Les terroristes sont en trainde gagner avec leur technique de la terreur...
Plus vraiment la peine de faire sauter quelque chose pour que ce soit la panique...
La police britannique dit avoir évité une tuerie inouïe
LONDRES (Reuters) - En arrêtant 24 personnes quelques jours avant qu'elles ne passent à l'action, la police britannique a déjoué un complot qui visait à faire exploser plusieurs avions simultanément entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, annoncent les autorités du pays.
La révélation du complot, dont les auteurs comptaient introduire à bord des avions des explosifs maquillés en boissons, a aussitôt entraîné l'application de nouveaux dispositifs de sécurité dans les aéroports des deux côtés de l'Atlantique, qui ont connu une journée de chaos.
Des représentants de la sécurité britannique ont dit que les suspects étaient suivis depuis huit mois.
"Nous pensons avoir déjoué un complot terroriste qui visait à provoquer des destructions et des pertes humaines incalculables", a déclaré le numéro deux de la police londonienne, Paul Stephenson. "En termes plus simples, il s'agissait d'une tuerie d'une violence inouïe."
Selon le secrétaire américain à la Sécurité intérieure Michael Chertoff, "le plan visait à provoquer de multiples attentats-suicides sur des avions, pratiquement au même moment".
D'après lui, l'impact aurait été similaire à celui des attentats du 11 septembre 2001, dont on commémorera bientôt le cinquième anniversaire. Si le complot avait abouti, a-t-il dit dans une interview sur la chaîne PBS, "nous aurions subi une catastrophe d'une ampleur comparable au 11-Septembre, avec des centaines, voire des milliers de morts".
"A QUELQUES JOURS DE PASSER A L'ACTE"
Un responsable du renseignement américain a déclaré à Reuters que les attentats étaient prévus dans quelques jours. "Ils étaient à environ deux jours d'un test, et à quelques jours de passer à l'acte", a-t-il dit.
Le président américain George Bush a jugé que ce complot rappelait à son pays qu'il était "en guerre contre des fascistes islamiques". Il avait été tenu au courant ces derniers jours de l'imminence de l'opération de police.
Le secrétaire britannique au Home Office (ministre de l'Intérieur) a estimé que les principaux responsables du complot avaient été arrêtés, mais la chaîne de télévision américaine ABC cite des responsables américains non identifiés selon lesquels cinq suspects seraient encore en liberté.
La police britannique n'a pas souhaité faire de commentaires à ce sujet.
Le Pakistan a fait savoir que ses services de renseignement avaient contribué à déjouer le complot et qu'ils avaient arrêté plusieurs personnes, sans préciser combien.
L'affaire intervient 13 mois après que quatre kamikazes britanniques eurent fait 52 morts et 700 blessés en se faisant exploser dans les transports en public londonien.
Un responsable du renseignement américain a fait savoir que le complot visait dix avions mais aucune ville.
Selon Chertoff, le complot en était au stade final des préparatifs.
"Les terroristes comptaient transporter les ingrédients des bombes, dont des détonateurs et des substances explosives liquides, maquillées en boissons, en composants électriques ou autres objets de consommation courante", a-t-il dit.
Cette opération fait penser, a-t-il ajouté, à un complot d'Al Qaïda, "mais comme l'enquête est en cours, nous ne pouvons formuler de conclusion définitive".
"L'opération avait pour base la Grande-Bretagne, elle était avancée, impliquait beaucoup de monde et avait une portée internationale."
Pour Peter Clarke, le chef de la section antiterroriste de la police de Londres, le complot était de "dimension mondiale".
RETARDS ET PERTURBATIONS DANS LES AEROPORTS
La police britannique n'a pas fourni de précisions sur l'identité des suspects arrêtés, mais selon le département américain de Sûreté intérieure il s'agissait de Britanniques. La police est intervenue à Londres, dans le sud-est de l'Angleterre et à Birmingham, deuxième ville du pays.
Le Pakistan n'a pas fourni non plus de précisions sur l'identité des suspects interpellés, mais une porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que son pays avait joué un "rôle très important dans la mise au jour et le démantèlement de ce réseau terroriste international".
La Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont renforcé les mesures de sécurité dans les aéroports, entraînant retards et perturbations en pleine période de départs en vacances.
Selon le gestionnaire aéroportuaire britannique, BAA, 180.000 personnes utilisent quotidiennement Heathrow lors de la période de pointe estivale.
Les services de sécurité britanniques ont porté le niveau d'alerte dans le pays à son niveau maximal, "critique", ce qui signifie qu'ils redoutent toujours un attentat imminent.
Les halls d'aéroport étaient bondés et de nombreux vols au départ et à destination de Londres ont dû être annulés. Les compagnies ont interdit les bagages à main et les appareils électroniques sur les vols au départ des aéroports britanniques.
Sur les vols à destination des Etats-Unis au départ de Londres, mais également dans les avions d'Air France au départ de France, les passagers devaient laisser de côté tous les produits liquides, gels, crèmes et pâtes. Les autorités aéroportuaires ont conseillé aux voyageurs de rester chez eux dans la mesure du possible.
Pour la première fois, le gouvernement américain a relevé à "rouge" le niveau d'alerte à la sécurité pour tous les vols commerciaux. Il s'agit du niveau le plus élevé de l'échelle d'alerte américaine.
En France, le plan antiterroriste Vigipirate a été maintenu au niveau rouge et renforcé, a annoncé le Premier ministre, Dominique de Villepin.
Les actions des compagnies aériennes ont chuté, BA a notamment perdu 5%. Le baril de brut a quant à lui baissé de 1% à 75 dollars.