
*camisole*
Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri
Ce qui m'a fait réagir c'est que tu as utilisé des termes comme "bon scénario" et "excellent scénario" comme si les critères que tu donnais étaient absolus. Je pense que ça valait le coup de préciser que ce n'était pas le cas. Rien de pire pour un scénariste en herbe que de se dire qu'il doit entrer dans un carcan alors qu'il a une idée originale pour laquelle le cadre habituel ne sera pas forcément le meilleur.JBeuh a écrit :Avant toute chose, parce que je ne suis pas sûr qu'on se soient tous compris. Je parlais de forme et non de fond.
Je ne sois pas sûr que l'analogie soit bonne. Lorsqu'on parle de fond, il s'agit généralement plus du "message" ou de la thématique que de l'histoire. On considère généralement que 'histoire fait partie de la forme... (Je tiens à préciser que je n'adhère pas à la conception française de séparer le fond et la forme qui m'a toujours paru un non-sens en art. Mais là, ça nous emmène trop loin...)JBeuh a écrit :Je pense qu'il faut distinguer trois choses (c'est mon avis) :
* la forme du scénario (dépend de l'auteur - c'est l'aspect "écriture")
* le fond du scénario (dépend de l'auteur - c'est l'aspect "histoire")
* la réalisation du scénario (dépend du meneur - c'est l'aspect "interprétation")
C'est une façon de parler, n'est-ce pas PénombreTout d'abord, permets-moi d'être perplexe quant à l'aspect 100% action. Les films d'action, par exemple, ne sont jamais à 100% action.
Là aussi je suis d'accord en gros avec toi. Mais le problème de dire que les PJ doivent être au centre c'est que cela donne l'impression qu'il faut éliminer le procédé de décentrage dramatique (procédé qui consiste à s'intéresser aux évènements secondaire de ce qui constituerait normalement l'histoire à raconter – un peu comme dans les Vestige du Jour qui s'intéresse aux problèmes du Majordome dans une maison où se déroule une conférence qui risque de décider du sort du monde).Par exemple l'enquête où il leur suffit d'aller dire un truc à quelqu'un, observer la négociation entre Kage et Aramasu, puis rencontrer Ujimitsu et voir ce dernier tout résoudre. En général, c'est comme un film ou une nouvelle, mais avec des joueurs qui voient ça de l'"intérieur". Je résume ça en un scénario "Regardez mes PNJs qu'ils sont beaux!". Autant donner une nouvelle à lire aux joueurs ou leur faire un compte-rendu...
Pas tout à fait d'accord là dessus (c'est vrai que je n'aime pas les enquêtes en général) si l'histoire centrale est un combat Hitomi Yakamo et que l'on veut mettre les personnage au centre, autant y aller et faire jouer Yakamo (ou Hitomi) et ses proches parents, yojimbo etc. Si les Pj tombent là dessus au cours d'une enquête c'est que l'intrigue Yakamo Hitomi est secondaire... ça ressemble un peu à une demi-mesure cette histoire de faire une enquête.Prends une chronologie de Rokugan. Un scénario "ils sont beaux...", c'est celui où les joueurs sont là pour constater que Mirumoto Hitomi et Hida Yakamose détestent et qu'ils se font des coups de putes. Un scénario intéressant, c'est un scénar qui, alors que ces deux-là se haïssent, les joueurs ont une enquête à mener, et ce faisant ils découvrent les PNJs.
Kocho a écrit :Bref comme partout lorsqu'il s'agit d'écrire, le critère majeur est : est-ce que les choix d'écritures ont un sens par rapport à l'histoire contée. Un point c'est tout.
C'est dire la même chose autrement : les choix d'écriture sont toujours partiellement déterminés par le destinataire... Si l'on se demande quel sens ils doivent avoir par rapport à l'histoire, c'est toujours dans le but que le destinataire ressente et comprenne mieux ce qui est important dans l'histoire.JBeuh a écrit :Partiellement d'accord pour un scénario de JdR. Il faut aussi prendre en compte le lecteur (qui va être conteur de ce scénario).
Je dirais est que les choix d'écriture ont un sens par rapport à l'histoire décrite, et est-ce qu'ils permettent au lecteur de la conter?
On a pas assez de recul pour l'affirmer à mon avis... D'autant que généralement le mouvement va du JdR vers la B.D. etc. Le scénario de jeu de rôle obéit à des règles qui lui sont propre, mais les bases de narrations sont les mêmes que partout ailleurs (avec cet avantage qu'on a pas trop à se coltiner de dialogues). C'est pourquoi on apprend beaucoup en faisant du JdR et j'ai autour de moi pas mal d'écrivain et de scénaristes professionnels, (certains sont même plutôt célèbres) qui ont écrit et fait du JdR et qui le pratiquent encore.Un scénario de JdR n'est pas un scénar de nouvelle, de roman, de théâtre, de cinéma, etc. C'est un art spécifique. Cela fait que de très bons scénaristes de JdR n'ont jamais été bon en BD ou en roman. Et je pense que la réciproque doit parfois se voir aussi.
Par exemple, ici.JBeuh a écrit :
Je veux bien des liensCa me plaît toujours d'avoir du bon matériel!