Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri
Tout à fait. Un MJ est tjs libre ensuite d'en faire ce qu'il veut - même si j'ai remarqué qu'au final, le MJ qui prend à contrepied l'orientation donnée est une espèce rare.Oui, je l'ai lu d'ailleurs, et je reconnais bien là tes propos… Je trouve cette problématique très intéressante, mais si la volonté d'orienter est importante, elle n'est rien d'autre que ça : une orientation.
Dans ma campagne j'ai plutôt fait l'inverse, en ouvrant l'acquisition de techniques aux heimin (après tout toute profession peut générer ses techniques). Parce que bon que les Courtisan soient des samurai c'est normal. Que des samurai supervisent les flux marchands pourquoi pas ? Mais effectivement un samurai ne devrait pas tenir une boutique (comme c'est le cas pour beaucoup d'entre eux à Otosan Uchi). Et il devrait être possible à un artiste heimin d'arriver à la même maîtrise qu'un samurai. De même rien ne devrait empêcher un non samurai de devenir un shugenja doué (et d'ailleurs ils ont des écoles pour ça dans le livre de base 3eme édition), un ninja, un budoka au moins aussi dangereux qu'un samurai.Dans L5A en changeant quelques aspect, par exemple le fait que seul les Bushi (éventuellement shugenja) soient des samouraïs pourrait modifier la perception de l'univers et renforcer le rôle de l'honneur et des conventions sociales.
En même temps, l'honneur a une présence forte dans le jeu puisqu'il a un impact sur les joueurs en terme d'efficacité. Quant aux conventions sociales, elle ne peuvent pas être simulées parfaitement par un système de règl. Je vois mal comment on peut créer un système ayant un impact sur les conventions sociales autrement que par le roleplay ou le savoir des joueurs peuvent en avoir… Et puis faut il vraiment sanctionner un joueur qui fait un faut pas alors que son personnage ne l'aurait pas fait et est-ce qu'on a envie d'une règle tarabiscotée pour décider si les personnages ses sont salués selon les convenances ? J'en doute. Le jet d'Etiquette suffit, si besoin est...Tetsuo a écrit : Pour en revenir à L5A on parle de gestion de l'honneur, de convention sociale, mais dans les règles peut d'éléments sont à la disposition du MJ pour faire ressentir ça.
Non ça sert une fois par scénario pour pouvoir refaire tout jet raté en remplaçant le Trait ou la compétence par honneur, et selon le même principe autant de fois qu'on veut tout jet qui, en cas d'échec, signifierait une perte d'honneur... C'est quand même très puissant. Je peux te dire qu'à ma table avoir un gros rang en honneur peut assez souvent faire la différence entre la défaite et la victoire… Il y a aussi pas mal de cas où le personnage peut rajouter son rang d'honneur à tous ses dés lancés (comme la peur, ce qui devient vite utile quand on se balade dans l'Outremonde).Tetsuo a écrit : Ah si pour faire un jet d'honneur en cas de jet de volonté loupé,
Je ne partage pas cette appréciation. Le joueur qui peut refaire un jet crucial loupé en remplaçant, disons un 5g2 par un 7g4, dispose tout de même d'un avantage énorme sur celui qui ne peut le refaire qu'avec un 3g2 (donc en diminuant ses chances par rapport au premier jet)…Bref un usage quand même annexe qui handicape pas les personnages ayant un honneur faible. Et surtout n'avantage pas les personnages honorables qui eux en plus seront limité dans beaucoup de domaine (pas de filouterie, respect de pas mal de contrainte etc.)
Ça me paraît normal en même temps. (Je rappelle qu'il y a une différence nette entre le marchand samurai et le marchand non samurai, et que des PNJ marchands non samurai sont décrits. Si un MJ veut qu'un samurai discute avec un heimin, c'est pas dur… il suffit de mettre une boutique. Le marchand samurai, lui est censé être un protecteur ou un négociant à grande échelle pour son Clan - là j'accorde qu'AEG a parfois un peu fumé en décrivant des samurai autres que des Yasuki qui tiennent des échoppes).C'est là que je veux en venir en blâmant le 'tous samouraï' de L5A, les règles ne permettent pas assez au roleplay sociaux d'avoir lieu; Qu'un marchant Yasuki demande des comptes à un bushi Daidoji, cela restera deux samouraï qui discute entre eux.
Je ne comprends pas en quoi on zappe ça… ni ce qui empêche de le faire… Créer un PNJ marchand, ce n'est quand même pas la mer à boire "Vous entrez dans la boutique, derrière le comptoir se trouve un hinin qui vous accueille en vous saluant profondément". Sachant qu'assez vite, ce genre de scène devient gavante parce qu'il ne peut y avoir aucun conflit (comme dans toutes les scènes de JdR où il s'agit juste d'acheter un truc).Du coup tu zappe tout l'aspect de classe et des subtiles compromis. Sans compter que jouer un honorable samouraï serait plus valorisant puisque de fait socialement supérieur, et les heimin et autres filous un peu moins avantagé.
Digression :Hida Koan a écrit :bah le scénar avec le champion d'Emeraude c'était bien (mais bon c'est vrai qu'après c'est plus complexe mais je pense que c'était plus complexe à cause de différences de statut ou juste de fonction - ou aussi de ta technique d'intégration "vous vous connaissez depuis 6 ans (PJ), j'arrive et je vais vous montrer que votre leader a tort sur toute la ligne" évidemment t'arrives pas sous les meilleurs auspices hein...)
Tout d'abord, il n'y a aucun samurai dont la fonction soit d'être un "tenancier de taverne"Je n'ai pas connaissance de ces règles sur le jet d'honneur.
Les seuls marchants disponibles lorsque l'on lit les règles de base, sont des samouraïs, tout comme le reste, allant du bouffon au tenancier de taverne en passant par les artisans et les artistes.
A nouveau le problème n'est pas la pertinence à incarner ou pas des non samouraïs c'est leurs absences dans les règles.
Ce sont pourtant les règles officielles.Tetsuo a écrit :Je n'ai pas connaissance de ces règles sur le jet d'honneur.
Les "artisans Kakita" sont clairement décrit comme des courtisans ayant des capacités artistiques dans des domaines appréciés des samurai (Origami, théâtre, peinture, conte) pas des potiers ou des rempailleurs de tatami.Tetsuo a écrit :Les seuls marchants disponibles lorsque l'on lit les règles de base, sont des samouraïs, tout comme le reste, allant du bouffon au tenancier de taverne en passant par les artisans et les artistes.
Oui, mais si ce n'est pas pertinent d'incarner un personnage, en quoi est-ce un problème de ne pas en parler dans les règles ?A nouveau le problème n'est pas la pertinence à incarner ou pas des non samouraïs c'est leurs absences dans les règles.
Non approprié, ça veut dire non approprié pour le scénario. Si le Mj a prêvu que les PJ soient des heimin, c'est approprié (et dans ce cas ça n'a pas de sens de les créer comme s'il fallait compenser par rapport à des PJ samurai). Si le MJ n'a pas prévu de non samurai dans son histoire, c'est juste sans intérêt d'en jouer. Ça me rappelle un joueur que j'ai vu en club et qui adorait jouer des personnages tranquille et solitaires qui avaient peur de partir à l'aventure. Ben en général, le Pj restait seul et ne faisait rien de tout le scénar à part piloter sa barque tranquillou ou garder son phare. Et après le joueur venait se plaindre que les autres avaient tout résolu sans lui… (Je tiens à mentionner qu'il ne voulait pas de prétiré ou de PJ construits avec l'aide du MJ.)Sur ton interrogation je crois qu'il faut surtout définir en quoi le personnage est désavantagé.
Je nuancerais en disant qu'il est déplaisant pour un joueur d'avoir un personnage non approprié.
Oui, il y a ça dans Hara-Kiri de Kobayashi. C'est tout de même considéré comme une déchéance pour un samurai (lié à une époque de profonds remous, comme il y en a tous les dix ans dans la storyline post JdT, mais Rokugan sur ce point est très différent du Japon puisque les périodes de guerre n'y entrainent pas ce genre d'inconvénients…).Ding On a écrit :Sur le côté samurai marchand / artisan, j'ai souvenir de qques films (genre la Servante et le Samurai) mettant en scène des bushi assez pauvres et obligés de vivoter avec une activité de complément (tresseur de sandales, fabriquant de parapluies).
Dans le même genre, j'ai lu un article il y a longtemps qui expliquait que la plupart des samurai au XIXeme siècle étaient de simples fonctionnaires. La seule chose qui leur permettait de se raccrocher à leur statut était la possession du katana qu'ils continuaient d'entretenir, mais qui ne leur servirait probablement jamais (un peu comme les policiers d'aujourd'hui).Ding On a écrit :Perso j'avais trouvé ça super intéressant justement, ce "rabaissement" obligatoire pour faire vivre sa famille.
De la même façon, dans le Samurai du Crépuscule, le héros exerce un métier de simple fonctionnaire, dans une gde salle avec ses collègues et son supérieur. Un emploi qui doit pas trop différer de celui de l'employé de bureau lambda - jusqu'à la tournée dans un bar le soir avec les collègues.
De quoi dé-légendariser un peu l'image du samurai parfois.