Exactement ce que je me suis dit en apprenant la nvlle...Allez, allons y de notre conspiracy théorie, ça tombe bien pour certains cette crise cardiaque non?
Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri
Exactement ce que je me suis dit en apprenant la nvlle...Allez, allons y de notre conspiracy théorie, ça tombe bien pour certains cette crise cardiaque non?
Pour faire marcher l'ascenseur social, la ministre appelle à «travailler avec les grandes écoles à la question du coût de l'inscription aux concours». En réalité, le travail est déjà très largement fait.
Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, le martèle ces jours-ci: il serait temps que les grandes écoles y mettent du leur pour atteindre l'objectif de 30% de boursiers fixé par le gouvernement - au grand dam de la Confédération des grandes écoles qui ne veut pas entendre parler de «quotas», terme que récuse la ministre.
Comment y parvenir ? En faisant sauter toute une série de verrous, a-t-elle expliqué ce matin sur RTL, dont celui des frais d'inscription aux concours, souvent très chers : «Je souhaite que dès cette année nous travaillions avec les grandes écoles à la question du coût de l'inscription aux concours, parce que ça coûte très cher. Parfois 500, 600 euros. Et donc je souhaite que nous travaillions d'abord évidemment avec les grandes écoles sous la tutelle de l’Etat – Polytechnique, Normale Sup... – mais aussi avec les autres, pour avoir la gratuité de l’inscription aux concours pour les étudiants boursiers.»
A priori, l'idée est louable. Tellement de bon sens, en fait, qu'elle est déjà largement appliquée, contrairement à ce que laisse entendre la ministre. Normale Sup et Polytechnique, pour reprendre les exemples cités ? Pour la première, c'est simple, le concours est déjà gratuit, boursiers ou pas. Pour la seconde, cela fait au moins dix ans que les boursiers sont exonérés des 70 euros demandés pour l'inscription aux concours.
Les écoles de commerce bonnes élèves
Quand aux «autres» (un grand nombre d'écoles sont regroupées sous l'appellation de «grandes écoles», la liste en est consultable ici), en règle générale, confirme-t-on au Cnous (Centre national des œuvres universitaires, qui, entre autres, alloue les bourses) les frais d'inscription pour les boursiers sont soit nuls soit très réduits, sur justificatif. A Science Po Paris, par exemple, les boursiers sont dispensés des 130 euros de frais de concours. Idem au concours «Ecricome»: depuis 2008, le concours commun à six grandes écoles de commerce, dont Reims ou Tours-Poitiers, est gratuit d'emblée pour les boursiers, au lieu de 350 euros pour une école, et 20 euros de plus pour chaque école supplémentaire passée.
Pas davantage de frais de concours pour les boursiers candidats à la trentaine d'écoles accessibles via l'autre grand concours commun, celui de la BCE (Banque commune d'épreuves), à quelques rares exceptions où ils doivent s'acquitter d'un demi-tarif (voir le tableau de la BCE).
Montant «symbolique»
Côté ingénieurs, au concours commun Mines Ponts (neuf grandes écoles parmi les plus prestigieuses), les boursiers doivent, il est vrai, payer pour s'inscrire au concours. 20 euros, contre tout de même 12 fois plus pour les non boursiers (255 euros). Un montant «symbolique» justifie-t-on au bureau du concours, pour appeler à un «certain engagement». Façon d'éviter de se retrouver avec une avalanche d'inscriptions et au final des chaises vides le jour J.
Au ministère, on reconnaît que «beaucoup d'efforts ont déjà été faits, dans les écoles de commerce, notamment» mais «il reste encore du travail», dans un certain nombre de «petites» grandes écoles par exemple. «Les élèves passent toute une série de concours. Donc vingt euros plus vingt euros plus vingt euros... Ça monte vite, beaucoup se retrouvent à devoir payer entre 200 et 600 euros.» Dans le viseur, entre autres, les concours agronomiques ou vétérinaires, où, même bénéficiant d'un tarif réduit, les boursiers doivent encore souvent débourser plus de cent euros par concours. Dissuasif pour nombre de candidats.
Gap a écrit :C'est quoi une "petite grande école" ? Un collège ?
C'est une école "d'élites" que les autres écoles "d'élites" ont du mal à reconnaitre comme telle, je suppose.Gap a écrit :C'est quoi une "petite grande école" ? Un collège ?
Juste une ou deux précisions (de mémoire) : il faut rappeler que la "rançon" fut évaluée relativement au nombre d'"esclaves" devenus libres. En gros la France a exigé des haïtiens qu'ils comblent la perte engendrée par leur émancipation... une sorte d'affranchissement de groupe en quelque sorte.Odillon a écrit :Immédiatement, j’ai des envies furieuses de passer un certain nombre de journaliste au peloton d’exécution. Pour l’exemple et pour me détendre.
Depuis le tremblement de terre à Haïti, un mot est sur toute les lèvres et dans tous les articles dans les médias, celui de « Malédiction ».
L’éditorialiste du Figaro Pierre Rousselin titre : Haïti: la malédiction : http://blog.lefigaro.fr/geopolitique/20 ... ction.html
La Dépêche a exactement le même titre http://www.ladepeche.fr/article/2010/01 ... ction.html
France Info parle de La malédiction haïtienne http://www.france-info.com/chroniques-t ... 22-23.html
Une simple recherche Google démontre que la plupart des titres de la presse mainstream utilise ce terme dans leurs titres ou dans le corps de leurs articles.
Ce matin, sur France Inter, Kouchner adoptait lui aussi un ton affligé (celui qu’il utilise quand il parle des malheurs de l’Afrique, de la nécessité d’aider les populations civiles en soutenant les bombardements de l’OTAN et/ou des US qui les massacrent ou des bouquins de Pierre Péan) pour parler lui aussi de « Malédiction » haïtienne.
Que voulez-vous ma bonne dame, ils sont maudits, on n’y peut rien.
Certains amendent parfois la fatalité en présentant la pauvreté du pays comme une conséquence des mauvaises gestions successives des gouvernements haïtiens, d’autres parlent de la dictature des Duvalier père et fils mais c’est à peu près tout.
Il va de soi qu’un tremblement de terre d’une magnitude 7 fait toujours énormément de dégâts mais rappelons quand même que le tremblement de terre de Kobe de 1995 (7,3 sur l’échelle de Richter) a fait 6437 morts alors qu’il a eu lieu dans une zone bien plus peuplée que Port au Prince et qu’il a été suivi de 18 répliques. Rien à voir avec les dizaines (et peut-être les centaines) de milliers de mort d’Haïti. La pauvreté est pour beaucoup dans le nombre de victime. ET cette pauvreté a des raisons historiques anciennes et récentes qui n’ont rien à voir avec la fatalité.
Les éléments historiques du malheur haïtien sont globalement absents et la responsabilité des États français et états-unien dans ces problèmes est passé sous silence. Tout à l’heure, invité sur France Inter, l’ancien ministre de la culture haïtien Raoul Peck a bien tenté de rappeler ce qui s’est passé mais il fut assez grossièrement interrompu par Nicolas Demorand et Bernard Guetta qui lui demandèrent d’être plus « concret ». Dix minutes plus tard, ils ne leur vint pas à l’esprit de demander la même chose à leur chroniqueur culturel Vincent Josse quand ce dernier s’extasiait sur la beauté des corps des miséreux sous le soleil haïtien pris en photo par une photographe interviewée lors d’un entretien complètement hors de propos.
Un petit rappel historique s’impose pourtant.
En 1793, la convention française abolit l’esclavage provoquant de graves troubles, les anciens esclaves de l’ensemble des Antilles françaises (dont fait partie Haïti) se révoltant contre leurs maîtres et ceux-ci réprimant durement les révoltes et cherchant parfois (comme ce fut le cas en Martinique et en Guadeloupe) à passer sous le contrôle de la couronne britannique afin de conserver leurs esclaves.
En 1803, Napoléon Bonaparte rétablit l’esclavage (sa femme Joséphine est d’une riche famille de créoles ayant des intérêts dans les plantations des Antilles souhaitant récupérer sa main d’œuvre gratuite) et envoie un corps expéditionnaire de 30 000 hommes en Haïti dirigés par le général Leclercq, le beau frère de Bonapartes qui a pour mission de faire un exemple. Certains en France n’exclut pas alors de massacrer l’intégralité de ces esclaves indociles qui ont goûté à la liberté et de les remplacer par des Africains. Mais malgré la brutalité des troupes françaises et les massacres (ou peut-être à cause d’eux), les troupes sont confrontées à une résistance farouche et sont obligées de quitter Haïti qui devient la première « République nègre » en 1804. Les débuts de l’indépendance du pays dirigé par d’anciens esclaves sans éducation et souffrant d’un blocus total de la part d’une ancienne métropole revancharde seront difficiles et marqués également par des massacres de blancs et de metis par Dessaline, premier président haïtien qui sera toutefois rapidement assassiné.
En 1825, Charles X envisage de reconquérir l’île et envoie 14 bâtiments de guerre entourer Haïti. Afin d’éviter une nouvelle guerre, probablement aussi violente que celle menée par les troupes napoléoniennes, les Haïtiens sont contraints d’accepter le racket français : le paiement à la France de 150 millions de Francs or comme « compensation » pour l’indépendance haïtienne (cette somme sera ramenée à 98 millions de francs-or par la Monarchie de juillet, Haïti étant incapable de payer l’invraisemblable rançon exigée par la France). La somme est faramineuse et Haïti est pauvre. Sa principale richesse, ce sont les bois précieux et, pour la payer, Haïti va donc exporter à outrance le bois de ses forêts pour payer « sa dette ». Aujourd’hui encore, Haïti porte la trace de ce pillage et de cette déforestation puisque sa frontière avec Saint Domingue est visible à l’œil nue http://www.in-terre-actif.com/fr/galery ... repdom.jpg
Du fait de cette déforestation, les inondations et les glissements de terrain sont bien plus fréquents à Haïti que chez sa voisine lors des fréquentes périodes de pluie tropicale et l’agriculture haïtienne est nettement moins rentable que sur Saint Domingue. Une malédiction sans doute.
Pour s’acquitter du racket français, Haïti dû lourdement s’endetter et accorder des concessions exorbitantes sur son commerce à des compagnies étrangères. Cette situation renforça l’instabilité du pays en plongeant de nombreux paysans dans la pauvreté et en incitant les compagnies européennes et US à s’affronter par pions politiques interposés. Un coup d’État succède à une autre coup d’État au gré des intérêts européens et capitalistes. Une malédiction sans doute.
Par la suite, de 1915 à 1934, Haïti fut occupée par les troupes US qui s’inquiétait de l’influence allemande sur l’île au début de la première guerre mondiale et qui resta 20 ans sur place pour « assurer l’ordre ». Washington décida de faire payer les frais d’occupation au pays et s’attribua l’intégralité des bénéfices de la production de café du pays pendant les 20 années d’occupation, privant ainsi le pays de sa ressource principale pendant 20 ans et lui faisant ainsi louper la possibilité de disposer de fonds propres et de s’industrialiser. Contraint de quitter l’île en raison d’une forte menace de révolte et parce que la crise de 29 rendait le contrôle des matières premières haïtienne moins intéressant, les États-Unis quittèrent le pays en 1934. Ils conservèrent cependant le contrôle des douanes haïtiennes jusqu’en 1946, s’assurant une situation commerciale très intéressante et empêchant Haïti de développer une industrie autonome face aux produits manufacturés US entrant sur le territoire sans frais de douane. Une malédiction sans doute.
En pleine guerre froide, Haïti fut considéré comme un point important dans l’endiguement de Cuba et le contrôle des Antilles. Main dans la main, Français et États-uniens mirent en place François puis Jean-Claude Duvalier dont la dictature sanglante et le pillage du pays contraignit de nombreux Haïtiens à l’exil ou les plongèrent dans une telle pauvreté qu’une bonne partie de la population fut contraint de pratiquer (à nouveau !) la déforestation afin de fabriquer eux-mêmes le charbon de bois nécessaire à leur survie. La dictature des Duvalier dura presque 30 ans de 1957 à 1986 jusqu’à ce que « Baby Doc » soit renversé par un soulèvement populaire. Aujourd’hui, Jean-Claude Duvalier vit tranquillement en France (sans titres de séjour et pourtant sans risque d’expulsion comme le fait souvent remarquer ironiquement la Cimade) et les Haïtiens n’ont jamais récupéré les sommes détournées pendant 30 ans de règne ubuesque. Une malédiction sans doute.
En 1991, Jean-Bertrand Aristide est élu. Son programme est clair : organiser une réforme agraire, un partage des richesses, affaiblir le rôle de l’armée et exiger de la France et des États-Unis le remboursement, à valeur constante, des 98 millions de francs-or payés par Haïti au XIXème siècle et les bénéfices de 20 ans d’exploitation du café par les États-Unis au début du XXème siècle. Avec le feu vert officieux des autorités françaises et US de l’époque, Aristide est renversé par un coup d’État militaire dès septembre 91. Il est resté 9 mois au pouvoir. Les militaires rançonnèrent le pays comme à l’époque des Duvalier, provoquant un exil massif. Les États-Unis s’inquiétèrent alors de cet afflux de réfugié et organisèrent le retour d’Aristide à condition d’une amnistie pour les putschistes, qu’Aristide organise des élections à la même date que s’il avait été président pendant ses 3 ans d’exil (alors que la constitution ne lui permet pas d’en briguer un second successivement) et surtout qu’il oublie ses réclamations financières envers la France et les États-Unis. Aristide revint au pouvoir dans un pays, encore une fois économiquement à genou. Une malédiction sans doute.
En 2000, Aristide revient au pouvoir et ne s’estime plus lié par les promesses de 1994. Il demande à nouveau à la France et aux États-Unis le remboursement de leurs rackets passés. Les tensions montent entre Port-au-Prince, Washington et Paris. La France fait pression sur son pré carré africain pour qu’aucun chef d’État africain ne se rendent aux commémoration du déclenchement de l’insurrection de 1803 en 2003. Seule l’Afrique du Sud sera représentée. Les troubles se multiplient et en 2004, Aristide est renversé par une insurrection. Aristide assurera qu’il a été contraint par des militaires français et US de signer sa lettre de démission et que la sœur du Premier ministre français de l’époque, Dominique de Villepin, a joué les envoyé officieux français pour le menacer de mort s’il ne quittait pas le pouvoir. En France et aux États-Unis Aristide est présenté comme un fou, un kleptocrate et un trafiquant de drogue. Dans le reste du monde, le portrait est plus nuancé (sans toutefois occulter les vrais défaut et erreurs du président) et depuis de nombreuses accusations ont fait long-feu. Dans le Guardian (et dans une bonne partie de la presse britannique) de l’époque on constate que la France et les US ont organisé leur réconciliation, après le différend irakien, en commettant ensemble un coup d’État à Haïti pour reprendre le contrôle du pays : http://www.guardian.co.uk/world/2004/mar/02/usa.france La France et les US formeront le gros du contingent onusien chargé d’installer le « gouvernement de transition » haïtien qui pillera également les caisses de l’État et tentera de rester au pouvoir en organisant une fraude massive aux élections de 2006 avant d’être contraint à l’exil par une foule en colère soutenant René Preval, allié politique d’Aristide, preuve de la popularité de l’ancien prêtre. Haïti eut à souffrir de cet épisode et Preval ne resta au pouvoir que parce qu’il donna des gages à Paris et à Washington concernant l’abandon des demandes d’Aristide. Une malédiction sans doute.
Bien sûr que les élites politiques et économiques haïtiennes ont une large part de responsabilité dans les problèmes de l’île mais le chaos actuel en Haïti est largement imputable aux politiques coloniales et prédatrices à Paris et Washington.
Ce serait pas mal de rappeler cela au lieu de se lamenter hypocritement sur la « malédiction » haïtienne. Mais pour cela, nos chers médias devraient bosser en se mettant à dos les intérêts privés et publics qui ont les mains plongés jusqu’au coude dans le bordel haïtien. Et la France n’a pas le bonheur de connaître une presse suffisamment indépendante pour cela.
Une malédiction, sans doute.
La réponse se fit alors selon deux modes :Mme Christiane Taubira appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la date du 1er janvier 2004, jour anniversaire de l'indépendance de la République d'Haïti. Elle demande que, par un acte de grandeur la France, en cette occasion solennelle, convienne que ses relations bilatérales avec Haïti, conçues dans l'injustice et l'arbitraire, doivent être rétablies dans l'esprit de vérité et de justice qui a présidé à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage comme crime contre l'humanité par la loi du 10 mai 2001. La République d'Haïti est proclamée le 1er janvier 1804 par le général en chef Jean-Jacques Dessalines, au terme de l'insurrection commencée en 1791 sous le commandement de Toussaint Louverture, ayant abouti à la reconnaissance par la France de l'abolition de l'esclavage en 1794. Cette insurrection était celle des hommes libres de la colonie de Saint-Domingue, farouchement opposés au rétablissement de l'esclavage décidé en 1802 par Napoléon Bonaparte. Toussaint Louverture, trahi par le général Leclerc, est déporté au fort de Joux, dans le Jura, en Franche-Comté, où il meurt deux ans plus tard. Ses généraux, Maurepas, Dessalines, Pétion, Christophe... poursuivent la guerre contre le général Leclerc puis contre le général Rochambeau. Victorieux, regroupés sur la moitié ouest de l'île, ils proclament une république dont la Constitution contient des clauses de fraternité et de liberté à l'égard de tous ceux qui choisiraient de résider en Haïti. En France, la monarchie restaurée promulgue le 17 avril 1825 une ordonnance royale imposant à l'ancienne colonie, sous la menace de la flotte de guerre dépêchée par Charles X et mouillant dans la rade de Port-au-Prince, le règlement d'une dette de réparation décidée unilatéralement par le roi de France, Ce tribut à la liberté et à la dignité conquises de haute lutte par les citoyens haïtiens est officiellement justifié par un prétendu préjudice subi par les colons dépossédés des terres qu'ils s'étaient appropriées et dont les intérêts économiques auraient été sacrifiés par l'indépendance. Selon cet acte unilatéral « les habitants actuels de la partie occidentale de l'île de Saint-Domingue verseront à la Caisse générale de consignation de France, en cinq termes égaux, d'année en année, le premier échéant le 31 décembre 1825, la somme de cent cinquante millions de francs, destinée à dédommager les anciens colons qui réclameront une indemnité ». Le montant du tribut est ramené à 90 millions de francs germinal par le gouvernement de Louis-Philippe Ier. Cette somme correspond à six années de recettes budgétaires de l'Etat haïtien. Doutant probablement elle-même de la validité d'un engagement ainsi contracté, la monarchie française fera consolider cette obligation dans le traité financier du 12 février 1838, qui sera signé en même temps qu'un traité politique où la France reconnaît en la République d'Haïti un Etat libre, souverain et indépendant. Le traité financier fixera le solde de l'indemnité à 60 millions de francs payables selon un échéancier progressif sur soixante ans. L'engagement sera totalement honoré par le jeune Etat haïtien qui, en 1883, versera jusqu'au dernier sou. Le service de la dette grève prématurément le budget de l'Etat, qui recourt à de coûteux emprunts auprès de banques françaises et à la levée de lourdes impositions sur la paysannerie haïtienne. Par ailleurs, l'effort national demandé par la France s'exécute sur le plan intérieur par des mesures de police et la répression du vagabondage inscrit dans le code rural du 6 mai 1826 pour contraindre les paysans haïtiens au travail et à l'impôt. Aujourd'hui, Haïti est l'un des pays les plus pauvres de la planète. L'espérance de vie n'atteint pas quarante-sept ans. La population est aux deux tiers analphabète. On y compte un médecin pour dix mille habitants. Plus d'un million d'Haïtiens ont dû rechercher la survie dans un exil incertain. La dette de décolonisation payée à la France n'est pas la seule cause des retards économiques et sociaux d'Haïti. Mais il est incontestable qu'elle a constitué une ponction financière considérable, handicapant et limitant durablement l'accumulation de capital et la modernisation de l'appareil productif, tout en contribuant, par ces versements à l'accumulation du capital en Europe que la colonie la plus productive du monde, alors appelée perle des Antilles, avait déjà stimulé dès le xviiie siècle. De l'esclavage, il n'est pas de réparation possible. Ce crime n'est pas de ceux que l'on évalue. Mais lorsque, comme dans ce cas, sa récompense a été mesurée, il est juste de restituer l'intolérable indu. Elle lui demande de faire procéder, au nom du Gouvernement français, à l'abrogation du traité du 18 février 1838 et à la restitution du tribut versé. L'équivalent de six années de recettes budgétaires de l'Etat haïtien pourrait servir de base d'évaluation. Cet acte de restitution devrait participer d'un nouvel élan dans l'environnement régional et culturel d'Haïti. Les sommes versées pourraient abonder un fonds d'intervention faisant priorité à l'éducation, la santé, le logement. Ce fonds serait confié à des représentants de la société civile haïtienne, d'organisations non gouvernementales déjà implantées en ce pays, de personnalités qualifiées haïtiennes et françaises et de délégués des deux Etats. Au regard de sa forte contribution au paiement de la dette et de sa place aujourd'hui encore dans la sociologie haïtienne, la paysannerie en serait parmi les principaux bénéficiaires. Les jeunes et leurs besoins en éducation et en formation étant un public prioritaire. Par ce geste accompli le jour où tous les républicains du monde commémoreront le bicentenaire de la République d'Haïti, première république noire au monde, la République française renouerait avec ses ambitions universelles, porteuses du message de la liberté, de la justice et de la fraternité.
J'adore la phrase finale... Tellement représentative de cette propension des types de l'ump à te rôter à la tronche en t'expliquant que c'est toi qui doit t'excuser.La commission des Finances de l'Assemblée a été le théâtre d'une petite surprise mercredi 13 janvier lors de l'élection du rapporteur de la proposition de résolution sur la commission d'enquête parlementaire sur les sondages de l'exécutif, plusieurs députés UMP votant... pour le candidat PS.
Au final, c'est bien le candidat UMP, Olivier Carré, qui l'a emporté mais d'une courte tête (23 voix contre 21) face au socialiste Jérôme Cahuzac, à l'issue d'un vote à bulletins secrets, a-t-on appris de sources parlementaires.
Mercredi, en commission des Finances, le groupe PS a revendiqué le poste de rapporteur, comme il est de tradition pour une proposition de résolution qu'il dépose. Au grand dam du PS, l'UMP a toutefois présenté la candidature d'Olivier Carré, qui a fait valoir que "ce sujet n'appartient pas un camp".
Muhahahahahaha... Ils sont trop forts...Les députés UMP ont décidé d'exclure l'Elysée du champ d'investigation de la commission d'enquête parlementaire sur les sondages de l'exécutif, voulue par le PS.
Les députés UMP ont décidé mercredi 20 janvier, en commission des Finances, d'exclure explicitement l'Elysée du champ d'investigation de la commission d'enquête parlementaire sur les sondages de l'exécutif, voulue par le PS et qui doit voir le jour le 27 janvier.
La commission a adopté un amendement en ce sens d'Olivier Carré, rapporteur UMP de la proposition de résolution sur la commission d'enquête. L'amendement a été voté par 38 voix contre 25 (dont l'ex-UMP Daniel Garrigue) et trois absentions (les villepinistes François Goulard, Hervé Mariton et Marie-Anne Montchamp).
Olivier Carré a défendu son amendement en faisant valoir que l'intitulé de la commission d'enquête était "trop large" et "incluait encore de fait la présidence de la République", alors que la précédente demande de commission d'enquête du PS avait été rejetée pour ce motif.
L'UMP "viole le droit"
Le groupe PS a aussitôt dénoncé le fait que la majorité "viole le droit" à constituer une commission d'enquête.
"Le président de la République est déjà politiquement et pénalement irresponsable. Avec votre amendement, il devient également budgétairement irresponsable", a fustigé Jérôme Cahuzac (PS).
Concrètement, alors que les socialistes voulaient faire porter la commission d'enquête sur les dépenses de sondages relevant de l'ensemble des "crédits budgétaires votés par le Parlement depuis 2007", l'amendement Carré stipule qu'elle portera seulement sur les sondages relevant des "crédits des programmes du budget de l'Etat".
Ce qui revient à sortir du champ les dotations des pouvoirs publics et donc, entre autres, celles de l'Elysée.
1,5 heure par semaine sur environ 45 semaines ça fait moins de 70 heures de taf. Soit une rémunération de l'ordre de 7000 euros de l'heure. Heureusement que Chatel précise que Henri Proglio « n'est pas le dirigeant le mieux payé de notre pays ». Je m'inquiétais pour les autres vu que ça me paraissait assez minable moi aussi.Henri Proglio va être rémunéré 450 000 euros par an pour son travail d'une heure et demi par semaine pour Veolia.
Je vous laisse lire le détail, mais en gros pour arriver à ce résultat il s'est contenté de ne prendre QUE les contrats signés avec les pays émergents (et donc de zapper tous les autres).Lors de ses voeux, le Président a affirmé que depuis 2007, le volume de grands contrats signés chaque année à l'export par la France avait doublé par rapport aux dix années précédentes. C'est vite dit...
PossiblePénombre a écrit :Il doit confondre les contrats effectifs avec les promesses suivies de reculades qui marquent depuis toujours les histoires du Rafale...
En fait y'a de la concurrence : Salaire de Proglio : quand Chatel cumulait les bobards. Trois énormes conneries en une centaine de mots seulement, c'est une sacrée perf'. Y'a pas, entre les jeunes pop et les quadra, la relève est assurée à l'ump. Dans 10,20 ou 30 ans ils ont tous les atouts pour continuer de nous prendre pour des demeurés.Kõjiro a écrit :Mais d'une part il a une dimension olympique dans ce domaine