathisants chroniques du candidat. C'est en tout cas ce que j'ai pu constater à titre personnel et pas qu'une fois. Entre ne rien dire et annoncer la couleur, il y a bel et bien une différence même si elle n'est pas garantie en termes quantitatifs. Pour Le Pen, le fait que sa consigne n'ait pas été du tout suivie est facilement explicable et sa fille l'a très bien résumé "on a perdu la bataille électorale, on a gagné celle des idées". L'électorat FN avait une vraie perspective que les idées du Front passent dans la politique nationale et ils n'ont pas hésité. A force de jouer les boutefeu, des fois on est dépassé par sa base et c'est très exactement ce qui est arrivé au Menhir.

parlons maintenant des écarts électoraux, hors 2002 bien sûr :
- 2007 : Sarkozy 53.06 % vs Royal 46.94 % = 6.12 %
- 1995 : Chirac 52.04 % vs Jospin 47.36 % = 4.68 %
- 1988 : Mitterand 54.02 % vs Chirac 45.98 % = 8.04 %
- 1981 : Mitterand 51.8 % vs Giscard 48.2 % = 3.60 %
- 1974 : Giscard 50.81 % vs Mitterand 49.19 % = 1.62 %

en premier lieu, je n'ai jamais dit que la victoire de Sarkozy n'était pas nette et franche.

en second lieu, personnellement je m'attendais à un écart plus grand. Oui, il a fait un bon score mais il a déployé tellement de moyens et a préparé son coup depuis tellement longtemps que je suis assez surpris de voir un écart de ce genre et pas encore plus net. Peut-être pas 60% contre 40% mais du 55/45 ça me semblait tout à fait possible.

quand aux "49/51 classiques", ben je vois pas très bien ou ils sont, à part en 1974. Ils n'ont rien de classique, justement. C'est un beau score que celui de Sarkozy mais il aurait fait moins comme écart avec tout ce qu'il a dépensé comme efforts, il aurait du demander à se faire rembourser

Message par **Kakita Inigin** » 14 mai 2007, 16:07

D'ailleurs il va l'être. De ses frais de campagne.
Et en cadeau bonus : personne ne lui demandera de payer les factures des escaliers en chêne de l'Elysée.
Nicolas, c'est comme Jacques : c'est toujours l'argent des français qu'on dépense, c'est jamais la France qui en a pour son argent (entendez le service de l'Etat).

Message par **Kõjiro** » 15 mai 2007, 08:19

J'en parlais il y a quelques jours et voici justement que l'appel arrive :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... ation.html

Adecco et L'Oréal rejugés pour discrimination

NOUVELOBS.COM | 15.05.2007 | 06:04

La société de travail temporaire et les Laboratoires Garnier, poursuivis par SOS-Racisme pour discrimination raciale lors du recrutement de démonstratrices, avaient été relaxés en première instance.

La 11e chambre de la cour d'appel de Paris rejuge mardi 15 mai l'affaire opposant les sociétés Adecco, Laboratoires Garnier (L'Oréal) et trois de leurs anciens cadres à SOS-Racisme pour discrimination raciale lors du recrutement de démonstratrices en 2000.
Le 1er juin 2006, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé l'ensemble des prévenus. Une décision frappée d'appel par le parquet de Paris et SOS-Racisme qui l'avait qualifiée "d'inique".
Dans son jugement, la 31e chambre du tribunal correctionnel avait estimé que les poursuites avaient "été engagées à partir de suppositions et d'approximations" pour constater ensuite l'absence "d'élément matériel".

Pas de témoin direct

Les juges avaient souligné également qu'aucun des témoins de l'affaire n'avait "assisté personnellement à une sélection ayant pu être discriminatoire". Sans toutefois faire allusion dans son jugement au fax, "preuve matérielle" s'il en est sur laquelle se basait la plainte de SOS-Racisme.
L'affaire a été déclenchée par une plainte de l'association qui avait produit un fax du 12 juillet 2000 envoyé par Districom, une filiale d'Adecco chargée de monter des opérations promotionnelles, à des agences d'intérim.

"Bleu, blanc, rouge"

Y était détaillé le profil des hôtesses recherchées par L'Oréal pour faire la démonstration de ses nouveaux produits de la ligne Fructis Style: 18-22 ans, taille de vêtement 38 à 42, BBR. Ce dernier code signifierait en fait "bleu, blanc, rouge" pour exclure les candidates de couleur.
Un rapport de l'Inspection du travail diligenté par la suite chez L'Oréal a par ailleurs établi que très peu de jeunes femmes d'origine africaine, maghrébine ou asiatique avaient finalement été retenues pour la campagne de lancement. (AP)

Et deux articles du libé d'aujourd'hui sur la question de l'identité :

«Des questionnements liés à l'ignorance».

L'antiracisme nouvelle génération.