[Background] Personnalités Légendaires du clan de la Licorne

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Pénombre
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[Background] Personnalités Légendaires du clan de la Licorne

Message par Pénombre » 01 déc. 2006, 10:46

remarques préliminaires :
- c'est un brouillon
- j'ai encore plusieurs personnalités à ajouter à la liste
- c'est un des clans avec une histoire parmi les plus confuses lorsqu'il faut la résumer sous forme de mentions relativement brêves, même si le Secret Of a beaucoup aidé à déblayer
- me reste à faire les premiers jets pour le Crabe, le Lion, les clans mineurs, les ronin et les familles impériales. Ensuite, ça sera de la correction/ajouts sur tous les trucs déjà écrits et une finalisation au format PDF. Pas avant 2007 selon toute probabilité.
- pour ceux qui arrivent en cours de route et n'ont pas lu les fichiers des autres clans, petit rappel : il s'agit des personnalités légendaires de chaque clan tels que leurs descendants les imaginent et je me place durant le règne de Hantei 38 (avant 1123 donc). Il est donc normal de ne pas voir ici certaines choses qui n'ont rien de public et également normal que les ancêtres récents (= ceux qui sont morts durant la guerre des clans ou après et que l'on voit dans les Secrets Of par exemple) ne soient pas mentionnés.

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Shinjo
La plus curieuse et aventureuse des Enfants de la Lune et du Soleil, l’intrépide Shinjo était aussi d’eux tous celle qui s’entendait le mieux avec Fu Leng. Lorsque Hantei commença à batir son Empire, elle obtint la permission de partir à sa recherche mais elle ne put le retrouver. Des années plus tard, elle tenta durant la guerre d’obtenir une entrevue avec Fu Leng dans l’espoir de faire la paix mais elle n’eut que sarcasmes, accusations et reproches en réponse à ses plaidoyers.
Lorsque l’Outremonde fut vaincu gràce aux Sept Tonnerres, Hantei rassembla sa fratrie et entama la reconstruction d’un empire bien malmené. Afin de prévenir d’autres menaces extérieures et pour découvrir plus avant le monde encore mal connu ou ils étaient arrivés, les Kami décidèrent que l’un d’eux devait mener une grande expédition d’exploration. Malgré les larmes de sa sœur Doji, Shinjo décida de partir à l’aventure et elle rassembla ses suivants avant de prendre la route. Elle leur proposa de la suivre volontairement et confia les terres du clan à ceux qui souhaitèrent rester en arrière. Avant son départ, Doji et Hantei lui offrirent un miroir magique dont le pendant resterait à la capitale et qui permettrait à Shinjo de conserver le contact avec sa fratrie.
Ce que l’on sait de la vie de Shinjo après son départ est relaté dans les contes et légendes du clan de la Ki-rin puis du clan de la Licorne. Malgré les nombreuses incohérences qu’on peut y trouver, plusieurs faits sont devenus incontournables.
Shinjo régna sur sa caravane pendant plusieurs siècles, conservant une vigueur et une jeunesse incroyable. Plusieurs peuples parmi ceux que le clan de la Ki-rin rencontrèrent leur furent hostiles mais certaines tribus rejoignirent Shinjo et poursuivirent sa quête. Toutes les légendes qui parlent de Shinjo, que ce soit avant ou après son départ de Rokugan, font d'elle une personne empreinte de compassion et de curiosité. Une curiosité qui l'amena à une compréhension des humains et du monde naturel qu'aucun de ses frères et sœurs ne put surpasser.
Avec le temps et la distance, le miroir magique finit par ne plus remplir son office, probablement en raison de l'éloignement, mais Shinjo continua à parcourir le monde, repoussant toujours à plus tard le retour.
Dans une étrange oasis au milieu des sables, la sœur de Hantei disparut pendant près d'une semaine durant l'année 153, causant une grande inquiétude aux siens. Lorsqu'elle revint, elle était enceinte d'un esprit mystérieux dont elle refusa toujours de parler et quelques mois plus tard, elle mit au monde cinq magnifiques enfants. La légende veut ces enfants aient pendant des années baigné dans une sorte de luminescence dorée qui disparut progressivement, témoignage de leurs origines si mystérieuses. Dans le clan de la Licorne, on dit que l’un d’entres eux seulement, Shinjo Martera, a conservé forme humaine alors que les autres ont choisi une vie de chevaux et sont devenus les ancêtres des légendaires montures des Vierges de Bataille de la famille Otaku.
Durant l'année 223, un éboulement coupa le chemin du retour vers Rokugan et força Shinjo à disperser son clan en quatre grands groupes chargés de rejoindre l'Empire par leurs propres moyens. Avec l'aide du shugenja Iuchi, elle parvint à fractionner le miroir magique offert par sa sœur Doji en quatre parties et en conserva une alors qu'elle prenait la tête d'un quart du clan et que chacun des trois autres groupes recevait son propre fragment. Ainsi, ceux qui trouveraient le chemin du retour pourraient communiquer avec les autres groupes.
Des générations plus tard, les descendants toujours errants de ces voyageurs reçurent ainsi un appel à l’aide de celle qu’ils considéraient à la fois comme leur déesse et leur chef. Ils virent dans les fragments de miroir leur kami affronter des ténèbres vivantes et ceux qui l’accompagnaient succomber face à un insaisissable ennemi.
Malgré leur promptitude, les autres groupes ne purent rejoindre à temps celui de Shinjo mais purent sauver un grand nombre de ses suivants des étranges créatures de ténèbres qui les attaquaient. Shinjo se sacrifia alors pour retenir les ténèbres vivantes tandis que ses vassaux prenaient la fuite sur son ordre. On situe cette mort en 442 du calendrier impérial.
Après bien des atermoiements, les héritiers de Shinjo décidèrent de rebaptiser leur clan qui devint la Licorne et après avoir erré encore plusieurs générations, ils entamèrent le long périple de retour vers l’Empire d’où leur déesse et leurs ancêtres étaient venus et qu'ils atteignirent en l'an 815, près de huit siècles après que Shinjo en ait franchi les frontières.

Dame Otaku
Parmi les premiers suivants du kami Shinjo, Otaku fut reconnue par tous comme la plus loyale, ce qui est d'autant plus paradoxal qu'elle n'eut jamais à affirmer ou dire quoi que ce soit à ce sujet. Les contes de son clan disent que la cavalière Otaku était une femme silencieuse, qui n'ouvrait que très rarement la bouche et préférait que ses actes parlent par eux-mêmes. Certaines pièces de théâtre la dépeignent même comme étant muette tandis que d'autres prétendent qu'elle parlait un langage que seul Shinjo pouvait comprendre et il en est aussi pour dire qu'en fait la voix d'Otaku était si belle et remarquable qu'elle préférait rester silencieuse la plupart du temps. On raconte aussi que "Otaku" est le nom que Shinjo donna à sa suivante et qu'il n'est même pas certain que la fille de Dame Soleil ait connu le véritable nom de sa vassale. Cependant, la devise familiale des descendants de Dame Otaku "la pureté est ma passion" lui est également attribuée ce qui fait dire à certains qu'elle n'était définitivement pas muette mais simplement très avare de paroles.
La silencieuse Otaku demeurait aux côtés de sa dame et on ne lui connaissait ni amant, ni véritable ami. Elle avait déjà dépassé l'âge de la prime jeunesse depuis nombreuses années lorsqu'elle épousa un autre suivant de Shinjo, le diplomate et subtil Ide. Leur mariage donna naissance à plusieurs enfants dont une fille, Shiko, qui prit la tête de la famille Otaku par la suite et accompagna Shinjo dans son long périple.
Otaku quant à elle ne connut pas le grand départ car lorsque Shinsei annonça que sept champions mortels devaient se porter volontaires pour sauver l'empire, elle se contenta d'avancer sans un mot à dos de cheval, la lance à la main. Et sans un mot, Shinjo la laissa partir vers son destin.
Une pièce célèbre intitulée "Mère et Fille" fut écrite bien plus tard par le dramaturge de la Grue Kakita Kuojin. Dans cette pièce, Otaku ne dit pas un seul mot durant toute la représentation, sauf à la fin ou elle murmure quelque chose à sa fille encore enfant avant de s'en aller rejoindre Shinsei. Et ce qu'elle dit ne figure pas dans le texte de la pièce ce qui fait qu'à part Kuojin et les acteurs qui emportèrent ce petit secret dans leur tombe, nul ne sait quelles furent les seules paroles d'Otaku. Bien que cette pièce ait été écrite des siècles après la mort d'Otaku et par un étranger au clan, de nombreux samurai de la Licorne et plus particulièrement de la famille Otaku lui donnent une valeur quasi-historique.

Ide
Ses descendants décrivent le fondateur de la famille Ide comme un homme discret, toujours calme et serein. Sous cette apparence banale, Ide était un esprit subtil,capable de trouver de manière quasiment surnaturelle un terrain d'entente entre des gens a priori très différents, voire antagonistes. Il fut parmi les premiers suivants de Shinjo et devint presque aussitôt son porte-parole, un rôle qu'il prit à cœur et qui lui permit aussi de former ses premiers élèves. Pour une personne aussi en vue et communicative qu'Ide, on sait remarquablement peu de choses sur l'individu lui-même. Il portait le daisho comme tous les samurai mais le confiait toujours à un suivant lorsqu'il se rendait à une négociation ou une entrevue avec des étrangers au clan. On admet couramment qu'il ne se servit sans doute jamais de ses armes et que c'est par la paix et non la mort qu'il servit Shinjo. Sur le tard, il épousa Dame Otaku à la surprise générale et ils eurent plusieurs enfants dont Otaku Shiko et Ide Gokun.
Lorsque Ide et ses disciples suivirent Shinjo dans son long périple, c'est l'esprit ouvert du diplomate qui permit d'éviter de nombreux affrontements ou de conclure des pactes mutuellement avantageux avec les peuples que le clan de la Ki-rin croisa sur sa route durant ses premières décennies d'errance. Ses enfants (on lui attribue plusieurs filles et garçons en dehors de Shiko et Gokun) poursuivirent pour la plupart la voie qu'il avait entreprise et jouèrent un rôle essentiel dans la survie et la prospérité de leur clan.

Iuchi
Bien qu'il ait été un shugenja des plus compétents, on ne saurait dire de qui Iuchi fut l'élève. On sait que le grand Isawa lui enseigna plusieurs sorts simples mais il est généralement admis que Iuchi avait déjà une certaine connaissance de ces choses lorsqu'il reçut cet enseignement. Il entra au service de Shinjo et prit plusieurs élèves, dont la majorité le suivit lorsqu'il quitta l'Empire avec sa dame. Durant toute son existence, Iuchi semble avoir été un esprit des plus curieux, un intellectuel et un chercheur mais également un mystique. Les premières années de voyage du clan de la Ki-rin, Iuchi et les siens découvrirent que la magie des kami pratiquée par les shugenja n'était pas la seule manière de faire appel aux forces surnaturelles. Ils croisèrent des sorciers, des chamanes et des magiciens aux pratiques aussi diverses que les tribus ou les peuples dont ils étaient membres. Iuchi tenta toujours de faire le lien entre ces pratiques et ces croyances avec ses propres convictions façonnées autour du Tao de Shinsei. En tentant d'obtenir une vision synthétique de la magie, il put ainsi découvrir des passerelles entre les différentes pratiques existantes et il parvint ainsi à échanger des connaissances précieuses avec ses "confrères" gaijin. Il tenta également de comprendre la perception des éléments par les alchimistes des Sables Brûlants et il put en déduire diverses méthodes et techniques ésotériques qui furent introduites dans son enseignement. Surtout, il découvrit que lorsque Shinsei disait "toute chose est une", il avait entièrement raison. Ainsi, malgré les considérables divergences de croyances et de pratiques, les secrets de la plupart des adeptes de la magie qu'il rencontra se révélèrent à ses yeux faciles à comprendre. En conciliant les pratiques religieuses de Rokugan avec certaines techniques et méthodes gaijin, Iuchi jeta ainsi les bases d'une nouvelle façon de pratiquer la magie, d'exercer l'influence humaine sur le monde surnaturel. Entre l'humble prière rokugani et l'orgueilleuse incantation des sorciers gaijin, Iuchi mit au point une forme de "pétition" à l'adresse des kami, une formule ritualisée liant courtoisie et connaissances techniques, révérence religieuse et astuce profane.
Iuchi était un homme plutôt modeste malgré la renommée dont il jouissait dans son clan et en tous cas certainement plus humble que nombre des prêtres et magiciens gaijin qu'il rencontra durant sa très longue vie. Mais sa modestie n'était pas à confondre avec de la timidité ou de la faiblesse. Lorsqu'il rencontra les mystérieux sorciers sans cœur des légendes de la Ki-rin, qui furent parmi les ennemis les plus marquants des suivants de Shinjo, il n'hésita pas à leur dérober leurs plus secrets savoirs. C'est ainsi qu'il découvrit les fameuses formules mystiques que l'on peut graver sur des amulettes ou des objets et qui permettent d'invoquer les forces surnaturelles sans utiliser les prières usuelles. Cette découverte fut transmise à son meilleur disciple, Iuchi Tsubei, et fut à l'origine de la magie Meishozo, la magie que les shugenja de la Licorne invoquent à travers des talismans de pouvoir sur lesquels sont inscrits les mots qui lient les esprits à la volonté des hommes.
Il est à noter que Daitan, le wakizashi ancestral du clan de la Licorne, était non pas la propriété de Shinjo mais celle de Iuchi à l'origine. Il l'offrit à sa dame lorsque celle-ci remit son propre wakizashi à l'Empereur comme le firent ses frères et sœur.
Autre curiosité, si l'on en croit les légendes de la Licorne, Iuchi conserva longtemps une exceptionelle jeunesse et ne mourut qu'aux alentours de l'an 220 du calendrier impérial, près d'un siècle et demi après qu'il ait quitté Rokugan alors qu'il était déjà adulte. C'est lui qui aurait parait-il permis à Shinjo de fractionner son miroir magique durant l'année 223, afin que les groupes de son clan dispersé puissent continuer à communiquer. Les contes du clan de la Licorne mentionnent que plusieurs personnages légendaires qui accompagnèrent Shinjo (Iuchi donc mais aussi Ide et sa fille Otaku Shiko) jouirent ainsi d'une vigueur et d'une jeunesse surnaturelles. La véracité de ces contes reste à établir et s'ils sont fondés, ils restent également à trouver une explication à ce miracle. Cependant, une hypothèse existe comme on le verra en étudiant la vie d'Otaku Shiko.

Otaku Shiko
Fille de Dame Otaku et Ide, Shiko devint l'une des égéries de son clan dés son enfance, remarquable par sa beauté, son courage et sa nature conciliante. Elle n'était pas encore adulte lorsque sa mère se rendit dans l'Outremonde avec Shinsei mais elle l'était devenue lorsque Shinjo prit le départ trois ans plus tard. Elle apprit de la bouche de son père que Shinjo souhaitait qu'elle reste pour veiller sur les domaines du clan alors que lui accompagnerait leur kami. Et les conteurs de la Licorne évoquent encore la dispute que cela provoqua. Une seule autre fois dans sa vie, Shiko osa se dresser contre la volonté de sa Dame.
Le lendemain même, lorsque la sœur de Hantei demanda à ses suivants de choisir librement entre la suivre dans son périple ou rester en arrière, Shiko fut la première à s'avancer pour l'accompagner. Lorsque quelques années plus tard les barbares Ujik-hai prétèrent allégeance à Shinjo, Otaku Shiko fut la première également à adopter certains de leurs usages. C'est elle qui contribua à répandre dans son clan l'usage des étriers Ujik-hai et qui s'en servit pour batir un véritable style de combat monté laissant libre les mains. Elle tira pleinement partie des techniques Ujik-hai et des propres enseignements de sa mère pour finaliser et unifier tout cela dans un ensemble cohérent et surtout efficace. Bien que l'on considère Dame Otaku comme la première des Shiotome, tous ses descendants voient Shiko comme celle qui fonda véritablement cette école martiale.
Comme son père Ide, le shugenja Iuchi et probablement quelques autres, Shiko vécut bien plus longtemps qu'elle ne l'aurait dù, s'il faut en croire ce que racontent ses descendants. En comparant leurs chroniques et celles de l'Empire, ils ont établi qu'elle était apparemment toujours en vie en 153, lorsque Shinjo revint de l'oasis mystérieuse. Les contes disent que Shiko se dressa contre sa dame car celle-ci les avait abandonné alors qu'elle avait juré de ne jamais quitter les siens. Shinjo déclara alors à sa suivante que celle-ci pouvait la tuer si elle estimait le serment rompu mais qu'avant cela, il fallait qu'elle constate quelque chose. Shiko vit alors que sa dame était enceinte et que sa vie ne lui appartenait plus car elle portait en elle l'avenir du clan. Et lorsque Shiko posa les yeux sur les enfants de Shinjo quelques mois plus tard, elle confessa humblement qu'elle ne pourrait prendre la vie de la mère d'enfants si magnifiques. La promesse qu'avait faite Shinjo de ne jamais quitter les siens ne valait plus rien selon Shiko mais une autre promesse pouvait être faite. C'est ainsi que Shinjo jura à la fille d'Otaku qu'elle reviendrait toujours...
En 223, Otaku Shiko prit le commandement d'une partie du clan lorsqu'il fut forcé de se disperser mais elle ne vécut qu'une quinzaine d'années après cela et ces mêmes contes qui parlent de son exceptionnelle jeunesse disent que ces quinze années furent marquées par un vieillissement accéléré. Cela conforte certains érudits qui pensent que parmi ses pouvoirs uniques, Shinjo avait celui de prolonger la vie de ses proches et qu'éloignés d'elle, ceux-ci étaient rapidement rattrapés par les années.


Shinjo Martera
Des cinq enfants très particuliers que Shinjo eut avec l'esprit mystérieux de l'oasis hantée, Martera fut le seul à adopter définitivement forme humaine. Les quatres autres comme on le sait préférèrent une destinée équine et devinrent, à en croire les légendes de la Licorne, les progéniteurs des redoutables montures de guerre Otaku. Non content de choisir la vie d'un humain, Martera durant toute son existence s'efforça de devenir le samurai le plus parfait possible et sa nature honorable ainsi que ses efforts font que l'on honore encore son souvenir et qu'on le cite souvent en exemple. On lui attribue un grand nombre d'exploits grands ou petits, que ce soit dans la guerre comme dans la diplomatie, l'art ou la connaissance. Certains membres de la famille Moto honorent également son nom car ils lui attribuent les bases de leur technique dite de "La Pureté du Souffle". Cependant, les érudits prétendent que ce secret qui constitue un des fondements de la formation guerrière moderne des Moto est sans rapport avec ceux que Martera dévoila à leurs ancêtres et qui ont été perdus.
On raconte que Martera naquit en 153 et vécut près de quatre cent ans pour s'éteindre en 500 du calendrier officiel. Si certains voient là un autre des contes de la Licorne, d'aucuns prétendent que ses origines vraiment particulières sont certainement responsables de cette longévité. Après tout, il était le fils d'un kami qui vécut également plusieurs siècles et d'un esprit mystérieux sur lequel on ne sait quasiment rien…

Moto
Durant la première année du voyage de Shinjo, son clan traversa le terrible désert des Sables Brûlants et fut attaqué par les cavaliers barbares Ujik-hai. Ceux-ci furent repoussés et s'enfuirent, effrayés par les prouesses martiales des étrangers et par la prestance divine de Shinjo qui avait décapité leur chef. Cependant, la nuit qui suivit la bataille, plusieurs barbares se rendirent au campement du clan de la Ki-rin pour parler avec Shinjo. Et lorsque l'aube survint, ces maraudeurs barbares avaient décidé de suivre la sœur de Hantei.
On ne sait pas exactement qui était le nomade Moto bien que ses descendants prétendent qu'il fut le chef de ceux qui entrèrent au service de Shinjo. Comme le meneur des barbares qui avait attaqué le clan de la Ki-rin était tombé face à la sœur de Hantei pour être remplacé par son fils, d'aucuns considèrent que ce fils et Moto étaient le même homme. Quoi qu'il en soit, Moto mena ses Ujik-hai aux côtés des voyageurs de Shinjo et il leur enseigna tout ce qu'il savait pour survivre dans les plaines arides et les dunes dépourvues de végétation des Sables Brûlants. Lorsque Moto finit par s'éteindre, Shinjo lui rendit hommage en léguant son nom à tous ses suivants pour faire d'eux la quatrième famille du clan.

Martazera
Membre du peuple Ujik-hai, la vieille Martazera fut au nombre de ceux qui suivirent le clan de la Ki-rin après leur première rencontre désastreuse. Au sein de son peuple, elle était une conteuse renommée et elle s'avéra être une véritable mine d'enseignements de toutes sortes pour Shinjo qui l'écoutait avidement lui parler des Ujik-hai, de leurs traditions et de leur vie. Martazera devint également une grande amie de la jeune conteuse Shinjo Yotoko bien que la vieille femme soit aussi éxubérante et portée à l'exagération que sa jeune comparse subtile et modeste. Toutes deux sont probablement à la source de la très riche tradition orale du clan de la Licorne et du caractère si exotique de ses nombreux contes. C'est également à l'amitié entre Martazera et Shinjo que l'on doit certainement la coutume des Licornes d'embrasser les usages de ceux qu'ils rencontrent pour les intégrer à leur conception du bushido, ce qui a donné au cours des siècles un mélange vraiment unique de traditions rokugani oubliées ou préservées telles qu'à l'origine mais sur lesquelles se sont greffées une multitude d'apports extérieurs. Après la mort de Martazera, Shinjo souhaita préserver son souvenir et son héritage. Yotoko fut alors chargée de prendre en charge la destinée d'une nouvelle famille affiliée aux Shinjo, les Marta. Depuis cette époque, les descendants spirituels de la conteuse barbare continuent à exercer une grande influence au sein du clan en tant qu'historiens, professeurs et conteurs. A l'encontre de la plupart des traditions professorales rokugani, Martazera et ceux qui suivirent sa voie forment l'esprit critique de leurs élèves et veillent à leur apprendre à la fois ce qu'ils doivent savoir et pourquoi ils doivent le savoir.


Moto Chai
Le clan de la Licorne comme on peut le supposer abonde en légendes concernant les exploits de ses cavaliers. Cependant, très peu parmi ces guerriers légendaires peuvent prétendre rivaliser avec les exploits de Moto Chai. Lorsque les cavaliers de la Licorne les plus doués éblouissent les autres rokugani avec des exploits comme sauter par-dessus leurs ennemis en se servant d'une lance comme point d'appui ou chevaucher sous le ventre de leur monture afin de dissimuler leur présence dans les herbes hautes, les plus modestes reconnaissent volontiers qu'ils ne font qu'imiter ce que Chai fit lui-même durant sa carrière. Le plus étonnant, c'est le nombre incroyable de légendes et de hauts faits concernant Chai alors qu'il mourut à l'âge de vingt-six ans seulement. Son décès est également très présent dans la mémoire du clan car il fut forcé de faire seppuku durant l'année 619, lorsqu'il refusa pour la troisième fois d'accepter la promotion que voulait lui offrir son général. Celui-ci se sentit insulté par les déclarations de Moto Chai qui prétendait qu'en menant sa propre unité il serait moins utile au clan et ne pourrait plus utiliser ses talents. Il ordonna donc au cavalier légendaire de s'ouvrir le ventre mais lorsque leur seigneur apprit cela, il ne cacha pas son dépit de voir un homme aussi utile mourir de manière aussi stupide. Le général de Chai reçut à son tour l'ordre de cesser de porter atteinte à l'honneur du clan. Mais contrairement à Chai, son nom ne lui survécut pas car les historiens du clan obéirent à leur seigneur qui voulait que toute trace de cet homme disparaisse.

Moto Soro
Membre de la tribu des Ujik-Hai de Moto, Soro suivit son chef lorsque celui-ci entra au service de Shinjo. Comme il n'était à l'origine qu'un homme de peu d'importance, l'équivalent dans sa tribu d'un paysan rokugani, l'histoire n'aurait pas du normalement garder trace de lui.
Cependant, il stupéfia ceux qui le connaissaient lorsqu'il s'obligea à vivre selon le bushido à une époque ou l'intégration des siens dans le clan en était encore à ses balbutiements. Ses efforts, son intransigeance vis-à-vis de ces nouvelles valeurs qu'il embrassa sans hésiter et son courage personnel incroyable sur le champ de bataille le firent remarquer de Shinjo elle-même. Elle aussi stupéfia les siens lorsqu'elle décida d'élever personnellement Soro au rang de samurai. Bien que cette nomination ait causé une certaine perplexité, la majorité des Ki-rin et des Ujik-Hai prirent la chose comme il fallait et très rapidement, Moto Soro devint un exemple pour ses frères de race et un symbôle pour son clan d'adoption. Durant les siècles qui suivirent, l'exemple de son dévouement total contribua à façonner la volonté et le courage des guerriers de la famille Moto. Et depuis la trahison des Moto déchus de la Garde Noire, nombreux sont ceux qui prient l'esprit de Soro de les aider dans la lutte contre leurs parents corrompus.

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Message par Pénombre » 15 janv. 2007, 15:41

quelques personnalités de plus :

Moto Khatalan
Fille de Moto Chai, Khatalan était une légende avant même de passer son gempukku et sa beauté n'égalait que ses talents athlétiques. Une fois adulte, elle égala rapidement les exploits de son père et devint vite une des jeunes filles les plus convoitées par tous les célibataires de son clan, ainsi que par de nombreux seigneurs de tribus voisines. Lorsque son daimyo lui demanda de songer à prendre un époux respectable, Khatalan lui rit au nez et répondit qu'elle n'accepterait pour époux qu'un homme capable de surpasser ses dons de cavalière dans une course. Et pour décourager tous les opportunistes sans le sou, elle déclara également que chaque postulant devrait lui offrir dix chevaux pour pouvoir seulement prétendre à l'affronter.
Durant trois années, Khatalan remporta plusieurs douzaines de courses et récupéra autant de dizaines de chevaux. Finalement, son daimyo déclara que si personne ne parvenait à obtenir sa main durant une ultime course, elle serait définitivement libérée de toute obligation à cet égard.
Un seul prétendant du nom d'Onshigawa, un seigneur des plaines, se présenta alors devant Khatalan. Leur course légendaire continue à marquer les contes et les poèmes du clan de la Licorne car pendant des heures et des heures, Onshigawa ne parvint pas à rattraper la jeune Khatalan qui ne put quant à elle semer son prétendant. Jamais auparavant elle n'avait été mise ainsi en difficulté mais la course connut une fin tragique lorsque les deux cavaliers se retrouvèrent devant un profond ravin. Khatalan força sa monture à sauter d'un bond par-dessus le gouffre et Onshigawa fit de même. Mais lui n'atteignit jamais l'autre côté.
Khatalan revint alors devant son daimyo et conformément à ce qu'il avait dit, il la libéra de toute obligation maritale. A la surprise générale, elle déclara alors que pour compenser le fait qu'aucune alliance ne pourrait ainsi voir le jour par son mariage, elle offrait à son clan toutes les montures qu'elle avait gagné durant les courses contre ses prétendants. Impressionné, le seigneur de Khatalan lui donna son assentiment et lui accorda également le droit de fonder une famille vassale. La jeune fille choisit alors de nommer cette famille Onshigawa, pour honorer la mémoire de son ultime prétendant.
Khatalan ne se maria jamais, comme elle l'avait souhaité, mais ceux qui perpétuèrent la lignée Onshigawa continuent à honorer sa mémoire et celle de son prétendant. Ils mirent un point d'honneur eux aussi à devenir des cavaliers émérites dans un clan très porté sur l'équitation et la plupart s'avérent également doués dans toutes les formes de prouesses physiques.


Iuchi Atesoro
Les chroniques de la famille Iuchi donnent à penser qu'Atesoro fut le premier enfant né en leur sein qui choisit la voie du bushi et non celle du shugenja. Plus précisément, la légende d'Atesoro prétend qu'il aurait utilisé les secrets de l'enseignement des shugenja pour développer des techniques martiales inédites. Evidemment, certains n'y voient qu'une forme de magie plus subtile ou exotique que même celle des Iuchi mais ceux-ci persistent à affirmer qu'Atesoro s'illustra comme guerrier et pas le moins du monde comme shugenja. Ils disent que durant sa vie (il naquit en 354 et serait mort en 418), Atesoro combattit l'épée au poing sur les champs de bataille et qu'il était tellement vif qu'il semblait parfois être à plusieurs endroits à la fois. Dans l'imaginaire des samurai de la Licorne, Atesoro est une figure légendaire qui danse entre les flèches et les sabres au cœur de la bataille sans que jamais on ne puisse le blesser. On ne sait pas exactement comment il mourut mais si les dates avancées sont exactes, il est peu probable que son décès ait eu lieu durant une bataille. A moins que malgré son grand âge il ait conservé jusqu'au dernier jour ses mystérieuses facultés. Le fait que personne ne parvint à reproduire ses exploits et qu'Atesoro ne transmit apparemment pas ses secrets entache cependant la véracité de son histoire aux yeux de ses détracteurs.

Moto Tsume
Tsume était daimyo de sa puissante famille lorsqu'elle revint en Rokugan en 815 et dix ans plus tard, il prit une décision aux conséquences abominables. Empli d'orgueil et enhardi par les victoires qui marquèrent le retour des siens dans l'Empire, Tsume annonça qu'il ménerait ses armées jusqu'au cœur de l'Outremonde afin de mettre à mort le Sombre Seigneur. La majeure partie de ses guerriers l'accompagnèrent et malgré les nombreux avertissements qui lui furent dispensés par les autres clans et une partie des siens, il mena ses bushi dans les terres corrompues de l'Outremonde.
Quelques survivants à moitié fous et pour la plupart grièvement blessés ou souillés revinrent seuls et ne purent donner d'indication précise sur ce qui s'était passé. Il apparaissait comme certain que l'armée de Tsume avait été anéantie et le seul espoir des Moto était que leur daimyo finisse lui aussi par réapparaitre avec d'autres rescapés.
Deux années s'écoulèrent avant que les fortifications du Crabe ne soient brutalement assaillies par une immense armée de l'Outremonde. A leur tête chevauchaient des morts-vivants terrifiants qui portaient encore les vestiges d'armures de la famille Moto et leur général n'était autre que Tsume lui-même. Ses parents qui étaient restés dans l'Empire se précipitèrent malgré l'horreur qui les étreignait pour aider le clan du Crabe et finalement, l'armée corrompue fut repoussée.
Malheureusement, Tsume et la plupart des damnés qui avaient autrefois été ses fidèles vassaux échappèrent à la colère de leurs parents. Près de trois siècles après cette abomination, les cavaliers morts-vivants continuent à chevaucher au service de Fu Leng. A leur tête, Tsume est devenu un des généraux du Sombre Seigneur et l'on appelle couramment sa troupe "la Garde Noire". De l'autre côté du mur, certains des descendants de la famille Moto honnie par tout l'Empire ont choisi de poursuivre le combat contre leurs ancêtres corrompus. Vétus de blanc, la couleur de la mort, ils parcourent l'Empire et s'aventurent dans l'Outremonde à la recherche des morts-vivants dont l'existence même pèse d'un poids écrasant sur le karma de tous ceux qui portent le nom de Moto. Tant que Tsume et ses suivants n'auront pas tous été anéantis, aucun samurai portant le nom de Moto ne pourra prétendre à une vie honorable sous les yeux de ses ancêtres.

Moto Sanjo
Sanjo faisait partie des bushi qui accompagnèrent Moto Tsume lorsqu'il se rendit dans l'Outremonde et il n'était pas au nombre des rares rescapés fous qui revinrent de cette expédition funeste. Il ne rejoignit pas non plus la Garde Noire avec les autres Moto damnés au service de leur seigneur corrompu. En tous cas, on ne l'a jamais reconnu parmi les morts-vivants qui chevauchent avec Tsume. Un des survivants de l'expédition fut retrouvé délirant avec le sabre brisé de Sanjo mais comme les autres malheureux qui revinrent vivants de cette campagne, il périt rapidement et l'on ne sut jamais ce qui s'était passé. On continue donc à ignorer le destin exact de Sanjo.
Ceux qui ont le malheur d'appartenir à sa lignée prétendent que son spectre continue à les hanter. Peu de gens osent parler de manière approfondie de ce genre de choses avec les Moto et les intéressés eux-mêmes sont généralement peu bavards. Cependant, plusieurs descendants de Sanjo au cours des siècles ont prétendu entendre le rire fou de leur ancêtre, en particulier quand des serviteurs de Fu Leng se trouvaient dans les parages.
Bien qu'il n'ait apparemment pas rejoint les rangs des damnés de la Garde Noire, l'esprit de Sanjo serait donc toujours de ce monde et est considéré comme corrompu par les rares shugenja qui admettent son existence. Cependant, certains de ses descendants persistent à croire que si l'on parvenir à retrouver et à reforger son sabre, leur ancêtre pourrait enfin connaître le repos. D'aucuns voient là une piètre tentative de la part des Moto pour atténuer la piètre opinion dans laquelle les tient le reste de l'Empire…

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Message par Ding On » 15 janv. 2007, 16:01

Moto Khatalan
Le fils de Moto Barcelona ?
Hitler, qui était beaucoup plus petit que Mannerheim (Mannerheim mesurait plus de 1,90 m), portait des talonnettes et avait demandé à ses photographes de trouver un angle favorable pour la photo officielle.

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Message par Pénombre » 15 janv. 2007, 16:06

ben on t'as dit qu'ils étaient allés très très très loin vers l'ouest, s'pas ? ;)

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Message par Ashidaka Kenji » 15 janv. 2007, 17:01

à quand Moto Paxi ?? :langue:
encore une fois super boulot pénombre-san :cut: :fou: :biere:
il y en a pas mal que je ne connaissais "ni des lèvres ni des dents" :france:
merci
Kenji :grue:
qui a dit qu'un kakita n'était jamais un guerrier

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Message par Irazetsu » 15 janv. 2007, 17:21

Eh bah on rigole bien aujourd'hui..

Pénombre,
Je voudrais savoir si tu m'autorise à copier/coller ton travail tel qu'il est dans la nouvelle version de la voix, ou si tu préfères attendre de remanier un peu tout ça et nous fournir une version définitive.

Edit : Ceci n'est pas du tout une critique quant-à la qualité du-dit travail, juste un commentaire en rapport à ton annonce de début de post.
Buy less, play more !

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Message par Pénombre » 15 janv. 2007, 17:58

je ne l'avais pas du tout pris comme une critique

honnètement, je préférerai que tu attendes une version plus définitive, pour plusieurs raisons :
- d'abord, après avoir épluché les trucs les plus évidents (les way of et les secrets of), je vais me taper des machins ou l'on trouve parfois un ancêtre au coin du supplément (genre dans Kyuden Seppun ou dans Unexpected Allies), puis les Way of Samurai, Ninja, Shugenja ou dans les fondateurs de dojo on doit pouvoir trouver aussi quelques figures célèbres

après tout ça, faut compter avec le dépoussiérage, genre Okuma qui corrige comme il l'a déjà fait certains trucs à la volée (enfin, quand je suis d'accord avec lui :) ) et autres contributions de ce genre sur la voix.

et après, ça devrait à peu près tenir la route

dans... quelques mois quoi :)

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Message par Irazetsu » 15 janv. 2007, 18:49

Ok ;)
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Message par Pénombre » 02 févr. 2007, 09:08

un dernier jet :

Shinjo Onejiro
Cousin du champion de la Licorne, Onejiro eut l'occasion durant l'année 925 de se rendre sur les terres de la famille Kakita ou il tomba amoureux de la belle Kakita Umeki. Malheureusement pour Inejiro, le père de la jeune fille était opposé à leur union. Kakita Koyo, maitre de l'académie d'escrime, refusait que sa fille passe le restant de ses jours à dormir sous une tente comme une barbare.
Relevant le défi, Inejiro usa de son influence et de sa richesse considérable pour entreprendre aussitôt la construction d'une cité au beau milieu des terres de son clan, Oshindoka Toshi. Le père de Kakita Umeki fut impressionné et annonça qu'il entérinerait les fiançailles des deux jeunes gens aussitôt la cité terminée.
Mais cette décision provoqua la jalousie du général Matsu Hajime. Celui-ci s'attendait à ce qu'on le fiance avec Umeki, dans une des nombreuses et vaines tentatives de réconcilier les familles Matsu et Kakita. Il accusa Koyo d'avoir manqué à sa parole et mena son armée à travers les provinces Kakita. Shinjo Onejiro vola au secours de sa promise mais il arriva trop tard, une flèche perdue l'avait tuée dés le début du siège de Shiro Sano Kakita.
Les guerriers d'Inejiro et ceux de Kakita Koyo s'allièrent alors et traversèrent à leur tour la frontière, dans l'intention avouée de mettre à mort Matsu Hajime et son état-major. Le champion du Lion de l'époque ne vit pas d'objection à ce que leur vengeance s'accomplisse à condition qu'ils se retirent ensuite des terres du Lion. Il fallut près d'une année à Onejiro pour parvenir à tuer tous ceux dont lui et Koyo souhaitaient se venger mais ils quittèrent ensuite comme convenu les terres des Matsu et fort heureusement, cette puissante famille ne tenta pas à son tour d'aggraver le conflit.
Onejiro s'en revint sur ses terres où les travaux de construction de la cité avaient été interrompus. Il ordonna qu'elle soit terminée car il souhaitait qu'elle dure plus longtemps que la vie de sa fiancée et lorsque Oshindoka Toshi fut inaugurée, Kakita Koyo y fit dévoiler une statue représentant sa fille. Deux cent ans plus tard, la statue se tient toujours à l'entrée de la cité pour y accueillir les voyageurs.

Otaku Kuriko
Cette femme présidait à la destinée de sa famille lorsque le clan de la Licorne retrouva sa place en Rokugan. Si les Licornes en général avaient des problèmes pour s'adapter à leur nouvelle nation, les Otaku et les Moto rencontraient davantage de difficulté que les autres familles, en particulier les Ide. La réputation guerrière des vierges Shiotome et la fascination que leur exotisme représentait ne faisaient que susciter défis et manipulations en tous genres à leur encontre. A de nombreuses reprises, il y eut des mensonges, des conflits et des affrontements qui nuirent à l'installation des héritiers de Shinjo aux côtés de leurs lointaines cousins de l'Empire.
Kuriko sut trouver les mots et les exemples pour renforcer la détermination de ses consoeurs. Elle sut leur rappeler la vertu silencieuse de Dame Otaku et les amener à considérer ces offenses insignifiantes pour ce qu'elles étaient vraiment. Et à la longue, les Shiotome furent bien plus respectées qu'elles mêmes ne l'auraient espéré. Bien que ses descendants ne la considérent pas comme une des plus grandes guerrières de l'histoire des Otaku et qu'on ne lui connaît aucun exploit mémorable, elle reste pourtant très présente dans leur cœur pour cette raison.


Otaku Naoko
Petite fille d'Otaku Shiko, Naoko naquit alors que son clan vivait parmi les Ujik-hai. Elle adopta rapidement la plupart de leurs coutumes au point qu'on crut sans doute qu'elle finirait par cesser de respecter les enseignements de Shinjo, alors que plusieurs générations s'étaient écoulées depuis que le clan avait quitté l'Empire. Pourtant, lorsque Dame Shinjo décida que les Ki-rin devaient reprendre la route après près d'un siècle sur les terres Ujik-hai, Naoko fut parmi les premières à monter sur son cheval et à la suivre. Quand on lui demanda si elle comptait abandonner les coutumes des Ujik-hai comme elle les abandonnait eux-mêmes, elle répondit simplement "Non. Serions nous le clan de la Ki-rin si nous ne parvenions pas à conserver ce que nous avons appris ?". Ce qui rappela à de nombreux samurai pourquoi leurs prédécesseurs avaient quitté Rokugan. Impressionnée et amusée par une jeune fille aussi avisée, Shinjo elle-même la récompensa par la suite pour sa bravoure en lui ordonnant de fonder sa propre maison. La petite famille Naoko compte encore à ce jour de valeureux guerriers et de courageuses Shiotome. Si nombre de samurai de la Licorne usent de tactiques ou parfois même d'objets gaijin tout en respectant les édits impériaux, les Naoko sont réputés parmi leurs frères de clan pour leur intérêt certain envers les connaissances et les techniques apprises des autres peuples. Ils mettent un point d'honneur à concilier ces us et coutumes exotiques avec leur respect sincère du bushido.

Iuchi Tsubei
Le meilleur élève du grand Iuchi, Tsubei fut chargé par son maitre déjà très âgé de prendre sa suite et de former aux arts magiques les futurs shugenja du clan. Comme son maître avant lui, il déploya de considérables efforts pour tirer le meilleur parti des secrets ésotériques gaijin. Il s'acquitta de sa tàche avec un zèle remarquable et marqua durablement les enseignements des Iuchi. Dans la famille Iuchi, il est à peine moins respecté que son vénéré maitre et il n'est pas rare qu'un sensei particulièrement fier d'un de ses élèves ne le compare au shugenja Tsubei.

Otaku Rumaru
Daimyo de la famille Otaku durant le troisième siècle, Rumaru est l'objet de nombreux contes tous plus spectaculaires les uns que les autres. On lui attribue un certain nombre de hauts faits dont il est difficile de savoir lesquels sont authentiques. A en croire ses descendants, elle aurait été capturée avec ses suivants par des sorciers gaijin vivant dans une cité hostile. La légende dit que ces sorciers avaient des pouvoirs sans commune mesure avec ceux des shugenja Iuchi mais surtout qu'ils étaient parvenus à conquérir l'immortalité par un moyen impie. Gràce à des rites abominables, ils pouvaient en effet rester en vie indéfiniment après avoir retiré leur cœur de leur propre poitrine pour le placer en sécurité dans une cache secrète.
Les conteurs de la Licorne racontent que Rumaru et ses vassaux vécurent dans l'esclavage pendant plusieurs années mais qu'ils refusèrent de se résigner ou de se donner la mort. Finalement, ils parvinrent à s'évader gràce à Rumaru et ils purent même voler aux sorciers plusieurs grands chevaux dont la descendance constituerait par la suite les fameuses montures des Shiotome.
Rumaru était apparemment un personnage haut en couleur, pittoresque et qui n'avait pas froid aux yeux. Ceux qui content son histoire disent par exemple que lorsqu'on lui demanda par la suite comment elle avait réussi à quitter la cité des sorciers elle aurait répondu "ils n'avaient peut-être plus de cœurs mais pour le reste, ils étaient encore des hommes" avec un étrange sourire qui pouvait signifier bien des choses…

Otaku Hyuga
Vassal d'Otaku Rumaru, Hyuga aurait du suivre la tradition familiale et rejoindre l'école de bushi Shinjo ou celle des fantassins Otaku, comme il en va d'habitude pour les garçons au sein de sa famille. Cependant, il venait de devenir adulte lorsque les Ki-rin s'échappèrent de la Cité des Sorciers, emmenant avec eux plusieurs grands chevaux gaijin.
Ces montures étaient encore plus impressionantes que celle des Ujik-hai de la famille Moto mais très rétives et il était impossible de les monter sans qu'elles jettent rapidement leur cavalier à terre. Cependant, bien qu'il n'ait pas de talent particulier envers les chevaux, Hyuga parvint à force de s'acharner à dompter le plus grand d'entres eux. Et Otaku Rumaru fut tellement impressionnée lorsqu'elle vit le résultat de ces efforts qu'elle lui confia la charge des montures des Shiotome. Cette mission prit un tour encore plus prestigieux par la suite lorsque les enfants de Shinjo qui avaient pris forme chevaline se croisèrent avec les grands chevaux gaijin pour donner naissance aux premiers des légendaires destriers Otaku.
De nos jours, la famille Hyuga est encore en charge des écuries des Vierges de Bataille et exerce cette responsabilité sous la tutelle directe de l'époux du daimyo de la famille Otaku.

Iuchi Morijiro
Lorsque les Licornes revinrent en Rokugan, la famille Iuchi était menée par le respecté Moriho mais celui-ci s'intéressait peu aux autres clans et au reste du monde. Il délégua son fils Morijiro qui était quant à lui bien plus curieux et découvrit avec étonnement que les rokugani n'avaient jamais vraiment intégré le potentiel de leurs shugenja au sein de leurs armées. Même le clan du Phénix (le plus versé dans les mystères des kami) et celui du Crabe (le plus souvent confronté à des ennemis contre lesquels la magie était indispensable) n'avaient que des tactiques fragmentaires qui résultaient le plus souvent des choix personnels de leurs shugenja. A l'inverse, le clan de la Licorne avait souvent combattu contre des ennemis qui n'étaient pas liés aux mêmes traditions militaires et leur adaptabilité les avaient souvent sauvé de la défaite. S'inspirant des traités rokugani, Morijiro fut le premier à innover vraiment dans le domaine de la magie militaire et il conçut des unités de shugenja montés, capables d'intervenir rapidement et de manière décisive sur les champs de bataille. Les autres clans subirent un certain nombre de cuisants revers de ce fait et intégrèrent (le plus souvent à contrecoeur) certaines des notions de Morijiro. Bien que le clan de la Licorne reconnaisse la valeur des enseignements d'Akodo ou d'Ikoma, il accorde une place particulière à Morijiro parmi les augustes stratèges cités en exemple aux futurs officiers.

Iuchi Nagol
Contrairement à ce que l'on pense, l'homme responsable de la création d'une famille mineure n'est pas toujours quelqu'un dont le souvenir puisse être honoré. C'est précisément le cas de Nagol qui vécut le retour du clan de la Licorne dans l'Empire. Nagol menait un groupe de recherches qui travaillait sur des formes de magie gaijin apparentées à ce que les rokugani appellent la maho. Notamment, il était intéressé par les pouvoirs des fameux sorciers rencontrés par ses ancêtres, qui étaient parvenus à échapper au vieillissement en trouvant le moyen de retirer leurs propres cœurs de leurs poitrines. La célébrité posthume qu'il a obtenu est liée à ses travaux mais pas du tout à ses mérites.
Peu après le retour de la Licorne, les shugenja Iuchi se rendirent compte que désormais, les esprits maléfiques venus de l'Outremonde pouvaient intrevenir dans leurs prières et corrompre certaines d'entres elles. Cela leur avait déjà couté cher durant leur traversée des terres corrompues mais il semblait bien que l'influence du Jigoku soit plus forte en Rokugan que dans les terres lointaines de leurs voyages. Ils acceptèrent les informations et les conseils provenant des shugenja de l'Empire et abandonnèrent certains aspects de leur magie pour éviter que l'influence désormais bien plus proche de Fu Leng ne les corrompe.
Nagol quant à lui ne voulut pas tenir compte de ces avertissements et mena son groupe dans un bosquet isolé ou ils poursuivirent leurs expériences à l'insu de tous. En une dizaine d'années, comme on peut s'en douter, quasiment tous les shungeja du bosquet furent marqués par la Souillure. Seuls trois étudiants qui s'étaient toujours montrés réticents à expérimenter certaines théories furent épargnés et décidèrent d'agir pour arréter définitivement les recherches interdites. Ils éliminèrent les autres shugenja du groupe l'un après l'autre et finirent par tuer Nagol. Puis, ils rassemblèrent les preuves des crimes du groupe et se rendirent auprès du seigneur de la famille Iuchi.
Malgré l'horreur de leurs révélations, les étudiants furent épargnés par le daimyo qui décida plutôt d'utiliser leur zèle et leur honnèteté afin de protéger le clan. Ainsi fut créée la famille Battue, qui a pour tàche de rassembler le plus d'informations possibles sur la corruption de la magie du sang telle que les rokugani la connaissent. En comparant les pratiques rokugani susceptibles d'attirer les kansen de l'Outremonde et les rituels gaijin glanés au cours des siècles, les Battue peuvent protéger les autres Iuchi de certains risques. Ainsi, les shugenja de la Licorne peuvent consulter les Battue lorsque leurs recherches ésotériques leur semblent trop proches de certaines pratiques interdites dans l'Empire. De même, les nombreux rites ancestraux de la Licorne peuvent être examinés de manière plus méthodique et détaillée. Certains de ces rites qui avaient été abandonnés autrefois par précaution ont ainsi pu faire leur retour dans les pratiques ésotériques de la Licorne une fois les Battue certains qu'ils n'attireraient pas les kansen de l'Outremonde.


a priori, j'en ai fini avec le premier jet Licorne. J'attaque le Crabe. Puis Lion, impériaux et clans mineurs/ronin.

ensuite, épluchage des autres suppléments ou les ancêtres/figures historiques ne sont pas présentés de manière aussi évidente et ça devrait le faire (en fait, j'ai déjà commencé cette phase en croisant plusieurs histoires ou certains ancêtres ne font qu'être mentionnés dans le portrait d'autres personnalités pour composer un topo synthétique sur eux).

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Message par Tankenka » 02 févr. 2007, 09:43

Salutations Pénombre Sama

Nouveau sur le forum, j'ai déjà constaté ton travail plus que phénoménale
je tenais à te féliciter
et à t'encourager pour continuer en core et encore

Reçois l'estime de Tankenka et la bénédiction de l'Eau
Encore BRAVO
Parfois, pour honorer le passé, il nous faut sacrifier le futur...

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Message par Pénombre » 02 févr. 2007, 10:13

merci de cette appréciation flatteuse :)

:jap:

Hida Matsuura

Message par Hida Matsuura » 02 févr. 2007, 11:00

Dis voir, mon bien cher Pénombre, je vais te poser une question qui a peut-être déjà été évoquée mille fois (ce qui me fera indubitablement passer pour un baka, mais tant pis...).

Sais-tu qu'il existe une aide de jeu qui regroupe, à peu de choses près, tous les PNJ connus du petit monde de L5A ? Au moins jusqu'à une date donnée de suortie des suppléments, qui devait être il y a facilement 3 ou 4 ans.

Je ne dis pas ça pour que tu t'imagines avoir fait du doublonnage, hein. Ton travail est très différent, les deux écrits n'ont clairement pas la même intention. Mais ça peut peut-être t'aider à retrouver la trace de certains persos auxquels tu ne pensais pas forcément pour tes écrits ?..

L'aide de jeu en question est, il me semble, téléchargeable sur la Voix.

Voilivoilà, je suppose que tu étais au courant, mais ça ne peut pas faire de mal de faire une remise des pendules à l'heure, même à la truelle. :p


Matsuura, bushi ayant eu sa (très) modeste contribution dans l'aide de jeu en question...

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Message par Kakita Inigin » 02 févr. 2007, 11:02

:baka:
Pas touche au petit père de la Voix. Même si je suis d'accord. :lol:
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Message par Pénombre » 02 févr. 2007, 14:59

Cher Matsuura

je connais le supplément dont tu parles, mais malgré tout son intéret il ne m'est malheureusement d'aucune utilité par rapport à mon travail

en effet, ce travail titanesque concerne les pnjs de l'époque contemporaine à l'univers L5a. Grosso modo, ceux de la période du coup d'état et après.

mon petit travail, lui, concerne tous ces ancêtres et toutes ces figures historiques dont les plus récentes remontent à deux ou trois générations en arrière.

merci de ton aimable conseil, cependant :) :jap:

Hida Matsuura

Message par Hida Matsuura » 03 févr. 2007, 00:33

C'est on ne peut plus vrai. Promis, la prochaine fois, j'essaie de mettre mon cerveau en branle avant ma langue. :x


Matsuura, bushi baka, des fois...

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