Oui.Kakita Inigin a écrit :De la France plutôt.
Tiens, un trailer de la prise de l'Assemblée Nationale par le peuple :
[img=http://img33.picoodle.com/img/img33/5/1 ... a709aa.jpg]
Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri
Oui.Kakita Inigin a écrit :De la France plutôt.
en regardant cette image et l'état des batiments voisins, j'ai une bonne nouvelle pour les parisiens en général et les écolos en particulier :Kyorou a écrit :Oui.Kakita Inigin a écrit :De la France plutôt.
Tiens, un trailer de la prise de l'Assemblée Nationale par le peuple :
[img=http://img33.picoodle.com/img/img33/5/1 ... a709aa.jpg]
J'ai vu ça... Soutenir Juppé, avec tout son passif, c'est quand même pas terrible... Et puis bon, après l'avoir viré de son siège de député si on pouvait le jarreter de la vie politique française une bonne fois pour toute c'eût été bien... Mais là avec l'aide du modem c'est cuit pour la socialiste...Shoju a écrit :A ceux qui croyait en Bayrou et l'autre façon de gouverner ... Finalement les vieux démons attirent toujours ...
http://www.liberation.fr/actualite/poli ... 912.FR.php
Quant aux "qualités humaines d'Alain Juppé, homme de coeur" dixit Bayrou ; chacun en tirera ses avis. Beurk le Modem là ...
Pour info le suivi judiciaire du monsieur :Tetsuo a écrit :Il a été condamné et a effectué sa peine.
Wikipedia a écrit :Affaires judiciaires
Appartement de Laurent Juppé
En juin 1995, Le Canard enchaîné publie un document interne de la Ville de Paris, signé de la main d'Alain Juppé, donnant ordre à ses services de diminuer le loyer de son fils Laurent, logé dans un appartement relevant des discrètes propriétés de la Ville de Paris, rue Jacob. Il est locataire, à un prix défiant toute concurrence, d'un appartement de 189 m² dans la même rue, où sont réalisés des travaux pour plusieurs millions de francs aux frais des contribuables. Une plainte pour « prise illégale d'intérêts » est déposée par l'Association des contribuables parisiens créée ad hoc par Arnaud Montebourg, à l'époque jeune avocat adhérent du parti socialiste.
L'affaire est classée par le procureur de la République de Paris, Bruno Cotte, qui a considéré que le délit de « prise illégale d'intérêts » était établi. Il annonce cependant son intention de classer le dossier si Alain Juppé quitte son appartement. Le procureur général près la cour d'appel de Paris, Jean-François Burgelin, publie alors un communiqué, approuvé par le ministère de la Justice, affirmant que l'infraction n'était pas constituée et qu'elle était de toute façon prescrite. Cependant, la décision de classement imposa à Alain Juppé de déménager. Le 28 août 1995, le Garde des sceaux Jacques Toubon ordonna à Bruno Cotte de quitter le parquet de Paris.
Emplois fictifs de la Ville de Paris
En 1998, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d'abus de biens sociaux, et prise illégale d'intérêt » pour des faits commis en tant que secrétaire général du Rassemblement pour la République, et maire adjoint de Paris aux finances, de 1983 à 1995. Il fut considéré comme un élément clé d'un système de financement occulte d'emplois au sein du RPR financés par la Mairie de Paris et des entreprises désireuses de passer des contrats publics (sa secrétaire personnelle au RPR fut elle-même rémunérée par une entreprise, le groupe immobilier Ségur, puis par la Ville de Paris).
Le 30 janvier 2004, il est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à dix-huit mois de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d'inéligibilité. Ce premier jugement est largement commenté dans la presse, critiqué par la majorité, en particulier l'attendu suivant :
« Alain Juppé dans la quête de moyens humains lui apparaissant nécessaires pour l'action du RPR a délibérément fait le choix d'une certaine efficacité en recourant à des arrangements illégaux […] Que la nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi ; qu'agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu'il était investi d'un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain. […] »
L'appel interjeté par Alain Juppé, immédiatement après sa condamnation, a pour effet de suspendre l'application de cette décision jusqu'à l'arrêt de la cour d'appel. Le 1er décembre 2004, celle-ci réduit la condamnation à quatorze mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité.
La cour a commenté :
« Il est regrettable qu'au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l'occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n'ait pas appliqué à son propre parti les règles qu'il avait votées au parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n'ait pas cru devoir assumer devant la justice l'ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. Toutefois, M. Juppé s'est consacré pendant de nombreuses années au service de l'État, n'a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l'ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire. »
Il démissionne le lendemain de son dernier mandat, celui de maire de Bordeaux.
En fait tu fais exactement le même cheminement de pensée que moi. Sauf que j'ai juste mis ma conclusion.Tetsuo a écrit :Il a été condamné et a effectué sa peine.
Que l'on n'apprécie pas l'homme ou sa politique soit, mais il faut respecter la loi et les décisions de justice si l'on veut encore donner du sens à ce mot.
Ou alors vous acceptez que quelque soit votre délit aucun pardon, aucune repentance n'est possible.
Là où nous pouvons nous interrogé c’est sur la pertinence de la loi et sur l’intelligence des électeurs.
Concernant le Modem, cet acte est cohérent car ce parti du centre n’a jamais prétendus être plus porté à gauche qu’à droite.
Par Daniel Schneidermann
QUOTIDIEN : vendredi 14 décembre 2007
Le show Kadhafi a eu au moins un avantage : pour la première fois, on aura vu Sarkozy immobile, et silencieux. On l’aura soudain découvert tétanisé, écrasé, étrangement terrassé par plus décomplexé que lui. Comme s’il était impossible de lutter contre la longue limousine blanche, contre les extravagances, contre le culot d’acier («mais non, nous n’avons pas du tout évoqué les droits de l’homme, entre amis, on n’aborde pas ces sujets»), contre cette exubérance visuelle. Battus, remisés, banalisés, les Rolex, les Ray Ban, le Fouquet’s, les Clavier, les Reno, les Hallyday, les Macias, le yacht de Bolloré, les joggings à Malte ou à New York, les Tee-shirts made in USA, l’annexion de Brégançon et de la Lanterne, l’augmentation de salaire de 173 %, la villa américaine, les hamburgers avec Bush, le divorce spectacle. Quant à la fringante escouade d’amazones sarkoziennes, les Lagarde, les Dati, les Yade, les Amara, de si bel effet dans les dîners à la Maison Blanche et en couverture de Match, elles auront fait long feu contre leurs sublimes homologues en treillis patrouillant dans le parc de l’Hôtel Marigny.
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* GALERIE PHOTO La semaine de Kadhafi à Paris
Déroute sur tous les fronts. Sur celui de la couleur, par exemple. Car la compétition du 20 heures est aussi une compétition de couleurs. Enfer, grisaille et damnation ! Le joyeux safran du boubou, l’immaculé de la limousine, le scintillement du long cortège, le léopard des treillis, auront ramené le pouvoir français à son éternel gris souris.
Déroute encore dans la guerre des mots. En un sec «nous n’en avons pas parlé»à Pujadas, sous la fameuse tente bédouine, l’homme du désert aura ramené à leur insignifiance bavarde les malheureuses tentatives de justification de la Sarkozie, réalistes et droitdel’hommistes mêlées, qui se succédèrent répétant : il faut l’accompagner, notre dictateur préféré, dans ses efforts, lents, patients, acharnés, méritoires, vers la démocratie et le respect des droits de l’homme. Patatras ! Les voici tous forcés à se transformer en témoins de moralité : mais oui, il en a parlé, Sarkozy, des droits de l’homme. J’ai entendu. J’étais là, juste à côté. Mais non, je vous assure, je n’avais pas dépassé les deux coupes de champagne. Je ne sais pas ce qui a pu se passer. L’interprète, peut-être ?
Promenade en bateau-mouche (avec option fermeture des ponts de Paris par la préfecture), location de l’Assemblée, réquisition du président de la République, annexion du Ritz, du Medef et du Figaro : en louant Paris pendant cinq jours, comme un Disneyland pour soi tout seul, à la Michael Jackson, notre dictateur préféré aura donc, pour la première fois, détraqué le logiciel de la Sarkozie. Ce logiciel était programmé pour la franchise provocante. Et le voici testé dans la configuration de la défensive piteuse.
Eh bien, il y a encore des progrès à faire. Quelle volée de canards ! A tous les étages, c’est courage fuyons. Un jour, il faudra bien les décorer, les courageux.
A MAM, la République reconnaissante, pour avoir poireauté héroïquement à Orly, l’Hôte ayant décidé d’avoir une heure de retard.
A Kouchner et à son chapeau patiemment avalé sous les caméras, dictateur après dictateur, les Droits de l’Homme et l’Ingérence pleins de gratitude.
A Rama Yade, inventeuse de l’objection de conscience chronobiologique («N’importe quand, mais pas aujourd’hui, c’est tout de même la journée des droits de l’homme !»), la médaille du courage intermittent. Piaillements effarouchés, solennelles proclamations de soutien, impératifs engagements d’agenda qui empêchent d’aller faire le baisemain au Grand Bédouin.
La palme revient à Jean-François Copé (président du groupe des députés UMP, et candidat à la présidentielle en 2017), au Grand Journal de Canal +, expliquant que non, malheureusement, il ne pourra assister à la réception à l’Assemblée. A 10 heures, ce jour-là, ça tombe mal, il a justement une réunion de groupe UMP. Il soutient totalement la visite, notez bien. Mais il lui sera impossible de se trouver en haut du tapis rouge. Impossible. J’ai un mot d’excuse de mon groupe politique. Mais vous ne pouvez pas la décaler à 11 heures, votre réunion ? Ah non. Pas du tout. A 11 heures, regardez, c’est marqué ici, j’ai une autre réunion. Il faut comprendre. C’est le jour où nous calons tout le travail de la semaine.
Que restera-t-il du spectacle ? Pas grand-chose, sans doute. Le chapiteau bédouin replié, les questions de retraite et de pouvoir d’achat regagneront la une. La bruyante production de plans de réforme mirobolants reprendra de plus belle. Sans doute le sarkozysme, à coups de couvertures opportunes et de sondages amis, retrouvera-t-il même ses couleurs.
Mais il restera dans les rétines comme une certaine perplexité, et, dans la fresque triomphante, le premier aperçu troublant d’une déroute.
Alchimie néo-pétainiste : changer les fonctionnaires en mouchards
Transformer tous les fonctionnaires en dénonciateurs d'étrangers clandestins, avec formation à l'appui et croisement des différents fichiers administratifs : voici l'ordre reçu par le Préfet de Haute-Garonne, émanant de la Direction de la règlementation et des libertés publiques. Les syndicats dénoncent une "xénophobie d'Etat". En Midi-Pyrénées, va te faire dénoncer ?
La dénonciation, sport national en Sarkozie ? Après l'offre de rémunération à hauteur de "plusieurs milliers d'euros" de tout renseignement pouvant mettre sur la piste des voyoucrates de Villiers-le-Bel - et avant peut-être les affiches "Wanted, dead or alive"? -, il y eut la messagerie électronique inaugurée par la police varoise pour permettre aux dénonciateurs d'envoyer leur témoignage, incluant s'ils le voulaient photos et vidéos. Devant la levée de boucliers qu'a soulevée l'initiative, la Direction départementale de la sécurité publique du Var a battu en retraite, annonçant à l'AFP qu'elle suspendait son projet. Notons le mot : pas abandon, suspension. Voilà en tout cas un front de colmaté. Tant mieux, parce qu'un autre s'ouvre ! Les agents ANPE et Assedic avaient déjà reçu l'ordre d'envoyer "systématiquement" aux préfectures une photocopie des titres de séjour et travail des demandeurs d'emploi étrangers pour vérification, selon des documents rendus publics mi octobre par leurs syndicats. Nous l'avions alors dénoncé. Voici maintenant qu'une circulaire préfectorale de Haute-Garonne vise à faire de tous les fonctionnaires des auxiliaires de police dans la chasse aux clandestins.
Vous pouvez en consulter le texte intégral ici. Elle est datée du 10 octobre mais ce n'est que fin novembre que la Ligue des droits de l'Homme, le syndicat des avocats de France, l'UNSA et la FSU s'en sont émus. Et il y a de quoi ! "Il s’agit de tranformer les fonctionnaires en rabatteurs de sans-papiers vers la police des frontières ou la gendarmerie, résume la fédération des Landes du MRAP. La circulaire explique que sur simple appel des fonctionnaires, la gendarmerie détachera une équipe mobile dotée d’un véhicule permettant de détecter les faux documents. Tous les secteurs administratifs sont concernés. Cette dénonciation institutionnalisée concerne les étrangers, mais aussi ceux qui les hébergent, (couverture de situation irrégulière !) ,donc des français autant que des étrangers. Le délit de solidarité est aussi visé. Les fonctionnaires, y compris ceux de l’accueil, recevront une formation. Une malette de formation à cette triste besogne est déjà expérimentée depuis juin par la DCPAF avec l’URSSAF de Haute Garonne. Un examen final sanctionnera les compétences en matière de dénonciation. Toutefois il est demandé aux fonctionnaires concernés de ne pas se contenter de faire remonter les informations mais de s’investir d’une mission de police en opérant un pré-filtrage. Avec le cynisme le plus absolu, la préfecture de Haute Garonne propose de contourner la CNIL, donc la loi qui garantit les libertés fondamentales (voir ce passsage «étendre des fichiers au niveau national et avoir la possibilité de croiser ces informations sans croiser les fichiers nationaux car interdiction de la CNIL»). Ce dernier paragraphe nous inquiète tout particulièrement, car il laisse entendre que les fichiers constitués sur la base des dénonciations ont pour ambition d’être «étendus» au niveau national , ce qui laisse entendre que la note de Haute Garonne n’est peut-être qu’un élément d’un dispositif plus général venu de plus haut. (...) Ce système qui transforme les fonctionnaires en mouchards, constitue une menace pour la démocratie."
Un communiqué commun* précise que "les organisations signataires s’insurgent contre cette nouvelle tentative de bafouer, hors de tout cadre légal et dans le plus grand secret, le secret professionnel auquel sont soumis les fonctionnaires, qui protège l’usager du service public contre la divulgation d’informations à caractère secret. Le respect de cette obligation est le corollaire du respect de la dignité de la personne humaine, principe doté d’une valeur constitutionnelle, et du droit de tous les citoyens au respect de leur vie privée. (...) Une telle initiative indique très clairement que se poursuit, en la renforçant, une politique de « xénophobie d’Etat », par la mise en place de fichages et d’incitation, voire d’obligation administrative, à dénoncer des situations irrégulières ou anormales."
Vous sentez, vous aussi, cette puanteur dans le fond de l'air en Sarkozie ?
* Signé CGT, Union départementale 31, FSU 31, Ligue des droits de l’Homme - Toulouse Solidaires 31, Syndicat des avocats de France, Toulouse, Syndicat de la Magistrature, Toulouse, UNSA Conseil Général 31 et UNSA Education.
Posté par Olivier Bonnet à 14:24