ça tient pas la route ce que tu dis sans vouloir te vexer, Inigin
un bushi de sexe masculin de n'importe quelle autre clan qui est marié est aussi disponible pour la guerre qu'un Matsu.
Soit tu as des responsabilités qui te bloquent à autre chose (yojimbo, sensei, magistrat...) soit tu n'en as pas. Que ta femme s'occupe de la maison ou délègue ça à son intendant n'y change rien.
Accessoirement, les femmes samurai sont rarement des ménagères au sens moderne du terme. Typiquement, elles supervisent le ou les heimin qui eux font tout le boulot. A la limite, l'épouse procède aux achats et coud des vètements mais ça n'est pas elle qui fait le ménage ou alors on parle de clans vraiment pauvres genre le moineau et le blaireau. 1 samurai pour 10 heimin, ça permet toute la main d'oeuvre possible et rien qu'avec ce qu'on donne à un pj débutant en général, il a de quoi payer un serviteur pour sa piaule pendant un bon moment en admettant que le dit serviteur ne soit pas affecté à son service par son seigneur.
Pas pour dire mais quand on est un noyau familial rokugani typique (un couple avec quelques enfants et éventuellement des parents proches qui habitent dans la même demeure), y a pas de domaine terrien ou d'entreprise familiale qui justifie qu'une femme soit à plein temps le nez dans la compta ou à traquer les tire aux flancs.
quand aux couples mariés qui vivent dans l'enceinte du chateau seigneurial, c'est encore plus simple pour eux.
on l'oublie souvent mais les femmes de la caste samurai ont énormément de temps libre quand elles mènent une vie de femme mariée sans à-côté. La différence avec les hommes dans la plupart des clans, c'est que eux par contre ont droit aux à-côtés justement : ils travaillent au service de leur seigneur. En dehors de cette activité, les samurai sont de fait assez oisifs et ça n'est pas pour rien qu'ils excellent dans diverses activités depuis la poésie jusqu'au tir à l'arc. Parce qu'il leur faut occuper ce temps libre de manière "socialement valorisante". Et ça leur en laisse quand même pas mal. Les samurai surmenés sont rares et la plupart le sont non pas par leur travail mais par leurs responsabilités (genre yoriki d'un coin riche en contrebandiers ou officier d'une garnison frontalière).
Les pjs n'y pensent pas souvent mais ils sont bel et bien membres d'une caste noble et en dehors de la guerre, ils n'ont pas trop de soucis et un tas de temps à perdre. 90% de la population de l'empire bosse pour les nourrir, les habiller, les équiper et les distraire après tout...
de fait, une famille qui considère que les femmes n'ont pas plus de raison que les hommes de rester oisives utilise un fort potentiel que les autres négligent : si la moitié féminine de ma population en pleine force de l'âge n'a aucune responsabilité hors la gestion d'un ou deux heimin qui eux s'occupent de toutes les tàches ménagères et ne demandent guère de supervision, alors quand je mets tous ces gens là sur le terrain de maneuvres, ben j'ai bel et bien un tas de soldats supplémentaires. Pis j'ai un Tonnerre qui avait des tétons et qui était respectée pour ses prouesses par Akodo himself alors en plus, ça le fait trop question respect.
Chez les autres clans à armées nombreuses, indépendamment de toute politique nataliste, on est pragmatique. Les Crabes envoient sur le front tous les gens qu'ils peuvent, femmes ou pas. Les Licornes ont passé 900 ans à vivre en pleine campagne alors question partage des tàches et impératifs de survie ou de guerre + l'effet Otaku, ma foi...
A mon sens, Grues et Scorpions (clans de politiques et clans également riches, surtout les Grues) ou Phénix (clan peu militariste de toute manière) vivent bien plus selon le modèle traditionnel du couple que les autres. Parce qu'ils peuvent se le permettre économiquement et militairement.
Faut aussi se rappeler que dans la tradition Rokugani, avant le retour des Licornes hors des Matsu peu de femmes faisaient la guerre et que des héroines comme Matsu Hitomi notamment ont contribué à servir d'exemples mais que leur sexe avait autant d'importance dans leur légende que leurs actes. Ces femmes étaient bel et bien non pas exceptionnellement rares mais assez pour que leurs légendes tournent autour justement de leur statut de femme.