Message
par Shosuro Akae » 22 août 2006, 17:47
Et bien voilà la partie texte est quasiment terminée ce qui donne près de 80 pages.
Maintenant reste à finir les illustration, mettre en place toutes les cartes de la cité des quartiers etc... et le tou sera joué.
Je vais juste mettre les quelques première pages de l'aide de jeu afin de voir ce que ça donne c'est juste un intro et ça n'a pas encoré été relu donc...
CHAPITRE I
PRESENTATION DE LA CITE
Sunda Mizu Mura (CB 15 sur la carte), le village de l'eau pure, n'a de village que le nom. Cette cité de près de cent-mille habitants, est l'un des plus anciens foyers de population de Rokugan. Cette ville est aujourd'hui un gigantesque port de commerce, l'un des plus prospère et des plus actif de tout l'Empire. Situé à l'embouchure de la rivière de l'or (OO sur la carte),Kawa no kin, elle est le point de passage quasi obligé pour les terres des Clans du Scorpion, de la Licorne, de l'Alliance tripartite et constitue donc la pierre angulaire de la puissance de la famille Yasuki. La cité tire son nom des nombreuses sources thermales de la région et du fait des nombreux lieux cultuels qui y étaient consacrés durant l'ère de sa fondation.
HISTOIRE GENERALE DE LA CITE:
Il est de tradition de dire que la famille Yasuki est à la tête de Sunda Mizu Mura depuis sa fondation, tel n'est pas la totale réalité.
A l'origine durant l'ère du mythe, la ville n'était qu'un marché pour les pécheurs de la baie. Au fur et à mesure que les échanges commerciaux se sont développés, la ville a pris de l'importance afin de répondre à la nouvelle demande: des marchands ont commencé à venir vendre leurs biens ici et les fermiers des environs leurs productions, les pêcheurs ont pris l'habitude de louer leurs embarcations. Mais un autre facteur participa au développement de la cité: lorsque Hida no Kami s'installa sur ses terres, il fit en sorte de bâtir son dojo en retrait des terres de son frère déchu et il choisit le site de cette communauté de Sunda Mizu pour le fonder, bénéficiant alors d'un lieu assez éloigné de l'Outremonde et d'une certaine prospérité et autosuffisance. Qui plus est la cité fut choisie pour marquer la frontière entre le clan de la Grue à l'est et le clan du Crabe à l'ouest et le dojo constituait un élément dissuasif pour une attaque, peu probable à cette époque, du clan de la Grue.
La présence du Dojo de Sunda Mizu ne fit qu'accroître le peuplement de la cité.
Comme dit précédemment, il est de coutume de qualifier la famille Yasuki de chef de la communauté depuis ses origines, et cela en raison d'une chose bien évidente: si la famille Hida dirigeait alors la cité, il ne faisait nul doute que la famille Yasuki avait déjà une certaine influence sur les communautés du pourtour de la baie des poissons morts et qu'elle possédait en la cité de nombreux intérêts commerciaux et fidélités avec les autochtones de Sunda Mizu Mura. La famille participa à son essor en accord avec la famille Hida, bénéficiant d'avantages fiscaux sur les droits féodaux de passage et de vente sur le territoire de la cité. Par là même il fut vite fait pour la famille Yasuki de devenir omniprésente dans le commerce de la cité, reversant une taxe aux autorités Hida et répondant à une demande de plus en plus présente sur les terres des défenseurs acharnés de Rokugan face aux monstruosités de l'Outremonde: l'oubli et le plaisir. Et la famille Yasuki en digne membre du clan de la Grue, se fit un plaisir que d'offrir ses faveurs aux membres de la cité... Ainsi se développa les commerces tels que les demeures de geisha, fumeries d'opium, brasserie de saké.
Lorsque la première guerre éclata, la famille Yasuki se fit plus petite en la cité, mais bien vite, en se ralliant au clan du Crabe lors de sa sécession du clan de la Grue, la cité devint l'axe majeur de la famille, en s'imposant comme le maillon essentiel de son empire commercial. Tout naturellement, la famille Hida donna la gestion de la cité aux Yasuki, ne faisant qu'accroître son influence dans toute la moitié méridionale de l'Empire.
Aujourd'hui, c'est une des plus vieilles villes de Rokugan; elle abrite près de cent mille marchands, contrebandiers, fermiers et artisans qui vaquent à leurs affaires dans tous le sud. Quiconque souhaite remonter la rivière de l'or doit payer un droit à la ville et tous ceux dont la survie dépend de l'accès à la baie des poissons morts (Jinshin Sakana Wan, UUU sur la carte) l'utilisent pour commercer avec le reste de l'Empire.
BIENVENUE EN LA RUCHE:
Sunda Mizu Mura réalise un équilibre fragile entre la vertu et la débauche. En tant que plus grand port de la famille Yasuki, elle attire la traditionnelle faune de criminels et de mauvais garçons que l'on s'attend à trouver dans toutes les villes de cette importance. Et même si elle n'a pas la réputation sulfureuse de Ryoko Owari, elle n'a rien de la propreté criante des ports raffinés et bien fréquentés du clan de la Grue. Sunda Mizu Mura a vu se développer dans ses murs un grand nombre d'activités illégales- contrebande, jeux d'argent, maisons de geisha, fumeries d'opium, prostitution... -, mais également un grand nombre d'affaires honnêtes: marchands commerçant le long de la rivière, pêcheurs venant vendre leurs poissons et voyageurs se rendant sur les provinces intérieures du clan du Crabe. Ces affaires honnêtes génèrent des revenus honnêtes et la famille Yasuki n'envisage absolument pas de renoncer à une source si lucrative d'impôts.
ENTRE VICES ET VERTUS:
Au final, Sunda Mizu Mura est un étrange et plutôt pacifique mélange de crime toléré et d'activités commerciale encadrées. Les établissements consacrés aux ''vices véniels''- le jeu, l'opium, l'alcool- ont pignon sur rue, se font connaître publiquement et prospèrent comme d'autres types de commerces. La ville prélève sa dîme sur leurs bénéfices comme sur d'autres opérations et leur impose un certain niveau de salubrité et de sûreté. Ces établissements sont concentrés en une série de ''quartiers de plaisirs'' séparés du reste de la ville par un mur d'épineux enchevêtrés. Les établissements qui opèrent à l'extérieur de ces zones sont fermés d'office et leurs propriétaires arrêtés: ainsi, les marchés, criées et autres commerces honnêtes peuvent se tenir tranquillement sans que leurs acteurs aient perpétuellement sous les yeux les établissement les moins fréquentables.
Cet équilibre se maintient de façon assez satisfaisante et tous les intéressés ont compris les avantages qu'ils pouvaient retirer de ce statut-quo. La famille Yasuki, épaulée par la force de frappe de la famille Hida et soutenue par les marchands de l'endroit, dirige la ville d'une main de fer. Le conseil de la ville est composé des membres de la famille Yasuki qui sont à la tête des commerces les plus florissants- y compris ceux qui ne sont pas licites. Ces hommes, qui seraient ailleurs considérés comme des caïds de la pègre, dirigent ouvertement la ville et arrête une politique favorable à leurs intérêts commerciaux. Corrompus? Ils le sont certainement. Mais en même temps, ils sont compétent, efficaces et à l'abri des intrigues meurtrières que ces activités, lorsqu'elles sont clandestines, font naître ailleurs. Si on évoque devant eux des malversations financières, les autochtones et ceux qui travaillent régulièrement dans les murs de la ville se contentent de hausser les épaules- mieux vaut un mal que l'on peut voir qu'un mal qui reste invisible.
Mais même cette atmosphère de très grande tolérance connaît des bornes. Le racket, l'extorsion de fonds et autres entraves trop criantes au commerce suscitent la réprobation et les auteurs de crimes violents sont sévèrement châtiés. La violence n'est pas bonne pour les affaires et ceux qui y recourent sont un obstacle entre la famille Yasuki et les profits qu'elle tire de la ville. Les représailles sont toujours brutales. Les voleurs armés sont tous pendus, sans exception; les pirates sont lestés de pierre avant d'être jetés dans la rivière. Ceux qui essayent de s'en prendre aux commerces bien établis ou s'attaquent un peu trop agressivement à leurs concurrents sont dépouillés de leur qualification et chassés de la ville. Et quand la survie de l'intéressé dépend soit de la rivière, soit de la baie, ce châtiment est l'équivalent d'une condamnation à mort.
La famille Yasuki est épaulée par plusieurs unités d'intimidants bushi de la famille Hida, qui n'ont aucun scrupule à s'occuper des ''fauteur de troubles'' (la plus part des samourai stationnés dans la ville sont considérés comme inaptes à des missions dans l'outremonde ou contre ses créatures: ils ont donc tendance à faire payer ce déshonneur apparent dès qu'ils en ont l'occasion). Être amoral n'est pas un problème à Sunda Mizu Mura, pourvu que l'on sache quelles bornes ne pas passer.
La nuance est ténue. A Sunda Mizu Mura, comme partout ailleurs dans l'Empire, chacun doit toujours savoir jusqu'où ne pas aller. Ceux qui ne comprennent pas découvrent vite à leurs dépens à quel point les membres de la famille Yasuki peuvent ressembler aux membres de leur clan d'adoption.