tu m'excuseras, pour les ogm, les risques sont très différents. Pardon, mais je vais digresser :
- d'abord, il y a eu un moratoire qui n'a pas été strictement appliqué
- ensuite, la question ogm n'est pas l'avenir des gens qui travaillent dedans mais l'avenir des gens qui y travaillent, ceux qui en consomment et plus large encore, ceux qui se trouvent consommer des trucs pas trop loin de champs OGM et qui n'ont rien demandé.
- enfin, scientifiquement parlant, il n'y a aucune garantie que cela ne pose pas des problèmes de santé publique, de même qu'il y a un flou artistique bien entretenu à propos de la possibilité de contamination de parcelles non-ogm par des parcelles ogm. Apparemment, l'agrobusiness ne sait pas que le vent joue dans la fécondation végétale...
par ailleurs :
- le principe de précaution (le même qui a été avancé pour justifier le moratoire) reste bafoué puisqu'on a pas de donnée scientifique plus fiable qu'avant sauf que la loi, elle, veut autoriser l'ogm dans des proportions contrôlées qui ne peuvent satisfaire qu'un juriste déconnecté de toute réalité écologique et agricole
- depuis 2005, la charte de l'environnement qui se trouve être intégrée au droit constitutionnel dit entres autres :
« Art. premier. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à sa santé.
« Art. 2.- Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.
« Art. 3.- Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir ou, à défaut, limiter les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement.
« Art. 5.- Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution, à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin d'éviter la réalisation du dommage ainsi qu'à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques encourus.
« Art. 7.- Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement.
enfin, dernière boutade en date, la rentabilité des OGM est loin d'être garantie. De fait, ils sont de moins en moins dépendants de la fertilité des sols et de plus en plus de celles d'additifs artificiels. Additifs qui ne sont pas gratuits et dont on se refuse à mesurer l'impact sur l'environnement comme de juste.
Pour être plus précis, les ogm ne régleront pas la faim dans le monde ni n'assureront l'autonomie alimentaire des pays pauvres (déjà forcés à la monoculture intensive et aux prix tirés vers le bas, un des principaux facteurs de la reconversion massive entres autres en Colombie du café vers la cocaine, qui ne nourrit pas plus son homme mais lui donne l'argent pour acheter la bouffe importée par les filiales des mêmes groupes que ceux qui lui prenaient son café...).
par contre, les ogm industriels sont bien partis pour assurer les revenus de leurs acteurs et notamment de permettre la reconversion massive de certains pays vers les biocarburants et de nouvelles formes de pollution, qui ne remettront pas en cause le principe de produire et consommer à outrance. Et en les autorisant légalement, le gouvernement ne peut qu'empécher les citoyens de se dresser contre, puisqu'il les court-circuite jusqu'au niveau constitutionnel.
ça ne remet pas du tout en question l'intéret scientifique, médical ou même écologique de l'organisme génétique modifié en général mais dans ces domaines, ça ne rend pas crédible du tout les principaux acteurs de ce domaine.
Pour les luddites et les premières machines, le fait est, au passage, qu'à l'époque on ne proposait ni chomage, ni reconversion aux gens mis à la rue. Dés 1820, les principales professions qui avaient donné ses racines au mouvement ont quasiment disparues à l'époque
Au passage,

, je te renvoie à "les temps modernes" d'un certain Charlie Chaplin ainsi qu'au taylorisme, au fordisme et aux gigantesques décharges à ciel ouvert pour voir tout le bien que la mécanisation à outrance à fait aux salariés, aux consommateurs et à l'environnement. Les Luddistes ne voyaient pas aussi loin, ils ne défendaient que leur pomme, mais...
mais ça n'a pas empéché que de nos jours, on ait des dizaines d'ateliers clandestins de main d'oeuvre sous-payée qui produit pour les belles boutiques du Sentier parisien, pour le plus grand bonheur des filles à papa et des gens bien pensants
ça n'a pas empéché non plus le productivisme à outrance qui a fait qu'après avoir remplacé une partie des hommes par des machines, on a voulu forcer les hommes restants à travailler comme ces mêmes machines
Et ce ne sont pas les machines qui ont donné des droits aux salariés qu'ils n'avaient pas à l'époque des luddistes (qui n'étaient au final que des corporatistes) mais bien un tas de conflits qui ont clairement montré qu'avec ou sans machine, le salarié demeure à la botte du grand capital tant qu'il ne relève pas la tête.
Enfin, nous sommes assez nombreux ici à bosser dans des bureaux pour savoir que si employer à vie des gens pour tenir de vieux registres de comptes à l'ancienne ou remplir de la paperasse par armoires entières était débile, se retrouver seul à gérer un volume de données 200 fois plus vaste devant un écran n'est pas moins idiot et pas plus enrichissant
ah, si, on peut toujours aller surfer sur le ouaibe. Enfin, dans certaines limites et c'est pas un droit, c'est une tolérance. Pour le reste, les seuls acquis qui font qu'on est pas forcément aussi malheureux que ceux qui nous ont précédé ne résultent pas de la mécanisation mais de la vigilance des salariés.
alors les machines ont permis bien des choses et ont certainement été un réel progrès, mais elles n'ont toujours pas libéré l'homme dans sa relation au travail et à son employeur.
Désolé, mais c'est toi qui as pris, Toshi, tu passais dans la zone de tir
