[Univers] Réseau d'espionnage des clans

Tetsuo · Message par **Tetsuo** » 07 août 2006, 11:36

A savoir si l'on veut un réseau d'informations ou un espionage.

L'espionage pur reste l'apanage d'une poignée de spécialiste, c'est un expert qui est dépécher en un lieu pour rapporter une information capitale. Donc il necessite peut de personne, car sa force c'est sa discrétion. Un Clan Majeur peut se permettre d'avoir une demi douzaine d'espion, leurs but n'est pas de tout savoir tous les petits secrets à chaque minutes. Par contre avant une rencontre importante, avec une grande bataille, la récupération d'informations tactiques est indispensable, les espions entre en jeux.

Pour ce qui est d'un réseau d'informations, il permet de connaitre les rumeurs, les on dit et autres petits points spécifiques d'une région, ville, palais. Ces informations moins sensibles peuvent attendrent et sont collectés de temps en temps pour faire un bilan sur telle région ou telle seigneur. Sans être aussi cruciale cela peut avoir son importance de savoir que tel seigneur à la réputation d'aimer les geisha aux yeux vairons, ou encore que telle régions à été traversées il y a peu par une troupe.

En somme l'Espion va être envoyé en mission dans une région, là il peut compter sur des agents d'informations pour avoir des planques et des informations locale.
Ensuite il effectue sa mission et rentre faire son rapport.

Pénombre · Message par **Pénombre** » 07 août 2006, 13:37

les services secrets modernes distinguent plusieurs types d'hommes à leur service

- la dupe : la personne qui renseigne sans le savoir, simplement parce qu'elle dit les mauvaises choses près des mauvaises oreilles ou qu'elle pense dire des trucs à des gens dignes de confiance (par exemple, le gars qui pense servir d'agent pour un réseau alors qu'en fait il est manipulé par un autre qui lui est hostile)

- l'honorable correspondant (c'est la formule inventée par la CIA), c'est à dire la personne qui sait/voit certaines choses de par son boulot ou sa vie quotidienne et ne les garde pas pour elles mais les transmet à un contact. Certains sont rétribués, d'autres le font pour des raisons idéologiques, par gout du risque, pour se venger d'un gouvernement qu'ils estiment les avoir offensés. Moins zélés mais souvent mieux informés, il y a l'honorable correspondant involontaire, c'est à dire la personne que l'on fait chanter ou qui est tenu par un moyen quelconque (dettes de jeu par exemple). Certains membres de la pègre locale servent parfois d'honorables correspondants contre divers services, voire plus si ça les arrange vraiment (pour vous faire un dessin : le débarquement américain en italie n'a pas eu lieu en Sicile pour rien...).

- l'auxiliaire, c'est à dire un agent volontaire recruté sur place, l'homme de main, le fouineur, le filocheur. Ne sait pas forcément pour qui il travaille, s'en moque la plupart du temps du moment que la paye est bonne.

- l'agent infiltré. Un gars né à la maison et envoyé à l'étranger. L'archétype de l'agent secret. Opère de plusieurs manières : seul (comme contact, chargé du suivi d'un ou plusieurs honorables correspondants, comme espion lui-même, etc...), seul à la tête d'un groupe d'auxiliaire (sert alors d'agent de liaison) ou au sein d'un groupe d'autres agents infiltrés

- l'agent spécial. Généralement gardé au frais et sorti uniquement dans les coups particuliers requérant des compétences ou il est passé maitre. C'est le prototype de James Bond. En fait, l'agent de crise expédié en vitesse là ou on en a besoin.

- l'agent dormeur : mène une vie normale en apparence et attend un signal. C'est une variante de l'agent infiltré dans le sens ou le type est sous couverture totale. Il ne fait rien d'anormal, a une famille, mène une vie ordinaire... et il attend un signal. Le signal est rarement un truc de roman du style "on avait prévu d'assassiner machin il y a 25 ans et notre agent a attendu tout ce temps pour ça" mais plus vraisemblablement un truc du genre "lorsque le signal arrive, allez là, prenez l'enveloppe que vous y trouverez et suivez les instructions". On a également la variante de l'agent dormeur qui s'ignore : le type dont on a lavé le cerveau et qui ne sait pas qu'il est devenu un agent secret jusqu'à ce qu'on l'active. Avec la variante de l'agent dont on a lavé le cerveau pour qu'il croie être un type normal (à la Total Recall). Mais là, c'est encore du domaine de la fiction et ce malgré les projets Mkultra et consorts des USA dans les années 60/70 et leurs équivalents soviétiques.

- l'agent double : c'est à dire un gars de chez eux qui travaille aussi chez nous. A distinguer de l'honorable correspondant par le fait qu'il s'agit souvent d'un agent secret ennemi "retourné", voire d'un haut responsable de leurs services de renseignements. Les plus belles réussites sont les agents doubles infiltrés : on a envoyé chez eux un type à nous qu'ils ont recruté et qui continue à nous rencarder à leur insu.

à mon sens, les scorpions reposent surtout sur les honorables correspondants (souvent tenus par les couilles) et les K sur les agents dormeurs dont on a lavé le cerveau. Les deux groupes usent de sosies. Les scorpions ont l'équivalent de groupes d'opérations spéciales : les ninja. A cet égard, les seuls capables de leur tenir vraiment la dragée haute sont les Chiens de Meute Daidoji (les techniques des dojo Kolats ou du dojo de la première frappe des Hiruma ne font pas le poids face aux shinobi shosuro). Les Grues jouent sur le tableau espions-saboteurs Daidoji/faveurs politiques/relations partout dans l'empire.

les Lions sont plus des adeptes de l'espionnage des personnes : cerner le profil de l'ennemi, comprendre sa psychologique, prévoir ses décisions, les influencer. Ils ne rechignent pas à l'usage d'éclaireurs peut-être un peu plus discrets et "flexibles" qu'ils ne le devraient officiellement mais tout le monde fait de même dans ce domaine.

Les Phénix et Licornes ont des groupes trop spécialisés et peu nombreux pour pouvoir vraiment servir à leurs clans comme un véritable service secret (en plus, leurs clan ignorent même leur existence jusqu'au plus haut niveau....). Les Sesai remplissent en fait un rôle de soupape : ils veillent à certaines choses bénéfiques au Phénix sans que celui-ci le sache. Ils sont le modèle de l'archétypique "rogue agency", c'est à dire des mecs censément au service d'un gouvernement qui au final servent surtout eux-mêmes derrière une façade idéologique très "élastique" d'autant plus troublante qu'ils y croient pour la plupart. Genre le NID dans Stargate, le Bureau 13 dans Babylon 5 ou les conspirateurs de X-files. Un peu comme les Kuroiban scorpions en fait. Sauf que les Kuroiban sont généralement connus de leur champion. En plus dark chez les scorpions, il y a la shadowed tower prète à tout sous prétexte de donner au scorpion les moyens de retrouver sa grandeur mais qui en fait sert surtout les intérets de ses maitres. La conspiration, quoi.

Message par **Moto Shikizu** » 07 août 2006, 13:41

Jolie presenattion Penombre ! Domo arigatogozaimasse

Okuma · Message par **Okuma** » 07 août 2006, 16:01

Très bien presenté et décrit.

KamiSeiTo · Message par **KamiSeiTo** » 08 août 2006, 19:56

J'ai un peu laché sur la fin par manque de connaissances:
-C'est quoi les Sesai? Qu'entends-tu par

groupes trop spécialisés et peu nombreux pour pouvoir vraiment servir à leurs clans comme un véritable service secret (en plus, leurs clan ignorent même leur existence jusqu'au plus haut niveau....).

???

-C'est quoi chez les Scorpions la Shadowed Tower? La conspiration? Les Kuroiban?

En tout cas merci beaucoup Pénombre-sama.

Okuma · Message par **Okuma** » 08 août 2006, 20:48

Alors les Sesai c'est une famille vassale secrète Shiba de ninjas qui oeuvrent pour les Isawa sans qu'ils le sachent.

La Shadowed Tower c'est une conspiration dans le Scorpion qui voulait détrôner Yojiro (un junshin) pour faire retourner le clan à une version plus sombre.

Les Kuroiban, ou garde noire, sont une police secrète de shugenjas qui traquent la corruption de la maho.

Katsumi · Message par **Katsumi** » 08 août 2006, 21:03

il y a beaucoup de renseignement qui ne se font pas sur le terrain mais a la cour...Les langues se delient plus facilement qu'on ne le pense...

Ide Akio · Message par **Ide Akio** » 08 août 2006, 21:23

Katsumi a écrit :il y a beaucoup de renseignement qui ne se font pas sur le terrain mais a la cour...Les langues se delient plus facilement qu'on ne le pense...

Oui, au niveau officiel, je pense.

Pour les opérations plus "officieuses", comme un trafic de "produits de luxe" comme peut en commettre la Mante, faudra aller autre part.

Les réseaux de renseignements à la Cour sont différents des réseaux "de l'ombre".

KamiSeiTo · Message par **KamiSeiTo** » 08 août 2006, 21:58

Euh... à la Cour un courtisan du Clan de la Mante peut très bien (derrière les paravents) vanter de merveilleux produits de son Clan et "prendre commande"... voir récupérer une faveur contre ce superbe -et unique au monde- accessoire qui fera qu'on ne verra que vous très chère lors de votre prochaine apparition publique;que dis-je: de vos prochaines apparitions publiques.

Ide Akio · Message par **Ide Akio** » 08 août 2006, 22:30

Usagi a écrit :Euh... à la Cour un courtisan du Clan de la Mante peut très bien (derrière les paravents) vanter de merveilleux produits de son Clan et "prendre commande"... voir récupérer une faveur contre ce superbe -et unique au monde- accessoire qui fera qu'on ne verra que vous très chère lors de votre prochaine apparition publique;que dis-je: de vos prochaines apparitions publiques.

Une simple question : comment mener des opérations secrètes alors que ton travail est d'agir en pleine lumière ?

Hida Matsuura · Message par **Hida Matsuura** » 08 août 2006, 22:35

C'est là toute la subtilité de la Cour ! Oh que j'aime cette ambiance. Les discours à demi-mots et à double-sens, les insinuations de rhétorique pure, les gestes équivoques, les non-dits, les provocations, les présents, les moqueries, la flagornerie...

Il n'y a pas à dire, la Cour est bel et bien le plus dangereux des champs de bataille dans l'Empire d'Emeraude.

Matsuura, bushi qui ne ferait jouer que des cours d'hiver...

KamiSeiTo · Message par **KamiSeiTo** » 08 août 2006, 22:39

Ben tu n'es pas 24/24 sous les feux de la rampe ... Les Kami savent combien les vraies alliances se font dans un coin discret du jardin à une heure où il est désert, lors d'une entrevue improvisée et loin des yeux du reste de la Cour... Lorsqu'il y a tout le monde autour, on ne discute pas alliances contre le Clan dont les 23 représentants entendent tout ce que je dis.... lorsqu'il y a tout le monde, tout ce qui se passe n'est que poudre aux yeux.

Ide Akio · Message par **Ide Akio** » 08 août 2006, 22:45

Usagi a écrit :Euh... à la Cour un courtisan du Clan de la Mante peut très bien (derrière les paravents) vanter de merveilleux produits de son Clan et "prendre commande"... voir récupérer une faveur contre ce superbe -et unique au monde- accessoire qui fera qu'on ne verra que vous très chère lors de votre prochaine apparition publique;que dis-je: de vos prochaines apparitions publiques.

Hum... La Cour est en effet un endroit dangereux. Mais je pense qu'il est plus propice à l'échange de faveurs qu'au retournements d'agents, d'échange d'informations.

C'est peut-être moi, mais ce genre de choses, je les vois autre part qu'à la Cour.

Pénombre · Message par **Pénombre** » 09 août 2006, 07:58

Une simple question : comment mener des opérations secrètes alors que ton travail est d'agir en pleine lumière ?

je pense que si d'une manière générale tous les courtisans se posent cette question, il y a l'école des maitres-espions Ikoma qui représente la réponse la plus organisée possible, construite par un clan pour lequel agir en pleine lumière a toujours été crucial.

dans l'absolu, un courtisan veille autant à ses propres intérets qu'à ceux de son clan. Après tout, les "bonnes places" ne sont pas données et la compétition pour obtenir les faveurs de puissants personnages ou les nominations intéressantes entraine autant de rivalités entre courtisans de clans différents qu'au sein d'une même clan (voire d'une même famille). Il ne faut pas oublier que malgré leur loyauté et le rang d'honneur élevé de certaines écoles de courtisans, le bushido suscite et canalise nombre d'ambitions sociales à travers les mérites de l'accomplissement individuel et que vaincre l'adversaire est presque une fin en soi, surtout si elle est justifiée en partie ou en apparence par les intérets du clan.

l'école des maitres-espions Ikoma montre bien que les suivants du fameux espion d'Akodo ont compris le distingo entre le courtisan et l'espion et ont formé certaines personnes en conséquence. Et ils sont les seuls dans ce domaine. Les autres clans ont des écoles de courtisan (des politiques), des écoles de bushi (des hommes de terrain), parfois des écoles de "ninja" ou d'acteurs (des agents d'opérations spéciales ou des agents infiltrés sous couverture) mais seuls les Lions ont vraiment développé le principe de se cacher en pleine lumière, de devenir un espion professionnel sous les yeux et à l'insu des autres.

KamiSeiTo · Message par **KamiSeiTo** » 09 août 2006, 23:01

La diplomatie rapprochée et l'art de la subtilité
"La victoire est acquise si l'on l'on s'applique à paraître orthodoxe alors que des idées bien différentes occupent votre esprit..."
-Isawa Tsuke, Maître du Feu

Si la cour est principalement le lieu où se rassemblent tous les invités, de très nombreuses affairesimportantes se discutent dans l'ombre. Des accords lourds de conséquences sont conclus lors d'entretiens dans des appartements privés, de promenades dans des jardins reculés ou de dîners en compagnie de quelques ambassadeurs importants. Peu d'invités des palais d'hiver sont dans le secret des véritables réunions diplomatiques. [...] Des courtisans aguerris qui se feraient approcher en public pour participer à des négotiations sérieuses devraient être plutôt sceptiques en ce qui concerne les réelles intentions de l'autre groupe. Ceci est une manière de piéger les courtisans naïfs ou inexpérimentés dans des machinations politiques peu honorables.

Palais d'Hiver, Kyûden Kakita en la deuxième année du règne de Hantei XXXIX p.58