[background] Heichi Kazuo

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Hida Koan
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[background] Heichi Kazuo

Message par Hida Koan » 21 juin 2005, 21:20

Je m'appelle Kazuo


Le vieil homme gisait à terre visiblement épuisé par ce long périple. Qu’était-il venu chercher ? Elle ne le savait pas. Qu’était-il venu chercher il y a tant d’années, quand il avait connu sa mère ? Elle ne le savait pas non plus… Il paraissait fragile et cassant le grand bushi… L’image qu’elle s’en était toujours faite en prenait un sacré coup mais elle l’estimait encore. Lui le bushi aux pouvoirs si grands, lui par qui s’écoule le divin ordre céleste. Lui, déchu mais si puissant d’avoir eu une vie de devoir et de servitude à ses maîtres. Mieux valait une vie à servir qu’une vie minable de paysan, à rester heimin malgré le statut que l’on est en droit d’attendre.

Le vieil homme saisi la main de la jeune enfant de douze ans.
« Mon Fils… Approche. Prends cette lame elle est à toi. Prends cette lame et porte haut les couleurs de ton clan. Redore ce blason qui te parait à jamais perdu. Le Clan du Crabe est la clef. Ce sera long et pénible. Ce sera dur et te paraîtra presque impossible. Mais prends cette lame si tu la portes elle sera gage de ta bonne foi. » il toussa quelques instants et continua d’une voix plus rauque.

« Mon aïeul, le grand et valeureux Heichi Kimura, faisait partie de la garde rapprochée du Daimyo de notre clan. Il y a de ça des centaines d’années. Un jour un message de la plus haute importance du parvenir chez nos frères Crabe. Je crois bien qu’il s’agissait là d’une affaire qui pouvait assurer la sûreté même de l’Empire. » A n’en point douter l’homme délirait… mais Keiko écouta.

« Arrivé sur les terres de nos amis, au détour d’un sentier, Kimura entendit des cris stridents et des pleurs d’enfants. Quand il arriva à la source de ces hurlements, une terrifiante créature s’apprêtait à manger les enfants. » Le vieillard racontait cette histoire avec beaucoup de ferveur et malgré sa voix presque éteinte on sentait son cœur résonné dans ses paroles. « Kimura fit un bond en avant et d’une fureur sans nom il déchira la bête, sauvant ainsi tous les enfants. Et sais-tu qui étaient ces enfants mon fils ? C’étaient les enfants même du Daimyo du clan du Crabe… » Et le samurai partit d’un rire de dément.

« Il offrit à Kimura cette lame magnifique, en remerciement de sa bravoure et du message qu’il avait porté. » Keiko sût immédiatement que ceci ne pouvait être réel. A coup sur son aïeul avait sauvé quelqu’un mais elle doutait que cela puisse être les enfants même du daimyo… Cela devait être des enfants de noble sang mais pas de si haut rang. En plus qui pourrait bien lui dire la vérité maintenant. Peut-être même descendait-elle d’une famille de voleurs, ayant dérobé la lame à un vrai samurai valeureux… A cette idée, elle sentit un pincement dans son cœur. Et instinctivement préféra encore croire cette histoire invraisemblable…

« De générations en génération cette lame à été transmise [SNIP – je te trouverais des histoires au fur et à mesure] jusqu’à moi, Heichi Kuroda, terrible bushi du clan du Sanglier, malheur à ceux qui se mettraient en travers de mon chemin, en travers de mon destin… » Keiko écoutait le vieil homme, son père, haranguer une foule invisible, à demi redressé sur ses coudes, la bave aux lèvres et l’esprit embrumé. « … redorer ce blason qui est mien, celui qui est tien mon fils. »

Après avoir repris sa respiration Kuroda continua, d’une voix plus douce. « Mon grand père, Heichi Kumagaya, obtint une faveur du clan du Crabe pour… pour de hauts faits d’arme, pour… je ne me souviens plus. Ils l’ont dit là-bas, ils l’ont dit de leur propre bouche Kumagaya-san, apporte nous un fier et valeureux jeune homme de tes descendants, et il pourra apprendre avec nous. C’est toi mon fils qui doit y aller, c’est toi mon fils qui doit commencer cette quête. Vas, vas là-bas et débute la nouvelle histoire… Redore notre blason… »

Son corps s’affala complètement, la jeune fille posa sa tête sur le sol et le regarda une dernière fois quand il dit dans un souffle. « Mon fils, avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie. » Et il s’éteint. Keiko prit les armes, l’armure, tout… Elle traîna le corps dans une clairière proche, et après avoir fait tous les rituels qu’elle estimait juste, tout ce dont elle se rappelait, priant tous les kami de lui venir en aide pour donner à cette homme une mort juste, elle fit brûler le corps. Elle resta longtemps à contempler son erreur, jusqu’au petit matin. Mais qui l’aurait cru quand elle aurait affirmé que c’était son père, qui l’aurait cru ? Qui lui aurait laissé prendre cette lame et aller vers son destin ? Personne. Même sa mère ne l’aurait sans doute pas aider… D’ailleurs se rappelait-elle correctement de cet homme ? Elle n’en saurait jamais rien maintenant.

Elle rentra chez elle et décida de partir. Elle irait chez les Crabes et accomplirait son destin. Elle prit sa boite à musique (ce n’est pas un miroir finalement mais une boite à musique avec une danseuse) et partit, laissant à sa mère un simple mot griffonné à la hâte : Je pars. Et rajouter encore plus mal habilement Je t’aime. Elle prit un âne pour charger l’armure, elle pouvait bien emporter cela…

Elle ne prenait que les chemins détournés, que les petits sentiers. De toutes façons, elle ne savait pas très bien où elle allait. Après de longues semaines de voyages, elle avait du serpenter beaucoup, elle tomba sur les ruines d’un temple. Inoshishi (sanglier) était là et la regardait. Sur une statue à son effigie montait un homme valeureux et fort (elle apprendra plus tard qu’il s’agissait là de Usa Hachiman, kami de la guerre, souvent représenté sur une monture de sanglier). Alors elle s’assit et pensa à son père en pleurant. Elle se remémora ses paroles « … Mon fils… Redore notre blason… Mon Fils… Mon fils…». Alors elle sut. Elle détacha le chargement de l’âne et passa l’armure. Elle n’était pas si lourde finalement, elle lui allait plutôt bien. Enfin elle prit la lame, pour la première fois et la libéra de son fourreau…

[...]

L’homme devant elle était si grand qu’elle ne songeait même pas apercevoir le haut de son crâne, il la toisait d’un air interrogateur. « Je viens réclamer une faveur. » lui dit-elle de but en blanc d’une voix qui n’était pas vraiment la sienne. Le guerrier se pencha l’air méchant et dit « Pour qui tu te prends demi-portion ?! ». Keiko soutint son regard du mieux qu’elle put. C’est alors que, se goupillant comme par enchantement, tous ses espoirs ressurgirent enfin quand le grand bushi éclata de rire, un rire gras mais amical. « Tu me plais bien petit, mais de quoi tu causes là ? Et puis comment tu t’appelles ? »
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Message par Hida Koan » 21 juin 2005, 21:24

Le procès

*faut que je retrouve :cut:

EDIT: non c'est plus long que prévu à retrouver ;)
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