[2.16] Promenade romantique dans les crottes de nezumi

[Hida Koan]

Elle fut vraiment distraite cette fois, son corps musela son esprit quelques secondes.

- On pourrait rentrer non ?

Elle repensa a leur "chambre"...

- Non c'est bête. Ou...on ne fait rien, chuchota-t-elle tout bas. Non... Pas une semaine de plus... Ca n'ira jamais. Sinon on va au dernier pallier... les appartements du daimyo ? Y'a une salle pour la garde.

Elle se rendit compte de ce qu'elle était vraiment en train de lui dire. Ce n'etait pas poli, et cassait un peu le naturel... Sans compter que ça rendait tout un peu mécanique.

- Je suis désolée. Je voulais pas te donner l'impression de préparer ca comme une opération de la magistrature. Je voulais juste ne pas rester dehors...

[Vlad]

Retsu l'embrassa une nouvelle fois.

"Ne t'inquiètes pas, Kei-chan..."

"Va pour le dernier étage." fit-il avec un sourire.

[Hida Koan]

Elle resta près de lui et laissa un bras autour de sa taille tant qu'il n'y avait personne, ou presque, ils allaient sûrement croiser un garde. Elle commença à avancer pour faire le chemin à l'envers et ne dit rien... Au moins ne se reprocherait-elle pas d'avoir parlé d'autre chose... Elle le lâcha en approchant du Palais, Ils croisèrent pas mal de gardes du Conseil, très peu de leur propre corps : ils ne rentrerait en fonction que le lendemain. Retsu acquiesça quand elle s'approcha d'un des shoji du rez-de-chaussée, après qu'elle eut mimer des escaliers.

Ils croisèrent surtout des serviteurs le temps d'aller au deuxième étage. Personne n'y dormait actuellement. C'était les derniers instants pour la préparation des appartements qui seraient dévolus à Taka et son épouse. Il y avait pas mal de bruit à l'étage et beaucoup de monde finalement, mais pas dans la pièce des gardes. Celle-là elle pouvait bien restée comme elle était, tout le monde s'en foutait. Nue, moche, avec deux meubles; il lui suffisait d'être fonctionnelle. Kei passa devant Retsu et entra dans la pièce sombre.

"Bien au moins quand on sera ici, on entendra bien ce qui se passe à l'étage..."

[Vlad]

"Oui." répondit Retsu.

"Il faudra juste faire attention à ce que tout l'étage ne nous entende pas..."

"En tout cas c'est très malin de nous avoir fait monter ici, Kei-chan... C'est un des seuls coins du palais où l'on sera tranquilles, je pense..."

Il l'attira à lui avec un soupir comme si le court instant où il avait fallu se lâcher et faire comme si tout était normal avait duré bien trop longtemps.

[Hida Koan]

- Oui je suis très maline moi. Mais jamais vraiment pour les choses utiles. Enfin question de point de vue je présume.

Elle l'embrassa, vite, elle attendait ça depuis plus de deux jours. Son regard s'habitua un peu à la pénombre de la pièce, de toutes façons elle avait bien vu cet après-midi qu'il y avait un futon ici. Elle le tira dans un coin et se baissa pour dérouler le futon... Enfin toute à l'heure il était là. Effectivement elle trouva le lourd matelas de coton et poussa pour qu'il s'étale par terre.

D'accord... Mais après tu lui dis... dit une voix dans sa tête, voix qui se taisait depuis longtemps pourtant.

Elle s'arrêta de bouger, surprise.

[Vlad]

Il ne fallait pas être un fin psychologue pour comprendre que le sujet que Kei-chan voulait aborder la hantait toujours.

"On parlera après, Kei-chan... D'accord ?" lui murmura Retsu.

"Profite de l'instant..."

Puis, sur ces paroles, il décida de prendre l'initiative.
Il l'embrassa vigoureusement avant de l'allonger sur le futon.

Ils auraient tout le temps de discuter ensuite...

[Hida Koan]

Ils ne firent pas réellement attention à être particulièrement silencieux. Pas trop bruyant certes mais pas totalement silencieux non plus. au moins personne n'entrerai maintenant à moins d'être voyeur ou de chercher vraiment à les mettre dans l'embarras. Kei profita de la bienvenue montée d'endorphines pour ne pas bouger et s'endormir d'un seul coup, la tête sur son épaule. Elle était exactement comme les hommes pour ça. Si après un orgasme elle ne bougeait, ni ne parlait, elle pouvait sombrer dans le sommeil en moins d'une minute. Et là, inconsciemment ça devait bien l'arranger de dormir.

[Vlad]

Retsu ne dormait pas.
Serrant la jeune femme endormie dans ses bras, il ne pouvait s'empêcher de songer à ce dont Kei voulait lui parler...

Elle n'était pas en colère contre lui mais semblait plutôt avoir... Quoi ? La trouille ??

Peut-être pas la trouille... Mais disons qu'elle semblait fuir le moment où elle crèverait l'abcès : après la balade... Après avoir fait l'amour... Après avoir dormi ?

Il réfléchit.

Disons qu'entre ce que Aikune avait pu voir et la façon dont ils s'étaient ouvertement affichés devant Bayushi-gozen... Kei-chan n'allait plus avoir longtemps la possibilité de faire comme si il ne se passait rien entre eux... Sans doute était-ce cela qui la perturbait autant...

Il la regarda alors qu'elle dormait, son opulente chevelure sombre tombant en cascade sur son torse. Il attendrait avant de la réveiller pour qu'ils rejoignent leurs quartiers... Elle semblait si paisible...

[Hida Koan]

Kei se réveilla peu de temps après, la sieste avait été courte.

Ça y est maintenant tu y vas ! Tais-toi la deuxième, on avait dit qu'on ne s'en mêlerait pas mais elle ne va rien lui dire sinon alors on s'en même et c'est tout.

- Tu dors ? demanda-t-elle.

[Vlad]

"Non..." répondit Retsu, un sourire dans sa voix.

[Hida Koan]

- Ce qui m'a le plus gêné, dit-elle comme si c'était logique de continuer une phrase qu'elle avait commencé il y a une heure, c'est pas de m'afficher avec toi c'est que des femmes te tournent autour.

Elle resta la tête sur son épaule, à regarder la pièce, plutôt que lui.

- En fait ça m'ennuie vraiment, vraiment. Mais y'a pas grand chose à faire en fait...

Tu ne te tais pas!!!!!!

- ... Sauf si t'étais marié peut-être que ce serait... Peut-être que ça arriverait moins. Enfin avec des gens comme Chohime ça arriverait peut-être aussi souvent tu me diras... Mais bon.

Elle se tût et bénit le sort qu'ils n'aient rien allumé dans la pièce. Elle se sentait cramoisie.

[Vlad]

Retsu vint déposer un baiser sur le front de la jeune femme. C'était donc ça...

"Demain j'irai voir ton père..." fit-il simplement avant de l'embrasser de nouveau.

Il la serra contre lui.

[Hida Koan]

Ah... Bah c'était si simple que ça... Elle n'en revenait pas.

- Je croyais qu'on aurait une conversation de mille ans, que je changerais d'avis, que tu dirais non et qu'on y serait encore une semaine plus tard, si je m'étais pas jetée dans le fleuve...

Elle ne se rendait pas bien compte, elle avait l'impression de parler de quelqu'un d'autre.

- Je t'aime, dit elle.

Voilà... C'est fait... Je ne m'attendais pas a ça... Oui tu as raison, dis lui un peu, tu ne le dis jamais...

[Vlad]

"Tu croyais vraiment que j'allais dire non ??" lui répondit-il.

Il l'attira à lui pour l'embrasser sur les lèvres.

"Je t'aime Kei-chan. Je t'ai toujours aimée..."

[Hida Koan]

Elle lui rendit son baiser.

-Oui... Je pensais que tu dirais non. Tu peux m'aimer, aimer n'est pas se marier. Ma vie d'avant est affreuse. Je n'ai rien à offrir pour l'avenir et je n'ai rien d'une bonne epouse.

Elle sourit franchement, elle commençait à se rendre compte de ce qu'elle avait demandé.

- Je t'aime.

Ah ça y est... C'est reparti... Maintenant il pourra plus faire un pas sans que tu lui dises...

Elle l'embrassa sur le coin de la bouche, puis dans le cou, puis sur le torse. "Je t'aime, je t'aime, je t'aime" dit-elle en continuant à descendre.