ôkami a écrit :Autrement satori, j'ai vu plusieures estampes de samourai en armure portant le katana ainsi que sur des photos et dans des films. En mettant un obi classique en dessous de la grosse corde qui sert de ceinture, ca doit le faire.
Tu as raison.
En reprenant ma doc, j'ai fait par erreur une extension de sens d'un commentaire de Stephen R Turnbull d'un dessin représentant un samuraï en armure :
"Le sabre est porté dans le style tachi (tranchant vers le bas), le seul pratique quand on porte une armure."
Merci de l'avoir corrigée.
Sinon, pour plus d'explication sur ce que j'ai pu dire précédement (et de façon plus intelligible ...) et comprendre la différence tachi / katana je cite Gregory Irvine – Le sabre japonais – Editions DésIris, page 47-48 :
« La période Muromachi (1333-1600) fut le théâtre d’un changement presque total dans l’art de la guerre : la cavalerie et les combats de corps à corps furent peu à peu remplacés par l’infanterie et les régiments de soldats à pied.
Cette évolution entraîna l’utilisation d’une forme différente de sabre long, auparavant employé par les classes inférieures de soldat à pied. Il s’agissait de l’uchigatana, un style de sabre utilisé depuis la période Kamakura. La plupart de ces uchigatana, destinés aux simples soldats, n’étaient pas de très bonne qualité. Aucun spécimen formellement identifiable n’est parvenu jusqu’à notre époque. Cependant, au cours de la période Muromachi, des samuraï de haut rang commencèrent à utiliser ces lames en complément de leur tachi et des exemplaires beaucoup plus raffinés furent alors fabriqués.
Les uchigatana sont forgés en deux tailles différentes : ceux mesurant plus de soixante centimètres sont appelés katana et les autres ne dépassant pas soixante centimètres sont appelés wakizashi, « sabre compagnon ». Le katana est porté dans une large ceinture, tranchant vers le haut. Il est maintenu en place par une dragonne ou cordon (sageo), passée dans une bélière du fourreau appelé kurikata (en forme de chataigne). Le bas du fourreau comporte une saillie en forme de crochet , kaeri-tsuno, « pommeau de retour », qui empêche le fourreau de sortir de la ceinture quand le sabre est dégainé. Pour le soldat à pied, le katana a l’avantage, par rapport au tachi, de pouvoir, dans un seul et même mouvement, être dégainé rapidement afin de frapper l’ennemi. Plus court et donc plus léger, le katana peut être utilisé plus facilement d’une seule main. Il offre un atout incontestable dans ces féroces guerres d’infanterie au corps à corps, typiques de la période Muromachi, où la vitesse de dégainage du sabre était l’essence même de ces batailles. La courbure de la lame facilite également la coupe et le dégainage. Elle est plus prononcée au niveau de la partie supérieure de la lame, avec un point de courbure qui s’est éloigné de la poignée. Ce type de courbure est appelé saki-zori. Il est également utile pour les samuraï à cheval, le tachi nécessitant deux actions distinctes, dégainer puis couper. »
« Selon la coutume établie de longue date, il est d’usage de modifier le sabre afin de l’adapter à ses préférences ou aux techniques de combat de l’époque. Un sabre peut ainsi être raccourci pour l’ajuster à la taille, à la force du guerrier ou simplement pour satisfaire ses goûts personnels. Après l’étape de raccourcissement, la lame est appelée suriage. Comme le sabre est toujours coupé au niveau du nakago (i.e. poignée non polie de la lame, soie), la signature authentique peut fort bien être éliminée. L’histoire japonaise abonde en exemple d’anciens tachi raccourcis et remontés en style katana ou inversement, au cours des périodes ultérieures. »
Gregory Irvine – mêmes références, page 48.
De là, Inigin je pense que l'importance de la longueur de la poignée vient d'une confusion avec la pratique du raccourcissement de lame par la coupure de la poignée.
C'est pour cela que je te demande l'origine de ton texte, parce que parfois on interprête mal (pour illustration celle que relève ôkami

).
En cherchant la voie, vous trouverez le vide. Dans le vide est la force sans le mal.