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par Doji Satori » 18 oct. 2006, 10:26
Ce n'est pas vraiment de la poésie, plutôt de la satire mais pouvant s'inscrire dans le cadre de la culture populaire de Rokugan :
Un texte critique sur le mode ironique du régime et des conduites politiques nouvelles de l’empereur Go Daigo début 1334 (texte anonyme placardé dans la capitale, Kyôto).
En ce temps dans la Capitale, parmi les choses en vogue :
les agressions la nuit, les vols à main armée, les documents falsifiés,
les filles faciles, le galop en pleine ville, les paniques sans raison,
les têtes coupées, les moines qui se défroquent ou les laïcs qui se rasent la tête,
des daimyô infatués d’eux-mêmes avec lettre de confirmation, récompenses et armées imaginaires,
plaideurs éloignés de leur domaine natal, avec fines boites pleines de documents et de chartes,
flatteurs, calomniateurs, moines zen et ritsu,
parvenus qui mettent le monde à l’envers …
… font le fier
avec au poing un animal minable ressemblant vaguement à un faucon avec une queue et des plumes qui plus est incapable d’attraper le moindre volatile
avec un sabre long en plomb, bien plus long qu’une longue dague, qu’ils tiennent la pointe à l’air retenue par le pouce,
avec un éventail extravagant à cinq branches
avec des palanquins trop larges, des chevaux efflanqués, des kimonos à manches fines avec de vieilles cuirasses louées à la journée.
Des guerriers du Kantô ressortent leurs chaises à porteur,
Gens de biens et gens de rien sans aucune distinction
portent des sous vêtements de très bel ouvrage,
ne quittent jamais leur cuirasse et leur vêtement,
jouent à tirer sur des chiens sans avoir jamais touché un arc,
tombent plus souvent de cheval qu’ils n’ont de flèches dans leur carquois.
En cherchant la voie, vous trouverez le vide. Dans le vide est la force sans le mal.