Finalement il lui parlait à peu près normalement, ce devait donc aller. Elle avait du mal interpréter son regard il y a quelques jours... Il faut dire qu'elle n'était pas vraiment dans son état normal, il était logique qu'elle ait eu des soucis d'appréciation. Elle lui sourit donc de bonne volonté.
Pourtant les minutes passant elle se sentait de moins en moins bien, elle suivait toujours le courtisan mais vérifiait de moins en moins les alentours. Elle n'avait toujours pas touché du doigt pourquoi le parfum de Retsu la mettait dans cet état là. Il sentait pourtant une odeur "normale" de musc et d'elle ne savait trop quoi qui ressemblait un peu à de l'encens... En tous cas ça la faisait tout de suite avoir des idées très peu chastes et vu la situation actuelle
("C'est compliqué" aurait-elle mis sur Facebook ), vu que rien n'était possible, ça la faisait beaucoup ruminer.
Elle écouta pourtant ses explications sur ces étranges chaussures. Elle ne les trouvait pas moins ridicules après.
Ils arrivèrent à la Sinueuse et elle se permit de passer devant pour ouvrir le chemin. Curieusement, le Doji savait où il voulait aller : Le Havre de Momoru. Elle n'y était pas allée très souvent. Elle préférait les endroits un peu moins fréquentés, cependant elle savait où c'était. Elle les y conduisit donc.
Le gérant se déplaça lui-même pour placer ce prestigieux, et curieux invité. La maison était très sympathique, mais c'était clairement un bordel et pas une maison de geisha. Le Doji n'y paraissait pas trop à sa place. Il s'installèrent tous les trois à une table et le Doji commença, malpoli :
"Alors? Qu'est ce qui vous plait à vous?" dit-il en regardant ses deux accompagnateurs. Il commanda de l'umeshu à une serveuse d'un petit geste et continua "Les hommes? Les femmes?"
Kei rougit jusqu'à la racine des cheveux. Elle aurait peut-être répondu en temps normal mais là... "Les deux peut-être? ... Vous n'aviez pas l'air si coincé toute à l'heure... Surtout vous d'ailleurs." dit-il en regardant la jeune femme.