[Univers] Les rites funéraires à Rokugan

[Otaku Sh?am]

J'aurais besoin d'informations là-dessus pour animer une partie et pour éventuellement une nouvelle. Je sais que depuis que les morts se sont relevés, les rokugani, brûlent leurs morts. Mais à part ça? Comment sont faits les bûchers? Quelle place a la religion, les moines, etc... Les eta, à part pour le transport, ils embaument ou y'a pas d'embaumage? Et les cendres, on en fait quoi? Dans une petite boîte?

[Bayushi Ryumi]

Tout est décrit dans un des Winter courts de mémoire et dans chaque secret of on décrit les rites spécifiques à chaque clan.

Sinon, pour faire court, le deuil dure plus ou moins une semaine.

Le corps est brûlé et ses reste sont ensuite transmis à la famille. Les cendres ainsi que les os non détruit sont ensuite passés de membres en membres de la famille via une sorte de petite baguette spécifique en partant des os du bas du corps restant (genre les pieds) et en finissant par la tête qui est remise au chef de famille.

Le crâne est ensuite posé sur (ou dans je ne sais plus) l'urne funéraire et l'on doit éviter à tout prix que la tête tourne vers le sud, la direction des shadowlands pour éviter que l'âme ne soit attiré par la corruption.

Cette période est présidé par un shugenja qui officie les différents rites et prières.

Je te fais une version très courte, car j'ai plus beaucoup de détails en tête. quelqu'un ayant les suppléments sous la main pourra te donner plus de détail

[Otaku Sh?am]

C'est étonnant qu'ils touchent le squelette et exposent le crâne vu la répugnance pour les cadavres qu'ils ont! Et les urnes sont dans la maison familiale ou bien il existe une sorte d' "entrepôt" où les urnes de plein de samouraï sont disposées? Et pour les rites spécifiques aux clans, quelqu'un a des précisions? Notamment pour celui de la Licorne?

[Bayushi Ryumi]

C'est étonnant qu'ils touchent le squelette et exposent le crâne vu la répugnance pour les cadavres qu'ils ont! Et les urnes sont dans la maison familiale ou bien il existe une sorte d' "entrepôt" où les urnes de plein de samouraï sont disposées? Et pour les rites spécifiques aux clans, quelqu'un a des précisions? Notamment pour celui de la Licorne?

Je jette un oeil ce soir.

[Otaku Sh?am]

[Seppun Kurohito]

Malade et du fond de mon lit, si je peux être utile à quelque chose

Tiré de Kyuden Seppun, généralités sur les funérailles :

"- Les obsèques constituent l'une des traditions les plus graves et ritualisées de Rokugan.
Le cadre prédéfini du respect de la tradition permet aux "impassibles" rokugani d'affronter perte et chagrin et de donner aux sentiments qu'ils ne peuvent pas afficher habituellement. Bien que chaque Clan Majeur apporte quelques modifications, le rituel de base reste le même, cérémonie datant de Hantei XII, premier Empereur à avoir été ainsi inhumé, qui imposa par édit impérial que l'on incinère les corps, après les exactions de Iuchiban.

Le jour des obsèques, généralement 4 jours après la mort, le corps est incinéré après avoir été oint et purifié. Durant les jours précédents, on dit des prières, on fait des offrandes aux kamis et à Mère Soleil et on procède à un rituel consistant à brûler des parchemins contenant les "dernières paroles" du défunt (généralement les ultimes mots d'adieu). On pense ((et la famille Kitsu affirme très officiellement qu'il s'agit de la vérité) que durant ces 4 jours, l'esprit du mort demeure près de sa dépouille, écoute tout ce que les vivants ont à dire et observe leurs faits et gestes.

Les funérailles rituelles comportent plusieurs étapes qui vont de la préparation du corps du mort à des fins d'incinération en passant par le cortège funèbre, jusqu'à l'acte de décés envoyé aux amis et à la famille du défunt.
Seuls les eta, la caste des "impurs", touchent la dépouille (pour des raisons de tradition, de rituel et de propreté), mais presque tous les shugenja et moines (surtout Kitsu) sont formés pour accomplir les préparatifs et rituels de funérailles en grandes pompes.

Les différentes étapes à suivre...

[Seppun Kurohito]

Immédiatement après la mort, des etas humectent les lèvres du défunt, lui donnant ses "ultimes repas et boisson". cela offre à l'esprit du mort la force nécessaire pour entreprendre son long voyage depuis le monde matériel. Ensuite, les eta lavent, huilent et nettoient parfaitement le corps, lui lavent les cheveux, lui curent les ongles des mains et des pieds, et nettoient aussi les paupières et autres orifices.
Puis, le corps repose en l'état dans sa chambre et une garde d'honneur composée des meilleurs samurai de la maison veille sur lui constamment. Cette tradition a été transmise aux autres clans par celui du Crabe et à l'avantage de marier le respect dû au mort au pragmatisme...

On décore le chevet du défunt de rubans, de gravures et de plaques porte-bonheur ; des moines Shintao ou le shugenja de la maison le purifie, on le prépare pour recevoir des visiteurs.
On choisit un "pleureur en chef", généralement la personne la plus proche du défunt, comme sa femme, un parent ou son meilleur ami. Il s'assure que l'on pleure en permanence le défunt. Un esprit qui n'a pas le sentiment de manquer aux vivants risque de ne pas trouver le repos et de vouloir se venger; ainsi des pleureurs restent auprès du corps tout au long de la période de visite.

Le shugenja de la maison réalise souvent un avis de décés qui précise les circonstances de la mort ainsi que le lieu et les dispositions prises pour les obsèques et visites. On rend quelques services à chacun des membres de la famille du défunt, si modeste soit-elle. Chaque personne est honorée du rôle qu'elle joue, et l'on croit que le mort dira du bien de tous ceux qui participèrent à la cérémonie.

Les serviteurs disposent des couronnes mortuaires et lanternes dans toute la maison. Ces lanternes sont en papier blanc, seule occasion d'utiliser du papier incolore. On annonce ainsi le décés aux visiteurs et passants. La famille porte des vêtements de deuil, généralement blancs austères avec des petits ornements noirs ou aux couleurs de la maison. Les dames se peignent cheveux visage et mains, et il n'est pas rare qu'un enfant, époux ou parent du mort se coupe les cheveux court sans les coiffer, puis qu'il en dispose dans les mains du cadavre une couronne avant qu'il ne soit incinéré.

On prépare en permanence à manger dans la maison du mort, et l'on propose dans la salle principale des plats spéciaux que l'on sert uniquement lors des funérailles, les otoki, faits de riz non assaisonné et de céréales spéciales. Ces plats sont toujours végétariens. Le mot otoki vient de otogi ("pour rester éveillé") et toki ("pour purifier et coordonner"). Le plat rituel a pour objet d'assurer les deux.

A suivre, le jour des obsèques...

[Seppun Kurohito]

Le jour des obsèques, des eta revêtent la dépouille d'une parure et la dispose dans un palanquin de bois de pin brut doté de rideaux de soie blanche, pour être amené sur le site funéraire.
Les moines ou shugenja de la maison préparent un autel installé à six ou sept mètres du bûcher funéraire. Les moines recouvrent l'autel de rubans blancs et oranges, de talismans shintao et des Sept Fortunes, ainsi que des représentations d'un kami de la famille ou d'un esprit ancestral.
On place à l'entrée du lieu où se déroule la crémation un panneau portant les noms et actes du défunt. Les moines portent le corps (déjà dans le palanquin) et le disposent sur le bûcher. Ensuite, le premier officiant oint et bénit le bois du bûcher en suivant une cérémonie spéciale du Shintao.

Les premiers invités prennent un repas dans le crématorium avant l'incinération cérémonielle. Seuls les plus proches participent à ce repas, les autres convives arrivent après, juste avant la crémation. Le corps du défunt est généralement présent, mais il arrive qu'il soit dans une autre pièce. Une fois le corps incinéré, les parents ramassent parmi les cendres les quelques ossements restants et les font passer de personne en personne à l'aide de baguettes.

Ensuite, les moines se livrent à une cérémonie secondaire destinée à aider l'esprit dans son périple vers le Jigoku et à lui apprendre comment franchir le Pont de Lumières (qui est une icône sacrée, surtout pour la famille Kitsu, et l'un des deux moyens connus de traverser la Rivière des Etoiles et de voyager du monde matériel vers le monde spirituel).
Souvent, lors de funérailles de Champions de Clan, de daimyo ou de membres des lignées impériales, un shugenja Kitsu "accompagne" l'esprit pendant 35 jours afin de le guider en toute sécurité dans le Jigoku.
Durant le repas, le pleureur en chef gère les éventuels emportements ou événements fâcheux qui surviennent, entretenant ainsi l'atmosphère de respect et solennité.

Alors qu'arrivent les autres invités, les moines bénissent et purifient tous ceux qui portent le deuil. Les invités se lavent les mains et la bouche avec de l'eau purifiée, et on leur remet un petit ruban blanc portant une prière calligraphiée à l'attention de l'esprit du défunt. Famille et amis forment une longue ligne, le bûcher se trouvant au nord de l'allée cérémonielle. Le prêtre officiant arrive et offre de l'encens aux esprits, évoque les ancêtres du défunt, leur demande de guider ce dernier pour qu'il trouve sa place au Paradis Céleste ou se prépare à sa renaissance. Puis, sur ordre du prêtre, on allume le bûcher...

Une fois la dépouille brûlée, les invités assistent au kotsuage, rituel destiné à rassembler les cendres pour les déposer dans l'urne funéraire. On recueille les cendres à l'aide de baguettes de bois ou de bambou ; les proches le font par ordre de parenté et d'honneur ; les cendres choisies sont passées dans la file et l'officiant les dépose dans l'urne. On place les ossements dans l'urne dans un ordre très précis : jambes, puis bras, l'os iliaque, colonne vertébrale, dents et pour finir, le crâne.

L'urne reste sur un autel de la maison 35 jours. Des bâtons d'encens osenko brûlent toute la journée. Des visiteurs viennent à la maison, brûlent un bâton et parlent à la famille, les discussions se rapportant généralement au souvenir du défunt.
35 jours plus tard, on enterre finalement l'urne, sur une parcelle familiale, dans un lieu sacré ou un temple de Shinsei.

Ouf...

[Seppun Kurohito]

Et après les funérailles...

Une cérémonie de purification a lieu immédiatement après la crémation du corps et un service religieux connu sous le nom de jikoma asuru se tient ensuite sept jours durant. Le sel de purification joue un rôle très important pendant les deux rituels et on en laisse souvent près des portes d'entrée de la demeure pour que les visiteurs puissent se purifier.

Au terme de la période des 35 jours de deuil, le shugenja de la maison vient, rassemble les bols remplis de sel, psalmodie des prières et donne une dernière bénédiction à la maison. Il apporte avec lui un ihai, ou tablette mortuaire de cérémonie, sur laquelle sont inscrits les noms du défunt et de ses plus proches parents encore en vie. On dépose cette tablette dans l'ultime lieu de repos de l'urne crématoire. La cérémonie du souvenir qui a lieu lors de la mise en place de la tablette est la dernière cérémonie exécutée en l'honneur du défunt.
On part alors du principe que son esprit repose en paix...

[Otaku Sh?am]

Wahou! Merci pour toutes ces pércisions! Une autre petite question quand même, on enterre les urnes, si j'ai tout compris. Y'a un signe particulier, genre un autel au dessus, un machin genre croix, mais pas une croix parce que pas de christianisme! Et l'urne, quelle tête elle a?

[Seppun Kurohito]

A noter que pour le Clan de la Licorne, la tradition du kurichitai empêche les samurai qui la suivent d'être incinéré dans les formes.
La Voie de la Licorne indique que les shugenja du Clan accordent une grande importance divinatoire au moment et à la façon dont le cheval revient du kurichitai de son maître.

Sans doute cela donne-t-il lieu à une cérémonie pour le repos de l'âme du défunt, officiée différemment selon comment et quand le cheval revient...


Dans Secret of Unicorn, on lit le rajout suivant :

"Comme tous les rokuganis, les Licornes incinèrent leurs corps et officient les cérémonies funéraires traditionnelles. Une des différences majeures de cette cérémonie concerne les cendres des samurai Moto, Shinjo, Otaku et Ide de haut rang, qui ne sont pas inhumées dans leurs tombes. Les membres de la famille ou de proches amis dispersent leurs cendres dans des lieux secrets, alors qu'un tombeau public est érigé pour que les autres puissent venir témoigner leur respect. De cette manière, même si des ennemis souillent la tombe, l'esprit du défunt demeure à l'abri du déshonneur.
Les tombes des anciens Khan sont jalousement gardées secrètes. Les cendres de deux Khan ne sont jamais inhumées au même endroit, et seul le fils ou l'héritier légitime d'un Khan sait où reposent les cendres de son prédecesseur."

J'ai pris le boulot de Ryumi-chan sur ce coup-là...Pardonnez à un malade qui essaie de soigner son ennui

[Otaku Sh?am]

C'est sympa, un peu ce que j'avais en tête pour ma nouvelle et le clan de la Licorne! Merci beaucoup!

[Seppun Kurohito]

Wahou! Merci pour toutes ces pércisions! Une autre petite question quand même, on enterre les urnes, si j'ai tout compris. Y'a un signe particulier, genre un autel au dessus, un machin genre croix, mais pas une croix parce que pas de christianisme! Et l'urne, quelle tête elle a?

Les urnes sont placées (ou enterrées) dans des lieux saints ou des temples généralement. Mais si elles le sont sur des terres de familles, on dressera certainement un mémorial au nom du défunt pour venir honorer sa mémoire. On a donc au bout de plusieurs générations des "cimetières familiaux"...

Trouvé aussi dans Kyuden Seppun :
"Souvent, un an après les funérailles au plus tard, un shugenja de la famille Kitsu passe méditer dans le cimetière familial pour veiller à ce que les esprits aient tout ce dont ils ont besoin et qu'ils reposent au Jigoku.
Certaines familles, comme les Akodo, préférent disposer les urnes funéraires de leurs plus estimés héros en des lieux que l'on pourra visiter, tel le Hall des Ancêtres.
Les rokugani se rendent souvent sur la tombe de leurs ancêtres durant l'année : en particulier lors de la fête des ancêtres, au mois du Chien, pour l'anniversaire de la mort de quelqu'un, et durant les semaines d'equinoxe."

[Seppun Kurohito]

C'est un plaisir Shâam-chan !
Du coup, ça m'a donné une idée pour une "histoire de fantôme rokugani".

[Bayushi Ryumi]

Wooow Kurohito a tout remis ...

Bon, je n'ai rien à ajouter