Quel prix pour la culture ?

Forum dédié aux hors sujets.

Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri

Avatar de l’utilisateur
Kakita Inigin
Bureau
Bureau
Messages : 19644
Inscription : 30 sept. 2004, 15:09
Localisation : Entre rivière et mine
Contact :

Message par Kakita Inigin » 09 août 2007, 13:52

ne tue pas les ennemis de la nation.
les jeux de roles
Si. Les Orcs sont assimilables à des ennemis de la nation. :lol:
le sport
je propose donc que toute personne travaillant dans ce secteur inutile ne soient plus payée puisque inutile pour la société
Je suis d'accord !!! :biere: :x
ImageImageImageImageImageImage

Avatar de l’utilisateur
Kyorou
Artisan de clan
Messages : 3794
Inscription : 25 juil. 2006, 08:02
Localisation : Bruxelles

Message par Kyorou » 09 août 2007, 14:00

Hida Kekkai a écrit :je propose donc que toute personne travaillant dans ces secteurs inutiles ne soient plus payée puisque inutile pour la société
A l'inverse, quel est l'intérêt d'une société qui ne produirait pas de culture ?

Je ne dis pas que la culture n'a aucune valeur, je dis au contraire que sa valeur est inestimable. Dès lors, cela me peine qu'on puisse nous la vendre.
Dernière modification par Kyorou le 09 août 2007, 14:01, modifié 1 fois.
In wartime, truth is so precious that she should always be attended by a bodyguard of lies.
Winston Churchill

Avatar de l’utilisateur
Kakita Inigin
Bureau
Bureau
Messages : 19644
Inscription : 30 sept. 2004, 15:09
Localisation : Entre rivière et mine
Contact :

Message par Kakita Inigin » 09 août 2007, 14:01

C'est la question qui sert de justification idéologique au Clan de la Grue. :jap: :grue: et à la Famille Kakita en particulier dont j'ai l'honneur d'être le daimyo. :eien:
ImageImageImageImageImageImage

Avatar de l’utilisateur
Moto Shikizu
Gouverneur de cité
Messages : 8098
Inscription : 08 sept. 2003, 07:45

Message par Moto Shikizu » 09 août 2007, 14:09

Nettoyage effectue, repartez sur des bases saines, svp :jap:
Moto Shikizu
White Guard - Emerald Magistrate
--------------
Hito wa ichidai, na wa matsudai
---------------------------------------
Nagareru namida wa mou karehate
chi ni ueta kodoku
shi wa tenshi no nikoge no
nioi wo sasete mau

Avatar de l’utilisateur
Tetsuo
Magistrat de clan
Messages : 4273
Inscription : 04 mars 2003, 00:00
Contact :

Message par Tetsuo » 09 août 2007, 14:15

Si la culture doit être "gratuite" il faut alors permettre à ceux qui en produisent de simplement vivre.

Dans certaines société il est accepté que certains ne soient pas 'productifs', je pense aux bramanes en Inde.

Il faudrait donc que nous subvenions aux besoins élémentaire des artistes et auteurs. Et alors leurs oeuvres seraient gratuites.

Cependant je suis persuadé que ce n'est pas la culture en elle même dont tu déplore le prix mais son accés.

Prenons un paralléle.

Un jardinier fait son potager, il y passe du temps de l'amour et produit largement de quoi se nourrir ainsi que plusieurs personnes.

Sachant qu'il ne pourra tout consomer il permet aux gens de venir se servir.
Eventuellement il peut demander une petite compensation, du lait, des vetements qu'un autre à produits.

Un voisin peut décider que pour se rendre au jardin, puisqu'il faut passer par sa route il prendra un péage...

Et bien sur si un malin trouve un passage contournant le péage, ça va faire grincer les dents du voisin....
Eppur si muove

Avatar de l’utilisateur
Kakita Inigin
Bureau
Bureau
Messages : 19644
Inscription : 30 sept. 2004, 15:09
Localisation : Entre rivière et mine
Contact :

Message par Kakita Inigin » 09 août 2007, 14:16

Le problème si la culture n'est pas une marchandise, c'est comment on fait pour financer les auteurs ? J'aimerais attirer votre attention sur le fait que (en littérature, en musqiue j'y connais rien) les bonnes ventes (les best-sellers, Nothomb etc et les classiques - qui paie ecore des droits à Montaigne ?) servent à financer les mauvaises ventes (Sollers ... euh non pardon) autrement dit à garantir la diversité. (Je ne connas pas la rentabilité de boites d'édition c'est à dire ce qui est mis "en plus" de côté).
ImageImageImageImageImageImage

Avatar de l’utilisateur
Kyorou
Artisan de clan
Messages : 3794
Inscription : 25 juil. 2006, 08:02
Localisation : Bruxelles

Message par Kyorou » 09 août 2007, 14:27

Tetsuo a écrit :Dans certaines société il est accepté que certains ne soient pas 'productifs', je pense aux bramanes en Inde.
Intéressant. Mais ce n'est pas le cas dans la nôtre.

Un écrivain est un "grand écrivain" dans la mesure où il est connu. Il est généralement connu dans la mesure où il est médiatisé. Et, pour finir, il est médiatisé dans la mesure où il rapporte. On pourrait y ajouter que, fréquemment, il rapporte parce qu'il est déjà connu.
Tetsuo a écrit :Cependant je suis persuadé que ce n'est pas la culture en elle même dont tu déplore le prix mais son accés.
Je trouve regrettable qu'on puisse mettre un prix sur la culture en premier lieu. A part ça, c'est évidemment la question du coût de l'accès à la culture qui pose problème.

Edit: Inigin, le coup des gros vendeurs qui serviraient à couvrir les pertes et donc à pouvoir prendre le risque de lancer de nouveaux artistes est une supercherie. Aucune boîte ne vend à perte : si un gars ne vend pas, on le lâche.

Accessoirement, il y a en Belgique des prix réduits sur certaines manifestations culturelles (le théâtre, notamment) pour les personnes sans-emploi (j'imagine qu'en France aussi). Ca me semble déjà être une manière de pallier au problème.
In wartime, truth is so precious that she should always be attended by a bodyguard of lies.
Winston Churchill

Avatar de l’utilisateur
Kakita Inigin
Bureau
Bureau
Messages : 19644
Inscription : 30 sept. 2004, 15:09
Localisation : Entre rivière et mine
Contact :

Message par Kakita Inigin » 09 août 2007, 14:35

On le lache, mais on le laisse essayer.
ImageImageImageImageImageImage

Avatar de l’utilisateur
Kyorou
Artisan de clan
Messages : 3794
Inscription : 25 juil. 2006, 08:02
Localisation : Bruxelles

Message par Kyorou » 09 août 2007, 14:39

Faut bien acheter des moutons, si on veut les tondre par la suite.
In wartime, truth is so precious that she should always be attended by a bodyguard of lies.
Winston Churchill

Avatar de l’utilisateur
Tetsuo
Magistrat de clan
Messages : 4273
Inscription : 04 mars 2003, 00:00
Contact :

Message par Tetsuo » 09 août 2007, 15:03

Je reformule : la culture en elle même n'a pas de prix, c'est son accès qui est facturée.

Un artiste, un créatif, un auteur créera, que son oeuvre soit connu de lui seul ou de tous c'est un autre problème.

Au départ nous parlions du cas j k rowling, elle a écrit pour s'occuper, étant au chomage, en galére.

Sans l'edditeur elle n'aurait pas fait connaitre son oeuvre, mais celle ci aurai été écrite.

Les peintres, De Vinci par exemple, avait deux occupations : la création artistique et les peintures sur commandes des mécénes.
Eppur si muove

Avatar de l’utilisateur
Hida Kekkai
Artisan de clan
Messages : 3320
Inscription : 28 oct. 2002, 00:00
Localisation : Muraille Kaiu
Contact :

Message par Hida Kekkai » 09 août 2007, 15:37

Kyorou a écrit :Un écrivain est un "grand écrivain" dans la mesure où il est connu. Il est généralement connu dans la mesure où il est médiatisé. Et, pour finir, il est médiatisé dans la mesure où il rapporte. On pourrait y ajouter que, fréquemment, il rapporte parce qu'il est déjà connu.
le systeme qu'on a est le moins mauvais possible

si on se mets à financer un auteur par une subvention publique alros comment tu vas définir un auteur ? un roman porno ou harlequin se vend parfois a un nombre d'exemplaire supérieur à un roman de nothomb

donc un auteur de porno est plus utile à la société qu''amelie Notohomb, il y apporte davantage de culture?

tu vas me dire "ha oui mais on retire le porno", mais comment tu définis le porno ? certains romans pourtant considérés comme de la litterature sont explicites (je pense aux livres de Virginie Despentes, mais y en a d'autres, Philippe Djian , Patrick Modiano)
ImageImage
"La sodomie, ça sert à élargir le cercle de ses amis" Nicolas S. dictateur

Avatar de l’utilisateur
Pénombre
Magistrat d émeraude
Messages : 6402
Inscription : 28 juil. 2003, 10:07
Localisation : Dans ma tête, mais des fois j'ai un doute...
Contact :

Message par Pénombre » 09 août 2007, 16:14

Tetsuo a écrit :
Les peintres, De Vinci par exemple, avait deux occupations : la création artistique et les peintures sur commandes des mécénes.
pas que les peintres en fait, mais la quasi-totalité des artistes jusqu'à une époque assez récente.

actuellement, l'artiste ne cherche plus un mécène qui va acheter son oeuvre mais un éditeur. D'ailleurs, comme le mécène, l'éditeur passe aussi souvent "commande" à l'artiste une fois qu'il est connu. L'éditeur n'achète pas pour lui-même mais pour assurer la distribution de l'oeuvre et donc il investit dans l'artiste.

actuellement, artiste est une profession mais ça a longtemps été davantage un statut lié à la bienveillance du ou des mécènes.

les peintres échappent un peu au problème avec les galeries d'exposition mais ça revient quand même à chercher un intermédiaire pour que l'oeuvre soit connue, et vendue

de fait, en matière de musique, de cinéma, d'écriture, de peinture entres autres, n'importe qui ou presque peut désormais s'autopublier sur internet. Certains dessinateurs et musiciens le font depuis des années déjà et dans les arts visuels, cela prédate même toute la controverse générée par le p2p...

est ce qu'ils en vivent bien ? j'en sais rien et c'est pas la question dans le fond.

ce qui est assez curieux, c'est que depuis que l'on a lancé dans la mare publique la controverse des droits d'auteur, on a assisté à quoi de la part de leurs défenseurs ? essentiellement à des argumentaires mis en avant par des avocats ou des éditeurs regroupés en associations... les artistes eux-mêmes ont été nettement moins monolithiques dans leurs affirmations et si aucun n'a clairement déclaré "je suis pour l'art gratuit", une quantité appréciable de gens qui ne sont pas forcément des inconnus ici ou ailleurs a clairement déclaré en matière de musique et de cinéma entres autres que leur rémunération n'entrait pas directement en ligne de compte dans le problème du p2p

hors, le p2p est le premier phénomène de diffusion de masse des contenus artistiques sans regard de la part du créateur ou de l'éditeur.

maintenant, si on prend en compte les deux impératifs économiques qui sont :
- l'artiste a le droit d'être rétribué pour son oeuvre
- en matière d'art, on a le droit de viser le meilleur prix pour une oeuvre en tant qu'acheteur

alors on a pas 36 solutions : soit les éditeurs s'adaptent et revoient leurs marges à la baisse, soit ils sont condamnés à disparaitre et les artistes devront vivre sur les donations volontaires du public qui deviendra un ensemble de mécènes qu'il est impossible à gérer de manière collective

en fait, c'est ça la problématique de fond : un tas d'artistes tentent de se débrouiller pour passer outre les éditeurs et se rétribuer directement au contact du public. C'est plus aléatoire, ils n'y trouvent pas forcément leur compte mais ils essaient. Le problème c'est de savoir qui contrôle la diffusion de l'oeuvre et quelle valeur elle a si elle cesse d'être une simple marchandise pour redevenir une création rétribuée à la discrétion de l'acheteur.

et là, on manque de données fiables en matière de shareware, de p2p gratuit incitatif et j'en passe. En clair, on n'a aucune idée de l'impact que ces initiatives ont globalement sur les revenus des artistes car elles sortent du cadre de la diffusion centralisée et "monopolisée" par les éditeurs.

maintenant, on peut viser ce qu'on veut, il faut savoir une chose : tant qu'il faudra payer même 1 centime pour quelque chose, il y aura toujours qqun pour te le proposer moitié prix ou en échange d'un clic ou par pack de 8000 oeuvres au prix d'un euro. Qu'il s'agisse de contrefaçons de produits finis ou de distribution d'oeuvre originales reproductibles, on échappera jamais à ça

ça n'est pas le phénomène qui gène, c'est son ampleur. Et la diversité des comportements qu'il représente. Parce que tous ceux qui accèdent gratuitement à une oeuvre payante ne l'achètent pas forcément...mais que certains oui et qu'une proportion qui reste à déterminer ne l'aurait sans doute jamais achetée autrement qu'en l'obtenant gratuitement au préalable

ce que ça veut dire ? que là on a déjà un début de l'artiste rétribué par l'acheteur sur la base du volontariat, c'est à dire sur la base de l'estime qu'il a pour l'oeuvre et son créateur....

c'est une contradiction inhérente au système libéral : ils voulaient rentabiliser la création en en faisant un marché ou tout le monde trouvait son compte mais le consommateur les a pris au mot : il ne paye plus que ce qui lui plait mais il essaye tout ou presque.

je pense que c'est dans cette direction qu'il faudrait creuser : si on en arrive à un système de distribution décentralisée et majoritairement gratuite, ça n'est pas l'éducation à la marchandise qu'il faut donner aux enfants mais l'éducation à l'appréciation qu'on a d'une oeuvre. Parce que à la base, on est pas censé acheter une création artistique parce qu'elle vaut un prix X ou Y mais parce qu'on l'aime et qu'elle n'a absolument aucune dimension utilitaire.

mais ça aussi, ça implique que les réseaux d'intermédiaires de la distribution mis en place par les éditeurs et les détaillants en prennent plein la poire. Donc, on ira pas dans cette direction autrement qu'un canon dans les reins.

le paradoxe est là : on peut obtenir un permis de conduire même si ainsi on peut provoquer des morts accidentelles, voire un permis de port d'arme mais on ne sait pas délivrer de permis d'apprécier les artistes alors on est d'entrée de jeu hors la loi ;)

Répondre