[Ambiances]Les Rues de l'Empire.

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Tetsuo
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[Ambiances]Les Rues de l'Empire.

Message par Tetsuo » 15 juin 2005, 09:49

Je vous propose de décrire des rues. Afin d'agrémenter nos villes et villages Rokugani.
Des rues commerçantes, des marchés populeux, des ruelles inquiétantes. Bref tout un décors utilisable lors de partie.

La rue des artisans du bois.
Sur la grande rue allant de la place des temples au port, prenez la troisième rue à droite, vous ne pouvez la rater un grand Ginko fait l’angle et à son ombre fraîche se trouve un débit de boisson ainsi que nombre d’hommes se reposant et devisant.
Entrez dans cette rue de terre et après quelques pas vous trouverez maintes échoppes et ateliers d’artisans, c’est en effet ici que se sont regroupés ceux qui travaillent le bois. Les ateliers sont tous en profondeur, ainsi c’est une myriade de devantures qui s’ouvrent sur la rue. Venant des arrières salle maillets, rabots, couteaux et scies jouent leur musique. De jeunes hommes portent planches et billots d’un atelier à l’autre, ça et là une femme négocie avec un homme au mains calleuses et qui ont vues leurs lots d’échardes. Et il y a l’odeur, cette odeur de bois sec, de copeaux, des milles essences utilisées, de la patine et de la laque.

Plats, chaise, tabouret, lit, meubles, tout ce qu’une maison à besoin peut être trouvé ici.

Les échoppe les plus prospères sont facilement identifiables, pimpantes et bien tenues. Dans cette rue un riche ébéniste peut avoir pour voisin les plus pauvres coupeurs de bois, et la prospérité va et viens au fils des ans, alors qu’apprentis et maîtres changent. La couleur des peintures est un bon indicateur de la réputation d’une échoppe. L’autre signe qui ne trompe pas l’amateur avisé c’est l’accueil du badaud par la femme de l’artisan. « L’homme avisé laisse sa femme compter. » dit l’adage.
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Tetsuo
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Message par Tetsuo » 15 juin 2005, 10:12

Parc.

Au centre du croisement de la rue des Milles Fleurs et celle de la Porte Nord se trouve cinq grands érables formant une sorte d’arc de cercle ouvert sur l’ouest.

De la fin du printemps aux prémices de l’hivers l’on peut y retrouver de nombreux heimin venus passer les derniers instant du jour alors que Dame Amatersatu rougit en découvrant sa chambre pour la nuit.

D’habiles commerçants ont placé aux divers angles des débits de boissons et de nourriture. Le petit parc devient rapidement un lieu d’échanges enjoués et gais. Véritable lieu de vie, c’est l’une des rares distractions que les ouvriers peuvent s’offrir.

Hélas il arrive aussi que des débordements aient lieu, le plus souvent lorsque la nuit se fait plus sombre et la présence du Seigneur Lune plus tangible. Il est alors temps pour tous de rentrer chez soi afin de dormir avant d’entamer une nouvelle journée de labeur.
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Seppun Kurohito
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Message par Seppun Kurohito » 15 juin 2005, 11:02

La rue des Saules

On entre dans la longue rue des Saules en passant sous une vieille arche de bois duquel pendent deux lampions rouges, allumés à la nuit tombée. On y trouve régulièrement quelques miliciens de la cité en poste, chargés d'éviter les débordements occasionnels de l'endroit.

La rue de terre battue monte en pente douce. Très calme dans la journée, elle s'emplit dès le crépuscule. Et pour une bonne raison : elle tient lieu de quartier réservé dans la petite ville. On y trouve toutes sortes de maisons de saké, depuis les tripots maladorants cachant dans leurs caves et leurs arrières-salles des lieux clandestins de jeu ou de combat de coq, jusqu'aux respectables auberges fréquentés par des samurai de Clan ou des rônin en période de prospérité. N'écoutez pas les rabatteurs qui vanteront dans tous les cas les vertus de leurs établissements, et les meilleurs de ces derniers sont parfois les moins mis en valeur.

A mi-parcours de la rue, n'hésitez pas à prendre l'étroite ruelle ombrageuse. Bien qu'elle ait toutes les allures d'un coupe-gorge, elle vous mènera devant la Maison des Harmonies Subtiles, charmante petite maison de thé tenu par Hajime, dont le passé est le sujet de mille rumeurs : samurai retiré, ou maître de thé déchu de son Clan. Quoi qu'il en soit, vous serez pris par les parfums si délicats du jardinet qui borde la maison, dont il tire sa récolte et ses thés si particuliers, dont le Nectar des Fortunes, à la saveur incontournable, qui est le joyau de ses produits, tiré de plants de thé que l'on dit bénis par les kami. Si vous avez la chance de compter parmi ses amis, vous pourrez même venir dans la journée et participer à une véritable cérémonie du thé dont vous ressortirez, aux dires de tous, changé à jamais.

En haut de la rue, choisissez bien entre la Maison de la Vague Bienheureuse et celle des Nuages de Félicité. Si les deux portent le nom de maisons de geisha, la première, qui vous accueillera les bras ouverts, est davantage une maison de prostitués, et seule Fleur d'Amandier sort du lot. Il vous faudra venir avec un client reconnu pour entrer dans la seconde, mais vous ne regretterez rien. Les meilleurs samurai de la région la fréquentent, et les filles y sont éduquées avec grand soin, sous la ferme autorité du Vieux Dragon, le nom donné à l'okasan Hanae. Fleur de Lotus est la perle de cette établissement, et la rumeur prétend qu'elle est naît d'un daimyo et fut revendue pour quelques obscures raisons. Une secrète rivalité est bien connue dans le quartier entre Fleur d'Amandier et Fleur de Lotus.

La rue aboutit finalement sur la Place des Fleurs de Cerisiers, du nom de l'arbre magnifique qui en occupe le centre, à côté du vieux puits.
Si vous avez de la chance, vous y trouverez un troupe de batelier, un marionnettiste en pleine représentation, ou un spectacle de rue à la qualité très variable. Les maisons de gens vivant toute l'année dans ce Monde Flottant sont concentrées ici, et très contrastés. De l'autre côté de la place, le petit sanctuaire est dédié à Benten, et n'est entretenu que par le bon vouloir des personnalités du quartier, principalement dame Jade, qui en a reçu toutes les bénédictions.
Vous ne pourrez éviter la magnifique demeure entouré d'un muret, au centre d'un jardin, de dame Jade. Elle fut Fleur de Jade, la plus grande geisha de la Maison des Nuages de la Félicité, et la "grande soeur" de Fleur de Lotus, avant de racheter son contrat grâce à ses puissants dannas (protecteurs-clients), dont le gouverneur lui-même. Elle est désormais une grande courtisane, qui a réussi farouchement à garder un semblant d'indépendance, et demeure l'invité privilégié du château lorsque le seigneur veut impressioner ses gens lors de réceptions.
Ce n'est qu'une hinin, mais ne sous-estimez pas son pouvoir, qui n'a rien d'illusoire...

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Mirumoto Hijiko
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Message par Mirumoto Hijiko » 07 févr. 2006, 14:09

Suite au remontage de Tetsuo, je me permet une modeste contribution :)

La forge du vieil Hatsuke

Située à proximité du quai de Fer, cette bâtisse délabrée ne se distingue des autres que par son grand four allumé jour et nuit. C'est ici que vit et travaille un forgeron de 44 ans dénommé "le vieil Hatsuke" dans le quartier. Aidé de ses six apprentis, il bat sans relâche le métal qui lui sert à fabriquer les armes et les armures qu'il vend aux marchands de la ville. Hatsuke aime son travail et cela se voit.

Entre les chargements d'acier du Clan du Crabe, de bois de chauffage et les expéditions d'armes aux marchands, la forge est la source d'un chaos indescriptible et d'une inquiétude permanente pour les soldats du feu de la phalange. Cette effervescence s'est encore accrue depuis la fin de son concurrent, Kaiu Shinya.

Comme beaucoup d'échoppes anciennes à Ryoko Owari, aucune enseigne ne vient indiquer ce qu'on y vend, mais la chaleur qui s'en dégage et le martèlement incessant ne laisse aucun doute sur sa fonction.
Dernière modification par Mirumoto Hijiko le 07 févr. 2006, 22:51, modifié 2 fois.
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Message par Kitsuki Katsume » 07 févr. 2006, 14:50

Très sympa.
@Hijiko : La forge du vieil Hatsuke.

La rue des batteurs de cuivre
A l'aube rougissante, Dame Amaterasu s'éveille aux sons métalliques de la rue des batteurs de cuivre. Si vous arrivez par l'extrémité est de cette artère, en venant du quartier populaire, vous commencerez par croiser les échoppes des fabricants de pots et d'ustensiles de cuisine en tout genre : des plus simples récipients aux plus grands chaudrons, tous sont exposés devant vos yeux à la devanture des boutiques des artisans. Puis, si vous continuez en vous rapprochant peu à peu du quartier noble, vous découvrirez des objets de plus en plus sophistiqués : pièces gravées, rehaussées d'argent, d'or ou de pierreries, encensoirs destinés aussi bien aux autels privés qu'aux chapelles ou aux temples, gongs et cloches de toutes tailles, tous pourront vous émerveiller.
Et si vous pénétrez dans les boutiques au sol de terre ou de parquet ciré, bruyantes du bagout des ménagères ou silencieuses et recueillies, suivez la route que vous indique vos oreilles, dirigez-vous vers l'arrière de la salle, sortez par la petite porte cachée derrière le paravent de paille ou de soie peinte, traversez la cour et là, entrez dans l'antre de l'artisan, et découvrez-le, seul, en famille ou entouré de ses ouvriers et apprentis, en train de façonner ces plats, ces boucles et ces bijoux auxquels vous n'accordez d'habitude qu'une brève pensée.
Curiosité
Lourd prix de la Vérité
Ton honneur perdu

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Message par Shosuro Akae » 08 févr. 2006, 10:39

Voilà quelques trucs récupérés dans la forge:

Toshi Ranbo:
viewtopic.php?t=4205

Mamoru Kyotei Toshi: (un projet en cour)
viewtopic.php?t=2709
"Et les p?tales de fleurs de cerisiers tombent d?j?..."
Mon site : http://shosuroakae.wixsite.com/sanfilippo
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Message par Hida Koan » 08 févr. 2006, 18:11

Aux esprits mystérieux

Dans la grande rue se bousculent paysans en visite à la ville et serviteurs affairés. L’échoppe de Yoshida montre encore shoji clos. Des femmes de tous âges se pressent déjà à la devanture : une vieille femme tient bien serré une plaquette en bois gravée de kanji mystiques, deux jeunes femmes bavassent un peu fort et rient aux éclats, d’autres se tiennent en retrait, comme à l’écart et un peu honteuses d’être là. Beaucoup ont en main un petit papier gribouillé de lignes rayées ou non, certainement des listes de courses à faire pour leur maîtresse. Une belle jeune fille parait perdue dans ses pensées, elle compte les perles d’un fin bracelet de bois qu’elle porte au poignet.

Lorsque le auvent s’ouvre et que Yoshida place les bâtons de bois pour le tenir ouvert, les femmes piaffent d’impatience. Les plus empressées se précipitent à l’intérieur pour observer les étals.

La boutique est petite et enfumée, des serpentins d’encens brûlent dans chaque coin de la pièce. Nombres de petites plaquettes de bois pendent du plafond, y sont inscrites des formules apaisantes, des imprécations ou simplement des locutions du tao. Certaines semblent être destinées à augmenter la fertilité, d’autres repoussent les mauvais esprits, les plus encombrantes situées en stock impressionnant près de la porte sont sensées apporter richesse et gloire à leur possesseurs.
Le marchand possède une quantité énorme de netsuke de toute forme et de toute matière disposés dans des paniers d’osier à même le sol. Les plus jolis sont exposés sur des étagères bien en vue des potentielles acheteuses… Car il faut dire ce qui est peu d’hommes entrent dans cette boutique.
Les bâtonnets d’encens sont triés par parfum, et donc par but à atteindre. « Prends celui-ci » peut-on entendre chuchoter parfois « sa fumée réveillera ton ivrogne de mari et lui donnera des pensées… utiles. » « Avec celui-là, je peux arranger mes rhumatismes c’est ça ? ». Yoshida comprit bien vite tout l’intérêt de ces bouffonneries de femmes, car qui vient acheter une cargaison d’encens pour autel part toujours avec au moins un petit bâtonnet au propriétés soit disant magique.
On trouve aussi tout un étalage d’herbes aux pouvoirs étranges : dormir plus, dormir moins, faire des rêves prémonitoires, faire pousser les cheveux plus vite, etc. Autant de possibilités d’extorquer de l’argent aux pauvres hères qui passeraient par ici… Ou leur rendrent un fier service qui sait ?
Le produit typique, qui se vend bien, ce sont les fuurin : les carillons qui empêchent les mauvais esprits de rentrer dans les demeures, à mettre près de la porte d’entrée ou alors accroché au coin du toit. Beaucoup de rokugani en ont un chez eux, et c’est un cadeau facile à trouver et bon marché.

Tout ce qu’esprit peut concevoir en terme d’objet magique folklorique se trouve « Aux mystérieux esprits », chez le fringant Yoshida. C’est un homme d’une quarantaine d’années, à la mine joviale mais aux yeux profonds. Il tient le magasin depuis quelques années maintenant, il a repris la suite d’un vieil homme malingre et peu aimable… « Depuis les affaires spirituelles marchent mieux dans le quartier » déclareront les soupçonneux. L’affaire de Yoshida fonctionne en effet très bien, beaucoup de clientes sont satisfaites, à tort ou à raison, et le clament haut et fort. La boutique désemplie rarement, et Yoshida vit de mieux en mieux, au grand damne de certains qui le jalousent ouvertement. Depuis peu le marchand à même embauché, il répètera à qui mieux mieux que c’est sa grand-mère mais on peut être sûrs que c’est bien une embauche en bonne et dûe forme qui a amené la vieille Yaeko à travailler pour lui. Quoiqu’il en soit depuis que le nouveau service est en place, encore plus de clients affluent et parfois même des samurai… C’est à la mode l’onychomancie…

Dans le fond de la pièce, derrière un rideau de perles aux propriétés mystiques protectrices (évidemment ça ne marche pas on est d’accord, mais on est chez Yoshida après tout) a été aménagé il y a peu ce que tout le quartier appelle maintenant communément l’Antre de la Vieille Yaeko. Il n’y a pas d’encens ici, la pièce est aussi claire que possible et une porte dans un coin de la pièce donne sur la petite cour derrière le magasin. La vieille Yaeko parait centenaire, elle a autant de rides qu’un pruneau sec et autant de dents qu’un canard. Elle est très bien habillée, même trop bien pour son âge et son apparence décrépie, c’est tellement paradoxalement laid que c’en est choquant. Pourtant Yaeko parait sympathique, elle ne parle pas très fort et entend très bien. Elle a les yeux pétillants d’intelligence, c’est d’ailleurs bien la seule chose pétillante qu’on peut déceler sur elle…

Quand vous entrez dans la pièce, la vieille femme vous invite du regard à vous asseoir. Tout près du rideau de perles, un petit panier en osier contient quelques piécettes et un petit écriteau : un bu la consultation. Quand vous vous asseyez, Yaeko prend un pilon et un mortier en pierre, elle y met une minuscule branche de bois sec et laborieusement y met le feu. Si vous proposez de l’aider, elle refusera assurément. Les minutes passent, le petit bois craque et fume dans le mortier… Et Yaeko vous regarde dans les yeux. Si vous avez de la chance, elle vous fera la conversation, elle sait plein de choses sur plein de sujets. Cependant elle essaiera de vous soutirer des informations personnelles (informations qui lui serviront ensuite à affiner ses divinations). Si c’est un mauvais jour pour Yaeko, elle ne vous dira rien et vous rongerez votre frein pendant un moment. Une fois la combustion terminée la vieille femme verse un liquide huileux dans le mortier et s’applique à obtenir un mélange homogène avec les cendres : cela lui prend seulement quelques secondes, c’est facile et elle a le coup de main. S’armant d’un petit pinceaux, elle prend la mixture et la dépose sur un ongle de votre main gauche (préférentiellement le pouce). Elle souffle alors sur votre doigt et vous invite à la suivre dans le jardin.

Le beau temps est quasiment essentiel dans l’art difficile de l’onychomancie, qui vous l’aurez peut-être deviner consiste à lire l’avenir sur les ongles. Les rayons de Dame Amaterasu se reflétant sur la surface maintenant cendrée et huilée de votre pouce amènent la vielle femme à vous révéler votre avenir. Ces révélations valent ce qu’elles valent mais cet art divinatoire peu répandu est pourtant reconnu. Vous en pensez ce que vous voulez mais la vieille Yaeko semble y croire elle. Riche de toutes vos informations vous pourrez repartir, Yaeko ne manquera pas de mentionner qu’elle peut aussi faire de la divination pour des évènement moins personnels (en polissant un ongle de la main d’un jeune enfant si vous lui demandé des précisions)… Elle ne manquera pas non plus de vous montrer la petite corbeille d’osier et de s’assurer que vous y disposer bien la monnaie demandée, sans quoi elle appellera Yoshida.



NB : exemples de divination sur la surface d’un ongle

- Taches noires
Si une personne a alors des taches noires sur les ongles il doit se méfier car un grand malheur va s’abattre sur lui.
- Petites taches blanches
Signe de maladies futures
- Grande tache blanche
Couvre plus de la moitié du pouce. C'est certain que l'homme rencontrera sa mort dans un futur proche
- Ongle complètement clair (sans distinction de couleur grises)
Mort par assassinat
- Petite forme de croissant de lune
Une demi-lune indique promotion et bonnes nouvelles (augmentation de statut). Demie Lune sur la base du pouce indique progrès et aspect favorable.
- Grand croissant de lune
Qui couvre au moins la moitié du pouce. Prédictions contraires au petit croissant de lune
- Disque (pleine lune)
Réussite en affaires, argent facile
- Etc. Etc. il ne reste qu’à en inventer d’autres…

Bien évidemment on peut voir également sur les ongles nombres de choses liées à l’état de santé du consultant (fièvre, maladies diverses et variées, lupus, diabète , désordre du foie, etc.)
Flood Thunder - Koan jin'rai
Mille ans pour régner
L'éternité pour briller
Ma vie pour servir

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Tetsuo
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Message par Tetsuo » 08 déc. 2006, 10:51

le théâtre
Le théâtre se trouve dans la rue principale du quartier des plaisirs, si la journée sa façade de bois peinte d’animaux coloré passe presque inaperçus. Composé d’un seul rez-de-chaussée, c’est la nuit qu’il prend vie.

Les lampions de couleurs qui s’allument dans la rue, ainsi que ses lampes aux motifs animaliers donnent vie aux murs. Les crieurs qui annoncent l’affiche, les spectateurs qui attendent pour entrer et les petits marchant de nourriture et friandises qui tentent de profiter de la foule.

Ses tarifs bon marché en fait un lieu apprécier pour qui apprécie la détente sans pouvoir se payer les services d’une geisha ou qui ne désire pas finir dans les tripots. Ainsi nombreux sont les heimins qui prennent place sur les rangs.

L’entrée est une porte à double battant, flanquée de guichet. Le spectateur entre dans la salle et prend place sur l’un des bancs ou s’il a payé le prix fort sur les quelques fauteuils du premier rang.

La scène est large d’une vingtaine de pas, profonde de dix. Un rideau permet de la dérober aux regards. Des lampes sont disposées sur le devant et avec d’ingénieux système réfléchissant éclaire l’espace.

L’atmosphère est souvent surchauffée, lampes et spectateurs contribuent à en faire une étuve, d’autant plus que les ouvertures sont rares afin de ne pas avoir de resquilleurs. D’ailleurs le brouhaha est continu jusqu'au début du spectacle. Certains camelots entrent pour continuer à vendre bonbons et boisons.

Seule la scène est relativement ventilée par des ouverture sur le coté. Ce qui rend les premiers rangs plus précieux encore. Les loges sont situées derrière la scène, elles gardent tout leurs mystère car seul les artistes et les techniciens peuvent y entrer.

La qualité des spectacles est des plus variables, cependant la renommée de la ville grandissant attire de plus en plus les troupes reconnues. Le plus souvent sont joués des Kyôgen ou du , le régisseur passe pour un excellent metteur en scène des farces.

Références :
Théâtre japonais (Wikipedia)
[Culture] Coutumes & anecdotes du peuple
[Culture] Coutumes & anecdotes aristocratiques

[Ambiance] Le coup de théâtre d'Eiji-kun
[ambiance] Théâtre, Art et inspiration
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Message par Tetsuo » 20 août 2007, 15:02

Le Marché.

Lieu de vie par excellence, si dans une ville les temples sont l’âmes, le quartier noble son cœur, c’est le marché que en est l’estomac.

De tous les lieux d’une cité c’est ici que la vie est la plus présente. Les paysans venus des fermes proches y croisent les citadins en quête de bien. Situé à un croisement, celui entre la route de l’Ouest qui passe par la porte du Dragon Bleu et la route du Sud portant le nom de Chemin des Bûcherons.

C’est un espace de terre battue, des crevasses courent tout du long dans un réseau aussi complexe qu’aléatoire, toujours humide ces ornières sont souvent pleines de liquides et de déchets au mieux identifiable. Au marché, il est souvent salutaire de ne pas regarder ce qui se passe à vos pieds.

Le marché est cependant bien entretenu, bien qu’individuel et entretenu par chacun, les étals sont protégés du soleil et de la pluie par leur toit en paille de riz ou natte de roseau voir de tissus. Les présentoirs sont tellement serrés que de loin le marché semble fait d’un bloc des entrés étroites.

En périphérie les vendeurs les plus pauvres vendent quelques produits et quittent les lieux, étaler au sol sur une couverture, ou tenu en main. Des enfants achètent quelques friandises, comme de jeune pousse de bambou cuite à la vapeur contenant une larve.

Si vous l’abordez par le nord ouest, c’est à dire par son entrée principale venant du croisement, les premiers étals vous régalerons par leurs senteurs et les cuisinières seront a vos soins. Ici le confort est frugal, debout pour grignoter une brochette, attablé sur un banc devant le bol de soupe de nouille, les clients sont des ouvriers, des serviteurs.

Dans son carré, la cuisinière mène son univers à bout de bras, et de louche, ici un foyer, là de l’eau, des bassines de nouilles fraîche, du soja, salade coupée, et autres ingrédients. Elles discutent entre elles, échangeant avec gouaille des potins.

En vous enfonçant plus encore dans les passages étroits, tellement que croiser une personne est presque un exercice de contorsionniste, votre monde commence à se réduire à cet univers de son, d’odeur et de couleurs particulières.
Bordés par les étalages le chemin n’offre que deux angles de vue : devant et derrière. Sur les cotés, entre les piliers de bambou, les matrones et les piles de produits la vision se perd dans une forêt sans arbre.

Les maraîchers exposent leurs produits frais selon la saison, la encore les matrones sont dans leurs univers, assissent sur un petit tabouret, elles sont perchées. îles vivantes aux milieux d’un océan fruits et légumes. La plus part proposent aussi des produits issus de la cueillette : bottes de menthe sauvage, citronnelle, basilic, gingembre, réglisse, piments préparer en paquets de dix sur des feuilles.

L’odeur vous averti que vous arrivez dans le carré des boucher et poissonniers, les mouches aussi. Produits de la chasse exposés ou simple bétails tout est frais. Les volailles peuvent être achetées vivantes : tenues captives dans d’habile panier d’osier. Les poissons sont maintenue en vie dans des baquets plein d’eau, les grenouilles dans des sacs humides. C’est ici que l’on trouve aussi les larves de fourmi bouillis, les criquets et autre vermines grillées ou vivantes, ou encore les serpents et reptile.

Vos pas vous mènent ensuite dans l’allée des vendeurs de riz, avec leurs gros sacs, ils occupent le mur sud, permettant aux charrettes et porteurs de venir charger et décharger dans leurs arrières boutiques. Riz blanc, noir, collant, toutes les variétés et quantité. Souvent les hommes s’occupent de ses étals, le travail y est plus physique.

Enfin le carré des épices et produits particuliers. Tabac, sel, épices plantes séchés, bois précieux, papier pour les prières à offrande, la liste est longue et variée. Selon les saisons, les lieux, les arrivages, ces précieuses denrées. Les commerçantes vous expliquent les propriétés curatives, ou aphrodisiaque de leurs produits.

Alors vous ressortez du passage étroit, clignant des yeux en quittant l’ombre tumultueuse et en reprenant conscience du monde qui entoure cet univers.
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