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par chumichin Shosuro » 06 mars 2004, 15:07
J'ai essayé de faire un background correct pour mon premier perso à un L5R un shug Shosuro :
-Chumichin, reviens ! C’est l’heure de dîner.
-Mais maman, je veux aller voir les shugenja…
-Non, pas maintenant, tu ne vas pas tout le temps les déranger quand même.
Depuis l’arrivée de ces trois hommes de magie dans le village, le jeune garçon est intenable. Dès qu’il les a vu, il n’avait plus qu’une seule envie : les imiter. Ils lui paraissent si sages avec leur démarche hautaine et l’impression de savoir qui se dégage d’eux le laisse sans voix. Il ne peut s’empêcher de les suivre quand ils vont méditer dans les bois en bordure du village. Il doit quand même faire attention car il ne veut pas les importunés, aussi fait-il en sorte de ne pas être vu.
Sa mère lui a appris que les mon brodés sur leurs kimonos indiquent qu’ils sont scorpions, de la famille Soshi. Pour lui qui est né Shosuro, ces hommes représentent une véritable inconnue. Pratiquement tous les hommes du village deviennent bushi une fois passé leur gempukku, mais chumichin ne trouve aucun attrait aux katanas en bois que les jeunes de son âge utilisent. Ils se contente en général de les regarder. Il préfère écouter les discours de sa mère sur Shinsei et son Tao. Même si pour le moment tous les extraits du Tao que lui cite sa mère restent obscurs à son esprit, il est persuadé qu’il finira par les comprendre.
Pour le moment il est perché dans un arbre, à une centaine de mètres des shugenja en train de méditer. Ils semblent comme endormi avec leurs inspirations longues et espacées, mais il sait maintenant qu’il n’en est rien. Le moindre bruit insolite suffit en général à les faire sortir de cet état de sérénité qui se lit sur leurs visages. Au moment ou il décide de rentrer il entend un des hommes s’adresser à lui :
-Qui es-tu jeune homme, toi qui nous suit depuis que nous sommes arrivés ?
-Je m’appelle Chumichin, samurai-sama.
Le jeune garçon se sent piégé. Il ne pensait pas avoir été vu.
-Et bien, pourquoi donc n’es-tu pas avec tes camarades, à t’entraîner au maniement du katana ?
-Je n’aime pas ça, sama, je préfère écouter ma mère parler du Tao et m’en citer des extraits.
-Et bien, c’est un peu compliqué pour quelqu’un de ton âge, il me semble. Il faut du temps pour seulement commencer à comprendre le Tao. Shinsei n’était pas un homme simple…
-Je sais, mais je veux apprendre. Je travailles dur.
-Je n’en doute pas. Veux-tu commencer à apprendre avec moi ?
-Je ne sais pas si j’aurais le droit. Tous les hommes du villages deviennent des bushi.
-Nous verrons ça. Je crois savoir que tu vis avec ta mère, où est ton père ?
-Il est mort en défendant l’honneur de ma mère, c’est ce qu’elle m’a toujours dit. Un samurai du clan du lion qui passait dans le village à critiquer ouvertement ma mère et mon père l’a défié. Ils sont tous les deux morts dans le duel qui a suivi.
-Ce sont des choses qui arrivent, malheureusement. Je vais aller parler à ta mère et si elle le veut, nous te prendrons avec nous et nous ferons de toi un bon protecteur de l’Empire.
Chumichin ne savait plus quoi dire. Il allait enfin faire quelque chose qui lui semblait prometteur.
L’adolescent se reposait dans sa chambre et il pensait à sa mère. Depuis maintenant 10 ans qu’il avait quitté le village, il avait toujours une pensée pour elle avant d’aller se coucher. Sa formation de shugenja avance bien. Maître Soshi dit qu’il sera prêt dans un ou deux ans. Et même s’il sent avoir encore des choses à apprendre, il sait que c’est vrai. Les heures passées à méditer lui ont conféré un calme à toute épreuve. Il sait que c’est vital s’il veut arriver à accomplir son devoir en toute circonstance. C’est ce qu’il a eu le plus de mal à acquérir. Toujours pressé d’apprendre plus, il lui a fallu plus de trois ans avant d’arriver à se calmer suffisamment pour faire des séances de méditation correctes. Mais on ne le réprimande jamais, ou presque. Dans ce temple la patience aussi est de mise. Personne n’est pressé dirait-on. Il commence aussi à se demander s’il ne passe pas ici des choses qu’il ne comprendra jamais. Des hommes reviennent parfois de séances de méditation en groupe, auxquelles il n’a jamais été autorisé à participé, complètement différents. Ils ont un regard vide de toute expression et ne cherchent plus rien…
Aujourd’hui pourtant il doit laisser de côté tous ses doutes. Aujourd’hui il a enfin le droit de voir ce qui se passe quand les shugenja se rassemblent pour méditer. Il enfile un kimono propre et quitta sa chambre. Il la connaît par cœur, maintenant, comme tous les couloirs du temple. Il n’a plus aucun mal à se diriger dans le noir aussi ne prend-il pas de lampe pour descendre dans la salle de médiation commune. Son maître l’accueille plus solennellement qu’à son habitude. Chumichin sait que ce jour est important, sans pourtant savoir pourquoi :
-Bonsoir, sama.
-Bonsoir jeune élève, es-tu prêt ?
-C’est mon devoir que d’être prêt à tout, même à l’imprévu.
-Et bien entre donc, alors.
Il pousse la porte et rentre dans la seule pièce du temple qu’il ne connaît pas. Elle lui semble plus petite que prévue. A peine plus grande que le réfectoire, en fait, mais comme elle est vide, il se sent soudain beaucoup plus petit et plus fragile tandis qu’il passe le seuil et entend la porte se refermer. Pour ce qu’il l’attend, il n’aura pas son maître pour l’aider.
Il s’assoit sur une paillasse et se demande bien ce qu’il doit faire quand une étrange voix résonne derrière lui :
-Et bien, tu as l’air troublé, n’as-tu pas dit que ton devoir était d’être prêt à tout ?
Il connaît tout le monde dans le temple et pourtant cette voix lui est complètement inconnu. Il se demande soudainement ce qu’il va se passer.
-C’est mon devoir, mais je ne prétend pas encore avoir fini ma formation et être apte à assumer mon devoir. La salle est si noire qu’il ne discerne rien parmis les ombres.
-Allons, shugenja, n’es-tu donc pas capable de me voir ?
C’est un test. Il se laisse descendre jusqu’à se niveau de conscience ou il peut entendre les kamis et fait appelle à ceux de l’air pour lancer un sort de lumière du Seigneur-Lune. Alors il sait ou se tient l’inconnu.
-Bien, tu sais donc te servir de tes pouvoir quand même.
La nature du test lui échappe. Il a eu plus de mal que d’habitude à lancer le sort et il sent qu’il ne serait même pas capable de méditer avec cette personne dans la même pièce que lui…
-Il va maintenant te falloir choisir, shugenja.
-De quoi parler vous, sama ? Sa voix tremble, il le sent.
-Tu es Shosuro, tu vas être confronté à un choix simple. Tu as beaucoup de talents, mais je peux t’en offrir bien plus si tu te rallies à nous.
Il est aussi scorpion et sait bien qu’un cadeau n’est jamais gratuit.
-Je dois y réfléchir, le puis-je ?
-Bien entendu, je ne veux surtout pas te brusquer. C’est tout pour ce soir, rentre dans ta chambre et réfléchi à ce que je viens de te dire…
Il quitte la salle un peu hébété. Il sait qu’il ne pourra pas dormir cette nuit. Cet homme a mis le choix qui lui est fait que le compte de sa famille. Pourquoi ?
Un jeune homme erre sur les routes. Le destin a choisi à sa place. Il se souvient de cette nuit ou il n’a pas pu dormir. Un régiment de samurai du clan du crabe est arrivé et a rasé le temple. Sa connaissance des lieux lui a tout juste permis de s’en sortir. Il ne sait même pas pourquoi, mais il sent que cela a un rapport avec la proposition qui lui a été faite…
Shosuro… Celle qui a ramené les parchemins noirs le jour des sept tonnerres. Mais la légende prétend qu’elle a ramené autre chose en même temps.
L’ombre…
Si vous pouviez me dire les défauts et même les qualités s'il y en a, ça serait super
Aime tes ennemis autant que tes amis, tu as autant à apprendre des uns que des autres