normalement, si le yojimbo est vassal de celui qu'il protège (cas le plus courant), il est censé le suivre partout. En public, il est près de lui, la nuit, il dort devant sa porte et ainsi de suite.
sa responsabilité est totale, à la discrétion du seigneur (pour mémoire, il arrive de faire executer tous les soldats de garde durant une nuit si l'on s'aperçoit que l'un d'eux a failli à sa tàche. Ca peut nous sembler débile mais la mentalité rokugani s'apparente assez à celle des samurai nippons pour que la responsabilité collective prime sur celle de l'individu. On retrouve dans une certaine mesure - et malgré l'occidentalisation accrue de ces dernières décennies - cette attitude jusque dans la culture d'entreprise moderne au japon : la faute est de la responsabilité de l'équipe à laquelle appartient celui qui l'a commise. A elle d'en subir les conséquences ou de trouver un moyen de se rattraper)
donc, à partir du moment ou le protégé du yojimbo meurt, il est susceptible d'être executé ou de se voir autorisé à s'ouvrir le ventre. S'il survit, c'est soit parce qu'on veut l'exiler (rappelons qu'il faut être le plus souvent né là dedans pour trouver la moindre satisfaction au statut de ronin, une disgràce suprème pour les samurai de clan), soit parce qu'on lui a trouvé des circonstances atténuantes mais à la base, par principe il n'en a aucune
évidemment, certains clans sont plus pragmatiques que d'autres à cet égard (Crabe), plus opportunistes (Scorpion), ont des valeurs sensiblement différentes (Licorne) ou mèmes peuvent trouver une certain beauté spirituelle à ce que le pauvre fautif tente s'il se montre assez convaincant de racheter son échec de manière constructive (Grue et Lion seraient assez partants sans doute pour l'expédier sur la route d'une sanglante et épique vengeance qui pourrait servir d'exemple aux générations à venir)
évidemment, si le protégé ordonne à son yojimbo de le laisser seul et que cela se solde par sa mort, le yojimbo ne saurait être considéré comme responsable bien que tout samurai qui se respecte devrait spontanément proposer de s'ouvrir le ventre, non pas parce qu'il est fautif mais parce qu'il n'est pas mort à la place de son maitre. Là encore, on peut décider de le lui interdire pour diverses raisons plus ou moins flatteuses à son égard
c'est de cette manière que j'ai tendance à voir les choses mais ça n'engage que moi. Est-il besoin de dire que je n'encourage pas (bien que je n'interdise pas non plus) mes joueurs à rendre leur vie dépendante d'un pj/pnj sur lequel ils n'ont aucune prise quelle que soit la qualité de leur roleplay ?
ah, pour mémoire, l'école de yojimbo daidoji n'en est pas vraiment une bien sûr. La grande majorité de ces bushi forment d'ailleurs les armées de la Grue et seuls quelques uns servent vraiment de gardes du corps
cas de figure plus intéressant : le yojimbo Shiba, qui doit protéger un Isawa qui n'est pas forcément son supérieur effectif. Si en plus vous jouez après l'ère du vide, sachant qui prend les rènes du clan et les évènements qui affectent le Conseil des Cinq, on peut éventuellement jouer la carte du serment de Shiba à fond : je protège l'Isawa contre toute menace, y compris sa propre ignorance ou son propre orgueil... donc, y compris malgré lui
