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par Pénombre » 15 sept. 2005, 12:41
Asahina Zoha-chee , je n'ai pas tout à fait la même vision que toi :
- Kachiko aime un homme, en admire un autre... admettons. Ca reste une pétasse qui a pour seul mérite d'avoir compris que la plupart des mecs ne pensaient qu'au corps des femmes... c'est d'une originalité transcendentale. Le mythe de la tentatrice usé jusqu'à la corde avec un soupçon d'amour déchiré qui sert de prétexte et une grande destinée qui sert de justificatif pour que le personnage reste un des phares de la gamme jusqu'à sa sortie en beauté. Bref, du vent.
- Tsuko : trop monolytique, trop d'une pièce. Un bourrin avec des nichons et une conception de l'honneur tellement intransigeante que même le reste de sa famille en a la trouille vu que ça n'a rien à voir avec les enseignements de son clan. Une mégalo avec bcp de testostérone qui se prend pour le sauveur du monde.
- Hitomi n'est pas conne ? bon, admettons, allez. Elle se contente de quitter le champ de bataille à Otosan Uchi pour aller trancher un bras à Yakamo en dépit des ordres le lui interdisant. Ensuite, elle se fait rendre la monnaie de sa pièce. Puis offrir par l'impératrice des poisons qu'elle déteste un bras artificiel en obsidienne (matériau dont la réputation n'a rien de bien réjouissante) et le prend sans broncher. Elle suit Togashi pas à pas pour aller lui prendre son coeur et ensuite, elle se laisse bouffer par un pouvoir qui la dépasse et se met à écouter les conseils de Kokujin. Résultat, elle manque de peu précipiter son propre clan dans la ruine. Mais tout à coup, paf, elle réalise que bon sang c'est bien sur, il faut qu'elle aille tuer Onnotangu et prendre sa place. Résultat des courses : rien n'a changé, elle est aussi conne qu'avant, aussi obnubilée, bornée et obsédée par Yakamo sauf que maintenant ils ont l'éternité devant eux pour continuer leur vendetta à deux zeni. Tout ça parce qu'elle chérit la mémoire de son frère et qu'elle a tourné à la fois le dos à son école, à cette mémoire même, à la philosophie de son clan et à ses responsabilités de daimyo. Quel exemple que cette femme qui a trahi son nom, son clan, sa famille, la mémoire de son frère pour devenir une déesse en ne comprenant qu'à moitié ses choix la plupart du temps.
dans les trois cas, on a des gonzesses qui sont "rachetées" à la dernière seconde par une mort potable ou par la transcendance mais qui restent fondamentalement aussi bi-dimensionnelles et caricaturales qu'au début.
personne ne dit qu'il faut que des personnages de jdr et de JCC soient forcément des individus transcendentaux, riches, intéressants ou forcément d'une originalité terrifiante, que ce soit bien clair. C'est pas un concours d'originalité ou de psychologie appliquée...
Mais il me semble vraiment erroné de considérer que ces trois femmes soient autre chose que des stéréotypes caricaturaux. Exploités à contre-emploi en plus. Je n'ai rien contre les stéréotypes ou les caricatures en soi. Dans la gamme L5R, elles sont loin d'être les seuls pnjs caricaturaux voire en contradiction même avec ce qu'ils sont censés représenter (la scorpion qui a des sentiments ambivalents et aucune loyauté envers ne serait-ce que son propre mari, la Matsu qui tourne complètement le dos à la mentalité des doshi et à Commandement, la Mirumoto qui n'a absolument rien en commun avec son école ou sa famille, sans parler de l'essence de son clan...).
pour moi, ce sont des archétypes de persos ultra-féminisés à outrance ou masculinisés à donf, pas des personnages. Et certainement pas des personnages qui peuvent servir d'exemples dans leurs clans respectifs du point de vue d'un joueur novice. C'est "gràce" à elles qu'on en est arrivé à envisager si (trop) facilement que les scorpionnes sont forcément sulfureuses, que les matsu sont toujours des pétasses orgueilleuses et rentre-dedans et les Mirumoto des brutes égocentriques. Bref, le contraire même de ce qu'on lit dans Mensonges, Commandement et Niten entres autres.
super loupé quoi
c'est pas gràve, hein. La plupart des autres pnjs contemporains de ces nénettes sont à peu près aussi inutiles de ce point de vue.
