) du "pourquoi les NZ ils ont pas kické sur la fin ??? pendant les 5-10 dernières minutes ils ont eu pleins d'occasions (ils l'ont tenté qu'une fois mais ils étaient super loin). Trop sûr d'eux ? volonté de se laisser une excuse en cas de défaite ("oui ont aurait pu gagner mais en kickant c'est pas du rugby") .... ???
Ibanez: "Avec nos tripes!"
07/10/2007 - 02:57 Propos recueillis par SYLVAIN LABBE
De Sports.fr, au Millennium Stadium (Cardiff) Et de deux victoires en Coupe du monde face aux Blacks pour Raphaël Ibanez qui, après l'exploit de 1999, à Twickenham, a de nouveau mené l'équipe de France sur la voie du plus improbable des succès samedi, à Cardiff, face à des Néo-Zélandais terrassés par quinze Bleus morts de faim. Fier de ses troupes, le capitaine tricolore met en avant les valeurs de courage et d'esprit de corps qui ont animé les Tricolores lors de ce quart de finale d'anthologie mais qui ne suffit pas à leur bonheur... Ibanez le dit: "Ils ont encore faim!"
Ibanez et les Bleus ont réalisé le plus improbable des exploits.Ibanez et les Bleus ont réalisé le plus improbable des exploits.
Raphaël, quel est votre premier sentiment à l'issue de cette victoire?
"C'est avant tout une belle victoire pour tous les joueurs de l'équipe de France qui se sont donnés à fond sur le terrain jusqu'à la fin. On garde beaucoup de respect pour ces Néo-zélandais qui restent des joueurs exceptionnels. Mais à un moment donné, le courage et l'esprit d'équipe peuvent faire la différence.
Votre attitude durant le haka était quelque chose de préméditée, préparée...
L'ensemble des joueurs avait pris la décision il y a deux jours. On ne cherchait pas du tout à provoquer qui que ce soit, on a beaucoup de respect pour la culture néo-zélandaise, mais en affichant nos couleurs, on voulait montrer qu'on existait et qu'on était fier de porter les couleurs de notre pays.
"Bernard nous a mis face aux réalités"
Quelle a été la clé selon vous ce cette qualification?
Je pense vraiment que le fait de croire en nous nous a permis de renverser cette montagne. Nous savions que les All-Blacks, mais on est parvenu à rester dans la partie malgré tout, on se battait pour chaque centimètre et on a réussi à se remettre dans la partie grâce à l'engagement des joueurs. Cela nous fait un bien fou de battre les Néo-Zélandais. Mais demain (dimanche), on se concentre sur l'Angleterre. Ce qui est vraiment important, c'est ce qu'on a en nous-même. Qu'on joue avec des maillots bleus, blancs ou roses, l'important, c'est qu'on a joué avec nos tripes ce soir.
On a senti en première période que votre équipe était au bord de la rupture?
Au niveau de la première mi-temps, ça a été un combat de tous les instants. Il y avait alors beaucoup de défi physique de part et d'autre. Et puis quand les Blacks ont commencé à enchaîner le jeu, alors, là, franchement, on a connu dix à quinze minutes très difficiles, c'est vrai, pour toute l'équipe. Mais à la mi-temps, on s'est bien repris, on s'est bien parlé. Et puis Bernard nous a mis face aux réalités, qu'à 13-3, on se devait de jouer nos quarante minutes parmi les plus importantes de notre vie. C'est ce qu'on a fait et c'est bien que les joueurs aient pu répondre aux attentes de notre coach.
Comment expliquez-vous que votre équipe que l'on disait en difficultés a réussi à ainsi se sublimer?
Je crois que, quelques soient les matches qu'on joue face à la Nouvelle-Zélande, il faut être capable de se surpasser, c'est un passage obligé. Ce soir, tous les joueurs l'on fait. En ce qui me concerne, je sais que je n'ai pas toujours gagné mes matches face aux Blacks, mais je sais que celui-là, ce soir, est très important. Il restera très longtemps au fond de moi.
En 1999, Marc Lièvremont avait dit qu'ils sentaient les Blacks « couiner ». Avez-vous eu cette sensation?
Ce n'était pas le cas, Ils ont fait une première mi-temps de qualité et nous, on s'est accroché comme des fous, comme des malades pour enrayer leur volonté de jouer. Après, la seconde période, c'est une autre histoire. Là, on s'est retroussé les manches et on a renvoyé tout ce qu'il y avait à renvoyer en face. C'est assez simple dit comme ça, encore fallait-il le réaliser. On a sorti les outils nécessaires. Et puis je me souviens de ce que nous avait dit Claude Onesta (entraîneur de l'équipe de France de handball), à Marseille, lors de la préparation, qu'une équipe qui sort avec beaucoup de blessés, est en difficultés. Et c'est vrai qu'à un moment, les Blacks ont procédé à beaucoup de changements, non pas sur choix tactiques, mais sur blessures. C'est peut-être qu'on leur a fait mal...
Pensez-vous que les Blacks vous ont pris de haut?
Je ne sais pas comment ils se sont préparés. Pour un grand match. Nous aussi, on était venu pour ça. On a montré dès le haka qu'on existait. Je crois que c'était un gros affrontement. Après savoir comment ils l'ont préparé, je m'en fous maintenant.
"Cette équipe a faim de victoires"
Parvenez-vous à situer un déclic au cours de la semaine qui a précédé cet exploit?
Pas forcément dans la semaine. L'équipe était déterminée, on était entre nous dans cet hôtel à Cardiff, à attendre impatiemment ce quart de finale. Ce premier match raté face à l'Argentine nous est resté en travers de la gorge. Il a fallu se relever et travailler très dur. Ce sont des étapes que l'on franchit les unes après les autres. C'est très bien d'avoir battu les Blacks ce soir. On est content de revenir sur Paris avec cette victoire en poche pour espérer maintenant un grand affrontement face à l'Angleterre. Et puis je voudrai féliciter nos supporters qui ont effectué le déplacement jusqu'à Cardiff et qui nous ont soutenus dans les dernières minutes. Tout ça, ça compte quand on est sur le terrain.
Raphaël, une victoire pareille, face au favori du Tournoi, c'est un surplus de confiance énorme pour la suite?
J'espère en effet que toutes ces étapes vont nous aider à avoir encore plus d'ambitions, à avoir faim. Je crois que cette équipe a faim justement de victoires, on l'a démontré ce soir. Il y a une vraie détermination et puis, on a les pieds sur terre. On sait à quoi s'attendre pour la suite...
Avez-vous des nouvelles de Serge Betsen (sorti sur KO dès la 5e minute de jeu) ?
Il avait l'air bien mieux dans les vestiaires ! (sourire)