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Clan de la Grue

Le Clan de la Grue et ses familles

Dame Doji, sœur aînée du premier Hantei, a toujours été considérée comme la femme qui reflétait le mieux la beauté de Dame Soleil sa mère. C’est une de ses vassales mortelles qui épousa le premier empereur et la tradition veut que depuis cette époque, chaque empereur choisisse son épouse parmi les filles de la Grue. Dame Doji était également férue d’arts et de littérature, ce qui amena son clan à contribuer grandement à l’essor de la civilisation et de ses raffinements. Les Grues forment donc le clan le plus versé dans la cour et la politique de l’Empire. Ils peuvent également se targuer d’un lien direct avec la lignée impériale puisque ce sont toujours les filles de la Grue qui mettent au monde les empereurs. On appelle souvent le Clan de la Grue « la main gauche de l’Empereur » et autant pour des raisons de tradition que de rivalités territoriales ou politiques, son opposition au clan du Lion, « la main droite de l’Empereur », est éternelle.

La famille Doji

Mon de la famille Doji
Mon de la famille Doji

Les descendants de Dame Doji sont souvent admirés pour leur beauté et pour leur raffinement. On trouve parmi eux nombre de courtisans, de diplomates, de magistrats mais aussi des bushi ou des shugenja. On raconte que Dame Doji avait des yeux d’un bleu incroyable et si l’on trouve parfois cette particularité dans nombre de familles de la Grue ou même d’autres clans, les Doji sont ceux qui montrent le plus souvent cette marque unique.

La famille Kakita

Mon de la famille Kakita
Mon de la famille Kakita

L’époux de Dame Doji était un jeune guerrier humain qui sut conquérir son cœur. Sa rivalité avec Mirumoto était aussi célèbre que la haine dans laquelle le tenait Dame Matsu qu’il défit pour devenir le Champion du Premier Empereur. Les enfants de Doji et Kakita prirent tous le nom de leur mère à l’origine mais leur père put également léguer son nom au futur. Les descendants spirituels de Kakita sont considérés comme les artistes les plus doués de l’Empire tant ils sont perfectionnistes. Ils sont aussi célèbres pour les fameuses Lames Kakita considérées comme sans égal et les traditions martiales du premier Kakita qui fonda les principes du duel iaijutsu sont parmi les plus reconnues de l’Empire. Bien que l’école d’escrime Kakita soit celle qui reçoit traditionnellement les princes ou les empereurs depuis sa fondation, une rivalité éternelle la lie à l’école Mirumoto du Dragon et tous les Kakita doivent compter avec la haine qu’éprouvent pour eux les représentants de la famille Matsu du Clan du Lion.

La famille Asahina

Mon de la famille Asahina
Mon de la famille Asahina

A l’origine, le fondateur de la famille de shugenja la plus pacifique de l’Empire s’appelait Isawa Asahina et était membre du clan du Phénix. A la suite d’un conflit entre le Phénix et le Lion ou la Grue s’interposa, il se livra à des attaques destructrices contre la Grue par désir de vengeance. La fille du Champion de la Grue de l’époque sut au péril de sa vie lui faire entendre raison et il décida de l’épouser par la suite. Il amena son savoir dans son nouveau clan et obtint la permission de fonder une famille portant son nom. Ses descendants se refusent à user de violence et préfèrent utiliser leurs talents de guérisseurs ou créer les magnifiques tsangusuri, des objets dotés d’une magie éphémère qui reflète l’esprit pacifique de leur famille.

La famille Daidoji

Mon de la famille Daidoji
Mon de la famille Daidoji

Doji Hayaku était un des enfants de Dame Doji et Kakita. Lorsque sa sœur Kunishiko disparut dans l’Outremonde ou elle avait suivi Shinsei en tant que Tonnerre, il partit à sa recherche et fut absent pendant des années. A son retour, Hayaku avait prématurément vieilli et ses cheveux étaient devenus blancs. Il jura de veiller sur son clan et fonda la famille Daidoji. Les Daidoji forment le gros des armées du Clan de la Grue et on les redoute pour leurs tactiques que certains n’hésitent pas à qualifier de fourbes bien que leur courage soit indéniable. Avec la défection des Yasuki au profit du Clan du Crabe, les Daidoji ont également repris le contrôle des activités commerciales de la Grue qui est le clan majeur dont les terres sont les plus riches. Leur rivalité avec les Yasuki est cependant bien plus que simplement politique ou économique. En hommage à Doji Hayaku, nombre de Daidoji des siècles passés se teignaient les cheveux en blanc et cette pratique s’est généralisée au point de s’étendre à la majorité des samurai du Clan de la Grue.

La vie d’un samurai

Naissance

Naître samurai implique d’avoir des parents de cette caste qui vous reconnaissent comme leur enfant. De même, il est tout à fait possible si l’on a pour mère une concubine heimin de se voir reconnaître comme l’héritier de son père par celui-ci. La filiation par le sang est importante mais celle par le nom l’est tout autant. Il y a des centaines de milliers de samurai qui portent le nom de héros célèbres mais une infime minorité leur est liée par le sang. Les autres considèrent cependant que ce nom qui leur est offert doit être respecté et « rendu avec honneur » aux ancêtres qui vous l’ont confié.

Evidemment, lorsque l’on est un enfant adopté, la filiation a beau être légale, elle est plus aisément contestable par les gens suffisamment puissants que lorsqu’on est bien l’enfant de ses parents par le sang. Et il y a toujours un infime stigmate à se voir désigner comme héritier d’un homme avec lequel on n’a pas de lien direct plutôt que lorsque l’on a dans ses veines le sang même de ses ancêtres. Cependant, ces questions sont surtout affaire de préjugés et n’entrent que rarement en ligne de compte. Le cas le plus simple et le plus commun prime : vous êtes samurai parce que vos parents l’étaient, qu’ils soient vos véritables parents ou vous aient adoptés. Leurs ancêtres deviennent les vôtres. Par extension, un ronin qui se voit autorisé à entrer dans un clan devient légalement un samurai au même titre que son voisin dont la famille a servi le même seigneur depuis huit générations. Le reste n’a rien à voir avec la loi…

Les enfants qui naissent avec une chevelure blanche sont rares et considérés comme ayant des aptitudes innées remarquables envers la magie. Ce type de naissance peu fréquente l’est encore davantage en dehors des clans du Phénix ou de la Grue. D’autres stigmates sont plus douteux aux yeux des rokugani. Naitre avec un pied bot est synonyme de malchance puisque l’enfant a vu son pied « tordu dans la gueule de Fu Leng ». De même , les albinos sensibles à la lumière du soleil et à la peau pâle sont considérés comme « bénis » par le Seigneur Lune Onnotangu, ce qui est une attention dont la plupart des gens se passeraient bien. Les yeux vairons ou les tâches de naissance sont souvent perçus comme des signes de malchance mineurs mais certains clans ont également d’autres superstitions concernant des couleurs d’yeux plus exotiques comme le bleu, le gris ou le vert. De tels yeux sont plutôt rares mais l’on sait que Dame Doji avait des yeux bleus et l’on pense que ses frères Bayushi et Shiba avaient peut-être les yeux verts.

Enfance

A Rokugan, il n’y a pas de notion d’adolescence au sens occidental du terme. On est soit un enfant, soit un adulte. Sur le plan légal, un enfant porte le nom que lui ont choisi ses parents jusqu’à devenir un adulte, moment ou il se choisit un patronyme. Le choix du nom d’adulte relève d’une multitude de facteurs, selon que l’on veut annoncer ainsi quel genre d’homme on sera, quel genre de défunts on souhaite honorer ou sur quel exemple dans l’histoire on s’appuie pour aller de l’avant.

L’enfance typique d’un samurai est relativement oisive jusqu’aux environ de 7 ans. C’est à cet âge que l’on commence vraiment à l’éduquer en vue de sa vie future. C’est également durant cette période que l’on envoie l’enfant auprès d’un sensei si on le destine à une carrière de bushi, de shugenja ou de courtisan par exemple. La formation initiale dure de six à huit années durant lesquelles l’enfant aura plus ou moins d’occasions de rentrer chez lui selon l’éloignement de sa famille et la nature de son éducation. Bien évidemment, les samurai les plus aisés et influents peuvent conserver leurs enfants chez eux et les faire éduquer à domicile…

Non seulement les choix éducatifs d’un enfant sont faits par ses parents mais il en va de même pour son avenir matrimonial comme nous allons le voir plus loin.

Lorsque ses parents et/ou ses maîtres estiment l’enfant assez mûr (entre 13 et 16 ans généralement), il se voit autoriser à participer au gempukku, la cérémonie de passage à l’âge adulte.

Gempukku

Chaque clan possède ses propres traditions en la matière et celles-ci sont encore modelées par chaque famille et dans une certaine mesure par l’école auprès de laquelle le nouvel adulte a reçu sa formation.

Toutes les cérémonies de gempukku, qu’elles soient privées ou publiques, grandes ou modestes, banales ou dangereuses, pompeuses ou informelles ont les mêmes conséquences sur le plan social.

L’enfant qui accomplit son gempukku est désormais un adulte. Il prend définitivement son nom de famille, choisit son prénom définitif et peut désormais vivre, servir et mourir comme n’importe quel autre samurai. Si certains samurai plus âgés se montrent parfois plus tolérants ou paternels envers leurs cadets, la coutume ne fait 1 aucune différence à cet égard entre le novice et le vétéran. Chaque samurai est pleinement responsable de son honneur et du nom qu’il porte.

Mariage

La plupart des mariages sont arrangés dés l’enfance des futurs conjoints, pour diverses raisons qui sont essentiellement politiques : montrer son soutien ou son estime envers la famille du futur conjoint, ouvrir des négociations, faire un geste symbolique, apaiser un litige, prendre une option pour une future alliance, etc…

De telles fiançailles peuvent être rompues mais la plupart du temps, ça n’est pas le cas. Les deux familles passent presque toujours par un intermédiaire neutre, un samurai réputé pour son talent dans ce domaine. C’est l’intermédiaire qui arrange la plupart des détails du mariage avec l’accord des familles, depuis les arrangements cérémonieux jusqu’aux engagements mutuels pris par les deux familles à l’occasion de ce mariage. Indépendamment des considérations politiques du moment, on considère les intermédiaires de la famille Doji du Clan de la Grue comme les plus talentueux.

Des « rencontres spontanées » sont souvent arrangées entre les deux fiancés, parfois à leur insu, afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’incompatibilité majeure à leur union, ce qui est plutôt rare car chaque enfant est éduqué dans la perspective de ne pas faire honte à sa famille.

L’amour a peu de place dans la caste samurai. On exalte ce sentiment pour des raisons artistiques ou lorsqu’il entre en conflit avec l’honneur d’un samurai qui doit choisir son devoir en dépit de ses sentiments. Ce genre de choix douloureux est glorifié à Rokugan alors que l’individu trop attaché à ses sentiments égoïstes sera souvent méprisé, décrié ou cité en exemple tragique de ce qu’il ne faut pas faire. Les histoires d’amour malheureuses (surtout si elles ont une dimension épique) sont un puissant outil de conditionnement social…

Il existe diverses « tolérances » et soupapes de sécurité dans ce domaine mais nous en reparlerons ultérieurement. Un garçon est mariable dés l’âge de 15 ans et une fille à partir de 13 ans. Il arrive assez fréquemment que le mariage soit célébré juste après le gempukku des deux époux.

Demeurer célibataire est assez mal vu bien que l’on tolère qu’un samurai demeure seul s’il fait vœu de chasteté ou déclare publiquement se vouer exclusivement à un aspect particulier de son devoir envers son suzerain. Il existe donc un certain nombre de guerriers réputés qui n’ont pas pris épouse et n’ont comme enfants que les élèves de leurs anciens camarades ou d’artistes remarquables qui honorent leur suzerain et protecteur en se vouant uniquement à leur activité créatrice par exemple…

Du point de vue rôliste, votre mj définira avec vous dans quelle mesure être marié dés la création du personnage est un aspect obligatoire, recommandé ou facultatif dans sa campagne.

Les jeunes gens que l’on laisse libres d’engagement le sont généralement soit parce que leur famille n’offre guère d’intérêt politique, soit parce que l’on souhaite une union particulièrement importante et qu’aucune occasion ne s’est présentée jusque là. Même adulte, un samurai reste soumis aux désirs de ses parents ou de son seigneur dans le domaine du mariage et peut tout à fait se voir ordonner d’épouser un conjoint qu’il n’avait jamais rencontré.

Vie Familiale

Dans le schéma marital classique, les deux époux ont chacun une sphère d’activités et d’obligations distincte de l’autre. En dehors des accouplements permettant de produire des héritiers et des occasions sociales ou le couple doit apparaître uni, il n’est même pas nécessaire que les deux époux partagent la même chambre ou s’adressent la parole autrement que de manière formelle. Les signes d’affection trop ostentatoires (se prendre la main en public par exemple) sont poliment ignorés par les autres et souvent assez mal vus. Il existe une curieuse ambiguïté qui fait que les sujets d’un seigneur peuvent être à la fois discrètement fiers du fait qu’il semble heureux avec son épouse alors que dans le même temps on le plaindra pour cet attachement qui pourrait se dresser entre lui et son devoir.

Les enfants sont souvent confiés à des domestiques ou des précepteurs sous la direction de leur mère. La tutelle paternelle est souvent plus distante, surtout si le père exerce des responsabilités. C’est également l’épouse qui reçoit le salaire du samurai et règle toutes les dépenses. Dans les milieux modestes de la caste samurai, elle peut également devoir coudre, cuisiner ou faire la lessive assistée d’un serviteur alors que les familles plus aisées préfèrent laisser cela aux domestiques et accordent à leurs femmes une vie faite de lectures distrayantes et de pratique des « arts domestiques » (la poésie, la musique, l’arrangement floral, le thé…) qui pourront embellir la demeure du samurai et amuser ses hôtes. L’épouse y est alors bien plus une gestionnaire.

L’époux quant à lui est accaparé par ses devoirs (administratifs, militaires, politiques…) et ne se détend généralement que dans l’intimité de sa demeure ou dans les établissements des Quartiers Réservés ou l’on trouve théâtres kabuki, baraques foraines et surtout tavernes et maisons de geisha.

Guerre

Même si certaines familles extrêmement pacifistes la voient comme un devoir pénible, la guerre est en majorité perçue comme source de gloire et d’honneur indépendamment des avantages plus prosaïques qu’elle peut permettre d’obtenir. Il n’y a pas une année depuis l’aube de l’Empire ou deux groupes de guerriers ne se soient 2 affrontés sur le champ de bataille, même si les conflits qui ont embrasé des clans entiers sont rares et qu’aucune guerre ne fut aussi totale que celle qui impliqua les fondateurs de l’Empire contre le Sombre Seigneur il y a plus de mille années.

La guerre s’accompagne d’opportunités pour nombre de samurai de voir leur renommée personnelle s’accroitre. Notamment en affrontant un adversaire prestigieux et en ramenant sa tête ou son mon personnel. C’est le clan du Lion qui inventa cette coutume qui veut que l’on se rende à la bataille avec un sac spécial rendu imperméable dans lequel on pourra mettre la tête d’un ennemi vaincu à la loyale. Celle-ci sera alors peignée et exposée quelques temps avant d’être incinérée ou rendue à la famille du défunt. L’honneur commande que l’on soit fier de ses prouesses guerrières. Dans la plupart des batailles rangées, on assiste à une phase préléminaire au combat des eux armées. Durant cette phase, un certain nombre de samurai des deux camps s’avancent et se présentent en criant à pleins poumons leurs exploits afin d’intimider l’ennemi ou d’amener ses meilleurs guerriers à s’avancer à leur tour. Une fois cette phase terminée ou si aucun guerrier ne désire s’avancer pour défier ceux du campa adverse, la bataille proprement dite peut commencer. Dans la mélée générale, les défis et duels sont moins fréquents en raison du bruit et du chaos ambiants mais les occasions de s’illustrer ne manquent pas.

Il est à noter que les rokugani n’aiment pas le contact de la chair morte et que si le sang et la mort sont honorables au combat, les guerriers veillent à se faire purifier et se lavent à grande eau après l’affrontement dés qu’ils en ont l’occasion. Manipuler un cadavre ou désosser un animal mort pour la table sont des actes impurs à peine moins indignes que de vider une fosse d’aisance. De telles besognes sont laissées aux eta. Les samurai prennent grand soin de leurs sabres et font entretenir leurs armures afin que la souillure du sang ne les marque pas. Il est également courant que l’on porte avec soi une feuille de papier ou un carré de tissu pour essuyer le sang de son katana avant de le ranger ou que l’on procède avec la lame au mouvement tournant du shiburi qui permet de projeter au sol la majeure partie du sang « récolté » tout en rengainant l’épée.

Vengeance

L’aîné d’une famille hérite souvent du daisho de son grand-père alors que ses frères plus jeunes doivent se contenter de sabre moins prestigieux forgés pour eux (ou offerts par la veuve d’un oncle sans enfant) et qu’il leur appartiendra de transmettre à leur descendance. Toute offense faite à l’épée d’un samurai est une offense faite au samurai lui-même ainsi qu’à ses ancêtres dont les mânes sont censées habiter l’épée ou se manifester à travers elle. D’une manière plus générale, traiter avec mépris la dépouille d’un ennemi tombé au combat ou le tuer de manière humiliante est un excellent moyen de s’attirer la haine de sa famille. Certaines haines sont séculaires ou ont provoqué la disparition totale de nombreuses familles. Selon le statut des personnes impliquées, la vengeance peut ne concerner que deux individus, leurs familles directes ou tout leur clan. Si nombre de conflits militaires ont pour objectif des questions d’ordre stratégique, des affrontements plus localisés pour des questions d’honneur et de vengeance sont bien plus fréquents. De tels affrontements sont même possibles au sein d’un même clan bien que rarement tolérés ou admis s’ils ne dépassent pas une bataille symbolique ou la mort d’un des deux seigneurs impliqués. Cependant le droit à la vengeance est inhérent à la vie du samurai puisqu’il relève de l’honneur, une des vertus du bushido au même titre que l’obéissance. Rares sont les seigneurs qui souhaitent que les familles de leurs vassaux s’impliquent dans des haines sur plusieurs générations mais cela est souvent inévitable et si la permission officielle de son suzerain est nécessaire pour tout duel d’honneur ou bataille justifiée par la vengeance, il y a parfois des gens qui n’hésitent pas à aller droit au billot d’exécution parce qu’ils savaient bien qu’on leur aurait interdit une vengeance qu’ils ont accompli d’eux-mêmes.

Retraite

Dés qu’il atteint quarante ans, un samurai peut se retirer du monde et rejoindre un monastère. C’est la retraite ou Inkyo. On peut aussi lui demander de bien vouloir attendre quelques années car son talent ou son esprit manqueraient trop cruellement à son seigneur s’il disparaissait sur le champ. Une telle demande est vue comme une marque de respect envers le quadragénaire. Par convention, un samurai peut demander sa mise à la retraite ou elle peut lui être proposée à n’importe quel moment après ses quarante ans. Il est très malséant d’insister pour obtenir le droit de se retirer du monde ou de refuser sans raison valable une « proposition » d’inkyo.

Rares sont les samurai qui demeurent encore dans leur clan passé soixante ans. La plupart ont à cet âge une santé nettement déclinante et leurs propres enfants qui devraient certainement leur succéder sont souvent eux-mêmes proches de la quarantaine… Bien que les rokugani vouent un grand respect à leurs aînés, on apprécie très peu les vieillards visiblement trop âgés pour continuer à exercer leurs responsabilités et qui renâclent à quitter leur caste pour laisser la place aux plus jeunes. Surtout s’ils ne peuvent arguer d’impératifs qui justifieraient leur maintien à leur poste. On peut alors leur ordonner d’entrer dans les ordres à leur corps défendant.

S’attacher à sa position de samurai passé la cinquantaine est presque toujours perçu comme une marque d’égoïsme ou d’orgueil. Certains clans comme celui du Crabe ou des clans de petite taille manquent cruellement de ressources humaines et retardent souvent autant que possible la retraite de leurs samurai, quitte à les faire demeurer indéfiniment dans une situation de « conseillers spéciaux » ou de sensei. Il y a toujours des exceptions mais à moins d’être un seigneur particulièrement influent ou d’avoir une réputation incroyable, c’est plutôt rare. A 3 l’époque actuelle, des guerriers comme Hida Kisada (le « grand ours », champion du Crabe et dont l’âge dépasse la cinquantaine) ou Kakita Toshimoko (maitre de l’Académie d’Escrime et considéré comme le plus grand duelliste vivant malgré le fait qu’il ait dépassé les soixante ans) sont véritablement des cas à part. Si théoriquement on peut prétendre à l’inkyo dés quarante ans, il est peu fréquent qu’on soit encore samurai passé la cinquantaine et très rare qu’on atteigne soixante ans sans devoir se retirer du monde. Les véritables vieillards qui sont encore samurai sont souvent perçus comme des légendes vivantes tant leurs compétences doivent être exceptionnelles pour qu’ils demeurent aussi longtemps au service de leur seigneur.

Le veuvage, quel que soit l’âge de la veuve, est aussi pour les femmes une occasion de quitter la vie de samurai pour embrasser celle de nonne. Ce genre de sortie est souvent proposée dans le cas de veuves qui ont déjà donné un ou plusieurs héritiers à la famille et dont la présence pose de délicats problèmes politiques… mais certaines entrent également dans les ordres alors qu’elles sont encore jeunes car elles ne souhaitent pas se remarier et savent pouvoir se retirer avec honneur puisqu’elles ont accompli leur devoir d’épouse et de mère.

La retraite et l’entrée dans les ordres sont considérés comme la libération du samurai : il rompt tout lien avec sa vie antérieure, change de nom, change de vie et peut désormais se consacrer à sa propre quête spirituelle sans plus avoir à brider son âme avec le pénible fardeau du devoir.

Cela ne veut pas dire qu’il parte en vacances puisque les monastères ont des programmes d’activités intellectuelles, physiques et spirituelles très denses. Mais la discipline et le dénuement monastiques sont là pour guider le samurai et lui donner l’opportunité avant la mort de progresser sur la route de son karma, de ses vies à venir. Chose qu’il ne pouvait pas faire quand le bushido était sa seule lumière et son suzerain son seul maitre. Même l’Empereur doit se retirer du monde une fois que son héritier est en âge de monter sur le trône bien que certains soient restés un temps à la cour pour conseiller leur successeur. A l’inverse, la retraite monastique est quasiment inconnue dans les castes heimin et hinin. La plupart travaillent tant que leur santé le leur permet et sont ensuite à la charge de leur famille jusqu’à leur dernier jour. Seuls les plus aisés peuvent se retirer dans une vie d’oisiveté ou entrer dans les ordres en faisant un don conséquent à un monastère proche. Bien que les portes des monastères soient théoriquement ouvertes à tous et qu’aucune question ne soit posée aux nouveaux arrivants quel que soit leur âge, rares sont les congrégations de moines qui ne disposent pas de programmes bien rôdés permettant de tester les candidats. Surtout quand ils sont sensiblement plus jeunes que la moyenne, que la région voisine connaît la famine où qu’ils n’ont visiblement pas eu l’autorisation d’un seigneur pour se présenter au monastère …

Mort

Le fatalisme rokugani s’applique à la manière dont ils envisagent leur propre mort. Dans l’absolu, certains n’hésitent pas à la voir comme une autre illusion, au même titre que la vie. S’attacher à sa mort revient à lui donner une importance excessive… de même que s’attacher à son existence. C’est un des postulats inhérents à toute la philosophie shinseiste : la vie présente n’est importante que dans la mesure ou elle détermine la vie future et surtout le fait que l’on se réincarne à nouveau ou que l’on finisse par quitter ce cycle pour entrer dans le Yomi, le Royaume des Ancêtres Bénis.

Cependant, la majorité des samurai voit les choses un peu différemment : mener une vie honorable et l’achever avec dignité sont des objectifs louables. La mort au combat est bien évidemment particulièrement digne puisqu’elle témoigne du fait que le samurai n’a pas hésité à périr pour servir son seigneur, le fondement même de sa loyauté étant que sa vie ne lui appartient pas mais appartient à son suzerain.

Une mort paisible dans un monastère est également digne de respect, surtout dans les clans comme le Phénix ou le Dragon.

Seppuku

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un samurai ne s’ouvre pas le ventre parce qu’il se sent déshonoré. En premier lieu, il ne peut le faire que si son seigneur l’y autorise. Ensuite et surtout, il ne rachète pas son honneur mais efface par sa mort le déshonneur qui pourrait rejaillir sur son nom, sa famille, son clan, sa caste. Le samurai qui se donne la mort sans permission pour soulager son orgueil malmené ne mérite pas qu’on se souvienne de lui comme d’un samurai. Sa vie mais aussi sa mort appartiennent à son seigneur. Son honneur passe après l’honneur du seigneur, du nom et du clan qu’il sert.

Le seppuku est réalisé avec un wakizashi. Dans les circonstances formelles, le samurai s’habille de blanc (la couleur de la mort) et est assisté d’un autre homme. Il peut s’il le désire lire un poème qui résumera ce qu’il pense de sa vie ou de sa mort avant de procéder aux trois entailles rituelles d’éventration. L’homme qui l’assiste se tient derrière lui et a pour tàche de lui trancher la tête, soit lorsqu’il voit que le samurai est sur le point de céder à la douleur avant la fin de la cérémonie, soit une fois les trois entailles réalisées. Un seppuku est particulièrement honorable si le samurai parvient à reposer sa lame après les trois entailles et avant qu’on le décapite. A l’inverse, les cris de douleur sont très mal considérés.

Quand un seigneur estime les fautes d’un samurai trop honteuses pour être pardonnées dans une mort honorable, il peut laver le nom de son clan au détriment de celui de son vassal. Il peut alors lui ordonner de procéder au seppuku avec une arme de bois (pour montrer qu’il doute de la sincérité de son samurai), ou refuser cette mort honorable et faire executer ignominieusement son vassal. Ou il peut le condamner à l’exil, le priver de son nom pour faire de lui un ronin. Si le samurai est un tant soit peu honorable malgré ses fautes, ce sort est pour lui pire que la mort car jusqu’à son dernier jour il devra vivre avec le fait qu’on n’a même pas jugé nécessaire de lui accorder une mort honorable pour qu’il efface son offense.

Enfin, certains clans peuvent utiliser d’autres méthodes tout aussi radicales parmi lesquelles :

  • la retraite forcée dans un monastère, si possible isolé, réputé pour sa discipline rigide et dont les moines accomplissent des tâches peu reluisantes (s’occuper d’une communauté eta par exemple…).
  • l’obligation de rejoindre une unité suicide comme les Quêteurs de Mort du clan du Lion, afin que le samurai aille se faire étriper de manière anonyme et sans honneur au service des siens.
  • l’exil en dehors des terres de l’Empire, comme le clan de la Licorne le fait parfois, obligeant certains samurai à demeurer au service de leur clan au milieu de tribus barbares jusqu’à leur dernier jour.
  • Se rendre dans l’Outremonde sans espoir de retour et tenter de mourir de manière utile. Le clan du Crabe oblige parfois ses samurai à « aller chercher Hida » de cette manière mais recourt assez peu à cette mesure. Après tout, ceux qui se rendent dans l’Outremonde sans espoir de retour reviennent parfois… avec une nouvelle allégeance.

Un peu d’Histoire de Rokugan

Les Origines

Au commencement, il n’y avait que le Néant, éternel, intemporel. Alors le Néant prit conscience qu’il était seul et il éprouva la Peur. Puis, il eut envie de ne plus être seul et éprouva le Désir. La Peur et le Désir devinrent réels et le Néant comprit qu’il avait changé la nature même du Rien, qui aurait du demeurer immuable. Alors, il connut le Regret. Mais le Regret venait trop tard car par son action, le Néant venait de provoquer la Création.

Au début, la Création était comme un œuf dont le blanc et le jaune auraient été mélangés, une sorte de pâte composite sans réelle signification. Graduellement, le mélange se fit moins confus et les choses se séparèrent pour former la Terre et les Cieux.

Au cœur des cieux qui venaient de naître apparurent les Trois Dieux dont le nom est tenu secret depuis les origines. Les Trois demeurent mystérieux et leur pouvoir incompréhensible mais ils décidèrent que pour façonner l’ensemble de la Création, il leur faudrait la confier à d’autres êtres. C’est ainsi qu’ils créèrent le premier homme et la première femme avant de se retirer à jamais.

L’homme et la femme ouvrirent les yeux et contemplèrent la Création autour d’eux. Le besoin de la façonner était présent en eux, légué par les Trois Dieux. Après de nombreuses réflexions et discussions, l’homme et la femme décidèrent d’une façon de faire. Ils parcourent alors la création et donnèrent un nom à chaque chose qu’ils rencontrèrent, à chaque idée qui traversa leurs esprits. Et lorsqu’ils en eurent terminé, ils se nommèrent enfin eux-mêmes à leur tour et décidèrent de s’installer dans les Cieux.

L’homme prit le nom d’Onnotangu et devint le Seigneur Lune.

La femme prit le nom d’Amaterasu et devint la Dame Soleil.

Dans leur royaume céleste, ils s’entourèrent d’autres esprits, certains issus des éléments eux-mêmes qui constituaient la Création et d’autres d’origine plus mystérieuse ou exotique. Les esprits des éléments furent nommés Dragons par le Soleil et la Lune tandis que les autres furent collectivement désignés comme étant les Fortunes.

Puis, Onnotangu et Amaterasu contemplèrent ce qu’ils venaient d’accomplir.

Ningen-Do, la Terre des Mortels et les Anciennes Races.

Depuis les Cieux, Amaterasu et Onnotangu parcouraient sans cesse la Création et en particulier la Terre, ou naquirent par leur volonté les montagnes, les océans, le vent et les arbres ainsi que bien d’autres choses. Certaines des créatures qu’ils nommèrent commencèrent elles aussi à s’intéresser à ce qui les entourait et bientôt elles se mirent à penser, puis à parler, à construire.

Les Anciennes Races sont retombées dans l’oubli mais l’on sait que plusieurs arpentèrent la Terre, le Ningen-Do, avant les hommes. D’ailleurs, « ningen » désignant l’humanité, il est évident que ce monde connut d’autres noms avant que les hommes n’y apparaissent. La plus puissante des Anciennes Races était celle des Naga qui bâtit de grandes cités et se livra à de grandes guerres. Leur puissance éclipsa celle des autres races qui peuplaient Ningen-Do et ils en vinrent à se considérer comme les maîtres de la Terre.

Mais un jour, le Soleil pâlit et les Naga s’assoupirent lentement, les uns après les autres, jusqu’à ce que leurs cités désertées tombent en ruines.

Les Enfants de la Lune et du Soleil

Onnotangu Seigneur Lune avait de tous temps couru après Amaterasu Dame Soleil. Un jour, leur jeu s’interrompit lorsqu’il parvint à la rattraper et que le premier homme put enfin s’unir à la première femme. Leur union fit pâlir la lumière de Dame Soleil pendant longtemps et les Naga s’enfoncèrent dans l’éternel sommeil. Lorsque l’éclat d’Amaterasu reprit sa pleine puissance, elle venait de mettre au monde les neuf enfants qu’elle avait conçu avait Onnotangu, sept garçons et deux filles.

  • le premier né était Hida, le plus grand et le plus fort.
  • juste après lui vint la douce Doji dont la beauté n’eut jamais d’égal
  • Togashi vint en troisième, le regard songeur et bien trop lucide
  • Akodo volontaire et impétueux le suivit
  • les jumeaux Bayushi et Shiba arrivèrent ensuite. Tous deux partageaient la même intelligence vive mais celle de Bayushi était emplie d’ironie alors que Shiba était plus sensible.
  • Shinjo fut rapidement reconnue comme la plus vive et la plus aventureuse des enfants
  • Fu Leng avait hérité des qualités de la plupart de ses frères et soeurs
  • Hantei le petit dernier était aimé de tous, mais Fu Leng aurait préféré avoir cet amour.

Onnotangu et Amaterasu regardèrent leurs enfants mais alors que Dame Soleil leur souriait avec amour et fierté, le visage de leur père devenait de plus en plus froid et hostile avec le temps. Dans son coeur, Onnotangu jalousait sa progéniture et craignait qu’un jour elle ne décide de se rebeller contre son autorité, car il était clair que tous les neuf préféraient de beaucoup leur mère et se tenaient à l’écart de lui.

Alors, malgré les protestations de Dame Soleil, Seigneur Lune pourchassa ses enfants encore jeunes à travers le Paradis Céleste dans l’intention de les dévorer. Amaterasu le suivit et tenta par ses larmes et sa douce voix de l’amadouer mais rien n’y fit. Elle décida alors de se montrer plus subtile et sans plus rien ajouter, elle le suivit avec humilité. En silence, ses larmes tombèrent du Paradis Céleste et se posèrent sur la terre du Ningen-do ou elles demeurèrent, oubliées.

Tout à sa folie et aveuglé par cette soumission apparente, Onnotangu retrouva ses enfants l’un après l’autre et les dévora. Il dévora Hida et Akodo qui tentèrent de se dresser face à lui, il dévora Doji qui voulut l’attendrir ainsi que Shiba et Togashi lorsqu’ils tentèrent de le raisonner. Il dévora même le rusé Bayushi ainsi que Fu Leng qui s’était tapi dans un recoin obscur. Mais Onnotangu ne dévora pas Hantei et mal lui en prit.

En effet, Amaterasu accompagnait toujours son époux et bien que son coeur saigne en le voyant dévorer leurs enfants, elle continua à lui faire croire qu’elle s’était résignée à lui obéir. A chaque fois qu’Onnotangu attrapait et avalait un des enfants, Amaterasu lui offrait une coupe de saké discrètement mêlée d’une goutte de poison à boire. Onnotangu, sensible à cette attention et assoiffé après ses sinistres repas, ne se fit pas prier et but tout le saké que lui offrait sa dame. Finalement, ivre d’alcool et l’esprit enténébré par le poison, il retrouva Hantei mais ne remarqua pas qu’Amaterasu venait de le remplacer par un gros rocher. Il avala la pierre avant de s’endormir, l’esprit embrumé, l’estomac lourd de sa progéniture et de la pierre.

Durant le sommeil de Seigneur Lune, Dame Soleil emmena le petit Hantei avec elle et le cacha. Elle vint souvent le voir en secret et lui apprit qu’il faudrait qu’une fois adulte il venge ses frères et soeurs. Hantei grandit ainsi et s’entraîna chaque jour, le coeur empli d’appréhension à l’idée de devoir retourner affronter son père.

Mais lorsque Onnotangu sortit de son sommeil, Hantei était prêt et se tenait face à lui l’épée à la main. Leur affrontement fut le plus terrible de l’histoire de la Création et Onnotangu faillit vaincre son dernier fils mais lorsque celui-ci entendit les gémissements de ses frères et soeurs encore vivants dans l’estomac de leur père, il eut un sursaut de courage et de son épée il ouvrit le ventre de Seigneur Lune alors que celui-ci frappait un coup terrible qui causa une brèche entre les Cieux et la Terre.

Le sang de Seigneur Lune ainsi que ses enfants libérés de ses viscères tombèrent avec Hantei à travers la brèche entre les mondes. Onnotangu tenta de retenir le dernier de ses enfants à tomber, Fu Leng, mais Hantei lui trancha la main et celle-ci tomba avec son frère à la suite des autres enfants. Le sang de Seigneur Lune quant à lui devint une pluie qui se mélangea avec les larmes qu’avait autrefois versée Amaterasu lorsque son époux avait dévoré leur progéniture.

Des larmes du Soleil et du sang de la Lune mêlés naquirent des multitudes d’hommes et de femmes qui commencèrent à se rassembler et à s’interroger sur le monde. Cette humanité primitive vit un soir neuf étoiles tomber du ciel nocturne. Huit d’entres elles se posèrent ensemble près d’un grand océan tandis que la neuvième allait s’écraser à l’écart. Les neuf enfants de la Lune et du Soleil venaient d’arriver sur la terre.

La naissance de l’Empire

Lorsqu’ils arrivèrent sur le Ningen-Do, la terre des humains, les enfants de la Lune et du Soleil étaient des adultes dont les origines divines apparaissaient évidentes. A l’exception de Fu Leng qui avait chu à l’écart et dont on ne savait ou il pouvait être, les autres étaient arrivés ensemble près d’une petite colline basse et leur présence effrayait les tribus humaines primitives attirées là par la chute des étoiles. Après un long conciliabule, les Enfants comprirent que leur nature divine avait en partie disparue et qu’ils étaient devenus un peu comme ces humains primitifs, eux aussi issus de la Lune et du Soleil bien qu’ils n’aient été ni désirés, ni attendus. Les Huit décidèrent alors qu’il leur faudrait guider la jeune humanité inattendue des Cieux et lui enseigner les voies célestes afin qu’elle ne cause pas de catastrophes en demeurant seule dans l’ignorance.

Le tournoi des Kami

Mais avant cela, il leur fallait déterminer comment se partager cette souveraineté sur les hommes.

Ils décidèrent d’un tournoi dont le vainqueur serait nommé Empereur et régnerait sur les mortels, aidé de ses frères et sœurs. A la surprise des autres, Togashi déclara qu’il ne participerait pas au tournoi car il en connaissait déjà le vainqueur et n’avait aucune intention de devenir Empereur. Ce tournoi prit la forme de nombreuses épreuves dont les détails ont été oubliés, la dernière étant un combat fraternel.

Hida affronta Shinjo mais sa force ne put surpasser la vitesse de sa sœur.

C’est la vitesse même de Shinjo qui permit à Bayushi de triompher d’elle en jouant de ses ruses afin que l’impétuosité de Shinjo se retourne contre elle.

Mais Bayushi ne pouvait espérer tromper son jumeau Shiba et fut vaincu à son tour.

Shiba affronta alors la magnifique et frêle Doji qui se garda bien de passer à l’attaque, sachant que son frère saurait tirer partie de ses moindres gestes. Shiba dut donc se résoudre à prendre l’offensive et fut défait par sa sœur.

Mais Doji ne pouvait espérer vaincre Akodo car bien que son cœur soit impétueux, celui ci savait le discipliner et son esprit acéré avait observé tous les combats précédents. Il défit facilement Doji.

Alors, Akodo se tourna vers Hantei et tous deux s’affrontèrent. Akodo était un guerrier né mais Hantei avait affronté Seigneur Lune et son talent valait le sien. Le combat s’éternisa et Akodo sentit la colère croître en lui, d’autant plus vive que les yeux de son frère étaient étrangement tristes. Finalement, Akodo céda à cette colère et prit le dessus mais alors qu’il s’apprêtait dans un élan de haine pure à tuer Hantei, celui ci parvint avec sa lame à capter un reflet du Paradis Céleste qu’il projeta dans les yeux d’Akodo.

Alors, éclairé par la Lumière des Cieux, Akodo réalisa qu’il avait failli tuer son frère sous le coup de la colère et qu’en l’aveuglant, Hantei aurait facilement pu le frapper s’il l’avait voulu. Akodo admit sa défaite et jura que lui et tous les mortels qui le suivraient serviraient Hantei à jamais.

Et l’on raconte qu’en entendant cela, Togashi qui était resté assis à l’écart se contenta de sourire avec tristesse.

La fondation des clans

Hantei devint alors Empereur. Il proclama que toutes les terres ou son règne s’étendrait formeraient son empire et que cet empire aurait pour nom Rokugan. Il déclara aux mortels encore éblouis par le tournoi que l’Empereur et ses frères et soeurs les guideraient en échange de leur obéissance. Les Enfants de la Lune et du Soleil entreprirent de construire une nation de lumière et bientôt, de par leurs origines divines, on les nomma aussi les Huit Kami Fondateurs. Chacun des sept frères et soeurs de Hantei entreprit de rassembler des hommes et des femmes à son service et fonda un clan qui se voua au service de l’Empereur.

Hida se rendit dans le sud-ouest et fonda le Clan du Crabe, établissant ses domaines au pied de la Chaîne du Crépuscule, un territoire dur et ingrat ou ses suivants s’endurcirent afin de ressembler au plus fort des huit Kami fondateurs de l’Empire. L’endurance, la volonté et l’intransigeance de Hida devinrent vite légendaire mais attirèrent à lui nombre d’hommes forts et résolus.

Akodo se voua à la protection de son frère Hantei et les rares mortels qui parvinrent à satisfaire sa nature exigeante formèrent le Clan du Lion et l’ossature des armées impériales. Akodo était aussi exigeant et courageux que Hida mais plus calculateur, plus subtil. Ses suivants écoutèrent ses enseignements et c’est à lui et à ceux qui le suivirent que l’on doit la majeure partie des traités de stratégie et autres textes militaires.

Doji, la soeur préférée de Hantei, entreprit avec lui de bâtir une civilisation qui pourrait autant que possible respecter la magnificence et la sagesse des Cieux. Ses suivants formèrent le Clan de la Grue et devinrent rapidement incontournables pour tout ce qui concernait la loi, les arts, le gouvernement et la politique. La beauté de Doji, sa douceur, sa subtilité attirèrent à elle des artistes, des penseurs et bien des gens qui aidèrent à faire des tribus humaines rassemblées une véritable nation.

Shinjo, toujours avide de découverte et de voyage, fut chargée par son frère d’explorer les territoires qui bordaient la jeune nation en pleine croissance. Elle forma alors le Clan de la Ki-rin, un animal à corne ressemblant à un cheval et dont elle partageait la nature profonde, impétueuse, spontanée et vive.

Le rusé Bayushi quant à lui accepta de servir Hantei contre d’éventuelles menaces de nature plus subtile. Le monde était vaste, les mortels difficiles à comprendre et certains refusaient déjà de servir les Kami et affrontaient les suivants d’Akodo, de Shinjo ou de Hida. Bayushi choisit alors la voie de l’ombre et créa le Clan du Scorpion qui jura de protéger l’Empire par tous les moyens possibles.

Shiba, son frère, plus préoccupé par la nature intrinsèque des mortels et par leurs croyances établit le Clan du Phénix et tenta de comprendre comment concilier les religions qui existaient avant l’arrivée des Kami et les vérités que ceux-ci pouvaient apporter aux hommes. Shiba a toujours été réputé pour sa compassion ainsi que sa modestie et les premiers shugenja, les premiers prêtres magiciens de l’empire, sont originaires du clan du Phénix.

Enfin, fidèle à lui-même Togashi se retira dans les montagnes du nord et n’accepta que de rares mortels qui comme lui souhaitaient mener une vie recluse, servant l’Empire mais ne se mêlant pas aux autres hommes. Ils fondèrent le Clan du Dragon qui demeure encore à ce jour le plus mystérieux et le moins bien connu de tous.

Et lentement, les Kami partagèrent leur sagesse avec les hommes. Hantei épousa une mortelle vassale de Doji et depuis ce jour, toutes les épouses des empereurs sont issues du clan de la Grue. Hida, Shiba, Bayushi et Akodo également prirent femmes parmi les mortelles tandis que Doji quant à elle acceptait se donner sa main à un escrimeur légendaire, Kakita, qui devint le premier champion de l’Empereur. Quant à Shinjo et Togashi, ils restèrent seuls pour des raisons bien différentes sur lesquelles leurs héritiers n’ont pas fini de discourir.

Mais un jour, des créatures maudites et difformes venues du sud-ouest déferlèrent sur l’Empire.

Fu Leng, le frère perdu, était de retour et il avait bien changé durant sa longue absence.

La Première Guerre, Shinsei et le Jour des Tonnerres

On découvrit plus tard que Fu Leng en tombant très loin au sud ouest avait creusé un profond cratère qui avait également transpercé les barrières entre les mondes. Le jeune demi-dieu avait ainsi abouti dans le Jigoku, l’enfer chaotique et putréfié. Lorsqu’il était parvenu à quitter le Jigoku en sortant du cratère, la corruption infernale l’avait imprégné et il s’était abreuvé à la source du mal. Du Puit Suppurant qu’il avait causé par sa chute, l’influence de la corruption s’étendit lentement aux terres environnantes, altérant la terre, les animaux, les plantes et même les humains. Et Fu Leng ne revint pas seul de Jigoku puisque des démons sans nom ni forme, les Oni, l’accompagnaient. Pendant que ses frères et soeurs bâtissaient l’Empire de Hantei, Fu Leng avait rassemblé une immense horde d’oni et de créatures corrompues par l’influence du Jigoku et ses armées faisaient route vers l’Empire.

Lorsqu’il les rencontra, Fu Leng maudit ses frères et ses soeurs, niant que Shiba et Shinjo avaient un temps cherché à le retrouver et prétendit qu’ils l’avaient tous abandonné. Amer, gorgé par le pouvoir du Jigoku, il comptait désormais briser l’Empire, tuer sa fratrie et régner à leur place. Et si les terres corrompues ou il régnait sans partage et que l’on appelait désormais l’Outremonde n’étaient pas très étendues, ses serviteurs ne se contentaient pas de rester dans les territoires maudits mais menaçaient tous les humains au service des clans et de l’Empereur.

Hantei rassembla alors ses forces. Hida et son Clan du Crabe se trouvaient les plus proches des terres maudites souillées par Fu Leng et le Puit Suppurant. Hida jura de ne pas faillir à l’Empire et de retenir aussi longtemps que possible la horde de cauchemar. Les armées des autres clans convergèrent aussi vers le champ de bataille mais dans les mois qui suivirent les premiers affrontements tournèrent en faveur des forces venues de l’Outremonde.

Finalement, au plus fort des conflits un petit vieillard, un simple mortel, se rendit auprès de l’Empereur et lui apporta la solution qui devait lui permettre de remporter la victoire.

Le vieil homme se faisait appeler Shinsei, ce qui signifie littéralement « la nouvelle voie » et même s’il n’était qu’un mortel, sa sagesse fut reconnue par les Kami comme supérieure à la leur. Certains disent que Shinsei n’a jamais existé, d’autres qu’il était déjà présent au moment du tournoi entre les Kami et d’autres qu’il n’était pas un homme mortel mais une Fortune, une divinité.

La légende prétend cependant que l’Empereur écouta longtemps le petit homme et que son frère Shiba consigna sur un parchemin l’ensemble de la sagesse que révéla le vieillard, formant ainsi le Tao de Shinsei. Bien que par la suite le Tao ait été en partie détruit et abîmé, il n’est pas de texte plus saint dans l’Empire.

Shinsei révéla bien des choses à l’Empereur et certaines ne furent peut-être pas retranscrites par Shiba. L’on sait par contre que lorsque Hantei lui annonça qu’il comptait affronter Fu Leng en personne, le vieux sage que certains nomment aussi le Petit Maître l’en dissuada.

Shinsei expliqua à l’Empereur que ni lui ni les autres Enfants de la Lune et du Soleil ne pouvaient vaincre Fu Leng. Selon lui, les mortels malgré leur fragilité et leur ignorance avaient le potentiel de défaire le Sombre Seigneur car bien que leur venue n’ait été ni souhaitée, ni attendue, les humains avaient la faveur des Fortunes. Le Petit Maître pria alors l’Empereur de désigner sept guerriers mortels, sept Tonnerres, et de les lui confier. Ensemble, Shinsei et les Sept Tonnerres se rendraient jusqu’à l’endroit depuis lequel Fu Leng menait ses armées et ils provoqueraient sa défaite.

Ainsi fut fait. Il y avait sept clans au service de l’Empereur et chacun d’eux fut représenté par un de ses membres. Ensemble, les Sept Tonnerres et Shinsei se rendirent dans l’Outremonde pendant que l’Empire mené par Hantei et sa fratrie affrontait les armées de Fu Leng.

Alors que la plus titanesque bataille de cette guerre se livrait aux portes mêmes de la capitale et que la Horde semblait sur le point de l’emporter, les monstres au service de Fu Leng semblèrent tout à coup désemparés et Hantei comprit que leur maitre venait d’être vaincu. Les armées de l’Empire remportèrent alors la victoire.

Tout l’Empire attendait le retour des Tonnerres et du Petit Maître mais les messagers venus du Clan du Crabe n’apportaient aucune nouvelle. Alors, Shiba se rendit à son tour dans l’Outremonde à leur recherche.

Des Sept Tonnerres seule Shosuro, fille adoptive de Bayushi, revint de l’Outremonde et ni Shinsei, ni Shiba n’étaient avec elle. Mourante, elle confia à son père adoptif et à l’Empereur que leur frère Shiba avait péri en tuant le Premier Oni qui servait Fu Leng, permettant ainsi à Shosuro de sortir vivante de l’Outremonde. Mais avec cette triste nouvelle, le dernier Tonnerre rapportait aussi le secret de la défaite du Sombre Seigneur : son âme avait été brisée et enfermée dans douze parchemins enchantés qu’elle avait avec elle. Tant que ces Douze Parchemins Noirs resteraient hors de portée des serviteurs de Fu Leng, jamais leur maitre ne pourrait recouvrer son pouvoir et son corps mutilé resterait pour toute éternité enfermé dans son royaume corrompu. Ayant accompli son devoir et révélé cette vérité essentielle, Shosuro succomba enfin à ses blessures.

La guerre ne s’arrêta pas du jour au lendemain et après celle de Shiba, elle provoqua aussi la mort d’Akodo qui fit face à une armée maudite et provoqua de son rugissement une avalanche qui l’engloutit avec ses ennemis.

Hantei lui-même avait été gravement blessé lors de la dernière bataille durant le Jour des Tonnerres et il finit par mourir en léguant son trône à son premier fils. Les autres Kami Fondateurs connurent également des sorts relativement funestes pour la plupart.

Hida passa plusieurs décennies à attendre en vain que son fils, qui était au nombre des Tonnerres, revienne de l’Outremonde. Finalement, il se retira en laissant le Clan du Crabe à son aîné d’un second mariage. Tandis que son clan continuait à oeuvrer pour défendre à jamais l’Empire contre la menace des terres corrompues, le grand Hida suivit l’exemple de Shiba et partit pour l’Outremonde. On ne le revit jamais, pas plus qu’Atarasi son fils disparu.

Bayushi s’enfonça lentement dans le chagrin causé par la mort de Shosuro, la seule mortelle pour laquelle il avait un attachement réel. On raconte qu’il finit par se laisser dépérir. A moins qu’il ne se soit donné la mort par l’épée ou que son fantôme hante encore les terres du Clan du Scorpion.

Nul ne sait ce que devint Togashi qui se retira à nouveau dans les montagnes du Clan du Dragon dés la fin de la guerre. L’on sait seulement que lorsque sa soeur Doji se rendit dans les montagnes plus d’un siècle après leur chute du Paradis Céleste, les suivants de Togashi lui annoncèrent qu’un nouveau seigneur avait remplacé son frère et lui refusèrent l’entrée de leur château.

Peu avant la mort de Hantei, bien des années auparavant, celui-ci avait longtemps parlé avec son autre soeur Shinjo et tous deux en étaient arrivés à la conclusion que d’autres menaces extérieures à l’Empire pouvaient surgir des terres encore inexplorées. Shinjo avait donc mené le Clan de la Ki-rin hors des frontières de l’Empire, sur la route d’une longue errance dans des terres inconnues, une errance qui ne prendrait fin que huit siècles plus tard.

Tout contact était depuis longtemps déjà coupé avec Shinjo et Doji se retrouvait donc seule, dernière de sa fratrie encore en vie dans l’Empire à l’exception de Hida qui se préparait à partir à la recherche de son fils. Son époux était mort, ses enfants également et leurs propres enfants déjà en train d’élever la génération suivante.

Alors, la Dame Doji se rendit jusqu’à la mer qui bordait les terres de son clan et un soir au crépuscule, elle s’enfonça doucement dans les flots. Le ressac ne rendit jamais son corps. Certains poètes de la Grue qui vénèrent son nom racontent que parfois, l’on peut voir au loin sa silhouette danser sur les vagues nocturnes. Les Kami Fondateurs étaient tous morts ou disparus mais leurs enfants et leurs héritiers allaient devoir s’occuper de l’Empire qu’ils avaient bâti pendant les siècles à venir.

Les Mille Ans de Paix

Bien que les calendriers officiels soient très nébuleux sur la datation de certains évènements antiques, ils s’accordent à considérer que l’on est dans le douzième siècle qui suit la Chute des Cieux. Durant ces douze siècles rassemblés sous l’appellation des « mille années de paix », l’histoire montre clairement qu’il y eut bien des évènements préoccupants et bon nombre de guerres. D’ailleurs, les traditions mêmes de l’Empire fondé par un tournoi d’armes et dont les premières années furent marquées par la guerre encouragent dans une certaine mesure le conflit armé et celui ci est codifié et ennobli à l’extrême.

Les descendants de Hantei et de ses frères et soeurs ont bâti un empire qui a subi plusieurs bouleversements durant sa longue histoire mais qui, d’après les historiens et les philosophes, demeure aussi fidèle que possible aux souhaits de ses fondateurs.

Durant sa longue histoire, l’Empire eut à affronter plusieurs crises majeures qu’il a toutes traversées avec succès bien que parfois au prix de grands sacrifices. En dehors des rivalités entre les clans ou les seigneurs, il fallut en effet survivre à la guerre civile qui déchira un temps le clan de la Grue et amena une de ses puissantes familles à renier son allégeance pour rejoindre le Clan du Crabe. Il y eut aussi la cabale du Gozoku qui durant le quatrième siècle guida l’Empire à la place de son souverain légitime transformé en simple figure symbolique. Le Gozoku fut finalement renversé par une jeune princesse héritière aidée du Clan du Lion. Il fallut compter avec l’arrivée des navires étrangers venus d’au delà des mers et de leur science mystérieuse. Quelques années à peine après leur arrivée, les gaijin (les étrangers), bombardèrent la capitale et tuèrent l’impératrice avant d’être exterminés et expulsés. Depuis ce jour, l’Empire refuse d’ouvrir ses frontières au reste du monde.

Cela n’empêcha pas le sorcier maudit Iuchiban dont on dit qu’il était un membre respecté de la cour impériale de se livrer à la plus noire des magies pour tenter de renverser l’empereur à la tête d’une armée de morts-vivants. Et si Iuchiban fut vaincu, on ne put le tuer et l’on dut se contenter de l’emprisonner dans une tombe maudite de laquelle son esprit s’évada deux cents ans plus tard et provoqua de nouvelles batailles avant d’être à nouveau capturé. Nul ne sait ou se trouve ce sépulcre maudit dans lequel l’esprit dément du Maître du Sang est encore enfermé aujourd’hui.

Il y eut aussi la rivalité éternelle entre le Lion et la Grue, tous deux considérés comme les Mains de l’Empereur. Il fallut compter avec les ambitions du clan du Scorpion dont certains membres oubliaient parfois leur devoir et dont les méthodes étaient souvent moins honorables que celles des autres samurai. Et lorsque après huit siècles d’errance les suivants de Shinjo et sa descendance revinrent en Rokugan, plus personne ne s’attendait à leur retour. Le Clan de la Kirin avait bien changé durant ses voyages et se faisait désormais appeler Clan de la Licorne. Les suivants de Shinjo étaient partis avec elle par le nord et leurs descendants revenaient seuls en longeant les terres de l’Outremonde à jamais gardées par le Clan du Crabe qui avait perdu une bonne partie de ses territoires quelques décennies plus tôt. Après quelques affrontements, le Clan de la Licorne put se faire reconnaître mais depuis son retour, il continue à préserver les coutumes étrangères qu’il a glanées durant son errance et même ses diplomates si versés dans les arts de la cour ont souvent des attitudes ou des opinions qui scandalisent les autres habitants de l’Empire.

En 1118 après la chute des Kami

Actuellement, l’Empire compte à nouveau Sept Clans Majeurs qui descendent tous des Kami Fondateurs. Sur le Trône d’Emeraude, le trente-huitième empereur Hantei veille sur les millions d’âmes dont il a la charge. Plus de mille années se sont écoulées et malgré toutes les guerres, Rokugan est une nation vigoureuse et puissante. Mais mille ans de sagesse acquise au prix fort, mille ans de conflit, mille ans de civilisation seront-ils suffisants face à tous les bouleversements que dissimulent encore les brumes de l’avenir ?

Aller plus loin ?

Les archives de l’Empire, Chronologie de Rokugan

Foire Aux Questions

Sera-t-il possible de revenir à l’ancienne apparence, ou de choisir une apparence ?

Non, la nouvelle apparence est la seule qui existe sur cette nouvelle plateforme, il n’est pas prévu pour l’instant de permettre aux utilisateurs de choisir leur thème. Ceci est valable aussi bien pour le forum que pour le site internet.

Pourquoi n’ai-je plus accès à tel fichier ?

Parce que nous n’avons pas eu le temps de le remettre en ligne, n’hésitez pas à nous contacter via le forum « Site : Informations Générales » pour nous indiquer le fichier qu’il vous manque.

Comment puis-je proposer du contenu, ou récupérer un fichier qui m’appartient ?

Envoyez-nous un message via la page « contact » du site, le Conseil d’Administration de l’association est destinataire de ce mail et y répondra dans les meilleurs délais.

Nouveau site, il était temps !

Le nouveau site de la Voix est enfin en ligne et il était temps ! C’est un projet qui date de plusieurs années, principalement faute de motivation de ma part. L’ancien site n’était plus à jour et n’était plus maintenable. Le nouveau site sera, je l’espère, plus ergonomique, il fait surtout table rase du passé en terme technique, aussi bien qu’en terme de bazar dans les fichiers.

Nous migrons sur une nouvelle architecture, fini ce vieux Joomla totalement dépassé, place à la dernière version de WordPress ! Cette plateforme m’a semblé mieux dimensionnée par rapport aux besoins d’une petite association comme la notre. C’est une plateforme que je connais bien et qui est régulièrement mise à jour, ce qui permet de s’affranchir de pas mal de problèmes de sécurité.

La nouvelle plateforme s’accompagne d’une nouvelle apparence, plus sobre, plus épurée, et on l’espère plus ergonomique. Pour l’instant elle est surtout plus vide, mais on espère la remplir rapidement avec ce qui se trouvait avant sur le site. Si tout a disparu de l’ancien site, rien n’a été supprimé, ça a juste été mis hors ligne, le temps de tout trier, avant de tout remettre en ligne.

Ce nouveau site sera également pour nous l’occasion de faciliter la mise en ligne de contenu, nous espérons même être en mesure de donner la main sur la rédaction d’articles à ceux qui souhaitent partager leur travaux avec la communauté. C’est une fonctionnalité qui arrivera dans un second temps, une fois que notre équipe se sera familiarisée avec l’interface d’administration.

Notre premier chantier concernera la remise en ligne des webzines et des scénarios. Le reste viendra dans un second temps, merci d’avance pour votre patience.

Au passage, si vous voyez de nombreux posts sur le forum Vents & Fortunes, c’est tout simplement que le nouveau site est lié au forum, chaque article génère un post sur le forum et les réponses s’affichent aussi bien sur le site que sur le forum.

Puissent les Fortunes vous accompagner lors de vos voyages à Rokugan, et votre navigation sur ce nouveau site être agréable.

Kévin Irazetsu Civy.