[Univers] Cultures et récoltes

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Seppun Kurohito
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Message par Seppun Kurohito » 06 juin 2005, 15:45

le sorgo ? c'est quoi exactement ?

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Tetsuo
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Message par Tetsuo » 06 juin 2005, 15:47

Je n'ai pas mis le sorgho car sur le lien il la présente plus comme une plante africaine. :chepa:

http://www.dietobio.com/dossiers/fr/cer ... orgho.html

A mon avis le Chavre et la Laine pour les vétements. Par contre pour le Chanvre je ne connais pas du tout son traitement.

Pour la soie, j'ai visité une ferme de soie au Cambodge, instructif :) C'est un assez bon rendement, je ne me souviens plus du tout des chiffre :)
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Yogo Kaneda
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Message par Yogo Kaneda » 06 juin 2005, 15:48

Seppun Kurohito a écrit :le sorgo ? c'est quoi exactement ?
Le Sorgho - Historique et Culture



Historique
Sorghum
Étymologie: de l'italien sorgo ou surgo qui signifie "je pousse".
Famille des poacées
Climat: régions tropicales et méditerranéennes

Autres appellations

gros mil de façon généralisée en Afrique
Sorgho rouge appelé Mil du Fou au Burkina Faso
millet indien
maïs guinéen
durra
Appellations étrangères
Anglais: sorghum
Danois: Sorghum-Hirse
Espagnol: Sorgo
Italien: Sorgo
Portugais: Sorgo
Le sorgho existe depuis des millénaires, 3 000 ans avant le riz. On retrouve la culture de cette graminée aussi loin que 900 ans avant Jésus-Christ en Inde. Sa culture est répandue en Syrie et, en Italie, on note sa présence au temps de Pline. Le sorgho apparaît ailleurs en Europe mais disparaît vers le XVème siècle alors qu'en Afrique et en Chine il demeure un aliment de base.



Culture
.Cette grande Graminée résiste fort bien à la chaleur et à la sécheresse. C'est pourquoi, on la retrouve comme céréale de base dans les pays africains. Il existe plusieurs types de sorgho:
le Sorgho fourrager (S. vulgare, S. bicolor (L.) est vivace et les semis ont lieu au printemps et coupé sur pied comme fourrage vert pour les animaux
le Sorgho-grain, par contre, est annuel est est utilisé dans l'alimentation humaine. On le différencie car il est de plus petite taille et sa panicule est plus compacte. Il est semé au printemps et la récolte se fait lorsque le grain est encore humide ; il doit rapidement être séché.
il existe d'autres types de sorgho dont les appellations déterminent ses usages multiples: Sorgho papetier, Sorgho à balais
Mais méfiez-vous du Sorgho d'Alep (Sorghum halepense) qui est une mauvaise herbe redoutée.
Pour atteindre l'illumination, il faut suivre 3 règles:
1 - ne jamais accepter d'argent
2 - ne jamais accepter les avances des jeunes filles
3 - ne jamais accepter les règles stupides d'un petit moine pervers désireux de priver les autres de ce qu'il n'a pas ("La contradiction est la mère de la juste compréhension")

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Kurvrath
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Message par Kurvrath » 06 juin 2005, 15:51

Il y a aussi page 13 du Guide de Survie du Maître une liste de la flore (et de la faune évidemment) présente à Rokugan, et on peut donc en tirer une partie des types de plantes cultivées. Quelques-unes au passage : avoine, blé, cumin, limettier, mûrier, orge, pavot, prunier, safran, sorgho, vigne, bambou, oranger, pêcher, poirier, pommier, ...

Enfin, quant à savoir si tout cela est vraiment en concordance avec notre Asie extrême-orientale, je ne sais pas. Mais bon, Rokugan n'est pas la Japon (et encore moins la Chine, etc.). :langue: Sinon, n'oublions pas que si nous voulons en rajouter une qui n'apparaît pas nécessairement dans les sources, nos amis de la Licorne ou de la Mante (leurs îles ne portent-elles pas le nom d'Îles des Epices ?) devraient pouvoir nous fournir. ;)

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Bayushi Ryumi
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Message par Bayushi Ryumi » 06 juin 2005, 15:55

La Mante c'est plutôt les Îles de la Soie non ?
ImageImage
"Durex Sed Latex" - Ryumi latine magistrate

Seppun Kurohito
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Message par Seppun Kurohito » 06 juin 2005, 16:02

Et pour le chanvre :

Le chanvre était utilisé à la fois pour la confection de cordages et pour celle de certains tissus. D'où la présence dans le village d'un maître-cordier et de tisserands en chanvre.

L'hiver était la saison des labours profonds, car il faut une terre fine et unie. Le chanvre est semé au printemps en semis dru, et enterré à la herse. L'arrosage doit être régulier et abondant.

Dès que les pieds mâles jaunissent, ils sont arrachés et permettent aux pieds femelles de grandir. On en fait des paquets d'égale longueur, liés évidemment avec du chanvre. Ces paquets sont mis à sécher au soleil, puis on les frapper contre un mur ou un arbre pour faire tomber feuilles et fleurs. Alors les opérations plus délicates commencent : on porte les paquets au routoir, pour rouir les tiges qui sont disposées au fond des "basses" (bassins d'eau généralement naturels, situés à Joch dans le ravin de Sant-Martí), car il faut de l'eau en permanence. Les tiges sont recouvertes de paille, de planches et de quelques pierres pour bien serrer le chanvre. On laisse "macérer" environ huit jours, le temps que l'écorce ou filasse se détache du coeur de la chenevotte.

Sorti du routoir, le chanvre est amené à la maison, égrugé et séché dans le haloir, sorte de cabane avec un feu ; il est alors tillé à la main (on sépare les fibres) ou broyé avec un appareil en bois. Pour obtenir des fibres de plus en plus fines, le chanvre est pilé au maillet, peigné sur des peignes différents, et enfin passé au frottoir. On obtient alors un écheveau de fils qu'il faudra filer pour obtenir la corde et les draps.

Les pieds femelles, arrachés plus tardivement, sont passés à l'égrugeoir pour séparer les grains, et subissent le même circuit que les pieds mâles. Les grains, ou chenevis, sont réutilisés. Ces opérations, qui se déroulaient souvent à la chaleur, étaient si dangereuses qu'on interdisait de faire du feu à l'extérieur des maisons, de transporter des braises au dehors.

Hida Matsuura

Message par Hida Matsuura » 06 juin 2005, 16:04

Bayushi Ryumi a écrit :La Mante c'est plutôt les Îles de la Soie non ?
L'une des îles de l'archipel porte le nom "d'île de la Soie", une
autre "île des Epices", si je ne m'abuse. Mais je n'ai pas ma ludothèque sous la main pour confirmer.


Matsuura, bushi à mémoire imparfaite

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Shiba Rikho
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Message par Shiba Rikho » 06 juin 2005, 16:06

Pour les cultures j'ai trouvé ceci :

Les céréales :

- Si on considére que Rokugan s'apparente au japon en terme de climat la culture du riz est alors prépondérante, on y trouve aussi du millet et du blé mais en faible quantité. Les techniques agricoles permettent de faire juqu'à deux récoltes de riz par an dans les terres au climat pluvieux.

-Si l'empire d'émeraude s'apparente à la Chine alors deux climats cohabitent ce qui permet de cultiver du riz dans sa partie sub-tropicale et du blé ainsi que du millet dans les régions plus séches (au nord).

Dans les civilisations chinoises et japonaises point de jachéres mais le repiquage, l'ajout d'engrais divers tel le fumier animal et humain, le compost, le limon des riviéres ect....

Néanmoins il faudrait calculer la densité de population dans l'empire afin de déterminer si la jachére est nécessaire.

Le bétail :

-Porc et volaille sont élevés. Les porcs fournissent un excellent fumier qui servira d'engrais pour les cultures. Ces animaux ne demandent qu'un faible espace de paturage. Point de grand paturage au Rokugan, exeption des terres licornes pour leur chevaux peut être.

-Des boeufs non pas les manger mais pour servir d'animaux de travail bien utile pour le paysan dans bien des circonstances.

On notera que ces animaux ne ponctionnent pas ou très peu sur les récoltes pour se nourrir.

Les légumes et champignon.

Ils accompagnent l'ordinaire quant on en a :

On trouvera aussi des légumes verts tel qu'un équivalent Rokuganais du choux chinois, des aubergines ou bien des liserons d'eau. Les légumes étaient cultivés en masse dans les civilisation asiatique. J'ai rien trouvé pour l'instant sur l'empire.

Le poisson :

Pour ceux qui vive au bord de l'eau et proche des riviéres (je suis sur qu'ils font de succulent sushi chez la mante).
Relatif je suis...

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Hida Ichi
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Message par Hida Ichi » 06 juin 2005, 17:08

Shiba Rikho a écrit :Pour les cultures j'ai trouvé ceci :

Les céréales :

-Si l'empire d'émeraude s'apparente à la Chine alors deux climats cohabitent ce qui permet de cultiver du riz dans sa partie sub-tropicale et du blé ainsi que du millet dans les régions plus séches (au nord).

Dans les civilisations chinoises et japonaises point de jachéres mais le repiquage, l'ajout d'engrais divers tel le fumier animal et humain, le compost, le limon des riviéres ect....

Néanmoins il faudrait calculer la densité de population dans l'empire afin de déterminer si la jachére est nécessaire.

Le bétail :

-Porc et volaille sont élevés. Les porcs fournissent un excellent fumier qui servira d'engrais pour les cultures. Ces animaux ne demandent qu'un faible espace de paturage. Point de grand paturage au Rokugan, exeption des terres licornes pour leur chevaux peut être.

-Des boeufs non pas les manger mais pour servir d'animaux de travail bien utile pour le paysan dans bien des circonstances.

On notera que ces animaux ne ponctionnent pas ou très peu sur les récoltes pour se nourrir.

Les légumes et champignon.

Ils accompagnent l'ordinaire quant on en a :

On trouvera aussi des légumes verts tel qu'un équivalent Rokuganais du choux chinois, des aubergines ou bien des liserons d'eau. Les légumes étaient cultivés en masse dans les civilisation asiatique. J'ai rien trouvé pour l'instant sur l'empire.
Pour la division entre les cultures du blé et du riz, il faudrait tracer quelque part sur une carte du Rokugan une ligne nord-sud et/ou ouest-est pour avoir d'une part des cultures principalement de blé (nord et ouest) et d'autre part des cultures principalement de riz (sud ou est). Cette ligne correspondrait à une séparation entre des zones climatiques (sec/humide) et de températures (froid/chaud).

Mais on peut voir aussi cette différence dans les paysages, culture du riz dans les creux des vallées ou en terasses, et culture du blé dans les plaines et sur les flancs des collines si elles ne sont pas aménagées.

Je dirais que le descriptif des territoires des Clans permet de dire si certains territoires sont plus propices que d'autres à certaines cultures.

Par exemple, hormis certaines régions localisées autour de Shiro Otaku et dans les vallées des grands fleuves. Le territoire du Clan Licorne est composé de grandes prairies qui ne sont bonnes dans l'esprit du Rokugani moyen à rien d'autres qu'à l'élevage par les Licones de leurs chevaux et de leurs animaux (moutons-chèvres...).

Ou par exemple, du fait d'une combinaison exceptionnelle de fertilité des terres, de température, d'ensoleillement, d'humidité, toutes les terres autour de Kyuden Doji sont utilisées pour la culture du riz (double récolte)au point d'avoir de très spectaculaires cultures en terrasses.

Sinon, je dirais qu'il n'y a pas d'élevage de porcs au Rokugan, c'est un animal qui n'est pas consommé.

Par contre, la ration en protéines animales est fournie par des élevages de volailles : poules et canards, et de lapins. C'est la fameuse "viande blanche" que les usages rokugani autorisent à consommer.

Quant au bœuf, je dirais qu'il s'agit plus d'un buffle d'eau, tel qu'on peut le voir au Vietnam et il s'agit d'un bien colectif au village ou alors il est seulement la propriété des plus riches des paysans qui le louent éventuellement.

Quant aux légumes, toutes parcelles de terre disponibles est utilisées pour améliorer l'ordinaire et toute sorte de légumes sont cultivées souvent dans des jardins dans les villages ou en bordure des champs principaux.

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Yogo ayame
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Message par Yogo ayame » 06 juin 2005, 17:52

Concernant l'habillement, je dirais aussi le coton et peut etre les ovins pour leur laine. :chepa:
"Soyez vous même, tous les autres sont déjà pris" Oscar Wilde

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Irazetsu
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Message par Irazetsu » 06 juin 2005, 18:20

J'ai lu quelque part que le chanvre était utilisé pour l'habillement aussi au japon.
Dans après la pluie par exemple, le Hakama du daïmyo est en Chanvre il me semble.
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Seppun Kurohito
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Message par Seppun Kurohito » 06 juin 2005, 21:26

J'ai regardé en vitesse le peu qui pouvait être dit dans les différentes Voies concernant les richesses (agricoles ou autres) des différents clans, pour compléter les descriptifs très sympa de Ichi-san et Rikho-san. Tant que j'y suis, je rajoute aussi les allusions aux richesses minières, bien que ça s'écarte un peu du sujet.

Le Clan de la Grue est bien entendu parmi les plus prospères, et l'une des clés de son opulence sont les terres de l'ouest, très fertiles, en partie d'ailleur disputée avec le Lion.
Les cultures de la région constituent l'une des principales sources de nourriture de Rokugan. Le riz et le millet sont exportés vers toutes les régions de l'Empire, principalement vers les terres pauvres du Crabe et du Dragon. Les plus fertiles sont les plaines de Osari (Osari était un paysan qui se dressa contre le Scorpion et dont le nom a été immortalisé), véritable manne pour les deux clans ennemis, autant pour ses cultures que pour ses riches herbages.
Bien sûr, la Grue possédant 90 % des côtes de l'Empire, ils tirent aussi de grandes richesses de la mer.

Les paysans du Lion travaillent aussi dans les vastes rizières de Heigen no Otaku, où ils récoltent le riz indispensable à l'approvisionnement des armées du Clan. Lors des meilleurs récoltes, les excédents peuvent être échangés contre des armes et armures de qualité du Clan du Crabe.
Néanmoins, la plus grande partie des richesses du Lion provient encore du commerce avec la Grue, le Scorpion et la Licorne (comme quoi...:))
Les Lions font travailler de plus les zokujin dans ses mines de cuivre de la chaîne du Toit du Monde.

Sur les terres du Phénix, outre les richesses offertes en bois et papier de qualité excellente par Isawa Mori, c'est sur les terres du sud, fief de la famille Shiba, que l'on trouve les principales cultures. Ses vastes plaines et riches champs ressemble à ceux que l'on peut voir ailleurs dans l'Empire. Malgré les hivers rigoureux, ces champs comptent parmi les plus fertiles de l'Empire. Pour le reste, la majorité de la paysannerie travaillant pour les Isawa vit le long du littoral, pêchant le thon et le hareng dans les eaux froides.

Le Clan du Crabe est celui dont les terres sont les plus ingrates, et il doit compter sur ses importations pour nourrir toute sa population et son armée. Les seuls terres exploitables s'étendent le long d'un couloir bordé par les Montagnes du Crépuscule d'un côté et Shinomen Mori de l'autre. Cette bande de terre, fief Hida, sur laquelle n'est cultivé que du riz fait l'objet de toutes les attentions. La totalité des récoltes sert à nourrir les samurai postés sur le Mur. Mais malgré la pauvreté de ses terres, le Crabe partage avec la Grue la baie des Poissons Morts qui, sous le contrôle des Yasuki, abrite quelques-uns des meilleurs bassins de pêche de l'Empire.
De plus, la terre des montagnes du Crépuscule et de la Muraille bordant l'Océan est propice à la culture du thé et leurs versants sont amplement exploités. Enfin, les terres du Clan abritent les plus riches gisements de fer de tout l'Empire.

Avec 40 % de sa population encore nomade, le Clan de la Licorne est celui qui recourt le moins à l'agriculture, et les récoltes ne sont destinées qu'à maintenir à niveau les réserves de nourritures, rarement à être échangées ou vendues. On trouve sur leurs terres de vastes étendues de plaines ondulantes, de prairie et de collines, qui offrent herbes sauvages et avoine en abondance et constitue un cadre parfaitement adapté pour l'élevage nomade, et ils déplacent leurs troupeaux de moutons et de chevaux selon les saisons. Leurs montures sont bien entendu les meilleurs de l'empire, mais on peut raisonnablement penser que la Licorne est la plus productrice en laine. Les populations de la Licorne sédentaires se regroupent en nombre le long des lacs et des fleuves de leur territoire, et les moissons dépendent des crues saisonnières.
Les montagnes du Clan abritent des mines de diamant que le Clan exploite et que la famille Ide convoie ensuite.

Le Clan du Dragon compte très peu de terres cultivables, hormis dans les basses terres de la famille Mirumoto. On y trouve 90 % des paysans du Dragon. Les montagnes du Clan, bien que réputées magiques et mystérieuses, sont, à la grande joie de la famille Agasha, riches en gisements de minerai de toutes sortes.

Les Iles des Epices et de la Soie, avec leurs chaînes de volcan, sont fertiles et bien que leur nom puisse donner un idée de sa production, le Clan de la Mante a recours essentiellement au commerce et à la pêche.

Bon, les Voies des Clans ne donnent pas vraiment d'idées de la variété des cultures dans l'Empire...
Le type de relief et le climat doivent, comme dit dans les post précédents, permettre de passer outre ces descriptifs pour permettre à chaque Clan de disposer de productions agricoles variés, mais ça permet au moins de se faire une idée générale d'ensemble des principales répartitions.

Seppun Kurohito
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Message par Seppun Kurohito » 19 juil. 2005, 13:41

Si cela peut servir à certains, voici quelques extraits divers d'un ouvrage excellent (Le Monde à l'Envers - La dynamique de la société médiéval de Pierre F. Souyri - Merci à Doji Satori pour en avoir parlé sur le forum ;)), touchant à la vie paysanne et à l'agriculture dans le Japon du XIIIème siècle (période Kamakura) :

Village, habitat

La notion de village au Moyen Age ne doit pas tromper. Il s'agit rarement d'une petite agglomération groupée. Il faut se défaire d'une vision moderne d'une paysannerie enracinée sur sa terre...
Au Japon à cette époque domine en fait un habitat dispersé. Les masures paysannes s'égrènent le long de la vallée et sont situées en général au pied de la montagne, dominant les rizières, à l'écart des terres marécageuses inondables en cas de fortes pluies...

Une marmite, quelques bols, quelques bêches, des houes, des faucilles, voilà les seuls biens des petits paysans.
Les plus aisés possèdent quelques boeufs, parfois un cheval, des instruments agricoles en plus grand nombre et souvent en fer. Leur maison plus vaste, sous son toit épais de chaume, abrite parfois plusieurs pièces.
La résidence du seigneur gestionnaire est souvent située à l'écart, sur une hauteur des provinces orientales, avec, à proximité le bâtiment administratif. Ils sont entourés de fosses et de haies qui contrastent avec les grossières cabanes de paysans.

Les terres cultivées sur le domaine ne forment que la moitié de la surface totale du domaine , le reste, les friches, terres incultes, bois, marécages, zones inondées... sont des lieux indispensables à l'économie familiale des viillageois. Le paysan s'y procure bois de chauffage, poissons, fougères comestibles et tubercules divers, compléments essentiels d'alimentation.

Une agriculture intensive (la double récolte)

La double récolte annuelle apparaît dès le milieu du XIII° siècle...
Les paysans ont appris à combiner astucieusement la riziculture inondée et les cultures céréalières. On inonde la rizière fin mai début juin pour repiquer le riz qu'on récolte à l'automne en octobre.
On assèche aussitôt les parcelles pour y semer du blé. En effet, loin d'épuiser la terre, le riz l'enrichit et la rend disponible pour une seconde récolte. Le "froment" (il s'agit le plus souvent d'orge), venu à maturité sous le fort soleil de printemps, est moissonné fin mai avant l'inondation des terres. Les paysans ont réussi aussi à faire venir, cette fois sur les terres non inondables, des légumes secs comme le soja, les pois, les haricots, les fèves à l'automne après la récolte des céréales....
La double récolte, obtenue sur les seules terres sèches inondables artificiellement, grâce à des systèmes hydrauliques perfectionnés, n'était cependant pas possible chaque année.

Les foires

A partir du mileu du siècle, les foires locales se multiplient. Elles avaient lieu d'ordinaire trois fois par mois. Les marchés se tenaient à proximité de la résidence du seigneur local, parfois à la porte d'un temple, à un carrefour de routes ou encore près d'un pont. Les paysans pauvres venaient y vendre leurs maigres denrées : soja, sésame, haricots, parfois du chanvre, les plus riches du riz et de l'orge. Des marchands ambulants venus pour la circonstance vendaient de l'huile d'éclairage, du papier, des couteaux, des houes en fer, du poisson frais, parfois même du tissu et aussi du sel. Si le marché était situé sur une route de passage ou dans un petit port de mer, il pouvait même acquérir une certaine importance régionale. Les denrées échangées étaient alors plus précieuses : des armes, des cuirasses, des soieries et des produits de l'artisanat de luxe fabriqués en ville, à Kyôto, Nara, Kamakura ou même en Chine...
Les paysans se familiarisent avec l'usage de monnaies de cuivre chinoises, même si le troc reste le moyen d'échange le plus répandu.

Le livre aborde bien d'autres aspects de la vie médiévale japonaise, mais je manque de temps pour parler des "gens de mer", des artisans, des danseuses et courtisanes, des parias et autres. Il y aussi (entre autre) quelques coutumes et traditions intéressantes, que je tâcherai de poster dans les topics adéquats de Mushu-hime...

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