[Roleplay 1] Avant le départ...

[Hida Koan]

"Yoshimitsu-san..." Koan paraissait calmé.

"Kojiro-sama apprendra bien assez tôt la teneur de vos propos et diverses expériences. Veuillez conclure quant aux informations que vous jugerez utile de nous communiquer sur l'heure, nous sommes pressés Yoshimitsu. Et..."

Koan réfléchissait et avait l'air d'hésiter.
"... Pardonnez mon emportement, vous comprendrez que cette histoire me tracasse. Parlez ouvertement et donnez-moi votre avis, il est si précieux à mes yeux..."

[Isawa Yoshimitsu]

Eh bien tout d'abord , pour repondre a Kurohito san , il semblerait que le lait ait stoppe les effets de la souillure sur l'oni , ainsi que la propagation de celle ci . Neamoins , je crains qu'en cas d'arret du traitement , celle ci reprenne le dessus . Le probleme le plus genant rencontre jusqu'a present semble etre les effets secondaires du traitement plutot que la souillure de l'oni , provisoirement neutralise .

Sinon , je vous rassure , j'ai pris des precautions lors de mes experiences . Tout d'abord , j'ai moi meme acquis de nombreuses connaissances dans ma longue vie et je connais les precautions necessaires dans ce domaine . C'est pourquoi j'ai collabore avec un inquisiteur de la famille Asako sur les etapes les plus risquees de mon experience .

Concernant la venue de Kuni Kuemon , je n'ai rien contre : meme si je ne pense pas avoir besoin de son aide , etant donne que vu ou en sont mes experiences , seul le temps nous dira si j'avais raison ou pas d'esperer , j'apprecierai grandement de partager celles ci avec ce cher Kuemon

De plus , je pense que cela aidera Kurohito san pour convaincre les gens sur le bienfonde de mes travaux : ils arreteront peut etre de dire que le vieux Yoshimitsu est en train de perdre la tete . Cette derniere phrase etait accompagne d'un leger sourire

[Kõjiro]

Kõjiro regarda avec compassion la jeune servante qui hésitait à ouvrir le shoji. Elle a du entendre notre Empereur s'exprimer avec sa diplomatie habituelle pensa t il amusé. Souriant il lui dit :

"Allez y, ne vous inquiétez pas, ouvrez le shoji je vous prie"

[Seppun Kurohito]

Kurohito répondit au sourire du shugenja en souriant lui-même...
Bien que ses paroles ne soient pas faites pour me rassurer, Yoshi-san sourit enfin. J'espère que ses travaux ne le mèneront pas trop loin... Ne lui en déplaise, je suis certain que la présence de ce Kuni est une précaution nécessaire.
"Je vous remercie de ces précisions, Yoshimitsu-san", dit-il calmement en buvant une gorgée de sake.
Ce faisant, Kojiro n'était toujours pas entré dans le salon... Dans l'attente, Kurohito se tourna vers le souverain, et parla avec révérence.
"Le convoi doit être fin prêt. Je gage que Doji Kojiro-san aura fait tous les préparatifs nécessaires. J'ai délégué la plupart de mes charges administratives et mes hommes n'attendent que votre ordre pour proclamer dans la Cité l'heure de notre départ. La foule pourra ainsi acclamer votre passage comme il se doit..."

[Hida Koan]

"Yoshimitsu-san, merci de vos précisions. Je pense que nous aurons cependant plus encore le loisir de discuter de cela lors de notre voyage. Kuni Kuemon-san nous accompagnera comme je l'ai décidé, une aide supplémentaire ne se refuse pas quant à cette expérience hasardeuse. De toute façon, le coursier est déjà en route pour lui porter une missive..."

Koan se tourna vers Kurohito.

"Nous partirons d'ici trois heures. Soyez prêts. Si vous pouviez faire pévenir toutes les personnes concernées de l'heure exacte du départ, je vous en serais gré."

[Kõjiro]

A ce moment, le panneau du shoji coulissa révélant une jeune servante qui s'effaca rapidement devant Kõjiro. Ce dernier entra alors dans la pièce suivi d'un jeune magistrat impérial (il avait bien fallu accélérer quelques carrières pour faire face au cruel manque de main d'oeuvre à la suite du dernier conflit). Ce dernier semblait porter avec difficulté plusieurs gros dossiers. Kõjiro s'inclina alors respectueusement devant chacune des personnes présentes en commençant par l'Empereur tandis que le jeune magistrat manquait de chanceler et de faire tomber ses dossiers en tentant de faire de même. Kõjiro s'avance alors de quelques pas dans la pièce, d'une démarche mi claudiquante comme s'il souffrait de rhumatismes avant de s'adresser directement à l'Empereur.

"Mes respects votre majesté. Je me permet de vous déranger quelques instants pour vous informer de quelques détails concernant notre voyage. J'en ai pour quelques minutes au plus si vous en avez le temps. En outre, avant notre départ, j'aurais besoin que vous avalisier quelques uns des document que j'ai fais apporter." Kõjiro ne put s'empêcher de sourire imperceptiblement en jetant un coup d'oeil à l'énorme tas tenu par le jeune samuraï tout rouge de confusion d'être devant de si illustres personnes.

[Isawa Yoshimitsu]

Yoshimitsu salua Kojiro puis se tourna vers Koan : Si vous le permeteez , Koan sama , je vais vous laisser resoudre vos formalites administratives et je vais finir de me preparer pour le voyage

[Seppun Kurohito]

Avec un grand sourire, Kurohito vit le Champion entrer... avec sa pile de documents. Se doutant de l'humeur que cela laissait présager sur l'Empereur, il pensa qu'il était temps d'y aller.
Il se prosterna sous l'injonction du souverain.
"Il en serait fait selon votre désir, Votre Majesté. Je vais avertir du départ immédiatement."
En se relevant, il se tourna d'abord vers le shugenja.
"Vous pouvez compter sur moi pour faire ce qu'il faut avant notre départ, afin de faire taire les mauvaises langues. A bientôt, Isawa-san"
Puis, vers Kojiro :
"Kojiro-san, ce fut un plaisir bien qu'éphémère de vous croiser. Je vois que votre tâche n'est pas terminé, je ne vais pas vous déranger davantage."
Avec un salut parfait à l'assistance, le conseiller se retira...

[Kõjiro]

Kõjiro salua tour à tour d'un bref hochement de tête les deux éminents conseillers avec un léger sourire et une petite lueur d'amusement dans les yeux puis se tourna vers l'Empereur.

"Votre majesté..."

[Hida Koan]

Le shugenja et le conseiller impérial sortirent subrepticement de la pièce, sous le regard courroucé mais contenu de l'Empereur. Allait-il devoir s'occupper de tous ces papiers seul!?

Koan s'assit faisant signe de la tête au Champion d'Emeraude pour qu'il fasse de même. Il fixa le jeune magistrat impérial, si gauche avec tous ces parchemins dans les bras:

"Vous pouvez posez cela ici" dit sobrement Koan en désignant la petite table.

Le jeune samurai claudiqua tant bien que mal jusqu'au centre de la pièce en serrant dans ses bras les parchemins, si futiles se disait l'Empereur. Non sans une certaine maladresse, il fit dégringoler cette paperasse près des bouteilles de sake, avant de faire un pas en retrait.

"Kojiro-sama, je vous écoute."

[Hida Koan]

Kojiro expliqua à Koan les différentes propositions qu'il avait eu à faire, sachant pertinement que celui-ci n'y trouverait rien à redire, tellement la compréhension de sa fonction lui était particulière.

C'est le regard absent que Koan laissa parler Kojiro, acquiescant de temps à autres quand il le jugeait nécessaire. Ainsi les déclarations du Champion d'Emeraude laissait l'Empereur de marbre.

Une légion qui suit la caravane comme son ombre... Deux en poste aux étapes suivantes de la procession... Une restant en place à Otosan Uchi...

Ce n'est que lorsque Koan n'entendit plus un son qu'il daigna reprendre réellement ses esprits: "Tant de monde... " dit-il la voix faible.

"Tant de monde mobilisé pour si peu de chose... Cher Kojiro-sama, comme je rêverais de parcourir les distances qui nous attendent, seul ou en petit comité" L'Empereur paraissait complètement perdu "Je ne comprend la nécessité que je dois feindre d'avoir de me promener avec tant de suivants..."

Kojiro regardait le souverain d'un air étrange, mais comprenait-il de quoi il en retournait? Certes oui, Kojiro n'était pas un imbécile.

"Koan-dono, je sais que ces changements vous interpellent. Sans vouloir vous offenser: la vie du Daimyo du clan du Crabe n'a rien à voir avec la vie de l'Empereur, nous le savons tous... il faut juste l'accepter."

Koan ne s'emporta pas comme on n'aurait pu le prévoir. Ce qui pouvait paraitre telle une insulte n'était qu'une parole de sympathie, Kojiro l'avait prononcée dans cette intention et l'Empereur l'avait compris. Koan sourit avant d'ajouter, d'une voix beaucoup plus audible:

"Vos dispositions sont parfaites, je n'aurais mieux fait" Koan sourit de plus belle, et Kojiro également.

"Vous pouvez vous retirer. Allez préparer vos affaires. Je dois m'occupper des miennes" dit-il le regard empli de dégout en voyant les parchemins sur la table.

Kojiro se redressa promptement, avec l'agilité d'un chat. J'aurais pourtant juré qu'il boitait tout à l'heure et se dirigea lestement vers le shoji. Au passage de l'encadrement de la porte, alors même qu'il refermait le pan de papier, Kojiro entendit distinctement les remerciements génés de l'Empereur.

[...]

Koan s'étira les bras, fit craquer ses articulations et baissa les yeux.

Alors qu'il déroulait le premier parchemin, il se mit à pleuvoir..

[Kõjiro]

Laissant l'Empereur à sa tache, Kõjiro se dirigea rapidement vers ses appartements. Il lui restait un dernier préparatif à mener à bien...

Avançant silencieusement et rapidement dans le clair obscur qui envahissait les immenses allées du palais impérial, Kõjiro ne pouvait s'empécher de repenser à ce dernier échange avec son Empereur.

Rokugan a décidement une chance historique d'avoir un tel couple impérial pour le diriger. Je regrette de devoir être celui qui le bride dans ses aspirations et qui lui brise quelques uns de ses rêves de liberté. Mais je sais qu'il comprend et c'est ce qui me rend si fier d'être son Champion.

Ses pensées vagabondaient encore alors qu'il traversait rapidement les premières pièces de ses appartements. Sans un mot il entra dans une petite salle au coeur de ceux ci. Complètement isolé du reste du palais ce petit salon lui servait pour mener ses conversations les plus secrètes. Sans un mot il se dirigea avec assurance malgré l'obscurité vers une petite table et alluma rapidement trois petites bougies. La lumière tamisée alors une forme humaine, silencieuse, calme, agenouillée au centre de la pièce. D'une vingtaine d'année, le jeune homme était assez grand peut être plus que Kõjiro encore, de magnifiques yeux bleus nuit éclairaient doucement un visage à la peau mate encadré de cheveux chatains clairs. Assurément il s'agissait là d'une apparence qui si elle n'avait rien d'extraordinaire n'en était pas moins assez exceptionnelle à Rokugan. Sans doute venait il des Terres Licornes se dirait le Rokugani moyen.

Le jeune homme attendait patiemment.

Kõjiro le regardait, les yeux brillant d'une lueur indéchiffrable mais qui redonnait force et sérénité à son visage vieillissant.

Le jeune homme attendait.

Kõjiro finit pas rompre le silence d'une voix calme empreinte d'une autorité bienveillante.

"Ta mère est prévenue ?"

"Haï." Sa voix était claire et limpide semblable à un doux ruisseau chauffé par un soleil d'été.

"Tu sais ce que tu as à faire ?"

"Haï."

"Bien..." dit enfin Kõjiro après quelques instants de silence. Puis d'une voix légèrement hésitante il ajouta "Alors prend bien soin de toi."

Le jeune releva alors les yeux et son regard doux mais plein d'une farouche détermination croisa celui de Kõjiro.

"Domo... Otôsan..."

Dehors, le tonnerre se fit alors entendre.

[Ide Akio]

- Alors... Est-ce que j'emmène ça ? Ou ça, alors ? Non, définitivement ça.
Akio posa avec soin le kimono qu'il venait de sélectionner sur son futon, sous le regard effaré de sa servante. Pour cette dernière, il s'agissait d'une première : un samourai qui faisait lui-même sa valise ! Quand on l'avait affecté au service de ce jeune et fringant samourai, elle pensait avoir à repousser ses avances, mais là...
- Euh, sama... Je peux vous aider ? tenta-t-elle.
Le jeune homme se retourna vers elle, faisant voler son catogan. Il avait l'air surpris, nota la servante. Pourquoi ça ?
- D'accord, acquiesça-t-il. Vous vous chargerez de ces affaires-là. Je les ai déjà sélectionnées.
Avec hésitation, la jeune servante s'accroupit à côté du jeune noble et commença à plier les kimonos.

Bon, a priori, tout était là. Il ne lui restait plus qu'à aller brosser sa jument, Ko. Contrairement à la petite taille que son nom évoquait, sa monture dépassait tous les autres poneys de l'écurie d'une bonne encolure. En fait, à part les chevaux du couple impérial, sa jument les dépassait tous.
Pour l'instant, elle l'attendait dans l'écurie, piaffant d'impatience à l'idée de sortir se dégourdir les sabots. Akio l'aurait bien emmené, mais, ici, il avait une réputation à tenir. Il pouvait bien se permettre de renouer avec ses habitudes de rangement avec une servante, mais galoper dans la Ville Impériale devant tous ces noles ne ferait que jeter le discrédit sur le clan qu'il représentait. Il soupira. C'était plus simple à Shiro Ide...
Il se rappelait encore le jour où sa vie avait changé...

Il venait de rentrer d'une balade sur Ko et sortait à peine de son bain quand son père l'avait fait mander. L'entrevue n'avait duré qu'une minute :
- Akio-kun, tu nous représenteras à la Cour Impériale. Ton escorte t'attend.
- Hai, Daikoku-sama, s'était-il incliné.

Et, quelques instants plus tard, il chevauchait en direction de la capital, accompagné d'un contingent de shiotome Otaku et de shugenjas Iuchi. Ensuite, tout était allé très vite : l'invitation à rejoindre la Caravane Impériale, sa fonction de guide vers les terres de Marumoto-chan... C'était à se demander s'il n'y avait pas quelque chose derrière tout ça...

Bah, on verrait bien ! De toute façon, ça faisait longtemps qu'il voulait voir Marumoto, depuis que son clan avait acquis le statut de clan mineur.

Quand il sortit des écuries, couvert de paille, un bain s'avérait plus que nécessaire. C'est pourquoi il s'y dirigea, avant d'en sortir, quelques temps plus tard, dans son plus beau kimono.

On s'activait dans la cour. Ah, ça devait être le signe que la caravane se préparait à partir !

[Kõjiro]

Fin du chapitre - Suite dans [Roleplay 2] Le départ de la caravane Impériale.