Nouveau profil soumis à votre lecture, le début du background de Bayushi Gensa.
"Ses doigts détachèrent l’obi. Il tomba par terre, les pans du kimono s’ouvrant sur sa peau sucrée, odeur de pivoine. Ses mains caressèrent l’écrin des tourments auxquels il avait décidé de ne pas s’abandonner puis elles s’attardèrent sur son dos, sa peau était douce, aussi douce que la peau des pêches quand la nature les a gorgé de vie. Elles descendirent sur la coupe de ses reins. Il la souleva doucement et la pénétra, elle gémit. Lentement le plaisir de la satisfaction montant en lui, il pensa à Otomo Geiko, si sûr de sa jeune épouse, de sa fidélité, de sa tendresse, mais comme toutes les autres, elle avait finit par lui céder.
Une onde de plaisir la secoua et sa première barrière tomba. Ses mains furent fébriles sur sa peau, ils glissèrent enlacés et soudés sur la soie impériale chiffonnée.
Elle était si belle, les rayons de la lune donnaient à sa peau blanche un reflet satiné et laiteux. Il l’enlaça et le désir monta en lui. Il lui fit l’amour et le temps s’estompa comme les sentiments agités de sa vengeance et doucement, tout doucement il partagea le ressac de ses reins et la volupté de ses soubresauts avec un délice malsain.
Au petit matin il se glissa hors des appartements de la dame, immanquablement, elle serait bientôt enceinte de ses œuvres, il avait envie de rire. Si Geiko l’avait écarté du pouvoir comme un vulgaire insecte, bientôt un enfant serait proche de ce pouvoir, tellement proche…
Et puis la mission n’avait somme toute pas été désagréable, il avait été volontaire, comme toujours lorsqu’il s’agissait de femme. Il aimait séduire, il avait toujours aimé, aimé se perdre dans les méandres de leurs pensées, s’entendre susurrer leurs petits secrets, se noyer dans leurs draps et au petit matin les quitter.
Il était trop tard pour se coucher et trop tôt pour se lever, il avait envie de s’amuser, les rues de Ryoko étaient fraîches et silencieuses, une brume rendait à la situation, son mystère. Personne ne se souciait de son passage à cette heure, d’ailleurs personne ne se souciait jamais du passage d’un Scorpion dans les rues de Ryoko Owari.
Malgré l’heure indue, les shoji de la maison de thé se refermèrent sur sa personne, la servante s’inclina bien bas et l’installa dans le salon.
Le saké arriva tiède à souhait et sa favorite Yuya entra, un sourire sur les lèvres, elle l’avait attendu toute la nuit, enfin il était là…"