Actualité politique et sociale 2007

[Pénombre]

ne rien proposer d'intéressant, ça se discute

Avoir l'air convaincant quand on le propose, ça par contre...

[Kakita Inigin]

Sur Bayrou, après avoir mis unmillion de personnes dans les rues, il s'est rendu compte que les syndicats pouvaient être chiants (on appelle ça poser un rapport de force, et un beau) et il a fait une bonne réforme universitaire.

Par ailleurs, oui, comme le disait le PC hier, "trouver le syndicalisme intéressant c'est bien, c'est encore mieux d'en faire !"

[Kõjiro]

Merci Pénombre pour les infos

Sinon, sur Bayrou, je pense aussi que le monsieur a des qualités réelles dont une certaines honnêteté fait partie. En plus, contrairement à Jospin (que je trouvais également relativement honnête) il a aussi une vraie qualité de stratège politique.

Maintenant, comme c'est suggéré dans l'article "yahoo" que j'ai copié il y a quelques jours, je pense que son positionnement réel n'est pas globalement "à mi chemin". Sur les thème sur lesquels il est le plus précis il a plutôt un positionnement "libéral sans contrepartie réelle". Son marquage "à gauche" sur des sujet plus sociaux tient bcp des bonnes intentions sans contenu précis. Vouloir une école de l'égalité et de l'excellence, vouloir lutter contre l'exclusion tout ça c'est bien à dire maintenant il n'y a pas grand chose de concret (mais je ne demande qu'à voir si je me trompe) sur le sujet dans son programme ou ses discours. Idem sur la partie environnementale.

A l'inverse, à gauche (ps) je vois des propositions assez concrètes sur ces sujets ainsi que sur les question économiques. Même s'il reste aussi bcp de déclarations d'intention. Et de flou lié à l'idée d'organiser des concertations.

Par ailleurs certains ont peur d'un retour d'un interventionnisme étatique fort dans l'évolution des relations sociales (notamment pour ce qui est des négociations entre patronat et syndicats ou encore entre acteurs du monde scolaire etc...). Personnellement ça ne me dérange pas de voir l'état réinvestir ces secteurs pour donner une sorte d'orientation générale qui permet d'homogénéiser une démarche. De ce point de vue je trouve que la droite a fait preuve d'un autoritarisme bcp plus marqué dans tous ce qui touche au dialogue social sans pour autant donner de réel cap.

Sinon, je rebondis aussi sur ce qu'à dit Ben a propos du coté girouette de Royal. Personnellement je ne vois pas où elle apparaît comme une girouette... Il me semble que sa démarche est assez posée depuis le début de la pré-campagne et notamment de la campagne à l'investiture socialiste. Elle et Sarkozy ont effectivement eu des phases de remise en cause de leurs propositions respectives. Leurs partisans respectifs parleront de précisions tandis que leurs détracteurs évoqueront un coté girouette.

Toutefois il m'a semblé à moi que les demi tours / précisions successifs étaient bcp plus fréquent chez Sarkozy. Notamment parce que ce dernier a commencé à faire une campagne de premier tour ratissant à droite et à l'extrème droite puis quasi sûr de sa victoire a commencé à se poser en rassembleur pour une stratégie de second tour par anticipation avant finalement, et sous l'effet de la progression de Bayrou, de se relancer depuis quelques jours (et son ministère de l'immigration et de l'identité puis ses discours à nouveau sur la repentance etc...) dans un shéma de premier tour.

Marianne avait listé l'ensemble de ses contradictions (qui sont en fait tout simplement des discours sur un même thème mais devant des publics différents), il y en a un vrai wagon... De quoi remplir une page complète avec juste quelques lignes par contradiction...

[Kõjiro]

Bon nouveau non-evènement après l'"élection de Sarkozy" comme candidat de l'ump on a la confirmation que Chirac le soutient. voilà voilà.

Dépèche AP

Par contre... Pendant ce temps là...

La PAF accusée d'avoir la main lourde

Arrêté violemment à Lille, un étudiant guinéen porte plainte contre la police aux frontières.

Par Haydée SABERAN

QUOTIDIEN : mercredi 21 mars 2007

Lille de notre correspondante

Un jeune Guinéen, étudiant en physique-chimie, est emmené au poste parce qu'il n'a pas ses papiers sur lui. Il en ressort le lendemain porté par ses amis, marchant avec difficultés, des empreintes de chaussures au dos de son tee-shirt blanc et, sur le devant, des traînées de sang mêlées de salive. L'histoire qui suit est le récit du jeune homme et de ses amis, la police de l'air et des frontières (PAF) de Lille ayant refusé de parler à Libération.

Film. Jeudi, vers 19 heures, Issiaga Kaba et six autres amis, français et guinéens, raccompagnent une amie à la gare de Lille-Flandres, dans le centre-ville. Des policiers, contrôle d'identité. Deux personnes n'ont pas leurs papiers: une Française et Issiaga Kaba. L'étudiant, de petite taille, a sa carte Vitale et sa carte de crédit. Il raconte : «Ils m'ont dit: "Mettez vos mains comme ça, on va vous mettre les menottes."» J'ai crié : «Mais qu'est-ce que j'ai fait? Je n'ai pas commis de bêtise, les gens qui passent vont me voir !» Il propose qu'un ami aille chercher ses papiers. En vain. Il s'énerve : «Et si un étudiant français n'a pas ses papiers, vous le menottez?» La jeune Française n'est pas inquiétée. Lui est arrêté avec fermeté. «L'un m'a étranglé, les deux autres m'ont mis les bras en arrière. J'ai crié à un ami, dans ma langue, de prendre des photos.» Menottes dans le dos. Dans la voiture, coups de coude «dans le cou et sur le visage». L'ami filme avec son mobile, notamment la scène d'immobilisation par «étranglement». Selon lui, les policiers parlementent pour saisir le téléphone, puis laissent tomber. Arrivés à la PAF de Lille, les policiers tirent Issiaga Kaba hors de la voiture, il tombe. Ses amis alertent l'association des Guinéens du Nord, affiliée à la Coordination régionale de l'immigration (CRI). Le président de la CRI, Mohamed Bousnane, appelle la PAF, «qui assure que tout se passera bien». Vers 21 heures, Issiaga Kaba voit un médecin et une avocate. Mais la garde vue continue, «pour rébellion», indiquent les policiers aux amis venus porter les papiers du jeune homme. Les policiers auraient alors proposé la fin de la garde à vue en échange de la vidéo. Celui qui a filmé raconte : «Ils m'ont dit : "Tout le monde peut faire des erreurs. On ne voudrait pas trouver le film sur Internet."» J'ai répondu: «Vous pouvez le garder un an, vous n'aurez pas le film.»

«Avec des gants». En cellule, le garçon crie, pleure : «J'étais innocent. C'est la première fois que j'étais emprisonné. Je n'avais pas le moral de supporter, j'appelais ma mère. Ils m'ont dit : "Ferme ta gueule, tu pleures comme un enfant. Si tu n'arrêtes pas, tu auras une sanction." Cinq ou six sont venus, avec des gants. Ils m'ont pris les pieds, les bras, et ils m'ont frappé à coups de pieds. Je me suis effondré, j'ai arrêté de parler et je me suis endormi. Mais maintenant, il y a toujours la douleur. J'ai mal au dos, et à l'intérieur. J'y pense la nuit et je pleure.» Les traces de chaussures sont toujours visibles sur le T-shirt. A la sortie de la garde à vue, il voit un médecin, qui lui prescrit 10 jours d'arrêt.

Le directeur de zone de la PAF, Eric Bosquillon, a réagi dans la Voix du Nord de samedi : «Lors de sa garde à vue, un médecin l'a vu, et a observé une trace au niveau du cou, liée à une technique d'étranglement pour le maîtriser pendant son arrestation. Vers 1 heure, des agents sont intervenus pour le calmer, mais non physiquement.» Issiaga Kaba va déposer plainte avec constitution de partie civile aujourd'hui.

Et...

Une arrestation musclee de sans-papiers tourne à l'émeute

L'arrestation d'un homme en situation irrégulière venu chercher ses deux petits-enfants dans une école de Belleville a tourné à l'émeute, mardi après-midi, la police ayant fait usage de matraques et répandu des gaz lacrymogènes.

Les forces de l'ordre auraient arrêté, avec violence, un homme en situation irrégulière, mardi 20 mars, causant une petite émeute à la sortie de l'école de la rue Rampal, dans le XIe arrondissement à Paris, dénonce le Réseau éducation sans frontières (RESF). Cette interpellation, très musclée, aurait provoqué la panique parmi les habitants du quartier venus chercher leurs enfants aux écoles Lassalle et Rampal.

Mardi, vers 16h30, alors que la police avait déjà arrêté un "fourgon plein" de sans-papiers à la sortie de ces écoles, elle a voulu interpeller un homme qui attendait ses deux petits-enfants, scolarisés aux écoles Piver et 77, bld de Belleville, dans un café situé à l'angle des écoles, témoigne Brigitte Wieser, de RESF-Paris.

"Enormément de policiers"

Les policiers ont alors "assiégé" le café dans lequel le grand-père attendait. Les membres du Réseau et des habitants du quartier ont donc tenté de s'interposer, et se sont placés devant la voiture de police qui allait emmener ce sans-papiers. "Il y avait énormément de policiers", rapporte Brigitte Wieser. "Ils sont devenus fous furieux. Nous voulions faire de la résistance, nous ne recherchions pas l'affrontement". Mais les policiers ont tous sorti leurs matraques, et répandu des gaz lacrymogènes puissants. "J'ai pris un coup de matraque dans le dos. Si nous avions cherché l'affrontement, nous aurions tous fini à l'hôpital", souligne la militante parisienne.

"Entretenir la peur"

A cette heure de sortie des écoles, la rue était pleine de monde, d'enfants, de parents avec des poussettes, explique-t-elle. Les directeurs des écoles ont dû faire entrer les parents et les enfants dans les bâtiments pour les protéger des gaz et de la bousculade.

Une journaliste, qui était présente, a pu filmer la scène. Les policiers lui ont pris ses papiers. Ils lui ont rendu sa carte de presse, mais elle n'a pas récupéré sa carte d'identité. La police voulait aussi se saisir de sa caméra, mais elle est parvenue à s'en débarrasser. "Ils étaient très embêtés, ils ont longtemps cherché la caméra", commente Brigitte Wieser.

"La préfecture de Paris avait toujours garanti qu'il n'y aurait pas d'arrestation à la sortie des écoles", souligne-t-elle. "Nous avons demandé aujourd'hui au préfet de nous recevoir, pour lui demander de ne plus céder aux pressions du candidat Sarkozy, qui exige du chiffre de ses préfets".

"Il est monté d'un cran"

En même temps que cette "rafle", il y en a eu deux autres, aux métros Goncourt et Stalingrad, et plusieurs arrestations. "On est monté d'un cran dans les rafles", commente Brigitte Wieser.

Cette militante redoute que les parents en situation irrégulière ne scolarisent plus leurs enfants, par crainte d'être arrêtés en allant les chercher à l'école. "Hier soir, dans notre permanence du XIe arrondissement, il y avait beaucoup de monde. Les gens sont venus nous dire qu'ils avaient peur. Ces rafles servent à entretenir la peur", juge Brigitte Wieser.

Note pour plus tard : acheter des masques à gaz et des gilets pare-balles pour aller chercher ma fille à l'école (bin oui y'a plusieurs enfants sans papiers dans son école et y'avait une bagnole de flics régulièrement devant il y a encore quelques semaines, et comme y'a aussi un comité de soutien...)

[Kakita Inigin]

Hum je ne lis plus Marianne depuis quelques temps mais ils osnt très forts pour pinter les contradictions interns (c'est uepart non négligeable de leur fonds de commerce). J'ajouterais que les positions de sarko pendant la campagne ont peu d'intérêt pour moidnc je les suis assez peu : ses lois en disent assez long sur la réalité.

Par contre il me semble que le positonnement de bayrou est complètement fabriqué. Bien sûr de base les discours du type "Il y en a asez des combats entre gauche et droite" me semblnt peu solides (ben si les gens ne sont pas d'acord sur tout, y compris leur perception du monde, c'est normal qu'ils s'opposent) et pour moi, quand on n'a pas d'idées, ben ...on n'a pas d'idées. Mais plus précisément, son positionnement après des décennies de droitisme assumé, et de participation à des gouvernements RPR (l'UDF c'est l'héritier des giscardiens de Démocratie et Indépendance) est essentiellement tactique "J'arriverai plus facilement à piquer des voix chez les strausskahniens que chez les chiraquiens", ce qui ne fonde pas encore une ligne politique ça.

[Kõjiro]

Hum je ne lis plus Marianne depuis quelques temps mais ils osnt très forts pour pinter les contradictions interns (c'est uepart non négligeable de leur fonds de commerce). J'ajouterais que les positions de sarko pendant la campagne ont peu d'intérêt pour moidnc je les suis assez peu : ses lois en disent assez long sur la réalité.

Par contre il me semble que le positonnement de bayrou est complètement fabriqué. Bien sûr de base les discours du type "Il y en a asez des combats entre gauche et droite" me semblnt peu solides (ben si les gens ne sont pas d'acord sur tout, y compris leur perception du monde, c'est normal qu'ils s'opposent) et pour moi, quand on n'a pas d'idées, ben ...on n'a pas d'idées. Mais plus précisément, son positionnement après des décennies de droitisme assumé, et de participation à des gouvernements RPR (l'UDF c'est l'héritier des giscardiens de Démocratie et Indépendance) est essentiellement tactique "J'arriverai plus facilement à piquer des voix chez les strausskahniens que chez les chiraquiens", ce qui ne fonde pas encore une ligne politique ça.

C'est pas non plus aussi simple quand même.

Bayrou peut avoir réellement envie d'une nouvelle manière de concevoir la constitution d'un gouvernement. Il ne faut pas non plus tout ramener à son héritage même si ce n'est pas négligeable du tout. D'ailleurs même en se fondant là dessus il a envoyé quelques signaux durant les derniers mois en s'opposant de manière assez frontale à l'ump sur quelques sujets sensibles des fois même contre la majorité de ses députés. Après on peut débattre de la sincérité vs la démarche politicienne (Robien l'accuse de ne faire que de la stratégie par exemple). On peut également débattre de la validité de l'idée d'un gouvernement d'union, de sa faisabilité et éventuellement de son efficacité. Mais le discréditer par avance ne me paraît pas correct.

Autant le passif, pour un candidat comme Sarkozy me semble assez clair autant pour Bayrou c'est quand même moins net et plus ambigue.

[Mirumoto Ohmi]

Inigin, ton clavier déconne, changes-en.

Sinon je suis assez calmé par ce genre d'attitude, c'est vraiment inquiétant... Et, Kojiro, tu serais peut-être avisé de faire sérieusement ce que tu dis vis-à-vis de ta fille (un monde! C'est à peine croyable...). Osez ensuite me dire que la police est impartiale... En tout cas, plainte il doit y avoir et plainte il y aura. Et je pense que les juges se récupérant ce genre d'affaires ne vont pas s'écraser... (ceci dit, c'est guère leur genre...).

[Kõjiro]

Bon arrêtez de déconner maintenant, rendez lui ses lexomil... On va peut être finir par en parler à la télé...

Quand Sarkozy pique une colère contre la direction de France 3

Obligé de patienter avant de se faire maquiller pour participer à "France Europe Express", le candidat UMP s'en est pris à la direction de la chaîne publique: "il faut la virer".

Selon Le Canard enchaîné paru mercredi 21 mars, le ministre de l'Intérieur et candidat UMP, Nicolas Sarkozy, a piqué une grosse colère, dimanche 18 mars, dans les locaux de France 3.
Invité de l'émission "France Europe Express", animée par Christine Ockrent, Nicolas Sarkozy est arrivé avec "une escouade de garde du corps, de conseillers et sa maquilleuse personnelle". Mais une fois dans la loge, le candidat a été invité à patienter, tous les sièges étant déjà occupés par les autres invités de l'émission.

Au bout d'un moment, le ministre a perdu patience, toujours selon l'hebdomadaire satirique: "Je ne veux pas attendre plus longtemps, je veux me faire maquiller tout de suite". Puis, encore un peu plus tard: "Mais enfin, il n'y a personne pour m'accueillir. La direction n'est pas là? Ce n'est pas normal. Qu'est-ce qu'ils font? Qui suis-je pour être traité ainsi ?".

Nicolas Sarkozy aurait alors fait mine de partir, déclenchant la panique parmi les journalistes, avant de "péter les plombs": "Personne n'est là pour m'accueillir. Toute cette direction, il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ca ne va pas tarder."

[Moto Shikizu]

il venait d'apprendre la defection de Ryumi qui fonde son propre parti... Faut le comprendre ca fout un coup au moral...

[Kakita Inigin]

le pauvre.

Qu'est-ce qu'il a mon clavier ?

[Mirumoto Ohmi]

il venait d'apprendre la defection de Ryumi qui fonde son propre parti... Faut le comprendre ca fout un coup au moral...

Ouioui, le PCF!

Ryumi for president (et là j'ai l'image en tête de Nico/Ségo/françois tirant un char dans lequel se trouve Ryumi... ...). Je crois qu'on va arrêter là!:lol:

[Shinjo Kyusuken]

Qu'est-ce qu'il a mon clavier ?

Il doit lui manquer des touches et certaines semblent se substituer à d'autres lorsque tu écris... en plus, ça a l'air vachement aléatoire.

[Ding On]

Mais plus précisément, son positionnement après des décennies de droitisme assumé, et de participation à des gouvernements RPR

C'est marrant ça, si Bayrou décide de ne plus soutenir la droite classique RPR/UMP, c'est que c'est lui qui a changé ou trahi ses anciens engagements. On pourrait peut-être aussi se poser la question de savoir si c'est pas cette droite classique qui a elle largement changé depuis 5 ans ? Je sais pas hein, mais entre le RPR des années 80 et l'UMP dirigée par Sarko, je vois une putain de différence.
On pourrait aussi s'amuser à gloser sur Mitterand alors, passé de l'extrême-droit à la gauche par ex...
Ou rire de l'incapacité de l'extrême-gauche à s'unir pour faire front commun pour une bête et basique histoire d'ego (pas mal qd on se prétend à l'écoute du bas-peuple de tt sacrifier à son ambition personnelle).
Etc.

[Pénombre]

Ding, si tu permets, ça n'est pas parce que toi tu voulais voter Bayrou qu'on est obligés de te suivre dessus

Plus sérieusement, rien n'empèche de croire en effet que Bayrou ait pu évoluer. Je suis bien d'accord.

Perso, si j'ai un second tour Bayrou/Sarko, ça me posera pas plus de problème qu'un second tour Royal/Sarko

Et un second tour (peu probable mais bon) Bayrou/Le Pen ça me ferait pas du tout le même effet qu'un second tour Chirac/Le Pen...

Maintenant, si Ségolène qui porte l'étiquette socialiste tient un discours "socialiste", elle ne me convainc guère car il y a peu encore, elle ne cachait pas qu'elle était plus proche de Blair et de la tendance "social-démocratie popu en apparence mais bobo libérale en réalité". Ce qui malheureusement ne change guère avec la ligne centriste du PS depuis... fiouuu, depuis un moment déjà. Rien de nouveau sous le soleil, à part dire "je suis une femme libre". Ca se pose là par rapport aux aspirations d'une "autre politique" de l'électorat de gôche.

Bayrou a marqué ces dernières années, depuis les débuts du gouvernement Villepin en fait, une opposition ponctuelle à la politique de l'UMP et nous savons que ça lui a causé un certain nombre de tracas dans son parti. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il joue hypocritement la carte du centre gauche, mais je reste convaincu que malgré tout, s'il était élu il tenterait bien une politique de centre droit.

On me dira : une politique de centre droit, c'est mieux qu'une politique de droite dure. Je dirais que je suis bien d'accord

Mais ça n'est pas non plus une politique de gauche. Que le PS continue à faire défaut à ce niveau là, c'est bien dommage, mais faut pas attendre du centre droit qu'il prenne sa place. En campagne, oui, mais en réalisations politiques, ils ne feront pas mieux et au delà d'un électorat plus à gauche, Bayrou devra bien tenir compte du reste de son parti qui continue à peser à droite. Nombre de ses confrères le soutiennent uniquement parce que mordre dans l'électorat centre gauche permet enfin à l'UDF de passer au premier plan sans avoir à se prostituer pour l'UMP... et pas pour mener une autre politique.

Au mieux, si Bayrou passe devant Royal au premier tour, ça pourrait pousser une partie des socialo-caviar qu'on se traine depuis l'ère Mitterand à faire leurs bagages pour aller à l'UDF et ils assumeront enfin leur fond social-démocrate qui n'a pas grand chose à voir avec le mot "socialiste"

Après, que d'ici peu il y ait un glissement à gauche de la part de l'UDF, je dirais pourquoi pas après tout, même si tout le monde va dans l'autre sens depuis des années, faudra bien que quelqu'un finisse par partir dans cette direction là.

Mais je ne crois pas que cela soit une réalité à l'heure actuelle ou tout le monde, honnète ou pas, nous sert un discours bien plus gauchisant que toutes les politiques menées par les partis de ces gens là ou avec leur accord.

[Kakita Inigin]

Ou rire de l'incapacité de l'extrême-gauche à s'unir pour faire front commun pour une bête et basique histoire d'ego (pas mal qd on se prétend à l'écoute du bas-peuple de tt sacrifier à son ambition personnelle).

Aucun pb j'en ris aussi.