Bonjour bonjour, c'est moi le MJ qui a mis ce groupe en si délicate posture
Tout d'abord, je pense que nous profitons de cette situation pour parler de l'honneur en général, donc je laisse tomber une éventuelle influence de l'objet et pars de l'hypothèse que l'Ikoma est pété d'honneur, comme les Matsu qui le suivent (genre 3.5 voire 4).
Mon point de vue est qu'un acte peut être déshonorant en lui-même (tu assassines qqun, même si personne ne t'as vu -> perte d'honneur...) et que perdre la face est encore pire (... et en plus le magistrat t'as topé -> re-perte d'honneur...)
Mais alors, comment font les courtisans, qui baignent en permanence dans la magouille, pour rester honorable?
-l'Hypocrisie: selon moi, un acte ne peut pas faire perdre d'honneur quand on peut encore faire la politique de l'autruche vis-a-vis de soi et se dire qu'on l'a pas vraiment fait.
Exemple: corrompre quelqu'un:
le Shosuro d'honneur 1 qui sait qu'il parle à un pourri dira:
"-bon, tu veux combien pour ça?" Bon, le Shosuro perd pas d'honneur, vu là où il en est déjà.
le Doji d'honneur 3 ou 4 dira (qu'il parle à un pourri ou non):
-"(Exposé de la situation) + ahlala, quel malheur que nous ne puissions nous entendre. Au fait, vos petits problèmes commerciaux avec mes amis se sont arrangés? "(et plus tard, comme par miracle, le gus fait ce qu'on attendait de lui, et le Grue glisse un mot à ses amis pour que les affaires dudit gus s'améliorent). Il y a bien eu corruption, mais pas évidente -> le Doji garde son honneur.
(A noter que c pareil pour accepter la corruption -> le Shosuro utilisera la deuxième réplique s'il veut corrompre un gars qu'il sait d'honneur élevé, sinon il sait qu'il essuiera un refus offusqué voire un duel)
-Déléguer: Quand quelqu'un gène, on l'assassine pas. Et on ordonne pas de l'assassiner (un tel ordre donné tel quel -> wroufffff l'honneur du Doji, par contre le Shosuro qui parle à un de ses assassins diplômés, lui il s'en tape...). Mais on peut glisser un sous-entendus à ses subordonnés (-ahlala, il est bien gênant celui-là. Au fait, Ahiko, allez me chercher un thé...). Qui lui-même glissera des sous-entendus un peu moins subtils à ses propres subordonnés, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'un ordre clair arrive aux executeurs des basses oeuvres, qui exécuteront, et avec lequel le Doji à qui profite le crime n'a rien à voir, moi fréquenter des gens comme ça, mais vous n'y pensez pas voyons.
De même, l'idée qui a été donnée plus haut de tuer subtilement (-mais non, votre décision ne me gène pas, je suis heureux d'avoir discuté avec un héros de votre trempe, d'ailleurs si ça vous intéresse j'ai un pote qui peut vous avoir un job comme troufion de première ligne chez les Matsu...) me paraît de très loin la plus adapté au courtisan (encore plus facile de se mentir à soi, et moins de risque de se faire prendre, et même si qqun comprend le piège, le courtisan peut toujours "faire un bon jet de sincérité" pour dire que si, il lui avait donné ce poste pour qu'il devienne un héros... Et y'aura pas de preuve que c'était expressément fait pour s'en débarrasser)
Et faire un acte déshonorant sur ordre de son seigneur?
Ben on perd de l'honneur. Moins, mais quand même. Et beaucoup moins encore si on se fait toper, vu que là on serre les dents héroïquement pour sauver la face du seigneur (petite note pour les scorp: vu qu'ils mettent la loyauté par-dessus tout, ils amortiraient beaucoup, beaucoup la perte d'honneur pour perpétrer un acte déshonorant sur ordre direct du seigneur. C'est quand même pas une raison pour leur donner un code d'honneur distinct comme dans le bouquin AMHA)
Voilà, c'est la vision que j'en ai, j'ai beaucoup débordé sur ma vision de la cour, mais je pense que c un bon moyen de bâtir sa définition de l'honneur (et puis n'oublions pas qu'on parle d'un courtisan qui a donc ce mode de pensée) J'ai pris des cas un peu caricaturaux certes, c'était pour dégager une idée générale...