quel pavé ?
à la base, il faut se rappeler qu'une bonne partie des possibilités offertes à un courtisan Doji sont prévues dans la description de son école, tout simplement. Je vais me contenter de la technique de rang 1 parce que même un personnage débutant y aura accès et parce qu'elle gagne en effet quand on passe à des rangs d'école supérieurs.
Cette technique accorde chaque mois au courtisan un certain nombre de faveurs qu'il peut demander et les effets de cette technique augmentent au fur et à mesure que le courtisan progresse en rang d'école
fondamentalement, le courtisan doji est un pilier du système d'échanges de faveurs et il peut donc obtenir pas mal de services. Maintenant, si on veut être réaliste, il faudrait en toute logique que son "capitale de faveurs" ne se renouvelle pas automatiquement comme ça mais qu'il participe lui aussi à rendre des services aux autres. Il est un maillon d'un vaste réseau d'échanges de faveurs et (surtout au début ou il n'est au mieux que l'assistant d'un diplomate ou un fonctionnaire mineur), il doit également jouer le jeu.
attention, la notion de réseau fait que le courtisan n'a pas forcément à dire "j'ai rendu tel service, j'ai droit à telle faveur" mais qu'il a les relations pour s'adresser directement ou indirectement à quelqu'un qui accomplira le dit service. En clair : en rendant des faveurs à la portée de son personnage, le courtisan contribue au grand système des faveurs et peut à son tour, en fonction de sa propre influence (traduite ici par son rang d'école) obtenir des choses normalement hors de sa portée (= de son statut).
a noter cependant que si le courtisan Doji a un statut élevé (et le Statut est une question de position, pas de rang d'école), il peut très bien obtenir certaines choses directement, sans avoir à utiliser cette technique. Un courtisan qui devient le conseiller d'un daimyo peut aisément obtenir une audience auprès de son seigneur ou le prèt d'un cheval par un vassal sans avoir à dépenser de faveur...
Donc, question roleplay, un courtisan Doji n'a pas forcément à être un modèle d'amabilité ou de raffinement, sauf que... sauf que c'est Dame Doji qui a jeté les bases du système de faveurs, que le clan de la Grue est raffiné à fond et qu'il occupe la place centrale dans ce système. A noter que le système de faveurs n'est pas interne au clan seulement mais interne à l'ensemble de la caste samurai. Il n'y guère que durant un conflit déclaré qu'il peut s'avérer impraticable avec le clan ennemi, et encore... tout dépend de ce que l'on demande (une audience avec un général ennemi est possible, si on joue finement).
un courtisan Doji prend tout son sens s'il joue les intermédiaires : il arrange les mariages (ils sont très réputés pour ça y compris dans les autres clans), il sert de partie neutre entre deux clans ennemis, etc... le tout en défendant les intérets de la Grue bien sûr
attention, on parle d'un type dont l'école pousse à l'honneur (3.5 au départ). C'est pas Huggie les bons tuyaux, un trafiquant Yasuki ni un courtisan du scorpion toujours prèt à jouer les intermédiaires pour des choses douteuses. Le courtisan Doji maitrise mieux que les autres le système des faveurs
traditionnel qui est la base de la diplomatie et de la politique rokugani. S'agit pas de faire des choses louches ou illégales a priori mais surtout de "faciliter" les choses et de dénouer certaines situations, ce qui fait qu'on peut en échange compter sur une relative bonne volonté des gens influents.
Enfin, bien que ça ne soit pas spécifiquement dit, il faut se rappeler que sans être membre d'une organisation tentaculaire aux objectifs précis qui surveille ses membres, le courtisan participe à un réseau politique. On le laisse en profiter à titre personnel tant que ça passe pour faire également avancer les intérets de la Grue mais s'il en profite trop (et dans un système d'échanges de faveurs, les nouvelles vont vite parce que rien n'est vraiment secret fondamentalement...), le mj peut décider qu'il est temporairement "mis de côté" par des gens bien plus influents que lui. En clair, il peut se voir couper l'accès à certaines faveurs auxquelles il aurait normalement droit ou qui deviennent temporairement plus compliquées que par le passé
et en toute logique, le mj pourrait également avoir à coeur de surveiller la réputation de son courtisan. Un homme au bord de la disgràce pourra encore obtenir certaines choses mais bien plus difficilement que s'il jouit d'une réputation inattaquable en prime des faveurs qu'on lui doit.
Mais ça, c'est surtout une question de sensibilité du mj
(t'es content Inigin ?
