deux personnalités Togashi pour faire suite à une remarque précédente :
Togashi Nyoko
La légende de Togashi Nyoko ne dit rien de l'époque à laquelle elle est censée avoir vécu et prétend de plus qu'elle aurait été à la fois forgeron, shugenja et même bushi avant (ou après ?) avoir rejoint l'ordre des ise-zumi. Comme on pourrait s'y attendre, les intéressés eux-mêmes n'ont guère d'informations utiles à donner à son sujet et il n'est pas rare qu'on considère cette histoire comme apocryphe.
Ceux qui défendent la véracité de sa légende arguent du fait que la création de cinq lames prestigieuses est attribuée à la femme forgeron. Mais s'ils parlent sans cesse des cinq lames de Togashi Nyoko, le fait est que l'on ne connaît le nom que de quatre d'entres elles et pas grand-chose de la supposée cinquième. Certains doutent de son existence et y voient d'ailleurs une métaphore destinée au clan de la Grue, héritier des fameuses cinq épées de Doji Yasurugi. Cependant, la famille Mirumoto prétend que le wakizashi de son daisho ancestral est la fameuse cinquième lame de Nyoko, bien qu'on ne lui connaisse aucun nom.
En ce qui concerne les quatre autres armes attribuées à Nyoko, le katana Impitoyable et le wakizashi Honorable formaient à l'origine un daisho mais les deux lames ont parfois été séparées. Elles seraient encore détenues par le clan du Dragon à l'heure actuelle.
Le katana Courage n'a plus fait parler de lui depuis des générations alors qu'à l'inverse le no-dachi Affamé quant à lui est soupçonné d'être impliqué dans une bataille entre Licornes et Dragons au siècle précédant. De son vivant, Nyoko aurait déclaré que ce sabre, le dernier des cinq a avoir été forgé, serait source de tourments pour son maître car l'harmonie des éléments en son sein ne serait pas parfaite. Si cela est vrai, on peut alors s'interroger sur le fait que l'arme n'ait pas été détruite par sa créatrice… Le mystère prend d'ailleurs une toute autre allure quand on tient compte du fait que le fameux wakizashi ancestral des Mirumoto est lui aussi souvent considéré comme la dernière des cinq épées à être sortie de la forge...
Togashi Nyoko, qui qu'elle ait pu être en réalité, n'a pas fini d'amener les forgerons, les historiens et les guerriers de l'Empire à s'interroger une fois de plus sur les mystères du clan du Dragon.
Togashi Kaze
La vie de Kaze avant qu'il n'entre dans la confrérie des ise-zumi est un mystère mais à l'encontre de la majorité de ses frères, il est resté dans les mémoires bien après sa disparition, marquant les contes populaires des heimin dans tout l'Empire mais également les fondamentaux martiaux de la plupart des dojo de combattants.
Kaze fut parmi les premiers combattants de l'histoire à développer vraiment l'art du combat à main nues et on le considère comme l'un des pères, voire le fondateur, du jiu-jitsu. Il vécut durant le troisième siècle, à une époque ou la caste samurai monopolisait les arts guerriers, renforcée par un édit impérial interdisant au peuple l'usage des armes. Togashi Kaze parcourut l'Empire et défia un grand nombre de samurai armés de leurs sabres, leur faisant mordre la poussière sans utiliser autre chose que ses mains et ses pieds. Il affirmait vouloir donner au peuple un moyen de se défendre quand les samurai ne pouvaient l'aider, et ce sans enfreindre l'édit du Fils du Ciel.
La légende de l'ise-zumi se répandit et le précéda, faisant ainsi venir à lui nombre de paysans désireux d'apprendre à se défendre. Finalement, il fut convoqué devant Hantei III en l'an 268 et l'Empereur le somma de lui apprendre ses secrets.
A la surprise de la cour, Kaze refusa tout net l'ordre impérial et le Fils du Ciel ordonna à son Champion d'Emeraude Doji Kuzume d'executer le moine impertinent. Lorsque Kaze annonça qu'il n'utiliserait pas ses secrets contre le champion impérial, même pour défendre sa vie, Kuzume s'inclina devant son empereur et lui fit part de son regret. Il ne pouvait tuer un homme refusant de se défendre et sollicitait la permission de faire seppuku afin de ne plus offenser le Fils du Ciel par sa défaillance. L'Empereur acquiesça avant d'ordonner à Matsu Noshin de remplaçer Kuzume et de tuer Kaze. Le nouveau champion s'executa aussitôt et Togashi Kaze emporta avec lui ses secrets dans la mort.
Le pouvoir impérial ne chercha apparemment pas à retrouver les disciples heimin de Kaze ou ne put les identifier. L'affaire fut vite oubliée mais ne resta pas sans suites. Le jiu-jitsu continua à se transmettre au sein de la paysannerie de l'Empire ainsi que les ordres monastiques et graduellement, il finit par entrer par bribes dans les dojo des samurai. Cependant, rares sont ceux en dehors des moines du Dragon qui en pratiquent vraiment la forme la plus pure et la plus aboutie. Elle est nommée Kaze-do, à la fois pour honorer son créateur mais aussi parce que la dénomination de Voie du Vent semblait appropriée à cet art martial particulièrement vif et dynamique.
je suis toujours sur Phénix et un premier jet devrait voir le jour d'ici peu
