[Univers] petits problemes féminins

[Yogo ayame]

Etant donné la répugnance des Rokugani pour le sang,
Comment sont traitées les femmes pendant la "période difficile du mois" ?

Pensez-vous qu'elles soient "impures" ? Doivent-elles se tenir à l'écart ?
DAns le cas des shugenjas, peuvent-elles mener des cérémonies, ou y participer ?

Parce que je vois bien en DFF une cérémonie ou un rituel qui tourne à la catastrophe, car un mauvais esprit aurait été attiré par le sang d'une officiante.

Qu'en pensez-vous?

[Hida Koan]

J'en pense que c'est une très bonne idée pour trouver des "scénar" mais que dans l'absolu, cela voudrait dire qu'ils sont un peu débiles (ce qui n'est pas à exclure) puisque ce sang ne vient pas d'une blessure, etc etc et que ça contribue au processus qui donne la vie blablabla grandes phrases et tout le tintouin... Mais bon ce n'est que mon avis...

[Bayushi Ryumi]

Je ne pense pas que cela soit un problème.

Le sang est versé à diverses occasions ou rentrer même dans des cérémonies (gempukku, mariage ...), donc quelque chose de naturel ne doit pas poser de problème.

Au pire, le mari fait ceinture ou comme on dit chez nos amis chinois, si le filet de la rivière coule rouge, emprunte le chemin de la petite montagne marron ... approximativement.

[Moto Shikizu]

rien ne t'empeche d'introduire une telle superstition dans certaines contrees Robbin Hobb l'a fait pour le peuple de Chalcede dans la trilogie des LiveShip Traders, et ca donne quelques passages interressant sur comment utiliser le fait d'etre impure pour une faible femme au milieu d'hommes sans scrupules... faudrait adapter pour Rokugan, mais ca pourrait etre interressant, si c'est un truc d'une region particuliere, et que les pjs ignorent ca en arrivant...

[Hida Koan]

Dans ces cas là autant inventé la contrée d'extrémistes, avec le tabou du sang jusqu'au bout! haque femme est punie à chaque menstruations, ce qui fait que par peur du chatiment corporel, elle font tout pour être enceinte le plus possible. Ce qui fait que tu arrives dans un endroit avec un taux de natalité énorme mais un taux de mortalité infantile élevé (forcément) et de mortalité des femems aussi (elles sont toutes jeunes et "difformes" après elles meurent). Finalement si tu extrapole à mort tu te retrouve avec une région de mecs dégénérés du bulbe (oh le sang mon dieu non!!!!), des femmes mourrantes et moches, des gosses mal nourris... et en plus les mecs c'est des tafioles parce qu'avec tous les gosse qu'il y a et les femmes qui meurent ce sont eux qui deviennent des sorte de nourrices. Donc chez les gens les plus aristo, on sait très bien que les hommes de cette dite région sont les meilleurs nourices de tout rokugan (une fois un peu recadré bien entendu)

Voilà...

[Moto Shikizu]

heu la tu pousses un peu... si on se base sur ce qu'a fait Hobb, le fait d'avoir ses regles rend une femme impure et intouchable, ca ne l'empeche pas de travailler, par contre ca la protege des fous furieux de chalcediens qui sinon lui ferait son affaire sans autre forme de proces.

A Rokugan, ca pourrait donner deux aspects a mon avis :

- Cote mystique respectueux : lorsqu'une femme a ses regles elle est consideree comme intouchable au sens noble du terme, comme une expression d'une deesse locale, on en choisit une (ou un groupe a voir) pour faire un rituel cense porter chance a la region jusqu'a la prochaine lunaison (exemple)...

Cote surpersticieux negatif : lorsqu'une femme a ses regles elle est impure et doit aller se purifier a une source dans la montagne, et elle ne peuvent revenir qu'a la fin de leurs regles. Ce n'est habituellement qu'un simple voyage (initiatique pour les jeunes filles), mais pour le scenar il se passe quelque chose d'anormal...

[Hida Koan]

bah elle vous plait pas mon histoire?

Et le DFF du serial killer de jeunes filles: en fait toutes des filles venant à peine d'avoir leurs règles! Mais comment le sait-il?! Un(e) complice?! un don?! Mon Dieu quel suspens...

[Yogo Kaneda]

quand on touche aux règles, les femmes deviennent très sensibles . ça me rappelle la fois où un certain Dracula avait écrit dans les toilettes (mixtes) de la Fac qu'il suçait des tampax usagés en cachette...

Koan sama: votre histoire m'a fait mourir de rire. excellent, vraiment. mais j'ai une question conne: les femmes utiliseraient-elles des tampax ou assimilé??
je pensais à un article qui pourrait être en vente dans le réseau de boutiques Yasuki Jogeida (l'inventeur de la boutique franchisée): un carré de soie qui enroberait une plante avec une forte rétention d'eau (comme la sphaigne). en plus, ce genre d'article pourrait avoir des usages autres

un serial killer qui attaquerait des jeunes filles récemment réglées... c'est ignoble comme concept

[Bayushi Ryumi]

Heu, il fait comment pour le savoir le serial killer ?

A part faire une enquête en profondeur



Sinon, c'est vrai que la vision de Koan m'a beaucoup fait rire, mais bon au demeurant les Rokugani ne sont pas des demeurés et je pense même que les femmes nobles sont bien mieux renseignées sur la chose que leur équivalente, disons, du moyen âge français ... le sexe est une arme et comme le dirait Cersei dans le Trône de fer, c'est la seule arme des dames de la cour. En fait, elle dit quelque chose de plus crue, mais c'est la même chose.

[Hida Koan]

C'est intéressant l'histoire du tampax... (sans déconner...)

[Yogo Kaneda]

celle de Dracula? ou celle du Yasuki?

[Hida Koan]

du Yasuki

[Moto Shikizu]

mieux vaut preciser...

[Hida Kekkai]

ça me fait penser que dans "Ran" de Kurosawa Kaede leche de sang de son amant et ça ne parait pas choquant au protagoniste

[Hida Koan]

Peut-être des idées à prendre

Quand les croyances ont la vie dure !

Le sang des règles a toujours été, dans les différentes sociétés, la source de comportements particuliers dus au fait qu'il s'agit d'un liquide lié aussi bien à la vie en général qu'à la féminité et à la fécondation. Jusqu'à nos jours, les attitudes irrationnelles, magiques ou superstitieuses, sont fréquentes.

Déjà la Bible

Dans la Bible, le sang des règles est une des causes qui rendent sales et nécessitent de se laver, de même que les écoulements dus aux maladies génitales, les crachats des malades, et les épanchements de sperme. Ces liquides sont liés à des maladies ou à l'activité génitale, ce qui fait que le sperme et le sang des règles, pourtant "naturels", sont considérés comme malsains. De plus, la religion glisse de la notion de "sale, nécessitant le lavage avant un acte religieux" à celle de "rendant impur pour un acte religieux", et la femme réglée finit par devenir une "femme impure" (Lévitique, chapitre 15). Le ton est donné.

Croyances scientifiques et populaires

Les médecins grecs de l'Antiquité pensaient que la femme, ayant un tempérament "humide", avait un corps qui produisait trop de liquides, et qu'il fallait cet écoulement régulier de sang superflu pour "équilibrer les humeurs". On raisonne encore comme cela avant la Révolution française : les règles sont appelées à cette époque "purgations" de la femme parce qu'elles purgent la femme des excédents accumulés. Au début du XXe siècle, un médecin parle encore d' "épuration de la femme".

Jusqu'à la Renaissance, certains médecins diront même que ce sang menstruel est un poison, le plus puissant ! Mais assez vite les médecins écrivent que les différents dégâts causés par les règles leur sont attribués à tort : ils refusent de cautionner la croyance que la présence d'une femme qui a ses règles fait mourir une vigne, rend un arbre stérile, fait aigrir le vin et rouiller le fer et l'acier ; provoque une fausse couche chez une femme enceinte ; rend stérile ; fait enrager un chien, rend un homme fou… Nous pouvons ajouter : fait tourner la mayonnaise, ou gâter les confitures !

De nos jours

En 1949, dans son célèbre ouvrage sur Le Deuxième sexe, Simone de Beauvoir raconte de nombreuses anecdotes au sujet des réactions aux premières règles, et l'ensemble est très négatif : "Chaque fois, la jeune fille retrouve le même dégoût devant cette odeur fade et croupie qui monte d'elle-même – odeur de marécage, de violettes fanées…" ; "un père, découvrant des serviettes tachées du sang de sa fille, provoque une scène terrible : pourquoi, lui, homme propre, était obligé de vivre parmi tant de femmes sales". Et le chapitre se conclut par : "l'adolescente découvre son sexe sous la figure d'une maladie impure et d'un crime obscur. Son infériorité […] s'est convertie en souillure et en faute. C'est blessée, honteuse, inquiète, coupable, qu'elle s'achemine vers l'avenir".

Il n'est pas du tout évident qu'en l'an 2000, nous soyons vraiment libérés des préjugés d'autrefois, et que les règles soient désormais intégrées positivement dans la féminité des femmes de tout âge.