Les criminels ainsi marqués étaient gardés trois jours en prison le temps que l'encre sèche et que cela cicatrise.
Selon les régions, les tatouages différaient. Dans l'Edo-mura de Nikkô (une sorte d'eco-musée de la période d'Edo), il y a une reconstitution de prison sur laquelle le tableau suivant est affiché.

De droite à gauche, et de haut en bas :
江戸 Edo, 江戸増入墨 Edo : tatouage supplémentaire pour récidivistes, 日光 Nikkô, 甲府 Kôfu, 佐渡 Sado : le katakana tatoué est サ sa de Sado, 京都 Kyôto.
伏見 Fushimi, 大坂 Ôsaka, 紀州 Kishû (= 紀伊 Kii) : le kanji tatoué est 悪 aku "le mal", "mauvais", 長州 Chôshû (= 長門 Nagato), 筑後 Chikugo, 長崎 Nagasaki.
阿波 Awa, 肥前 Hizen, 高野山 Mont Kôya.
安芸広島 Hiroshima-province d'Aki, 二度目 récidive, 三度目 troisième récidive, le tout formant le kanji 犬 inu "chien"
Beaucoup de criminels cachaient leurs tatouages sous d'autres tatouages plus décoratifs ! Avec cette pratique, le tatouage est vite devenu synonyme de criminel. Ce qui explique que les samurai ne se tatouaient pas.
Merci à mes co-forumers de Samurai Archives Citadel !
