[Récit][Révélations]- Les tribulations d'un pacifiste

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Tetsuo
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[Récit][Révélations]- Les tribulations d'un pacifiste

Message par Tetsuo » 25 sept. 2006, 10:29

Asahina Arimori est jeune et pacifique shugenja, ici le récit de ses aventures entre les aventures...
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Message par Tetsuo » 25 sept. 2006, 10:30

[Scénario] Les Brumes du Meido
Dans les brumes d’un rêves.
Il était petit au milieu du hall des ancêtres de Bishamon Seido, l’imposante structure dédié à la Fortune de la Force s’écrasait sur ses frêles épaules. Un shugenja de la famille Kitsu le guidait vers la salle de réception, Arimori portait son paquet avec peine en suivant le rythme rapide des pas de son guide.

Quelques mois plus tôt il arpentait ses mêmes couloirs en compagnie d’un rônin en musha shugyo, envoyés dans le sanctuaire par Kitsu Ryoka- sensei un Sodan Zenso. Les deux jeunes hommes rendirent donc service à cet honorable personnage évitant une situation fâcheuse entre la famille Kitsu et les membres de la Fierté du Lion.

Maintenant Arimori revenait dans le sanctuaire pour terminer sa mission. Usant de ses relations au sein de son clan il avait fait réparer une statue d’un ancêtre brisée lors des événements. Devant lui s’ouvrait le soshi de la pièce de réception. Il hésitait, ses plantes de pied picotaient alors qu’il doutait sur les mouvements et gestes de bienséance.

Matsu Yukae-sama, fière était sur un banc, en armure légère, évidement, son mempo au crimier fauve sur un genou. A ses cotés, digne, Kitsu Okami-sama encore éprouvé par les événements. Arimori hésitait, ses doigts étaient blancs à force de serer son paquet, il s’inclinait et s’attendait à recevoir un coup de baguette sur ses pieds. Rien.

" Avez-vous fait un agréable voyage Asahina Arimori-san ? "
" Oui, les Fortunes ont guidé mes pas sereinement Kitsu-sama. "
" C’est un plaisir de vous revoir. "
" Je souhaites que ma venue ne soit pas un trouble. "
" Il n’en est rien. "
" Il se trouve que j’ai un présent pour votre temple, ma famille et moi-même tenions à ce que tout soit en ordre. "
" Voilà qui est fort aimable, vous ne deviez pas vous donner tant de peine, nous ne pouvons accepter. "
" Les shugenja l’ayant restauré ont suivi les astres et signes favorables, mais seul en ce lieu tout sera remit en place."
" La réputation des artistes de votre famille n’est plus à faire, c’est bien trop d’honneur que les Asahina nous font."
" Celui qui plante la vertu ne doit pas oublier de l'arroser souvent. "
" Un enseignement du Petit Père qui nous est cher, nous vous remercions. "
Arimori tendait son paquet, Kitsu Okami-sama le démaillote pour découvrir une statue d’une ancêtre de la lignée des Matsu.

Arimori ne restait pas longtemps dans le sanctuaire, une nuit puis le lendemain il repartait, peu avant son départ Kitsu Okami-sama le convoquait, ils discutaient cordialement. Le shugenja du clan du Lion lui remetait un présent: une généalogie complète de sa famille. Sous les quolibets de son Ancêtre il acceptait le présent dont la réalisation avait due empêcher de dormir bien des jeunes novices Kitsu cette nuit.
Dernière modification par Tetsuo le 25 sept. 2006, 12:49, modifié 3 fois.
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Message par Tetsuo » 25 sept. 2006, 11:38

"Aux côtés de mes frères morts" adapté par Mirumoto Hijiko.
introduction du personnage auprés de l'équipe de magistrats
Devoir et désir.

Asahina Arimori soufflait, une petite pause méritée après une demi journée de marche en terre Grue. Sa fonction au sein de son Clan lui faisait faire beaucoup de trajets, devenus shisha de son Académie il portait maints présents auprès des samouraïs ayant sollicité l’aide des artisans Asahina.

La situation lui déplaisait, non seulement elle mettait a rude épreuve son sens de l’étiquette mais surtout elle le tenait éloignée de ses études et lectures. Cependant il découvrait l’Empire, et était la plus part du temps très bien reçut chez les destinataires étant eux même des courtisant de son clan.

Dans les villages où il faisait étape il devait tenir son rôle : bénir ou officier à une cérémonie locale, aider les paysans à écrire une missive à leur seigneur, ou encore porter une assistance médicale. Cela n’était pas désagréable, mais bien souvent ses devoirs étaient plus pressant et ses présents devaient être porter.

Malgré tout il était inquiet lorsqu’il cheminait, et bien souvent avait recourt à l’aide des kami pour éviter un groupe de rônins. A chaque fois cela attirait l’ire de feu son paternel, s’ensuivait dans son esprit une longue série de remontrances et d’injures auxquelles il répondait par un respect poli.

Il fallait reconnaître le bon sens de ses supérieurs, son don et sa discrétion en faisait un porteur désigné pour les précieux objets familiaux. Arimori savait intuitivement prendre soin des objets, et bien qu’il fasse parfois de curieux détour pour visiter un temple ou un lieu particulier, chaque fois qu’il remettait le paquet une sensation de satisfaction emplissait les lieux.

Cette fois il était profondément troublé, il n’avait pas prit les chemins sur requête de ses supérieurs, il leur avait même osé demander une mise à pied temporaire afin de résoudre une affaire personnelle. N’ayant aucun grief à son encontre son senseï lui avait accordé du temps libre.

Arimori réajustait son sac de voyage, du col où il avait fait sa pause il dominait une large plaine en territoire Lion. Il soupirait, et se résignait à avancer, car telle était la volonté de l’objet. Alors qu’il rangeait une annexe du temple dans l’Académie, il avait ouvert un vieux coffre dont le registre indiquait qu’il contenait des objets potentiellement intéressants.

Effectivement, il avait ressenti la faible trace d’éveil des objets, aux limites de sa perception des kamis, vérifiant dans l’inventaire il dépoussiérait les bols, tasses, éventails et autres petits bibelots pour les replacer dans une nouvelle male.

Alors qu’il terminait l’inventaire un objet restait au fond sans qu’il en fut fait mention dans le registre, c’était visiblement un fétiche, un porte-bonheur, mais non éveillé celui-ci, peut être trop ancien pour cela. Dés que ses doigts l’effleurèrent son Don se manifesta.

Les terres Lion, la vision les lui avait indiqués, là il avait commencé à interroger les gens sur cet objet, sans grand succès. Dans une des provinces il trouva enfin un indice, visiblement ce type de fétiche était ancien et un vieil artisan lui expliqua qu’il en avait vue dans sa jeunesse.

Il apprenait tout de même que le scarabée en bois était un symbole protecteur dans certaines unités militaire du clan du Lion, les formes évoluant aux grés des modes. Suivant les directives du vieux, Arimori continua sa route vers un village où les anciens lui confirmèrent qu’il était l’œuvre d’un artisan aujourd’hui mort qui résidait non loin, au de là du col.

Il descendait le col pour rejoindre la plaine, alors son père se courrouça. Arimori était habitué a cette vilipende, il répondait respectueusement, mais ses jambes se bloquèrent, la fureur de son ancêtre était énorme cette fois. Ecoutant les mots il était surprit par les injonctions belliqueuse, son père l’exhortait à sortir son arme et se défendre.

La pression était forte dans son esprit, la force mentale de son père était telle qu’il prenait le contrôle du corps d’Arimori, et sortait le wakisashi. L’heure était grave, en position défensive selon la technique des yojimbo Daidoji Arimori attendait…

Alors qu’il reprenait ses esprits au milieu d’un village victime d’un pillage, la plus part des habitants portant des blessures fatales, Arimori était apostrophé par un magistrat impérial du clan du Crabe, Hida Koan, et ses yoriki.
Dernière modification par Tetsuo le 25 sept. 2006, 12:48, modifié 1 fois.
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Message par Tetsuo » 25 sept. 2006, 11:55

"Aux côtés de mes frères morts" adapté par Mirumoto Hijiko.
Suite aux découvertes faite dans le Temple du Neuvième Kami, Arimori est chargé de convaincre les troupes Matsu de se joindre à la future bataille.
Un pacifiste qui s’en va en guerre.

Le palanquin arrivait au terme de son voyage, écartant un pan de rideau Asahina Arimori contempla Shiro Ken Hayai, demeure ancestrale de la famille Kitsu du Clan du Lion. Aussi bien lieu d’études pieuses que guerrières.

Repliant soigneusement le furoshiki sur ses fragiles acquisitions faites en route, il avait sur chacune inscrit un symbole, d’après ses calculs les astres seraient favorables pour son projet : Asahina Arimori devait lever une armée.

Impossible pour un jeune shugenja pacifiste que de convaincre les fiers membres de la famille Matsu. Il avait demandé une audience auprès du Sodan-Senzo Kitsu Ryoka -Senseï. La clameur des bushi à l’entraînement était audible de l’extérieur, quand le palanquin le déposait devant la porte.

Pendant que les gardes vérifiaient ses laissez-passer, un serviteur le faisait patienter dans une salle ouverte sur la cours bruyante où des dizaines de samuraïs répètaient leur kata simultanément, dans une sorte de chorégraphie au bokken, tout en récitant une pièce de théâtre sous l'oeil vigilant de leur Senseï. De farouches bushi Matsu s'entraînaient en poussant des "kiai" impressionnants alors qu’au milieu de tout cela se tenait un groupe de shugenja Kitsu en train de méditer paisiblement, semblant sourd au vacarme guerrier ambiant.

Son hôte le recevait dans son bureau simple, la puissance du Senseï occupant l’espace, Arimori s’inclinait profondément et remerciait le maître de le recevoir, ils échangeaient les politesses usuelles puis le jeune membre du clan de la Grue s’élançait, il racontait sa dernière aventure, puis s’inclinait pour demander une faveur: « Kitsu -Senseï, lors de notre derrière entrevue vous aviez laisser entendre que vous feriez quelque chose pour moi si un jour j’en avais le besoin. Voilà : je voudrais m’exprimer dans la cours, maintenant.»

Quelque peu surpris, tant par les révélations faites sur la nature du combat entre l’Arbre de Vie et le Pic de Mort, que par la demande insolite du jeune shugenja, Kitsu Ryoka hésitait un temps. Il est vrai que la faveur qu’il devait à ce samouraï n’incluait pas une armée, et pourtant c’était ce dont le groupe de magistrat semblait avoir besoin. Peu convaincu des chances de son invité Kitsu Ryoka acceptait la requête, s’interrogeant sur la valeur d’un plaidoyer d’un frêle Asahina sur les Matsu.


Alors qu’Asahina Arimori gagnait le centre de la cours, se faufilant au mieux entre les bushis, Kitsu Ryoka faisait signe aux Senseï de ces derniers d’interromprent un temps la leçon.

Arimori arrivait au milieu des Kitsu au même moment ou la cours connaissait ses premières secondes de silence de la journée. Il expliquait sa présence à l’enseignant des shugenja qui se fit confirmer la chose par un échange de regard avec Ryoka.

Arimori demandait alors un peu de place et sans attendre de savoir s’il était écouté ou pas commençait une danse d’invocation de kami. Les pans de son kimono se retroussaient alors que ses cheveux voletaient autour de lui.

Le chant d’appel du kami s’amplifiait et alors qu’il virevoltait dans un tourbillon de soie, il ouvrait en claquant son furoshiki d’où s’envolèrent des centaines de petites ombrelles. Elles tourbillonnaient en s’élevant vers le ciel.

Les ombrelles se regroupaient, l’on pouvait distinguer un groupe d’où se dégageait un malaise, ses ombrelles étaient marquées de symbole tel que « Oni » « MortVivant » « MahoTsukaï », ces sombres ombrelles formaient un Pic.

En face se dressait un Arbre fait de « Vie » « Akodo » « Kitsu » « Ikoma » de lui émanaient bonté, protection, une bulle semblait tenir éloigné le Pic.

Puis « MortVivant » et « MahoTsukaï » s’élançaient, « Oni » étaient bloqués dans le Pic par l’Arbre, une ombrelle s’élève pour dominer le tout c’est « Amateratsu ». Les spectateurs savaient que le combat durerait un jour.

« Akodo » « Kitsu » « Ikoma » allaient à la défense de l’Arbre. Courage, Force et Honneur contre Violence, Destruction et Souillure.

Les ombrelles luttaient, l’on voyait que celle de « Vie » et les forces diminuait, certaines brisées rejoignaient les rangs maudits. Un temps un lion à trois pattes apparut, se levant sur ses pattes arrières faites d’ombrelles « Kitsu » « Ikoma » alors que son unique patte avant « Akodo » donnait un coup puissant mais pathétique.

L’Arbre tenait toujours le Pic et les « Oni » loin, alors que les « Akodo » « Kitsu » « Ikoma » étaient de moins en moins nombreuses. Finalement il n’y eut plus d’ombrelle « Akodo » « Kitsu » « Ikoma » et alors que les mauvaises atteignaient l’arbre elles échouaient car « Amateratsu » disparaissait à l’horizon.

Victoire amère.

Le sortilège s’effaçait ne laissant que les sensations dans le cœur des spectateurs, les ombrelles partaient aux vents, offrandes faites aux kamis de l’air. Arimori était essoufflé, ses vêtements éparts, mais sans attendre il défait un cordon de soie de son cou : le pendentif en bois qu’il l’avait mis sur cette quête.

L’objet tombe sur le sol, un scarabée, symbole de protection des guerriers dans certaines unités militaire du clan du Lion. Arimori s’inclinait devant l’objet puis en direction de Kitsu Ryoka et sortait.

Aux Matsu de choisir.
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