[Univers] Clergé et shugenja

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Mugen
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Message par Mugen » 29 juin 2005, 14:10

Sinon quelques autres inventions :

-Shinme ("kami"+femme)
-Seijo (femme sainte)

Sinon, en cherchant j'ai trouvé ça :

http://www.japan-guide.com/forum/querea ... tml?0+4613

Donc il y a des prêtresses Shintô, mais visiblement on les nomme aussi "kannushi".

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Hida Ichi
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Message par Hida Ichi » 29 juin 2005, 14:53

Seppun Kurohito a écrit :Tiens, je l'avais oublié elle :)

En même temps, même si c'est la coutume, ça n'a pas un caractère obligatoire. Le scénario où apparaît Yoroshiku met bien l'accent sur le fait que tous les Clans la courtisent pour s'approcher du trône.
Vu qu'elle est a le seule princesse de sa génération, Hantei XXXVIII doit certainement obéir à des nécessités politiques qu'il fait passer avant la coutume...

C'est que j'aimerai garder cette tradition qui me plaît bien, et je compte aussi faire jouer le Code du Bushido. :)
Après, le fait qu'il n'y ait pas de princesse Hantei dévouée au culte du Soleil durant la période prè-coup, au contraire, ça m'arrange ;)

Mais l'idée est cohérente ? Selon vous, la famille Seppun serait-elle plus appropriée que les Moshi pour accueillir la prêtresse en devenir ?
C'est ce que je me dis, mais en même temps, un Clan matriarcal, dont la vocation est l'adoration de Dame Soleil (qui "privilégie" d'une certaine manière ses membres d'ailleurs), semblerait tout indiqué pour la former.
Pour aller dans le sens de l'excellente idée de Seppun Kurohito.

Il est de tradition qu'à chaque génération, une descendante de Hanteï devienne une des "Prêtresses Sacrées" de la Déesse Soleil.

Le mieux est qu'une des filles de l'Empereur possède le Don des Kami et qu'elle soit éduquée au sein de l'Ecole de Shugenja Seppun.

Si aucune des filles de l'Empereur ne possède le Don des Kami (aptitude à devenir Shugenja), une d'entre elles est quand même choisie sans l'aspect magique.

Si l'Empereur n'a pas de filles, c'est une des nièces de l'Empereur qui est soit éduquée chez les Shugenja Seppun, soit comme Prêtresse non Shugenja.

Je pense qu'on choisira par ordre de priorité une fille de l'Empereur, à défaut une nièce de l'Empereur, en priorité une fille ayant le Don de Kami, sinon quelqu'un qui dédiera sa vie à la prêtrise.

Maintenant, c'est une excellente idée puisqu'elle va de pair avec la situation de "fin de race" de la dynastie Hanteï.

L'Empereur actuel n'a qu'un fils, et pas d'autres enfants.

Il ne semble avoir pour nièce qu'une bâtarde, et celle-ci n'a ni frères, ni sœurs. Il faudrait relire le scénarion"Code du Bushido", mais je m'étais toujours demandé si le père de Yorishiku n'avait pas découvert quelque chose et n'avait pas fait en sorte que son épouse ne faute plus.

Une autre de ses parentes, cousine ou nièce a été mariée à Akodo Kage, et elle est morte sans descendance quand on n'a eu plus besoin d'elle pour se rapprocher du trône.

Si en plus de cette pénurie de héritiers impériaux et de famille impériale proche, il n'y a personne pour remplacer la Grande Prêtresse du Soleil actuelle (la sœur de Hanteï 38 par exemple), cela renforce cette atmosphère de fin de règne, de fin de dynastie, de guerre de Succession....

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Doji Satori
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Message par Doji Satori » 29 juin 2005, 16:34

Mes deux zeni sur toutes ces considérations AMHA pas faciles en partant de ce qu'est un kami et le shintô (après tout dépend ce que l'on veut faire du shug').

KAMI
La notion de Kami n'est pas définie, les Rokugani étant intuitivement conscient des Kami au plus profond d'eux mêmes et communiquant avec eux directement sans avoir jamais formé d'idées des Kami, en concept comme en théologie.
Chaque Kami a son propre caractère, en tant qu' " esprit " d'une chose ou d'un lieu, d'un élément ou d'un phénomène ; esprit qui est " la " chose ou " le " phénomène, ou bien en tant que protecteur d'un groupe, d'un clan (Ujikami) ou même d'une famille ou encore d'un lieu particulier.
Les Kami sont partout et font donc parti de la vie quotidienne, à travers chaque acte.

SHINTÔ (Compétence " Théologie ")
Tous les événements concernant cette vie, naissance, mariage, batailles, fêtes, sont considérées comme du ressort du Shintô ou plutôt des Kami qu'il convient à chaque occasion d'informer et de se rendre propice soit par des purifications (Harai), soit par des offrandes, des danses et des invocations rituelles (Norito).

Si le Shintô est tout ou partie de la compétence Théologie (rites et pratiques de vénération des kami, des ancêtres), le Shintô n'est pas une religion dans le sens où le Shintô n'a pas d'Ecritures sacrées ni de dogme, ni de morale et de philosophie religieuse.
Car dans le Shintô il n'y a pas de distinction entre le Mal et le Bien. Cette distinction dépend des circonstances. En principe, l'âme de l'homme est bonne et l'homme ne commet le mal que parce qu'il est momentanément en désaccord avec la nature, avec les Kami, parce qu'il est " impur ".
Et le mal est parfois considéré comme une maladie qui affecte temporairement l'être humain, maladie due principalement à un état d'impureté qui le sépare du monde des Kami et qu'il importe d'éliminer par des purifications.
La souillure de l'Outremonde est fondamentalement de même nature, c'est un mal, une souillure permanente qui ne peut être purifiée et qui exclue progressivement la personne du monde des Kami à mesure que le mal se répand dans son corps.

SHUGENJA et SHUGENDÔ - la voie des Kami
Un shugenja est une personne qui a le don d'attirer l'attention des Kami.
Ce don est perçu par les Rokugani comme une marque de faveurs des Kami (de la même façon qu'une personne peut être " bénie " par un kami cf. avantages) mais ce n'est pas être l'interlocuteur unique des Kami (quoique privilégié) car toute personne communique directement avec les Kami, c'est seulement avoir une capacité d'attirer plus facilement l'attention des kami - d'attirer leur faveur, mais aussi leur colère ...
Un shugenja peut invoquer la fureur des éléments, le courroux d'un kami, contre une ou plusieurs personnes. Les shugenja sages évitent de recourir trop fréquemment à ces sorts par crainte de maintenir ce kami dans un état d'hostilité naturelle, que les éléments se déchaînent contre les hommes.
Que ce soient les tremblements de terre, tsunami, cyclones, sécheresse, épidémie, toutes les catastrophes naturelles sont le fait de la colère des kami. Les efforts de la population rokugani se consacrent essentiellement à apaiser les kami plutôt qu'à les exciter ...
Le recours au shugendo n'est donc jamais bénin, ni fortuit.

Le shugenja attire l'attention d'un kami nommé ou du kami d'un lieu par l'accomplissement d'une invocation rituelle particulière et " magique " d'un Norito, le shugendô.
Le shugendô n'est pas un acte de foi, un " miracle " dans un sens occidental.
Il n'y a aucune différence entre un bushi qui invoque son Ujikami afin qu'il guide sa flèche vers la cible et un shugenja qui invoque une fortune pour avoir sa bénédiction. Les deux invocations ont pour but de se rendre propice un Kami.
Il n'y a aucune différence entre un chasseur qui va pincer la corde de son arc pour éloigner les esprits malveillants lors d'un accouchement et un shugenja qui va tracer des kanji de protection avec du sel.
Tout Rokugani connaît les formules rituelles pour invoquer la faveur des kami et éloigner les mauvais esprits même si les Shugenja connaissent les formules les plus puissantes.
Pour le shugenja, l'invocation du kami est plus complexe, plus ritualisée, fait appel à un savoir secret ancestral (et par conséquent " magique ") et son intervention est généralement plus " visible ". Mais si le bushi touche sa cible avec sa flèche, ce sera tout autant grâce à l'intervention du Kami.

Le shugendô est un ensemble de connaissances, de pratiques empiriques, de techniques secrètes réservées à ceux qui " ont le don ", tout du moins il faut avoir le don pour effectuer correctement le shugendô (sinon il ne s'agit que d'un " simple " Norito).
Le shugendô peut emprunter des formes multiples, des danses, des transes shamaniques, des psalmodies, des sacrifices, des offrandes etc. ...

Les shugenja de caste samuraï à Rokugan privilégient le shugendô sous forme d'écriture de kanji - qui furent dans la tradition - donnés à l'homme par les Fortunes. La plupart des invocations étant à des fins martiales (du moins aux origines), beaucoup sont stéréotypées afin de parvenir à une fiabilité maximale de l'invocation.

Le shugendo emprunte 5 voies, 5 écoles élémentaires pour approcher une partie de la conscience d'un kami et atteindre un effet particulier via l'accomplissement d'un rituel. La voie du Vide étant particulière, seuls les shugenja Phénix y ont accès.
Hi do : Feu
Mizu do : Eau
Tsuchi do : Terre
Kaze do : Air
Ku do : Vide
En cherchant la voie, vous trouverez le vide. Dans le vide est la force sans le mal.

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