[4.7] Un monde qui s'éteint, une nouvelle aube

[Hida Koan]

- On parle de "monstre". Visiblement cela avait une taille assez conséquente, ce qui exclurait une sorcière des marais... Enfin je crois.

Kei n'était pas vraiment spécialiste des créatures de l'Outremonde.

- Plutôt... Un oni vous voyez...

[Kakita Inigin]

- Aaaah.

Il avait vraiment un sourire de psychopathe. Le genre de gars qui poursuit des enfants avec une hache.

- Donc vous me demandez si j'invoque des oni ? Ben, non, mais vous pouvez toujours chercher des cicatrices hein, remarqua-t-il en commençant à retirer ses vêtements.

[Hida Koan]

Elle ne détourna pas le regard. Après tout c'est même exactement pour ça qu'elle avait demandé des vêtements propres pour lui.

Elle demanda au garde à l'intérieur de la cellule de s'approcher avant de lui chuchoter "Allez vérifier s'il y a bel et bien des traces de sang dans l'ancienne cellule et reveniez s'il vous plaît." en le regardant aprtir, elle vit un "coursier" les bras chargé d'un kimono simple, noir. Certainement celui qui avait fait du bruit il y a quelques minutes en arrivant. Elle tendit le bras pour récupérer le vêtement puisqu'il lui semblait que le jeune homme ne ferait pas un seul pas dans la pièce. Elle posa l'étoffe sur une chaise et ne quitta plus Bayuri des yeux. Il prenait d'ailleurs un malin plaisir à être assez discourtois et impudique. Elle l'examina avec soin, a distance évidemment pour être sûre de ne rien manquer d'éventuelles marques qu'il auraient sur le corps.

[Kakita Inigin]

Mais sa peau était sans marque - pour autant qu'elle put juger à travers la crasse, les ecchymoses et les pansements autour de sa main.

Le garde revint en signalant qu'il n'y avait de spécial dans sa cellule - à part des rats morts.

[Hida Koan]

Le baquet arriva à point nommé* avec le barbier.

"Allez-y, dit-elle. Je vous laisse quelques minutes."

Elle sortit, pas plus loin que quelques pas dans le couloir, mais le dos à la cellule, le temps qu'il se lave et se rhabille. Elle attendit d'entendre enfin le barbier remuer et demander à Bayuri de bien vouloir s’asseoir avant de rentrer dans la cellule une nouvelle fois.

"Commencez", ordonna-t-elle au barbier, puis sur le même ton elle continua à l'attention de Bayuri "Tendez votre main". Elle regrettait de ne pas avoir fait appeler quelqu'un de l’hôpital... Mais bon ce n'était qu'une main à bander et ainsi elle vérifierait que la plaie avait l'aspect attendu et n'avait pas été réouverte à dessein. Qui plus est ça lui occupait sa main d'arme.

Elle défit le bandage crasseux et passa la main à l'eau avec un tissu propre, en faisant attention malgré tout, elle n'était pas sadique.

"Alors ? Simple rumeur à votre avis ?" poursuivit-elle comme s'ils ne s'étaient pas arrêtés de discuter. Le barbier commençait son office et Bayuri avait le visage plein de mousse. "Simplement la ville qui devient folle ou encore quelqu'un qui cherche à vous mettre un truc sur le dos ?" finit-elle un poil sarcastique.


*oui oui c'est un Deus Ex Machina :p

[Kakita Inigin]

Elle regretta de ne pas avoir appelé quelqu'un de l'hôpital.

De là où elle était, elle voyait les phalanges - les bouts de phalanges - noircis, avec des petites cloques, qui se tordaient comme le barbier refaisait le pansement rapidement. Bayuri attendit que la lame du barbier commence à redessiner les contours de son menton pour répondre.

- Troisième hypothèse. Vous avez des charges tellement minces que vous ne savez plus quoi me coller sur le dos. Non ?

[Hida Koan]

Kei trouvait ça dégueulasse... Mais clairement dans les dernières semaines elle avait vu bien pire.

"- Non on en a bien assez. D'ailleurs je ne suis pas responsable de cette enquête. Je me fiche un peu d'ôter ou de rajouter un crime ou à délit à votre liste. Si vous avez quelque chose à vous reprochez, vous serez juger pour ça, un point c'est tout. Sinon ma foi, vous aurez juste été un parfait...

Connard !

- Oui un parfait quoi ? demanda-t-il en se moquant de son hésitation.

Connard, je te dis !!!

- Un parfait... Connard. Pédant. Qui flirterait si près de la trahison qu'il mériterait de toutes façons ce qui lui arrive.

Elle lui sourit avant de continuer.

- Donc non ce n'est pas ça. Je voudrais avoir votre avis. J'aime que ce soit juste... Quoique ça vous fasse. Alors oui si vous n'y êtes pour rien nous devons le savoir.

[Kakita Inigin]

Il rit.

- Et donc, vous venez voir un peut-être méchant maho-tsukai peut-être gentil connard en espérant qu'il avoue qu'il invoque des oni le soir seul dans sa cellule ? Pour ma part, je dois vous remercier de vos tentatives pour me détendre, l'onanisme sans doigts c'est compliqué... mais c'est la seule chose à laquelle j'occupe mes soirées.

[Hida Koan]

- Je reviens sur ce que j'ai dit, que vous soyez un traître ou pas, vous êtes bien un connard pédant. Je présume que la suite de cette affaire sera vue avec Shiranai-sama. Par contre vous allez vous préparer pour l’hôpital. Quelqu'un passera vous escorter sous peu.

[Vlad]

N'etant pas parvenu a trouver Kei-chan, Retsu se dirigeait a present vers les quartiers de Kuni Shiranai.

"Konichi-wa Kuni-sama" fit-il en guise de preambule.

La jeune femme le regardait en pincant legerement les levres, comme a l'accoutumee.
Retsu la regarda en se demandant ce qui avait pu lui arriver la derniere fois...

"Je ne sais pas si vous etes au courant mais il y a des rumeurs de maho qui circulent depuis ce matin... Et Yasuki Bayuri-sama serait soit disant le responsable... L'avez-vous vu depuis son arrestation ?"

"Par ailleurs, j'espere que cela n'a rien a voir mais j'ai vecu quelque chose d'etrange cette nuit. Pouvez-vous me donner votre avis sur le sujet ? Avec ma... condition... je suis toujours inquiet. Je ne veux pas que mon entourage puisse risquer quoique ce soit..."

Si la shugenja semblait ne pas l'apprecier, au moins prenait elle son travail au serieux. Elle surveillait sa prise de the aux petales de jade et suivait la grossesse de Kei avec attention. Sur ce plan la au moins tout paraissait coller...

Retsu commenca son recit de la soiree et la shugenja l'ecouta en silence, se contentant de pincer les levres quand un detail ou un autre eveillait son attention...

[Kakita Inigin]

La shugenja haussa les épaules à la fin de son récit.

- Je pense que vous avez trop bu. Si la Corruption avait augmentée son influence sur vous, je l'aurais senti quand vous êtes entré. Ce n'est pas le cas. Mon remède : vous devriez éviter de tenter les mêmes concours de beuverie que lors de votre jeunesse agitée. Je pense que votre jeune épouse appréciera ce genre de modération.

[Vlad]

Retsu haussa les épaules.

"Je pense que la vérité sur ma jeunesse vous ennuierai. Au delà du fait que mon père a toujours été très a cheval avec le "on", je n'ai jamais aime être ivre. Mais passons. Accepteriez-vous d'examiner Bayuri-dono ?? "

[Kakita Inigin]

- Oui, c'était mon intention, vu tout ce qu'on raconte sur lui en ce moment. Mais à mon avis, c'est une rumeur visant à le discréditer.

[Kakita Inigin]

On emmena effectivement Bayuri à l'hôpital. "Quelqu'un", c'est à dire un contingent de dix hommes lourdement armés, l'entraîna à travers les rues dans une chaise fermée, et le firent entrer dans le bâtiment où Sagasu s'occupa de lui, pestant contre les soins plus que sommaire qu'il avait reçu jusqu'alors. Il y eut quelques mouvements de foule lorsque les patients apprirent que l'ancien conseiller était là, parmi eux, et les gardes durent repousser quelques excités.

Pendant son séjour, il rencontra une belle infirmière à qui il entreprit de conter ses malheurs (et de lui faire du gringue). Suzuka, qui avait bon coeur (d'où sa présence dans l'hôpital), résolut de les raconter à sa maîtresse quand celle-ci rentrerait de son entrevue.

[Hida Koan]

Kei retourna à son bureau du dojo, non sans expérimenté quelques nausées sur le chemin... Qu'elle imputa, pleine de mauvaise foi, à son entrevue avec Bayuri. Elle se sentait énervée tout autant que soulagée. Cela faisait quelques jours qu'elle se disait que peut-être elle avait été injuste avec cet abruti manipulateur et sarcastique, elle s'en était même rendu un peu malade. Au moins cet entretien avait-il remis les pendules à l'heure, il lui tapait sur les nerfs aussi fort et invariablement qu'un forgeron qui bat le fer. Son indulgence et ses bonnes intentions devaient sûrement être dues à sa condition. Un problème d'hormones tout ça.

Dans l'après-midi elle devait retourner en ville, dans les quartiers les plus abîmés, afin de continuer à mes en place les solutions décidées par le conseil il y a peu... Et parler avec les habitants et leurs représentants.