[4.7] Un monde qui s'éteint, une nouvelle aube

[Kakita Inigin]

- Aucunement. Je connais sa réputation, bien sûr, puisqu'il siégeait au Conseil, mais je ne l'ai jamais rencontré.

[Hida Koan]

Dans un effort de retenue Kei ajouta "je vous ferais parvenir ma réponse par pli dans la soirée" en se disant qu'elle aurait peut-être le temps de se renseigner auprès de quelqu'un... Shairei? Elle tapa dans ses mains et appela son secrétaire "Fautes mander ma mère s'il vous plaît."

- Donc, qui avez-vous trouvé pour faire partie du jury? Combien de propositions avez vous?

[Kakita Inigin]

- Je comptais solliciter Yasuki Hirozaku, Kaiu Utsuan, et Kuni Shirana-sama. Ainsi toutes les Familles du Clan serai... seront représentées, et il sera plus difficile de remettre en question le jugement. Il faut penser à la paix civile, conclut-elle.

[Hida Koan]

- Et pourquoi pas quelqu'un du clergé? En plus? Ou un autre Hida, même si vous me representez, cela pourrait être mal pris.

[Kakita Inigin]

- En effet ! Alors je demanderai à Hida Retsu-sama.

[Hida Koan]

- Je crains que ce ne soit le même problème que moi... Même s'il est beaucoup plus mesuré. Je n'aimerais pas que le procès ne puisse pas être juste.

Et surtout je ne voudrais pas qu'il soit annulé d'une quelconque manière que ce soit.

Ça embêtait Kei de ne pas participer dans un sens. Il y avait des choses qu'eux seuls avaient vu, ou presque.

[Vlad]

"Hum..." fit Retsu alors que la jeune femme lui posait la question, quelques heures plus tard.

"Je ne suis pas sûr que je sois la personne la plus qualifiée ou la plus impartiale pour juger Yasuki-dono..." finit-il par répondre.

"Voyez-vous c'est moi qui a procédé à son arrestation... Et cette dernière ne s'est pas passée au mieux. J'ai dû désarmer Yasuki-dono et il a perdu plusieurs doigts dans l'affaire..." expliqua-t-il.

[Kakita Inigin]

Elle n'insista pas et repartit chercher de nouvelles victimes.

[Kakita Inigin]

G+9

Hirozaku envoya une lettre à Kei. En voyant le sceau, elle pensa à des ennuis ; elle n'avait pas tort.

La lettre signalait le meurtre d'une femme, Yolanda, retrouvée éventrée chez elle. Son mari avait donné l'alerte ; d'après Hirozaku, l'agresseur ne pouvait être humain : larges traces de griffes, cage thoracique enfoncée, vertèbres "mâchonnées".

Le souci, c'était qu'en fouillant, Hirozaku avait trouvé un netsuke dans la cuisine. Un netsuke un peu ornementé, pas à sa place dans une maison heimin... et marquée du mon de Hida Sakamasu.

[Hida Koan]

Kei demanda une audience urgente a Sakamasu et demanda à Hirozaku de la rejoindre au plus vite dans la maisonnée concernée. En tous cas elle se refusait à faire des supputations sabsxavoir parlé au gouverneur.

[Kakita Inigin]

Sakamasu lui fit savoir qu'il lui accordait son audience, mais après un groupe de marchands qu'il devait rencontrer.

[Kakita Inigin]

Quand enfin Kei reçut un message l'informant que l'audience précédente se terminait, elle entra dans l'antichambre où Sakamasu raccompagnait ses hôtes, accompagné de quelques Yasuki.
- Bien sûr, nos discussions continuent, mais nous ne pouvons nous contenter de clauses si peu précises, encore une fois...

L'apercevant, il s'avança pour la saluer, et traversa le groupe de ses visiteurs, s'éloignant de ses collaborateurs. Ils frappèrent alors.

Cinq marchands ? Cinq lames brandies, entourant Sakamasu. Pendant un instant, Kei imagina les lames traversant le kimono sans résistance du gouverneur... mais une brume de sang recouvrit rapidement les murs. Sans une seconde d'hésitation, Sakamasu avait tiré sa lame et opéré un large moulinet, reculé d'un entrechat, un autre moulinet, puis sauté en l'air pour retomber dans le dos des deux derniers agresseurs qu'il avait ouverts en deux. L'affrontement avait duré moins de dix secondes.

Cinq marchands ? Dix morceaux de corps abreuvant les tatamis de sang, se tordant de douleur, certains hurlant encore de la force de poumons qui se gorgeaient de sang.

- Tonnerre...

[Hida Koan]

Je crois qu'il y avait un message fantôme...


Kei se precipita dès l'action retombée, elle n'avait même pas eu le temps d'être utile.

-Vous allez bien?!

En plus de la classique inquiétude qu'on ait attenté à la vie d'un officiel, Kei aimait beaucoup Sakamasu, elle le connaissait depuis l'enfance. Il n'avait pas été son sensei préféré mais pas loin!

[Kakita Inigin]

- Oui, je vais bien.

Il avait commencé à nettoyer son épée minutieusement - elle était recouverte de sang, comme ses vêtements et la plupart des assistants. Le dernier tueur avait été coupé en dessous du coeur et avait répandu des masses de sang par les artères.

[Hida Koan]

Au moins il n'y avait pas de question à se poser, il y avait bien un complot en cours contre Sakamasu.
Kei fit fermer les portes du dojo pour qu'on recueille tous les témoignages des présents et fit appeler la Garde. Elle demanda aussi à ce qu'on fouille les corps. A l'extérieur, dans une ruelle, seule, elle l'aurait sûrement faut elle même... Avant d'aller faire une courte séance de purification suivie d'une gigantesque séance aux bains. Mais là, avec sa position et son état, fouiller les corps devant témoin ne lui paraissait pas être une bonne idée.

- Il y a visiblement un autre complot en cours. Au moins un, ajouta-t-elle.

Elle lui raconta ce qui se passait dans le quartier heimin et guetta sa réaction.