[2.4-MR-HK] Sujets de discussion

[Kakita Inigin]

1120 :

Cela faisait plusieurs heures que Retsu attendait patiemment d'être reçu en audience.
Assis en seiza et regardant imperturbablement devant lui, le jeune homme avait l'immobilité d'une statue.
Si il avait gardé son hachimaki, il avait troqué son kamishimo de la Garde Grise par un kimono d'une blancheur immaculée.

Heureusement que les Daidoji m'ont "formé" à ce genre de choses. se dit-il tout en se faisant la remarque que de nombreux bushi du clan Hida auraient déjà pété les plombs devant cette attente.

Mais tel était le protocole. En tant que simple gunso, il devait attendre le bon vouloir du maître des lieux...

Finalement, après ce qui sembla avoir duré une éternité, on vint lui annoncer que le seigneur était disposé à le recevoir.

Bien... Au moins ils ne sont pas venus pour me dire que le maître s'est absenté et qu'il me faut revenir demain... songea-t-il alors que la servante qui le précédait vint s'agenouiller devant le shoji avant de l'ouvrir et de s'incliner, face contre terre.

Retsu fit trois pas dans la pièce avant de s'agenouiller. Il retira son wakizashi de son obi et vint le placer à sa droite, le tranchant tourné vers lui. Il s'inclina alors respectueusement, son front venant toucher le sol de la pièce.

Il attendit ainsi un instant avant que d'un raclement de gorge son interlocuteur ne lui signifie de se redresser.

"Pourquoi avez-vous demandé audience, Matsudaira-san ?"

Le regard fixé sur les genoux de son interlocuteur, Retsu répondit.

"Ue-sama... Je venais vous présenter mes plus plates excuses pour l'incident d'hier..." répondit-il en venant une nouvelle fois s'incliner de façon parfaite devant le daimyo.

Il se releva à moitié, gardant les mains plaquées au sol.

"Alors que nous étions sur notre enquête afin de retrouver la trace de Doji-sama, nous avons eu des éléments selon lesquels ses ravisseurs auraient pu se cacher dans une maison de thé..."

"C'est en fouillant les lieux que ma collègue, Hida Kei-dono, est malencontreusement entrée dans le salon privé où vous étiez..."

Le seigneur eu juste un petit reniflement en guise de réponse.

"Étant la personne ayant demandé à Hida Kei-dono de fouiller les salons à la recherche des malandrins, je porte seul la responsabilité de ce qui a pu se passer..."

"Je vous prie donc de bien vouloir excuser mes collègues pour cet incident regrettable, Ue-sama..." fit-il en s'inclinant une nouvelle fois dans un kow-tow parfait.

Il se redressa légèrement avant de ramasser son wakizashi qu'il présenta au seigneur, tenant l'arme dans ses paumes ouvertes, les mains bien au dessus de sa tête.

"Quant à moi, je suis prêt a faire face aux conséquences de mes erreurs, Ue-sama..." dit-il.

Les secondes s’égrainèrent, plus longues que les heures que Retsu avait pu passer à attendre. Le jeune homme restait parfaitement immobile, attendant la sentence du Gouverneur...

[Kakita Inigin]

Toroboshi n'avait certes pas l'habitude de ce genre de requêtes. Un Yasuki qui voulait s'ouvrir le ventre pour avoir assisté à sa propre indignité ? L'idée était plaisante. Mais ce serait lu comme un désaveu éclatant d'une pratique sanctionnée par un évènement qui serait rapidement connu...

- Retsu-san, relevez-vous et cessez de remuer de telles pensées. La voix de Toroboshi était doucereuse.

- Vos torts à l'égard de votre Clan sont bien plus graves qu'un malheureux incident dans un endroit dont aucun samurai ne devrait avoir à parler, et si vos officiers ont estimé préférable que vous restiez en vie alors que vous porte la marque de l'ennemi, c'est que le service que vous rendez à votre Clan est trop important pour vous gaspiller en de telles futilités. Je vous accorde donc ma grâce. Conservez cette vie et utilisez-la plutôt au service de ce conseil - à mon service.

D'ailleurs, en parlant de vos missions, Hdida Kei devait me rendre compte aujourd'hui des piètres résultats de vos missions de protection. Greffier, faîtes-la entrer !

[Vlad]

Retsu s'inclina bien bas.

"Je ne vis que pour servir, Ue-sama..."

Ce fut alors que Yasuki-sama demanda que l'on fasse entrer Hida Kei-chan. Retsu pâlit à cette mention.

Oh non pas maintenant...

Les Fortunes semblaient vouloir prolonger sa vie uniquement pour le jeter d'un tourment dans un autre... Qu'avait-il pu leur faire pour mériter une chose pareille ??

[Hida Koan]

Elle entra, stressée. Elle avait vu Toroboshi dans le plus simple appareil, avait bien pris garde à ce que tout ça ne fuite pas trop... Elle aurait du se douter qu'elle finirait par se faire convoquer.

"Toroboshi-sama" dit-elle en s'inclinant "vous voyez je ne suis pas en retard" ajouta-t-elle tout bas.

Puis en se relevant elle avisa Retsu... En blanc. "Retsu?!" ne put-elle s'empêcher de clamer.

Elle serra les dents et s'inclina une nouvelle fois "Mes excuses Toroboshi-sama."

[Vlad]

Retsu n'avait pu s'empêcher de se tourner à la mention de son nom.

Si sa première réaction avait été l'étonnement, elle ne tarderait pas à s'énerver.

Elle va péter un plomb quand elle va savoir...

[Kakita Inigin]

- Eh bien, Kei-san, il semblerait que faire irruption dans mes affaires privées ne vous suffise plus ? il faut que vous fracassiez le silence de mon palais à présent ?

[Hida Koan]

Elle rougit à la mention de la dernière fois qu'elle l'avait vu.

- Je vous prie de bien vouloir m'excuser, Toroboshi-sama. Je ne m'attendais pas à voir un honoré collègue de la Garde Grise.

[Kakita Inigin]

- Je saurais m'en souvenir, n'ayez crainte. Mais, pendant que vous vous amusiez à visiter les maisons des plaisirs, vos protégés se faisaient tuer. Comment sont-ils morts et pourquoi ?

[Hida Koan]

(on est d'accord hein c'est au milieu du scénar... on ne sait donc rien?... génial oui bonjour je viens étaler au grand jour mon incompétence...)

- L'un n'est que disparu Toroboshi-sama. Doji Urisu, a été égorgé dans le dojo Nobunaga. Il portait un morceau de parchemin calligraphié Justice épinglé sur son kimono quand nous l'avons retrouvé.

[Vlad]

Retsu regarda sa camarade avec appréhension.

Il avait semble-t-il réussi à la tirer d'affaire avec l'histoire de la maison de plaisir mais il fallait reconnaitre que le bilan actuel n'était pas terrible...

[Hida Koan]

Toroboshi ne dit rien, resta stoïque à la regarder.

- C'est donc sûrement à rapprocher de l'agression de Yasuki Minako-sama, qui elle également avait un morceau de parchemin épinglé sur son kimono...

Il ne réagit toujours pas.

- Nous avons donc mes collègues de la Garde des Eaux et moi décidé d'enquêter dans la dernière maison de plaisirs qu'avait fréquenté Doji Akiru. Pour le moment ça n'a rien donné, enfin à part vous voir vous... et avoir la liste de quasiment tous les dignitaires de la ville pensa-t-elle. Pendant ce temps là, nos collègues de la Garde Grise était à la Garnison principale de leur corp, afin d'en apprendre plus sur le tsuba que nous avions trouvé proche de la sinueuse, qui semblait être celui de Doji Akiru. Ces deux recherches, menées en parallèle, n'ont pas encore abouties.

[Kakita Inigin]

Yasuki Toroboshi souleva un sourcil. Sa nonchalance était telle l'instant d'avant, appuyée paisiblement dans son fauteuil d'apparat, que le contraste avec son visage crispé, son mouvement pour redresser la tête, son étonnement, n'en était que plus marquant. Soudain, il semblait un serpent prête à cracher.

- Mais, Kei-san, si vos collègues de la Garde Grise se trouvaient à la garnison ouest, COMMENT POUVAIT-IL VOUS ORDONNER DANS LE MÊME TEMPS DE FOUILLER LES SALONS DANS UNE MAISON DE THÉ DE LA SINUEUSE ?

Le rugissement avait retourné les serviteurs et leurs plateaux, les gardes, et les courtisans qui traînassaient dans la salle d'audience.

[Hida Koan]

Kei resta bien droite et ne bougea pas un cil. Elle ne comprenait pas ce qui lui prenait.

- Je n'ai aucun ordre à recevoir de la Garde Grise, dit-elle froidement.

Les deux Gardes de la ville ne s'entendaient pas très bien.

- Je suis allée de mon plein gré au Havre de Momoru, c'était la suite logique de l'enquête.

[Kakita Inigin]

- Qu'en est-il, Retsu-san ?

[Hida Koan]

Kei ne comprit pas pourquoi Retsu était questionné à ce propos, elle le regarda interrogative.