[2.16] Promenade romantique dans les crottes de nezumi

[Hida Koan]

La réunion s'était terminée en plein milieu de l'heure de Doji. Il avait été décidé que Retsu, Shigueru et Kei resteraient au palais. Maintenant que le choix avait été fait que les Daidoji iraient au Sunda Mizu Ryu, qu'il y ait seulement les gardes de Kamodo et Hirozaku pour les surveiller ne semblait pas trop idiot... Après tout il y avait sur place tous les élèves et tous les sensei du dojo. Ishiotoshi avait rouspété un peu que dix personnes aient été virtuellement ajoutées, mais les "gardes des dignitaires" se serreraient simplement un peu plus dans leurs baraquements dans la cour. Shigueru, Retsu, Kei et leurs trois nikutai partageraient la même grande chambre dans le palais. Chambre qui ressemblait furieusement à un dortoir équipé de paravents, après l'aménagement.

Ils avaient visité le palais au pas de course derrière un Ishiotoshi désagréable qui s'était plié de mauvaise grâce à montrer à cette "Garde des Dignitaires" l'étendue du Palais.
Taka et sa femme auraient leur appartements complets dans l'aile des jardins, la plus agréable, toutes commodités prévues. Seule une pièce additionnelle, séparée des autres, était dédiée aux gardes, une table, des futons et pas plus.
Les membres du Conseil sur place seraient logés dans la cour du dessous, dans leurs appartements habituels.
Les salles de réunions, d'audience, des bains communs intérieurs, étaient également disponibles dans la cour "du Conseil" .

Dehors les baraquements (troufions de la garde du Conseil et en ce moment de la garde des dignitaires), une écurie.
Dans le jardin : plusieurs petits bosquets touffus, un jardin zen minuscule, un pavillon de thé, des bains supplémentaires (alimentés en eau chaude depuis la rue des auberges), un petit temple (Daikoku principalement mais autel aux sept Fortunes), et des allées arborées et fleuries à ne plus savoir qu'en faire... A croire qu'un portail dimensionnel était niché là, contre la montagne, tant ça paraissait plus grand que vu de dehors.

La visite avait pris un peu plus d'une heure et c'était la fin de l'heure du singe quand enfin ils avaient eut fini. Les gardes des eaux et gardes gris commençaient à arriver pour s'installer, avec tout leur fatras. Kamodo et Hirozaku avaient tout de même fait le tour du propriétaire, car "on ne savait jamais". Daidoji Hideoshi avait été prévenu et devait préparer ses affaires. Le Dojo avait été averti également pour faire préparer les chambres. Cela se passa avec heurts, puisque aucun responsable du Sunda Mizu Ryu n'avait été prévenu d'avance... Ce n'est qu'en agitant le nom du Conseil, du magistrat et de Taka que les choses avaient bougées... avec lenteur. Mais les Grues dormiraient au grand dojo ce soir. Les deux membres de la promotion de l'oni affectés aux dignitaires étrangers étaient donc repartis.

Kei avait proposé à Retsu de visiter les souterrains juste sous le palais... enfin d'essayer de les trouver, mais voyant sa mine peu convaincue, elle préféra y aller avec Shigueru. L'idée de patauger une nouvelle fois dans la merde n'enchanta pas non plus le bushi mais il accepta. Retsu supervisa l'installation de tous les gardes au palais, ainsi que de toutes leurs affaires. Il put faire pendant ce temps de répit ce-qu'il-voulait-demmerde-toi-Vlad. Shigueru et Kei ne revinrent qu'au milieu de l'heure du chien. Ils durent presque jouer des coudes pour qu'on les laisse entrer vu l'état pitoyable dans lequel ils étaient. On les força d'ailleurs à passer par les bains extérieurs avant de mettre ne serait-ce qu'un pied dans le palais. On les fit aussi passer par le fin fond du jardin pour les y amener. Évidemment il n'avaient rien trouvé dans les souterrains.

[Hida Koan]

Ils avaient pataugé dans la fange pendant presque une heure complète sans rien trouver. Shigueru avait promis de se venger. Ça avait fait beaucoup de bien à Kei pourtant, la journée avait été tendue du matin jusqu'au soir. S'épuiser dans les souterrains était ce qui pouvait lui arriver de mieux. Sa vile conscience avait argué que c'était juste pour échapper à une discussion avec Retsu qu'elle était venue se rouler dans la merde. Sa conscience aimable avait assuré quant à elle que c'était uniquement pour des raisons professionnelles qu'elle était là... Avant d'avouer qu'effectivement, peut-être, c'était un genre de fuite. Kei avait fait taire tout ce petit monde en discutant avec Shigueru. Ils s'étaient beaucoup moins vu depuis quelques semaines, alors même si les circonstances auraient pu être plus agréables, c'était déjà ça. Son ami avait essayé d'aborder le sujet de Retsu et de Reika, car il trouvait la réaction de son ami sensée et justifiée mais Kei avait coupé court assez vite. Ils avaient donc plutôt parlé de son futur mariage à lui, qui était beaucoup moins générateur d'énervement.

Quand ils étaient rentrés leur odeur pestilentielle aurait à elle seule pu faire détaler une armée. Les gardes en factions aux portes du palais n'avaient pas aimé les laisser entrer mais n'avaient pas pu faire autrement. Ils les avaient emmenés séance tenante aux bains extérieurs, leur précisant bien qu'ils devaient rester dans le bassin du jardin, et n'entrer sous aucun prétexte dans le petit bâtiment... En tous cas pas avant de sentir autant le propre qu'un bébé. Des servantes étaient arrivées précipitamment, elles auraient du les aider mais attendirent simplement qu'ils se dévêtent tout seuls. Elle n'eurent aucune pitié quand ils se retrouvèrent nus comme des vers dehors, alors que la température fraichissait franchement. Ils durent se rincer de longues minutes sous les yeux des femmes de la maisonnée avant d'avoir enfin le droit d'entrer dans le bassin chaud... Toujours celui de dehors qui plus est. Deux domestiques partirent avec leurs vêtements, soufflant qu'il vaudrait mieux les bruler que les laver, tandis que deux autres restèrent, acceptant enfin de les approcher à moins de cinq mètres. Une jeune femme massa Shigueru alors qu'il trempait dans l'eau pendant qu'une autre aidait Kei à se laver les cheveux. "Je vais apprécier d'être ici quelques jours moi" dit le bushi. On leur signifia que les hommes s'étaient installés et que toutes les chambres étaient prêtes. Certains gardes passaient d'ailleurs dans le jardin pour reconnaître un peu les lieux, sans jamais les regarder vraiment. Quand ils furent propres, on leur apporta de grandes serviettes et ils purent entrer dans le bâtiment des bains, là où on leur avait fait amener des vêtements. Ils n'avaient plus qu'à aller manger avec ceux qui ne l'avaient pas encore fait.

C'était la soirée la plus calme depuis ces derniers temps. Ils avaient un peu plus de 24 heures sans réellement avoir de dignitaires sous la main. Un peu plus de 24 heures de préparation seulement, pas de garde pour de vrai, pas de remontage de bretelles, rien. Elle regrettait qu'il soit si tard, elle aurait presque pu aller manger chez son frère. Le lendemain peut-être... si les catastrophes les épargnaient jusque là.

[Hida Koan]

- Alors... Tu vas lui dire ? Nan parce que tu faisais ta maligne ce matin puis là avec la tension qui est redescendue je te sens moins courageuse, fit une voix railleuse dans sa tête.

- Oui, elle va lui dire. Elle a dit qu'elle lui dirait.

- Que tu crois ! Elle change d'avis comme de chemise. Un peu comme nous en fait...

- Oui mais avec ce qu'il y a eu ce matin, c'est obligatoire.

- Lui dire quoi de toutes façons...

- Ah ! Ah ! Tu vois?! je t'avais dit qu'elle se défilerait !

- Mais non, elle réfléchit seulement à la formulation adéquate, ajouta sûre d'elle, la petite flamme bleue.

- Y'en a pas douze des formulations. "Je pense que tu m'appartiens. Merci de bien vouloir gicler toutes les connasses qui te tournent autour tout seul comme un grand, ça me fera des vacances. Et épouse-moi, parce que maintenant que tu m'as peloté devant mon responsable hiérarchique, je l'ai un peu mauvaise. Pour signifier ton accord, tu peux te déshabiller." Enfin, j'dis ça, un truc comme ça devrait suffire, je crois.

- ...

- Pas besoin de faire la choquée. C'est ça qu'il faut dire au final.

- Hmmm... J'aurais plutôt vu un "Je me suis rendue compte ce matin que je ne supporterai pas de te perdre, épouse-moi, je t'aime."

- Oui, puis on va payer un gamin pour jouer du shamisen et jeter des pétales de roses aussi.


Kei se frappa le front en soupirant. "Y'a un truc qui va pas ?" fit Shigueru en finissant de s'habiller. "Non, ça va..." marmonna-t-elle.


- Non, ça va carrément. Arrêtez un peu... Enfin que j'arrête moi! Arrête, Kei, ce n'est pas le moment...

- Mais si c'est le moment ! J'ai avoué ! J'ai avoué ! Je me suis trompée ce matin, j'aurais jamais du être d'accord pour éluder la question. C'est le moment là.

- On est toutes les deux d'accord. Même si tu veux être parfaitement juste, on est deux à être d'accord, sur trois. Tu sais : on a la majorité.

- Non mais je peux attendre encore un peu.

- Non ! Tu peux pas ! Ça va faire ça tous les jours ! Tu peux pas. T'es pas assez énervée c'est ça ? Je te rappelle, qu'il a failli se faire une zombie hier et qu'aujourd'hui une Scorpion voulait triturer son instrument. Toujours rien ? Et si ça se trouve un jour la Grue là, elle va revenir. Rien !? ... Tourne-toi.


Kei se retourna, un peu par réflexe.


- Il est mignon ton ami là, tu l'as regardé une heure sans ses fringues en plus. Tu devrais bien avoir un peu chaud là nan ? Parce que si tu te maries pas, t'embête pas hein. Si c'est juste "comme ça" autant profiter de celui-là aussi. Bah tu vois, tu le regardes un peu trop. Il t'a vue d'ailleurs. T'as raison peut-être... Peut-être que ce n'est pas le moment et que ça ne le sera jamais.


La jeune femme rougit et regarda le mur avec application en finissant de s'habiller. Shigueru sourit, comme si de rien n'était, il pensait rarement à mal et encore moins avec Kei.


- Tu es méchante... et mauvaise... Celui-là est juste son ami... Et elle va parler à Retsu, j'en suis sûre.

- Mouais... Peut-être. On verra. De toutes façons, si elle ne lui parle pas c'est qu'elle préfère rester une catin, conclut avec provocation la flamme rouge.


" On va manger ?" dit Shigueru gentiment, en la sortant de ses pensées.

[Vlad]

Retsu était de mauvaise humeur.
La bêtise d'Ishiotoshi concernant le "comportement des crabes au combat" l'avait passablement agacé. Il ne cessait depuis de ressasser cet épisode.

"Un soldat du clan du crabe ne bat pas en retraite." lui avait asséné le chef de la Garde du Conseil.

Retsu avait rétorqué qu'Akodo, dans son célèbre traité militaire "Le Commandement" avait écrit "Quand ton ennemi est de force supérieure, replies-toi et réévalues !"*. La remarque de Retsu lui avait valu une réponse acerbe et le jeune homme s'était alors contenté de la fermer...

Alors que Kei et Shigeru étaient partis faire un tour dans les souterrains, Retsu avait fait le tour du palais. Les défenses étaient adaptées pour tenir un siège mais, conformément à ses craintes, le palais pouvait se transformer en piège mortel, rien n'ayant été prévu pour permettre la fuite de ses occupants...

Comment ce crétin d'Ishiotoshi avait pu arriver à de telles responsabilités, cela l'effarait. Il paraissait qu'il avait passé du temps sur le Mur mais il n'avait jamais dû bouger du fort où il avait été cantonné pour avoir de telles considérations stupides... Seuls ceux qui avait une vision "théorique" de la guerre pouvait penser de telles âneries...

Il avait attendu le retour de Kei et de Shigeru une fois sa tournée terminée. Mais ces derniers tardant à revenir, il avait finalement décidé d'aller dîner...


*: En fait c'est de Sun Tzu. Mais bon j'ai cru comprendre que le Commandement était l'équivalent rokugani de l'Art de la Guerre...

[Hida Koan]

Ils étaient allés aux cuisines, en sous-sol. Ils espéraient bien avoir raté les réunions de la soirée... Mais Retsu avait du faire le point avec les hommes. Pourtant ça avait l'air de s'agiter un peu au rez-de-chaussée, sûrement cette réunion de sécurité, clôture des portes ou Kei ne savait pas trop quoi. Il allait falloir manger vite et aller se planquer avant qu'on leur demande encore quelque chose... comme d'habitude. Quand ils entrèrent, les serviteurs s'inclinèrent. Un homme dans le coin, certainement le cuistot, leva les mains l'air de dire En voilà encore d'autres, et sortit deux bols rapidement. Retsu était là, visiblement il venait de finir de manger, et visiblement était d'une humeur massacrante.

- Salut ! lança Kei aimablement. Mauvaise soirée on dirait ?

- Ça ne pourra jamais être pire que nous, on a pataugé dans la merde pendant une heure et on s'est fait étrillés comme des chevaux au retour... Faut jamais suivre Kei en fait, elle a que des idées pourries.... Et on n'a rien trouvé...

Ils s'approchèrent tous les deux de l'espèce de comptoir et prirent les bols qui étaient déjà remplis, dégageant fumée et fumet agréable.

[Vlad]

L'arrivée de Shigeru et de Kei ramena le sourire sur le visage de Retsu.

"Je suis content de vous voir !" fit-il à ses deux compagnons.

"La soirée n'a pas été particulièrement mauvaise..." répondit-il.

"Mais je reste persuadé que Ishiotoshi est un crétin... Et si le palais semble une forteresse difficile à prendre, je crains qu'il ne se transforme en piège mortel si jamais les assaillants sont un tant soit peu organisés..." fit-il avec un sourire crispé alors qu'il servait à boire à ses compagnons.

"Et donc vous n'avez rien trouvé..." fit-il à mi-voix.

[Hida Koan]

- Rien ne nous empêche nous de réfléchir à une solution de "repli"... Demain on pourrait étudier ça, dit Kei tout doucement.

Shigueru repoussa son bol et ses baguettes.

- Effectivement on n'a rien trouvé ! Du tout même ! Enfin si on a trouvé une quantité de trucs astronomiques, n'est-ce pas Kei-chan ? Mais vraiment un nombre incalculable de choses... Comme de la boue par exemple. De l'eau croupie, des rats, des tunnels éboulés. Ah oui et puis on a trouvé des endroits qui fleuraient bon la rose hein? C'était vraiment génial comme sortie. On a surtout trouvé beaucoup, beaucoup, beaucoup de merde. Je crois que c'était le but de l'expédition de Kei.

[Vlad]

"J'ai apparemment raté un grand moment..." fit Retsu avec un sourire.

[Hida Koan]

- Oui et bien il fallait bien vérifier non ? répondit Kei en continuant de manger.

Quand tu veux hein! ... Nan mais là, non, ce n'est pas possible, c'est la cuisine, on est trois, non là elle ne peut pas... Trouillarde.

Kei avala de travers, recracha du bouillon dans son bol et toussa pendant bien trente secondes.

"Et donc alors ?" dit-elle entre deux étranglements "on est au moins bien installés?"

[Vlad]

"Ca va, Kei-chan ??" lui demanda Retsu alors qu'elle s'étranglait.

Il s'était penché vers elle et l'avait presque touchée quand elle avait commencé à tousser.
Elle hocha la tête en guise de réponse, faisant un signe de la main pour lui dire que tout allait bien.

Retsu se redressa avant de répondre.

"Pour parler franchement, oui nous sommes bien installés... J'avais peur que nous nous retrouvions entassés les uns sur les autres mais ça n'est pas le cas..."

"Ce n'est pas le palais impérial mais je connais beaucoup de monde qui rêverait d'avoir un dortoir pareil, sur le Mur..."

[Hida Koan]

- Tant mieux, répondit Shigueru voyant Kei reprendre son souffle.

Il repoussa son repas, terminé.

- On est à six c'est ça que j'avais vu toute à l'heure... Ou alors t'as réussi à ce que vous soyez tranquilles ? demanda-t-il malpoli.

- Eh !!

- Oui... ça va... C'est aussi pour la notre de tranquillité que je dis ça.

- Arrête un peu.

- Bon. On fait quoi du coup ? On va se coucher, on visite, on joue, on boit ? quoi ?

[Vlad]

Retsu repris un peu de contenance.
Il savait que ses amis de la promo de l'oni étaient au courant pour Kei et lui mais... Il avait du mal à se faire à la décontraction avec laquelle Shigeru pouvait parfois en parler.

"Non... On dormira dans la même pièce que vous..." finit-il par répondre.

Il ne pouvait pas dire qu'il ne s'était pas posé la question, c'était même l'une des premières choses qui lui avait traversé l'esprit quand il avait appris qu'ils se partageraient un dortoir... Il verrait bien avec Kei... Depuis "l'affaire" Reika, il ne s'était rien passé entre eux...

Se tournant vers Shigeru il répondit :

"Ben... Je ne suis pas trop partant pour boire... Demain c'est notre dernière journée avant l'arrivée de Yasuki-sama et je voudrais pouvoir être en état..."

[Hida Koan]

- Bon... je sens qu'on ne boira pas pendant une semaine c'est ça? fit Shigueru la mine déçue.

Kei avait repris un souffle normal et avait un peu rougit.

- Ça te fera pas de mal un petit sevrage.

Elle finit son bol en se levant, ramassa aussi celui de Shigueru pour les poser dans une bassine.

- Bah on peut voir où on dort, regarder qu'on a bien toutes nos affaires et après on voit ce qu'on fait, si...

On va faire un tour après ! Tu lui parles !

- ... on va...

Elle buta sur les mots.

FAIRE UN TOUR DANS LE JARDIN !!! ON TE DIT!!!

- ... faire une partie de... quelque chose.

NOOOOOOOOOON!!!!!!

- ... ou faire... un... tour.

Bah voilà ! fit un ton triomphal. Tu peux aussi lui parler cette nuit hein, ça fonctionne tout pareil...

- ... ou pas.

Elle avait l'impression d'être possédée. Elle aurait bien bu un truc finalement.

[Vlad]

"Je vais d'abord vous montrer notre dortoir... Que vous sachiez où est-ce que l'on peut dormir déjà..." répondit Retsu en se levant.

Il adressa un regard interrogateur à Kei. Elle était bizarre... Pas autant que l'autre nuit où elle semblait au bord de la crise de nerfs mais quelque chose d'approchant malgré tout...

Retsu montra le dortoir à ses deux camarades et, alors que Shigeru était en train de vérifier que ses affaites étaient bien là, il s'approcha de Kei.

"Qu'est ce que tu veux vraiment faire Kei-chan ?" lui demanda-t-il à voix basse.

[Hida Koan]

Non mais tu vas pas lui dire ce que tu veux VRAIMENT faire, fit une voix moqueuse.

Elle rougit jusqu'aux oreilles.

- Ah. Ah. Vraiment, vraiment. Je vais t'épargner de te le dire hein. Sinon j'aimerais bien qu'on discute... Mais ça peut attendre demain.

Non!!!

- Demain matin.

Non plus!!!

- Super tôt ?

Mouais...

- Cette nuit?

Promis ? Ca marche !

Ça c'était vraiment ridicule "cette nuit"... Elle se détendit un peu pourtant.

- Du coup voilà, on parlera plus tard, mais bientôt, mais plus tard. Euh et puis en attendant et bien je ne sais pas. On fait ce que tu veux. Moi mes décisions de la soirée sont visiblement peu judicieuses... ça m'a suffit cette heure dans les égouts..