[Roleplay 3.2] Le Kadhi raconte...

[Hida Koan]

Koan écarta deux pans de toile de la tente impériale. A son entrée un serviteur s'inclina en lui tendant sa veste de kimono. J'en avais même oublié que je n'étais pas présentable... Shikizu et leur invité Aemon-Khadi suivaient la marche, tous se rendaient au petit salon pour "bavarder"...

[Moto Shikizu]

Une jeune servante apporta un kimono a Koan pour qu'il puisse se changer. Un simple coup d'oeil de Shikizu indiqua que la demande venait d'elle.

Je n'allais tout de meme pas te laiser, Koan chan, torse nu devant notre invite se dit elle en souriant a son epoux...

Puis elle fit amener du the et du sake, juste au cas ou Koan et son invite voudraient une boisson d'homme colmme se plaisait a le dire Koan...

[Hida Koan]

Koan les mains tenant deux kimono, un noir et un bleu marine, semblait hésiter. Il était dna sun coin de la pièce devant un paravent. En effet pourquoi se mettre derrière pour s'habiller? Avec une diplomatie toute consciencieuse, Koan ferma les yeux, saisit une étoffe entre ses doigts et laissa choir le reste au sol. L'étoffe bleue, brodée de chrysanthèmes, gisait à terre alors que le textile noir et simple restait dans les mains de l'Empereur. Il passa le kimono noir et sobre et se retourna.

[Hida Koan]

Le petit salon était une des divisions de la tente impériale. Les pans de toile mimants les murs étaient ocre, une couleur peu foncée pour réverbérer la lumière et la chaleur de l'extérieur.

Dans la pièce était tendue sur le mur droit une esquisse d'une scène de chevauchée. Le destrier représenté était blanc comme la nacre et paraissait s'approcher de l'observateur, comme pour sauter hors de sa prison si esthétique. Il courait dans le lit d'une rivière, galopant hardiment faisant naitre sous ses sabots de délicates gerbes d'eau. De la vapeur sortait de ses naseaux et l'on imaginait son environnement assez frais: peut-être le petit-matin. Derrière lui se déchainait la rivière, et chaque remous violents prenait la forme d'un pur sang. Le cheval blanc menait sa horde de fluides destriers Ce tableau avait été apporté par Shikizu-hime dès le début de leur périple, il était magnifique mais devait avoir plus de sens pour elle que pour Koan...

Faisant face à celui-ci, sur le mur en regard, était une estampe d'un paysage calme et doux. Celle-ci devait avoir été pressée avec du bois car dans chaque forme et chaque couleur on distinguait les stries de la matière. Un horizon brumeux, une forêt dans le lointain, une colline sur la droite surplombée d'un chateau, un soleil bas et rouge aux dimensions énormes, voilà ce que l'on voyait au second plan de cette merveille. Les couleurs étaient très claires, comme défraichies mais cependant très jolies. Au premier plan un rocher dans le coin droit, et un grand lac à la surface telle un miroir. Une femme portant un kimono noir avancait dans l'eau qui dans l'instant figé de la peinture lui arrivait au milieu des cuisses. Ses longs cheveux de jais étaient relevés en un chignon embrouillé, retenu pas deux baguettes de bois. Sa silouette se détachait du fond lumineux du ciel. Les subtils reflets du Soleil illuminaient l'eau... Cette toile avait tout de reposant: un instant de quiétude dans ce monde bouillonnant.

Au pied de cette estampe sur un petit meuble mimant un autel reposait le tetsubo de Koan.

En cours.... DEscription du petit salon

[Moto Shikizu]

Shikizu etait en train de sevir le the au Khadi, ce dernier tout a sa conversation avec l'Imperatrice n'avait rien vu du choix cornelien que l'Empereur avait du prendre...

Lorsque Koan s'approchja Shikizu lui fit un sourire doux et amical renforce par un regard etincellant de gentillesse :
"Koan sama, vous buvrez bien avec nous ?" dit elle en lui proposant de la main de s'assoir a ses cotes.

[Hida Koan]

Koan s'assit en souriant.

"Je prendrais volontiers du thé en effet Shikizu-hime" Shikizu-paru hésiter un instant ... Pas de sake maintenant tout de même, le Soleil n'est pas levé depuis bien longtemps. Avant d'acquiescer pour qu'une servante approche.

La jeune fille ayant tendu le kimono noir à Koan fit un pas en avant et servit le thé aux trois personnes attablées.

[Hida Koan]

Koan regardat intensément Aemon tout en portant à ses lèvres la tasse de thé brulant. Shikizu regardait son époux sentant probablement que celui-ci était intrigué par Aemon, trop intrigué...

"Aemon Khadi, dois-je vous nommer ainsi? Quelle aide demandez-vous? Si vous mêler Shikizu-hime à cela, vous y mêler l'Empire, je dois savoir... Si vous aviez l'obligeance de bien vouloir m'éclairer à ce sujet."

Shikizu se taisait, elle savait que Koan relacherait ses nerfs une fois seulement que tout lui aurait été expliqué clairement. Avant cela, mieux valait ne pas trop tabler sur un échange de mondanités...

[Aemon]

"Aemon al Caar al Thorin, tel est mon nom dit l'étranger, mais vous pouvez utiliser mon Prénom et Titre comme nous avons coutume de la faire."
Le kahdis jeta un regard circulaire à la tente, la tasse de thé dans sa main droite. L'Empereur l'observa avec insistance, Aemon sentit que ce dernier attendrait des réponses bien précises. Il amena lentement sa tasse à ses lèvres et but une petite gorgée avant de rabaisser la tasse.
"L'aide que je suis venue chercher ne serait que temporaire et se rapprocherait de la discrétion. Je ne viens pas demander une quelconque assistance militaire, juste votre soutien et protection pour quelques temps."
Observant les effets de ses paroles sur le monarque, il profita de cette pause pour boire à nouveau une petite gorgée, les douces voluptes de fumées se perdant dans les méandres de ses longues et ténébreuses tresses.
"Votre thé est délicieux Shikizu-Impératrice, puisse m'enquerir de son nom ?"

[Hida Koan]

Shikizu s'éclaircit la voix, reposa délicatement la tasse de thé sur la petite table d'acajou et commença:

"Ce thé est une variété spéciale, c'est du Gyokuro. Il provient des terres du Dragon. Et c'est là-bas protégé du soleil par une bâche de lin qu'il grandit et s'affine. Il se cueille un peu plus tard que les autres variété de thé vert. Sentez-vous son goût plus prononcé et sa saveur peu amère?"

Alors elle regarda Aemon Khadi amicalement, pensant que malgré tout une discussion ne se refusait pas et que Koan attendrait bien, de toute façon elle ne pouvait refuser la protection qu'on lui demandait...

[Aemon]

"Notre climat ne se prête hélas pas à ce genre de culture, dit il un léger sourire au lèvres"

Le kahdis se retourne vers Koan, les yeux bleux étincellants, je ne veux surtout pas laisser de malentendus Koan-Empereur, si vous avez des questions plus précises, je ferai mon possible pour y répondre dit il calmement...

[Hida Koan]

Shikizu embraya directement. A peine le khadi avait-il fini sa phrase qu'elle prit la parole. Mais que veut-elle bon sang! se dit Koan.

"Vous savez cher Aemon que le thé à une origine dont la légende est très aimable?"

Shikizu avait vu son mari commencer à s'impatienter, l'entrainement manqué, l'arrivée de deux nouvelles personnes dans la caravane et pas des plus faciles à encadrer, ces discussions à mots couverts à longueur de temps, Koan était à la limite du bouillonnement... Elle craignait qu'il ne parle trop sèchement en saisissant le moindre blanc de la conversation pour poser les questions trop clairement. Elle savait que chez le Khadi aussi les coutumes et le protocole étaient importants. L'impératrice ne voulait donc pas brusquer les choses.

"Un moine Dragon du nom de Kokoto engendra cette noble plante par un jour pourtant bien triste" Koan la mine renfrognée saisit finalement la bouteille de sake...

"Il y a longtemps ce moine, adepte de la méditation, se laissa surprendre par le sommeil alors qu'il se recueillait à l'ombre d'un cerisier. Indigne de cette faiblesse et en colère, il se trancha, puis jeta au sol ses paupières, reponsables selon lui de ce manquement à l'honneur. Plus tard dans la journée, deux arbustes poussèrent aux endroits même où il avait jeté ses paupières... Il en cueillit quelques feuilles dont il fit une infusion, qu'il but lentement en découvrant ce gout si particulier. Se faisant il remarqua que celle-ci avait un effet bénéfique contre le sommeil.
Depuis ce temps tous les jeuns moines consomment régulièrement du thé car cela leur permet de méditer de longues heures tout en restant éveillés." Shikizu termina son histoire en souriant, espérant ardamment que Koan ne ferait pas une erreur de jugement sur ces intentions...

[Aemon]

Aemon al Caar al Thorin écouta patiemment, reprenant quelques gorgées. La tasse se vida rapidement, plus que l'histoire mais le kahdis resta néanmoins attentif à l'histoire et au comportement de Koan.
"Intéressant myth shizuku-Impératrice, avez vous une variante avec les oreilles ? demanda t il, toujours souriant"

Posant sa tasse, le kahdis se tourna à nouveau vers Koan, "je vous en pris Koan-Empereur, posez donc toutes les questions que vous brulez de me demander, dit il posant sur l'homme des yeux calculateurs.."

[Hida Koan]

"Tout comme le cher moine Kokoto dont Shikizu Impératrice s'est obstinée à nous raconter les péripéties, je veux garder les yeux ouverts. Notre protection vous est acquise, nous vous devons beaucoup.."

Koan s'arrêta un instant. Il était visiblement énervé mais le fait de formuler ainsi ce qui n'était que la stricte vérité, lui fit instantanément voir le Khadi sous de meilleurs auspices. Après tout, il avait joué un rôle majeur dans la défaite de Iuchiban.

"Cependant, dans le but de vous apporter le soutien nécessaire et de pourvoir à vos besoins, je désirerais tout savoir. Qui vous donne la chasse ainsi comme une bête, que vous reproche-t-on et surtout que pouvons-nous craindre d'eux?" Koan s'était levé non sans avoir avalé deux ou trois gorgées de sake.

"Par les kami, comprenez-moi, si nous n'avons toutes les cartes en main nous ne pourrons être efficace...."

[Aemon]

Aemon se cala plus profondément dans les coussins, jouant avec les plis de sa longue tunique avant de lever des yeux clairs perçants sur Koan. "Mon peuple est gouverné par la Reine de la Cité-des-Sables dans le Royaume-aux-Mille-Oasis.. Parmis mon peuple se trouve aussi treize kahdis, je suis l'un d'entre eux. Nous étions seize avant la venue de Iuchiban il y a quelques années. Il se trouve que Iuchiban avait des fidèles parmis les gens du peuple ET parmis les kahdis..." le kahdis se tut quelques instants, observant ses doigts qu'il avait replié devant lui.
"Mon soutien apporta la chute du Coeur-Sombre mais aussi un soulèvement de plusieurs kahdis qui voulaient fondre sur votre Empire, profitant de votre faiblesse, continua t il aussi légèrement que shikizu lors de l'histoire du moine. La Reine s'y opposa et forca l'alliance des kahdis a abdiquer."

"Ce qu'il faut que vous compreniez, dit il en regardant shikizu, c'est que le pouvoir de la Reine est avant tout symbolique et ne doit le succès de la déroute de l'Alliance que sur la connaissance d'un sortilège secret assez puissant pour détruire notre Royaume. Secouant la tête, il coula un regard de biais à Koan et continua, la déception perçant dans ses mots, malheureusement certains secrets que je ne peux vous révéler sur notre peuple devraient obliger les kahdis à s'unir et suivre la Reine. Mais ce n'est pas le cas, pour que la voix de la sagesse soit entendu et écoutée, notre Reine doit jouer de subtilité ou parfois utiliser la force."
Aemon mesura Koan du regard et ajouta, "vous êtes musclé et fort semble t il, mais vous êtes un homme, si je puis me permettre. Vous pourriez vous même aplatir tous problèmes avec vos seigneurs. La Reine n'est pas dans cette situation et compte sur ses loyaus kahdis, bien rares ces temps-ci."
La déception n'était plus léger un léger voile sur quelques mots, de lourds nuages gris semblaient être passés sur les iris du kahdis qui semblait prêt à bondir à tout instant.
"Je suis le plus loyal serviteur de la Reine et j'étais là pour la protéger face à l'Alliance, dit il froidement, crachant presque sur le dernier mot. Ces faibles n'ont pas osé attaquer car ils savent que la mort n'est qu'une douce fin quand on s'oppose ouvertement à ma Reine. Ces traitres savent qu'ils ne pourront rien faire tant que je serai vivant, dit il regardant Koan, c'est pour cela qu'is tentèrent de détruire mon coeur il y a peu, pour ensuite pouvoir frapper la Reine."

Aemon al Caar al Thorin se releva dans le silence imposé par ses mots, agile et gracieux. Faisant face à Koan, il s'inclina légèrement. Lorsque ses yeux revinrent au niveau de l'Empereur, ces derniers étaient aussi clairs que l'azur.
"Vous voulez savoir Koan-Empereur, murmure t il, ce qui me suit. Des adeptes, fidèles de Coeur-Sombre, Iuchiban. Des hommes sans pitié, froids et perfides qui se mangeraient entre eux pour lécher les pieds de leur maitre quand ce dernier reviendra. M'accorderez vous votre protection pour un temps ? Ne pensez pas que je vous supplie Koan-Empereur, vous seriez surpris des ravages que je laisserai sur mon passage si je le dois, ajoute t il, un léger sourire ne cadrant guère avec ses yeux clairs...

[Hida Koan]

A avoir entendu les paroles du Khadi, Koan se demandait ce que ce dernier pourrait faire. Il faudrait qu'il le surveille, à n'en point douter cet homme était très puissant. Le khadi le fixait de ses yeux clairs, Shikizu paraissait ne pas vouloir ajouter quoique ce soit au sujet d'une quelconque espèce de thé... Koan répondit:

"Nous allons partir incessament sous peu vers les terres Grue. Nous vous accorderons la protection que vous demandez. Cependant vous devez savoir que vous arrivez ici en période de reconstruction, cette caravane que je conduis va parcourir les terres de Rokugan pendant un temps très long, pour aller à la rencontre de la population et lui porter secours et espoir. Pour vous protéger au mieux, vous devrez nous suivre et donc une fois de plus vous serez sur les routes, ne comptez pas sur une quelconque stablilité: ce que nous entreprenons est un voyage." Koan s'arrêta quelques instants pour observer la réaction du Khadi, celui-ci paraissait à l'écoute et très attentif.

"Nous nous dirigeons vers Kyuden Kakita. Je vous propose de faire la route avec un de mes fidèles conseillers, Doji Heishiro Kojiro, champion d'Emeraude de l'Empire, mais également responsable ici de ce qui a attrait à la sécurité. Vous lui répèterez brièvement ce que vous venez de me dire et lui en direz plus encore sur ce que les hommes qui vous en veulent sont capables de réaliser comme prouesses, nous devons savoir à quoi nous attendre." Koan fit une légère pause et but une gorgée de sake.

"Une fois arrivés à Kyuden Kakita, vous pourrez prendre le repos qui vous conviendra: votre chemin jusque dans nos terres a du être pesant. Je ne vous demanderais qu'une chose: une fois là-bas, je ferais mandaté à votre suite quelques uns des mailleurs artistes de la famille Kakita. Ceux-ci croyant que vous leur parlez de votre pays enchanteur vous écouterons de toutes leurs oreilles pour mettre vos récits en peinture. Seulement ce sont vos ennemis que je veux que vous leur décriviez... Ces portraits pourrait nous être utiles et vous dispenserons de raconter vos souvenirs à tort et à travers. De plus, il faudra que nous nous revoyons là-bas..." Koan tendit la bouteille de sake au Khadi, celui-ci la prit dans ses mains et attendit.

"A ce propos Aemon Khadi, ne dites rien de ce que vous savez à quiconque, à moins que je ne vous en est intimé le conseil... Je ne sais ce que nous allons raconter quant à votre venue ici..." s'arrêta l'Empereur l'air perplexe. Il regarda alternativement Shikizu et le Khadi, pour voir si l'un d'entre ux aurait une idée quelqconque à ce sujet.