[4.6] Story of two cities G+6

[Hida Koan]

Ah... Génial... Kei essaya de réfléchir à une solution. Mais mieux ne valait pas la mettre sur le tapis de suite. De toutes façons elle ne l'avait pas expressément.

- Quels sont vos noms? Les coupa-t-elle.

Ils ne répondirent pas de suite. D'ailleurs ils recommencèrent le même laïus sans vraiment s'apercevoir qu'elle était là. Elle en profita pour regarder la teneur des rénovations. Y'avait-il eu des travaux énormes, étaient-ils bien réalisés?

- Je suis Hida Kei, la karo de la ville. Je vous ai demandé vos noms. Je pense qu'on va trouver une solution.

[Kakita Inigin]

- Excusez-moi, karo-sama. Je suis Yasuki Bayunen.
- Karo-sama, je suis Hiver. Ce type essaie de me voler le fruit de mon travail !

[Hida Koan]

(et donc le taf?)

Elle salua les deux hommes, chacun un peu plus bas que ce qu'il fallait.

- Bayunen-san vous avez là une fort belle maison. Ma foi elle est refaite avec brio... Vous êtes spécialiste en quel domaine si je puis me permettre?

[Kakita Inigin]

- Je suis commerçant, ma dame. J'ai l'honneur d'être un cousin de Yasuki Bayuri.

[Hida Koan]

- Vous savez donc reconnaître du bon travail, j'en suis intimement persuadée. Avec une famille comme la vôtre! Bon sang ne saurait mentir, finit-elle en se mordant la langue. Nous nous connaissons vous savez. Je lui ai sauvé la vie. Chez lui. Vous devez savoir évidemment! Je suis sotte... Force est de constater qu'hiver à fait un remarquable travail non? À coup sûr au moins aussi bien que n'importe quel charpentier de la ville, exagera-t-elle.

[Kakita Inigin]

Il la regarda d'un air hautain.

- Cest plutôt du travail de singe. Ca ou une tente, c'est du pareil au même. Il va me falloir 6 mois pour la remettre à son niveau normal.

Hiver était devenu rouge.

[Hida Koan]

L'air hautain... Finalement peut-être le seul qu'il ne fallait pas avoir...

- C'est étrange car moi ça me convient tout à fait, mais sûrement qu'étant chargée de tous les travaux de réfection de la ville je n'y connais rien. En revanche si vous souhaitez une tente, je suis persuadée de pouvoir y remédier. Avec mes maigres moyens, ajouta-t-elle mesquine.
Donc nous n'avons que deux solutions on dirait, ce qui tombe plutôt bien non? Au moins la tergiversation ne durera pas des heures.
Alors, soit...

Elle réfléchit un instant avant de dire n'importe quoi... Enfin pour mesurer peut-être l'étendue du n'importe quoi avant de le formuler.

- Soit vous payer rubis sur l'ongle les travaux en l'état qui ont été faits, par un citoyen visiblement concerné par sa ville, n'ayant fui, ni les combats, ni la reconstruction; soit puisque vous estimez le reste des travaux à 6 mois, je vous fournit un emplacement et une tente que vous occuperez 6 mois pendant qu'Hiver peaufine la réfection. Il logera là pendant les travaux évidemment, et l'addition sera évidemment un peu plus salée que celle d' aujourd'hui.

[Kakita Inigin]

- C'est un scandale et vous entendrez parler de moi !

Et il partit furieux.

Hiver s'agenouilla devant elle :
- Merci, karo-sama, d'avoir pris ma défense.

[Hida Koan]

Kei lui sourit.

- Mouais... Il n'a pas choisi pourtant. Je vous conseillerai malgré tout de déguerpir de là. Quoique vous ayez fait ici la maison est à lui, dit-elle un peu déçue pour lui. Il ne va pas la laisser comme ça.

Une petite étincelle rouge mentale la fit fixer un peu trop longtemps le tissu tendu sur ses biceps.

- Bon, en tous cas vous feriez mieux de packer vos affaires. Au pied du roc il y a une ou deux petites maisons qui ont été abandonnées par leur précédents propriétaires, enchaina-t-elle, je présume que vous pouvez vous en attribuer une. Vous aurez un dédommagement pour ce que vous avez fait ici, j'y veillerai. Ça vous fera un petit pécule de "départ".

Impôts, objet à revendre, son travail serait payé.

[Kakita Inigin]

Il grimaça. Ah, je lau remercier trop vite...

- Je ferai comme vous le souhaitez, ma dame. Ce qu'il y a, cest que j'ai quatre enfants et que ma fille fait souvent des cauchemars - j'ai aménagé une chambre pour elle, c'est pour ça. Je ne sais pas si je retrouverai une maison aussi pratique.

[Hida Koan]

- Il y en a une des deux libres qui est plus grande que l'autre.

C'était une famille avec enfants aussi ajouta-t-elle mentalement, triste.

- Si la réfection de bâtiments ne vous effraie pas et si vous avez du temps, vous pourriez participer avec certaines équipes en ville. Il y a des quartiers à reconstruire entièrement.

[Kakita Inigin]

Il la remercia encore et repartit travailler.

Le problème qui l'a percuta fut un peu moins joyeux : deux Yasuki convoitaient le même jardin. Bien que certaines des personnes qui avaient abordé Kei ce matin lui disaient que tout allait bien, que leur quartier était calme et "plus vert", que les nouvelles relations de voisinage se construisaient doucement, on vont la prévenir qu'un ancien secrétaire du Conseil s'était proprement fait trancher en deux par son voisin. Leurs deux maisons, hasard de construction initiale, donnaient sur un jardin de vastes dimensions... et se faisaient face de part et d'autres. Aucun n'avait voulu un partage du jardin, OI une exploitation conjointe - semblant avoir des vues radicalement opposées sur ce qu'il convenait d'en faire.

Bref l'un était mort et son fils voulait le venger - sa mère avait prévenu la garde.

[Hida Koan]

C'était autrement plus sérieux. Elle se rendit rapidement sur les lieux du crime, afin d'entendre les versions de l'histoire.

[Kakita Inigin]

La veuve du défunt lui donna son point de vue - un excès de testostérone - et le vainqueur le sien - une affaire interne à la Famille Yasuki, une affaire d'honneur.

- Et si ce morveux veut se mesurer à moi et reprendre les filles ambitions de son père, qu'il vienne ! Il subira le même sort.

La vieille, pendant ce temps, demandait la protection de la magistrature sur sa fille, frêle courtisane de quinze ans, si ce rustre lui tuait le dernier homme de la famille.

[Hida Koan]

Kei voulait éviter de nouvelles morts, il y en avait eu bien assez...

- Le jardin sera coupé en deux en son milieu, si ça ne vous plaît pas, la ville reprendra ses droits dessus pour en faire... Et bien, en faire ce sont elle en aura le plus besoin. Et vous, s'adressa-t-elle au tueur, vous donnerez jusqu'à votre mort une rente à cette famille que vous avez amputée de son patriarche. Au moindre problème, vous ne perdrez pas qu'une moitié de jardin...