Le futon de coton n'est apparu que vers la fin du XVI ème siècle. Auparavant, alors que les gens du peuple devaient se contenter de simples matelas de paille, noblesse et samouraïs dormaient sur des matelas de paille tressée (comme les tatamis actuels). Ils se couvraient de fusuma, sorte de couvertures munies de manches, qui étaient en coton et soie pour la noblesse et en chanvre grossier pour le commun. On commença à utiliser le coton dans le shikibuton pour son élasticité, sa capacité de rétention de la chaleur et d'absorption de l'humidité. De beaux futons, composés d'un ensemble de deux kakebuton et de deux shikibuton, font encore souvent partie de la dot offerte à la mariée.
L'oreiller japonais, le makura, a eut une histoire très mouvementée. Depuis les premiers oreillers utilisés au Japon (en pierre, comme semble le prouver des découvertes archéologiques dans des sites funéraires), jusqu'au petit coussin actuel, bourré de kapok, de duvet ou de paille de sarrasin haché, le makura est passé par de grandes variétés de formes et de matières. Les pierres rondes furent suivies de billot de bois polis et de boisseaux d'herbes (les kusamakura célébrés par l'écrivain Sôsetki Natsume). Durant l'époque Edo, les somptueuses coiffures des femmes de cette époque obligèrent les belles à recourir à un oreiller de bois surélevé supportant la nuque par une très fine bande de bois…
Les bons futons sont fabriqués mains, en flocons de cotons lavés, cardés, homogénéisés et compactés, couche après couche, dans des filets qui donneront son aération, sa souplesse et son confort. Le confort, c'est là le majeur inconvénient que le futon se voit reprocher : celui-ci est bien évidemment plus ou moins ferme selon l'épaisseur choisie. En général, la première épaisseur proposée, dans les 9-10 cm, constitue effectivement un couchage un peu dure surtout s'il est utilisé sans structure en bois ou tatami. Un tel futon fera un bon lit d'appoint, mais il est nécessaire d'avoir une épaisseur de 15-20 cm et au-delà pour avoir un réel confort pour le dos.
voila de quoi ameliorer les descriptions des demeures de samurais et d'heimin
