[0.1-YH] Sunda, petite ville tranquille

[Kakita Inigin]

Yasuki Hirozaku traversait les rues du Quartier du Roc. Ses devoirs de bushi Hiruma l'avaient amené, à la suite d'un pénible accident, dans la grande ville de sa Famille, et le commandement militaire l'avait chargé d'une lettre pour le maître des Arsenaux, Kaiu Utsuan, qu'il avait remettre en mains propres. En passant, il profitait du calme printanier de la cité, de l'odeur des cerisiers, des belles élégantes qui passaient entourées de nuées d'admirateurs.

- Eh, toi, le pouilleux !

Trois jeunes gens se dressaient quelques mètres plus loin, appuyés nonchalamment sur des murs, et s'adressaient manifestement à lui - avec cette nonchalance qu'Hirozaku associait généralement à des samurai trop riches, trop bien nourris, et qui cherchaient la bagarre pour le frisson d'adrénaline. Une nonchalance qui annonçait les ennuis.

- Oui, toi, le Hiruma en loques !

Que fais tu ?

[wismerhills]

Yasuki Hirozaku se retourna, il toisa du regard les trois hommes qui venaient de l’interpeler à l’instant. Les poings du jeune samurai se crispèrent en voyant ces jeunes vantards. Il était difficile pour lui de ne pas répondre à l’insulte qui venait de lui être faites, mais il savait qu’il se devait d’apporter au plus vite la lettre qui lui avait été remise. Il se concentra alors, afin de continuer sa route, mais bien malgré lui, il savait qu’il ne pourrait en rien tenir ça langue …

- Veuillez m’excusez samurai-san, mais j’ai des choses bien plus importantes à faire que de salir mon kimono en votre présence … dit-il en continuant son chemin.
Yasuki Hirozaku se mordit alors la lèvre, sachant pertinemment que cela n’allait pas en rester là.

[Kakita Inigin]

Cela n'en resta pas là, bien sûr. Courant, ils l'entourèrent et commencèrent à frapper le sol du pied juste devant son pas, le pousser, claquer son kimono, bref le provoquer comme s'il n'était qu'un de leurs camarades.

[wismerhills]

Hirozaku commença à serrer alors très fort les poings, il était clair que ces jeunes gens avait besoin d'une réelle correction. Alors que ces derniers le bousculaient, il tenta de voir les différents mon sur les kimono... Espérant ainsi trouver une cible à frapper .

[Kakita Inigin]

Tous les sauvageons portaient le mon de l'école Hida. Au moment où ils le virent prêt à bondir, ils s'égayèrent, se regroupant plus loin, puis le harcelèrent de rires et doucement, insidieusement, se mirent à se rapprocher... jusqu'à le titiller encore une fois.

[wismerhills]

Hirozaku, dans un rire moqueur, regarda alors les dits samurai.
" Je suis surpris de voir que votre dojo vous enseigne les technique Hiruma... Comme quoi à défaut d'avoir l'air crasseux, vous ne maîtriséez toujours pas les techniques de votre dojo. Quand j'aurai un peu de temps, je vous apprendrez à vous battre mais pour le moment j'ai des choses plus importantes à faite... Comme ranger mes kimonos... "

À cet instant Hirozaku se prépara alors à recevoir la charge de ses différents adversaires.

[Kakita Inigin]

Qui chargèrent.

La vague de colère traversa la ruelle, heurta Hirozaku, tout ce petit monde bascula au sol dans une mêlée furieuse.

Et je te laisse expliquer ce que tu leur fais subir.

[wismerhills]

Voyant ses adversaires le charger, Hirozaku, n’écoutant que son courage et son sens du devoir, prit alors ses jambes à son cou. En effet, il n’avait pas oublié qu’il avait une lettre à remettre, et cela malgré tout ce qui pourrait bien lui arriver.
Alors, comme lui avait enseigné ses sensei au dojo, il commença à courir aussi vite qu’il le pouvait afin de remplir son rôle de messager, remplaçant les bakemono de l’outre monde par de sordide samurai en mal de pugilat …

[Kakita Inigin]

Il prit des jambes a son cou et la charette à bras au niveau des épaules. Les tonneaux fracassés occultèrent la rue, le saké s'élevant rapidement en gerbes au niveau des chevilles, et tout le monde (messager, jeunes et heimin spectateurs) se retrouva les quatre fers en l'air.

Et c'est le moment que choisit la Garde Grise pour arriver, constatant le chaos et bouclant tout le monde en attendant d'investiguer. Hirozaku se retrouva donc dans une cellule avec ses agresseurs et tous les témoins (on ne mélange pas les heimin avec les samurai, les rats avec les serpents comme on dit dans la Famille Yasuki) dans une autre. Ça aurait pu être pire : ils étaient quatre et les heimin, quarante.

[wismerhills]

Une fois mis en geôle , Hirozaku demanda à parler à l'un des gardes.

" Excusez moi, mais il me faudrait sortir au plus vite, j'ai autre chose à faire que de rester auprès des trois tocards avec lesquels vous avez eu la bonté de m'enfermer. Je suis attendu à l'arsenal par Kaiu-sama ..."

Hirozaku jeta alors un regard hautain aux autres samurai. Il n'allait peut être pas pouvoir les fuir cette fois çi ...

[Kakita Inigin]

- Pas mon problème. Vous troublez l'ordre public, la Garde Grise vous arrête pour troubles, dégradation de biens appartenant à la Famille Yasuki, pollution des rues, vandalisme et conspiration. Des objections ?

[wismerhills]

Hirozaku fit alors une légère moue . Il est vrai que la garde grise compte son lots de personnes désagréables , guère plus intelligente qu'un bakemono en costume de geisha ...

" J'aurai bien quelques objections à émettre , mais je ne suis pas persuadé que cela vous intéresse réellement ? Mais je suis très heureux de savoir que vous ne craignez nullement que Kaiu Utsuan-sama ne soit pas mis au courant d'une affaire de la plus haute importance ... "

Hirozaku se déplaça alors vers l'un des coins de sa misérable cellule.

" Si pour ma part mon poste de coursier risque de m'être retirer, je ne sais pas ce que vous diront vos supérieures lorsqu'ils apprendront que vous faites ici de la rétention d'informations ... Nous nous reverront très certainement sur le mur dans quelques temps geolier-dono ..."

Hirozaku s'accroupit alors , attendant la réaction de son interlocuteur.

[Kakita Inigin]

Son interlocuteur le regarda. De haut.

- Je m'appelle Hida Hikuchi. Je suis bushi de la Garde Grise, et je fais mon devoir. Et si tu crois qu'à Sunda Mizu Mura on peut sortir de prison en faisant jouer ses relations, tu te fourres méchamment le doigt où je pense, mon gars. Ou alors tu as confondu cette ville avec le bouge où tu es né. De toute façon, si les Hiruma valaient quelque chose, ils se serait pas fait barboté leur château. :fesse:

Sur ces mots, il se retourna et revint en position.

[wismerhills]

"Pas de soucis samurai-sama ... Je ne voulais en aucun cas vous offenser , je voulais simplement vous prévenir ..."
Hirozaku releva la tête, et regarda l'homme se retourner ...

" Pour ma part je ne suis qu'un simple Yasuki ayant étudier chez les Hiruma ... Cela me servira peut être plus tard, qui sait ... En tout cas je vous remercie de l'attention que vous nous portez à moi et mes compagnons ..."

[Kakita Inigin]

- Un Yasuki, en plus. Qu'est-ce que tu as fait à ta famille pour qu'ils t'envoient chez les Hiruma ?

On entendait des bruits de pas rapides, des portes qui s'ouvraient, des ordres aboyés dans une langue que Hirozaku ne comprit pas. Ou qu'il mit quelques secondes à reconnaître. Langue de bataille.