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par Seppun Kurohito » 01 sept. 2004, 16:57
Voilà, après que l'idée me soit venue lors d'une conversation avec Pénombre, je pensais mettre, pour les quelques-uns qui suivent notre histoire, les backgrounds et caractéristiques des personnages joués. Afin que les choses soient claires, autant le faire dans un nouveau topic, non ?
Je proposerai aux deux autres joueurs de mettre en ligne la même chose pour le leur, à savoir Daidoji Rensei et Jubei le ronin.
AKODO KOTAISHI
Né dans les dernières années du règne d’Hantei XXXVIII, Jiro était le cadet du mariage d’Akodo Kotaishi et de Seiji, issue d’une famille relativement en vue de courtisans de la famille Ikoma. Kotaishi était loué pour sa bravoure et sa loyauté, et voua en son temps une véritable vénération pour Akodo Arasou. Le couple avait un premier fils, très prometteur, qui passa son Gempukku et prit le nom d’Inashi l’année du Coup d’Etat et de la déchéance de sa famille. Il avait jusqu’alors toujours traité son petit frère avec tendresse et attention.
L’année 1123 sonna le glas d’un foyer sinon exemplaire en toutes choses. Kotaishi et Seiji, auxquels leur seigneur ne sut se résoudre à autoriser le seppuku, furent jetés sur les routes, accompagnés de leurs enfants, dont l’un était déjà dans l’âge d’homme, à peine samurai et déjà ronin. Jiro, alors âgé de 7 ans, vécut quelques mois avec ses parents jusqu’à ce qu’il devint évident qu’il ne pourrait les suivre sans remettre en question leurs choix.
Après une décision difficile, Seiji se présenta en la demeure de son frère aîné, Ikoma Norito, un tacticien reconnu des armées du Lion, dont la seule faiblesse était un amour excessif pour sa parente. Il alla même jusqu’à proposer à celle-ci de trouver une “manière” de la faire réintégrer sa famille de naissance, proposition qu’elle refusa catégoriquement. Pris de pitié par sa soeur suppliante, il prit le jeune Jiro sous son aile et l’adopta comme un fils. Ce dernier grandit donc auprès de son oncle vieillissant, rapidement écarté de postes actifs au sein du Clan pour son âge, sinon pour ses choix… Ce dont il tint toujours rigueur à son neveu, qui grandit dans un relatif isolement, berçé par les contes des grandes batailles de l’histoire. Jiro ressemblait chaque année davantage à son père, ce qui rendait chaque année son oncle plus revêche à son égard. Dans les premiers jours du printemps, une personne venait, d’abord sa mère ou son frère, puis des inconnus à la mine peu soignée, chargé d’une poignée de koku pour son éducation, et des histoires d’honneur, de combats et de faits héroïques. Jiro se mit à idolâtrer ses parents et son frère, dont il eut les dernières nouvelles l’année où ils rallièrent l’Armée du Loup Noir.
La Guerre des Clans avait éclaté, avec son cortège de malheurs. Jiro, âgé d’une dizaine d'années, vivait toujours dans l’ombre, se battant en secret contre des ennemis imaginaires au bokken, et apprenant des propos de son oncle, bien à son insu. Cette nouvelle vie fut vite détruite à son tour, alors que les provinces du Lion étaient ravagées par la maladie et que nombres de ses amis d’enfance rejoignaient le Vide avant d’avoir pu devenir adultes. Jiro dut quitter une belle résidence campagnarde pour rejoindre les foules agglutinées dans un village à quelques jours de Kyuden Ikoma. Dans les derniers temps de la Guerre, alors adolescent, il vit même des troupes de morts-vivants ravager les champs, avant d’être mis en déroute par les patrouilleurs du Lion. Ce fut l’occasion pour lui de rencontrer de nombreuses personnes, tous Clans confondus.
Il avait 12 ans lorsque le Jour des Tonnerres vit la chute des Hantei et l’avènement de Toturi. Alors que son oncle avait, à dessein ou pas, retarder sans cesse son Gempukku, le jeune homme apprit le rétablissement de la famille Akodo. Un femme vint, le printemps suivant, une samurai-ko tatouée de la Grue sur les poignets. Daidoji Sakura vint avec une histoire de courage et de loyauté et de devoir. Elle vint avec le récit poignant de la mort de Kotaishi le ronin et de sa fidèle épouse Seiji, devant les murs de la Cité Interdite. Elle vint enfin avec Sadame, la lame fidèle de Kotaishi, et de ses ancêtres avant lui. Lorsqu’il mit la main sur sa tsuka, Jiro fit le serment de toujours s’en montrer digne, et d’immortaliser le nom de son père. Aussi prit-il le même lors de son Gempukku, à ses 14 ans. Malgré la désapprobation de son oncle, il eut l’autorisation du daimyo de la famille Akodo, nouvellement recréée, de prendre le nom des Akodo, en souvenir des exploits de son père auprès de l’Empereur, alors ronin. Ikoma Norito prit cela comme une atteinte personnelle, et bien que Kotaishi jura de servir les Ikoma autant que les Akodo, il vit dans le regard de son oncle qu’il n’oublierait pas à qui il devait la vie et l’existence qu’il avait…
Afin de rendre hommage autant à son père qu’à sa mère, il s’appliqua aux arts de la cour autant qu’à ceux de la guerre, développant des idées précises sur l’analogie entre les deux domaines, et suivit les enseignements de l’Ecole de Stratégie, que nombres de ses parents tant maternels que paternels, fréquentèrent en leur temps. Elève dévoué, très volontaire, il mit près de 4 ans pour atteindre un niveau “acceptable”, son oncle ne l’ayant pas préparé à ce genre d’enseignements.
Il a désormais 18 ans.
Une idée l’obsède depuis qu’il reçut Sadame. Nul ne put lui donner de nouvelles de son frère Inashi, et Sakura n’y fit guère référence, malgré son insistance. Cette idée l’obsède. Comment peut-il porter Sadane si d’autres mains en sont les héritières légitimes? Et Inashi, son grand frère chéri, lui manque. S’il est mort, Kotaishi ne saurait supporter l’idée qu’il soit oublié…
Quoiqu’il en soit, après l’infortune de sa famille, l’idéaliste Kotaishi a soif de reconnaissance, tant sur le champ de bataille que dans les Cours de l’Empire. Les Akodo ont régné 1000 ans sur le Lion, en dignes héritiers du Kami fondateur. L’Empereur fut jadis leur daimyo… N’est-ce pas là une manifestation des Fortunes ? Kotaishi est né durant la fin d’une ère. Comme dit l’ancienne malédiction, il vit des temps intéressants. Il doit se montrer à la hauteur.
DESCRIPTION :
Kotaishi a un physique qui, sans rien d’extraordinaire, n’est pas désagréable. Il porte le front rasé et le toupet traditionnel, et prend toujours soin de sa vêture. Ayant connu la pauvreté, il savoure sa condition actuelle. Il portera s’il le peut, des kimonos élégants, toujours impeccables, aux couleurs de son Clan. Ses yeux foncés brillent d’une impatiente ardeur, sa voix est claire et ses dons d’orateur et de commandement sont prometteurs. Ils tentent de se montrer juste en toutes circonstances, et soucieux des vertus de compassion du Bushido, considère toute vie, quelle que soit la classe sociale, comme précieuse. Il a lui-même jadis partagé le quotidien d’heimin et de citadins modestes. Il s’en remet régulièrement aux connaissances de ceux qui les possèdent lorsqu’il n’y entend rien, ce qui fait de lui quelqu’un de généralement apprécié. Il n’est pas particulièrement épais mais il est bien charpenté et ses muscles sont bien dessinés. Il porte une armure légère colorée et bien ouvragée, à moins que les circonstances ne lui permettent pas. Un médaillon aux armes de la famille Ikoma ne le quitte jamais, unique héritage d’une mère si peu connue, donné avec son katana par la samurai-ko de la Grue.
Kotaishi ne nourrit pas de haine particulière pour les Grues, il les estimerait même mais il fera bien sûr sans hésiter ce que son Clan exige de lui, le cas échéant. . D’abord par rapport au Daidoji qui, respectant son serment envers ses parents mourant, lui a donné la force d’agir en samurai, ensuite parce qu’il pense avoir vu le visage du véritable ennemi, à l’ultime dénouement du Second Jour des Tonnerres. Cela explique aussi pourquoi malgré son strict respect du bushido et de l’Ordre Céleste, il garde une certaine ouverture d’esprit envers les autres Clans, voire même sur la position des ronin (on comprendra pourquoi), dans la mesure où ils se montrent méritoires.
Enfin, Kotaishi dispose de statuettes représentant ses ancêtres (une pour Akodo, une pour Ikoma, et deux petites statuettes qu’il a maladroitement taillé en y mettant toute son énergie, pour ses parents). Pas un jour ne commence sans qu’il ait longuement prié devant l’autel de fortune qu’il leur a dédié.