Actualites Politiques et Sociales 2006 suite

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Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri

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Kõjiro
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Message par Kõjiro » 02 oct. 2006, 14:41

Ding On a écrit :Hypothèse hautement improbable je le sais mais... et si ts ces journleux faisaient partie de la caste que l'arrivée au pouvoir de Sarko favoriserait gdement ?
Hum non, c'est trop audacieux, ça voudrait dire que nos médias démocratiques nous mentent et font de la propagande...
Y'a pas Sammaël ici, mais si tu veux j'ai un stock de chapeau en alu ;)

J'avoue que sur des coups comme ça je ne comprend pas. Je ne peux pas croire que tous les journalistes soient inféodés à Sarko et je ne peux pas croire que tous les journlaistes ne savent pas leur table de multiplication par 2...

Du coup je ne sais pas...
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Kyorou
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Message par Kyorou » 02 oct. 2006, 15:16

Pour ce qui est du grand complot ou de la débilité profonde, je ne sais pas, mais il y a un truc qui nous a toujours fait tiquer à la fac concernant les journalistes, c'est le côté "Fire & Forget".

Les gars te sortent un article sur un sujet, mais, à la seconde où l'article est sorti, ils semblent avoir oublié le travail qu'ils viennent de faire. A l'article suivant, c'est comme s'ils redécouvraient la problématique.

Soit ils sont devenus schizos à force d'entrer dans la peau de "l'homme de la rue", soit ils ne font pas leur boulot en profondeur.
In wartime, truth is so precious that she should always be attended by a bodyguard of lies.
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Isawa Yoshimitsu
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Message par Isawa Yoshimitsu » 02 oct. 2006, 15:51

Ding On a écrit :
France 2 devait diffuser dans Envoyé Spécial il y a 2 semaines, un reportage sur, je cite, "les bleus de la Justice", c'est à dire les jeunes juges en formation à l'Ecole Nationale de Magistrature (ENM).
Seulement, notre cher ministre de l'Intérieur (accessoirement candidat à la peésidence de la République...) a daubé sur la magistrature durant la semaine précédant cette diffusion.
Ni une ni deux, le reportage a été déprogrammé pour diffuser "les enfants malheureux de la Justice", ou l'histoire des erreurs de la Justice dans les dossiers de pédophilie et leurs répercussions sur les enfants enlevés à leurs parents.
Soit. On peut à la rigueur admettre que cela collait mieux à l'actualité au vue des déclarations du petit Nicolas... Cette déprogrammation avait d'ailleurs été assortie d'un communiqué où la chaîne affirmait qu'il ne s'agissait que d'un simple report à la semaine suivant.
Sauf que la semaine d'après, toujours pas de reportage sur l'ENM, mais un roman-photo sur les mannequins accusés de favoriser l'anorexie... Cette semaine, pas d'Envoyé Spécial, donc pas de reportage et dans 2 semaines, toujours pas d'ENM en vue au sommaire de la dite émission...

En gros, on s'interdit de diffuser un programme qui pourrait présenter le juges sous un angle un peu personnel et donc moins détestable que le salopard qui brise des familles et envoie des innocents en taule.
Saluons donc la lâcheté et l'opportunisme de la rédaction de France 2, qui a semble-t-il peur qu'on l'accuse de connivences avec les juges. Saluons également son mutisme, car elle n'a pas explicité les raisons de cette déprogrammation. Saluons enfin la fausseté des journalistes qui prétendent agir en toute indépendance.
Ca commence pas à sentir un peu la dictature là ? Alors qu'il est même pas élu...
mais il est pas passé ce reportage ?

Yoshi, qui croit bien avoir vu un truc sur la formation de nouveau juges la semaine dernière...

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Ding On
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Mais Sarko est tjs un connard

Message par Ding On » 02 oct. 2006, 16:49

Apparemment si et je n'ai pas assez vérifié mes sources.
Mea culpa.
Hitler, qui était beaucoup plus petit que Mannerheim (Mannerheim mesurait plus de 1,90 m), portait des talonnettes et avait demandé à ses photographes de trouver un angle favorable pour la photo officielle.

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Kõjiro
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Message par Kõjiro » 05 oct. 2006, 08:46

Un dossier plutôt intéressant dans le libé de ce matin sur ce qui s'est passé hier aux Mureaux. Le premier article revient sur certains ratés de l'opération et le second, finalement plus intéressant, insiste sur la dimension médiatique de cette histoire.

http://www.liberation.fr/actualite/soci ... 738.FR.php
«Ils m'ont braquée dans ma chambre»

Le raid médiatico-policier aux Mureaux s'est soldé hier par un fiasco: un seul suspect arrêté sur cinq pour 100 policiers déployés, casse et erreurs.

Par Christophe BOLTANSKI

QUOTIDIEN : Jeudi 5 octobre 2006 - 06:00

Les coups de bélier ont cabossé le blindage de la porte, fissuré le panneau en bois, forcé la serrure. Depuis le raid de la police, le ménage a été fait dans l'appartement. Plus de vêtements répandus sur le sol, d'étagères vidées, ou de matelas retournés. Juste un enfant de six ans qui pleure dans le couloir. Sa grande soeur, «Lina», tient «à préciser» qu'il est «trisomique» et a été mis en joue «avec une arme». Une fillette de 11 ans approche : «Moi aussi, ils m'ont braquée dans ma chambre.» En entendant les bruits de marteaux, la mère s'est avancée. Elle a reçu la porte d'entrée sur le visage : «On a eu droit à des insultes. Ils ont dit "bâtards".» Sa fille aînée ajoute : «De toute façon, ils ne nous aiment pas.»

Ramadan. Il était 6 heures du matin quand les forces de l'ordre ont investi la cité Bizet, un ensemble de tours et de petites barres de quatre étages, disposées autour d'un bac à sable toujours «rempli de morceaux de verre», à l'entrée du quartier dit des Musiciens, aux Mureaux (Yvelines). Cette famille musulmane venait de terminer le suhûr, la collation avant le début du jeûne, comme tous les matins du mois de ramadan. «Les policiers cherchaient mon frère. Mais il n'a rien à voir avec ce qui s'est passé. Il n'était pas là. Il habite le Maroc», explique Lina, «un surnom» que cette jeune femme chargée d'études de marketing s'est choisie pour raconter son histoire aux journalistes. Les policiers sont repartis «sans faire d'excuses», pas même pour la porte fracturée. Coût : «1 800 euros non pris en charge par l'assurance.» Son autre frère, «lui aussi Bac + 5», a été menotté. «Il fait des maths et des statistiques. Mais là, question statistique, ils ont fait fort.»

L'opération a mobilisé pas moins de cent policiers : des CRS, des agents de la Sécurité publique, des enquêteurs, des membres de la BAC (Brigade anticriminalité), de la PJ de Versailles... «Rien que chez nous, ils étaient une vingtaine.» Sans compter les médias. Près d'une trentaine, alertés dès la veille au soir, à l'exception de certains, comme le journal Libération, qui n'a pas été mis dans la confidence. Beaucoup de radios et de télés. «On les voyait grimper les escaliers derrière les CRS. Quand la police est partie, tout le monde se moquait. Car, résultat : zéro», poursuit Lina. Sur les cinq personnes recherchées, une seule a été interpellée.

Les policiers traquaient les auteurs de l'agression contre sept des leurs dans ce même quartier des Musiciens. Dimanche soir, une patrouille qui venait d'interpeller un suspect a été prise à partie par une vingtaine de jeunes, affirment plusieurs témoins, et non par une foule de «150 à 250» personnes, comme l'avaient d'abord affirmé les policiers. «Tu veux voir ce qui s'est passé ?» demande un garçon en tendant l'écran de son cellulaire. Le film montre une voiture qui percute un véhicule de police arrivé à contre-sens. Le conducteur est frappé à terre par des agents. Des échauffourées éclatent. «C'était un toxico, les keuf le connaissaient très bien et auraient pu attendre le lendemain pour l'interpeller. Ils ont commencé à le tabasser. Un jeune est venu leur demander de se calmer. Il s'est fait gazer. Après ça a dégénéré», raconte Vincent, massé avec ses copains au pied d'une tour. Ils regardent pour la énième fois les images des policiers qui fuient à bord d'une deuxième voiture, abandonnant leurs trois collègues. «Ils ont paniqué. Ils avaient peur pour leur peau.» Ils racontent comment «Pioupiou», leur compagnon, a protégé «un flic correct qu'il connaissait» et qui avait trouvé refuge derrière la grille de la maternelle Jacques-Prévert. Pioupiou est aujourd'hui recherché. Son domicile a été perquisitionné, sa femme convoquée. «Je pensais qu'ils allaient lui donner une médaille, s'écrie Mohammed Hocine, un militant des banlieues. Après ça, plus personne ne va vouloir aider les flics.»
«Tu dis Bizet, tu es mort» . Ils sortent de leur salle de sport aménagée dans un ancien local à poubelle. Murs bleus, moquette verte, instruments de muscu. «On l'a créé nous-même. Sans un sou de la mairie.» Bizet, disent-ils, c'est la «cité noire» d'un quartier déjà défavorisé. Un lieu «bien connu des services de police». Par le nombre de ses voitures brûlées notamment. Les policiers «n'aiment pas la cité. Dès que tu dis Bizet, ça y est, tu es mort», lance Mahmadou, 24 ans. «Ils disent qu'on est révolté, s'énerve Vincent. On a accepté notre sort. Mais que les flics n'en abusent pas.»

Ils crient leur rage après les perquisitions musclées du matin. «Le mec arrêté n'a rien à voir. Tout le monde le sait», affirme Mohammed Hocine. Debout à ses côtés, Adama porte un hématome au visage dû, dit-il, à un coup de matraque : «Chez moi, ils ont défoncé la porte. Ils ont mis ma mère par terre, et après ils ont dit qu'ils s'étaient trompés. Ils vont le payer.» «C'est la guerre», surenchérit un autre. «Sarko ne sait que mettre de l'huile sur le feu», selon Vincent.

«Grande émeute». Aux Mureaux, le raid est diversement apprécié. «Cent policiers pour arrêter une personne ? Ça grandit les problèmes. Les gens voient ça comme une grande émeute», déclare dans la cité voisine des Bougimonts, Fatima Nabil, de l'Association des femmes unies. Devant l'hôtel de ville, le maire François Garay, (divers gauche) ne décolère pas. Il n'a pas eu droit aux mêmes égards que les médias. Personne ne l'a prévenu. «Le préfet ne m'a pas appelé, et quand j'ai eu le sous-préfet au téléphone pour autre chose, il ne m'en a même pas parlé.» Seul le commissaire de la ville l'a alerté «à huit heures moins vingt du matin. Parce qu'on a de bonnes relations». Qui a organisé ce grand spectacle ? Il sourit. «J'ignore si c'est Sarkozy, et je m'en fous. Mais ça, c'est de la télé-réalité. Ce n'est pas digne d'une république laïque.» Depuis les émeutes de l'an dernier, il dit «gérer le fil du rasoir. On rame et en trois minutes d'images au 20 heures, ils vont détruire tous mes efforts».
http://www.liberation.fr/actualite/soci ... 735.FR.php
Média échaudé craint l'opération de com

En déclenchant un débat dans les rédactions, le raid d'hier s'est retourné contre ses initiateurs.

Par Olivier COSTEMALLE, Raphaël GARRIGOS, Isabelle ROBERTS, Gérard THOMAS

QUOTIDIEN : Jeudi 5 octobre 2006 - 06:00


La descente aux Mureaux est-elle celle de trop ? Hier, à l'image du fiasco policier, elle a tourné au fiasco médiatique. Elle est bien loin d'avoir eu le retentissement de la descente aux Tarterêts, le 28 septembre, ou de l'interview du CRS au visage tuméfié sur son lit d'hôpital. Deux opérations chapeautées, voire organisées, par le ministre de l'Intérieur. Sauf que celle des Mureaux a tourné au vinaigre. Autopsie d'un ratage.

Mollo sur Les Mureaux

Même l'ineffable Jean-Pierre Pernaut l'a reconnu hier dans son 13 heures de TF1. La descente aux Mureaux ? «Une opération de police très médiatique avec énormément de caméras de télé.» Un sujet «off», quelques images assorties du commentaire du présentateur, au bout de dix-huit minutes de journal. Mêmes précautions oratoires et même «off» chez Elise Lucet à 13 heures sur France 2, où l'on parle d'une «nouvelle opération de police spectaculaire». Mieux, sur France 3, au 12/13, le sujet est uniquement axé sur la mise en scène médiatique : la caméra filme les autres caméras en train de filmer les interpellations, et le commentaire parle d'une «opération portes ouvertes» pour la presse. Pour Paul Nahon, directeur de la rédaction nationale de France 3, il fallait montrer «le décor et l'envers du décor. Nous avons montré les policiers, mais aussi la foule des journalistes». A France 2, pour le 20 heures, il y a eu débat. Alors que seul un «off» sur la descente était prévu, suivi d'un reportage sur la vie aux Mureaux, les journalistes ont rectifié le tir, explique l'un d'eux : «Si nous avions fait seulement un "off" au 20 heures, on nous aurait reproché de vouloir minimiser le ratage policier ; nous avons donc décidé de faire un sujet entier sur le ratage.» Chez TF1, en revanche, on n'a pas eu ces scrupules. Commentaire lapidaire d'un journaliste : «Comme on ne voulait pas d'emmerdements avec un sujet sur le ratage, on a fait aussi un "off" à 20 heures.» Robert Namias, directeur de l'information de la Une, n'était pas joignable hier. Le Parisien, qui avait consacré sa une et deux pages au «coup de filet aux Tarterêts contre la violence antipolice», ne prévoyait hier après-midi de consacrer que deux tiers de page à l'opération des Mureaux. Pourquoi une telle différence de traitement ? «Tous les éléments entrent en compte : le nombre d'arrestations, la perception de nos journalistes de la rédaction locale, et tout simplement la place dont on dispose dans le journal», euphémise Gilles Verdez, rédacteur en chef.

Qui convie les journalistes ?

L'ombre de Sarkozy plane sur les rédactions : le ministre de l'intérieur et accessoirement candidat à la présidentielle tire les ficelles, convoque les journalistes à assister aux exploits de sa police. Vrai, mais pas si simple. «Il y a une vraie surenchère médiatique du côté des syndicats de policiers, affirme Christophe Moulin, rédacteur en chef police-justice à LCI. Les mecs se battent pour passer à la télé.» D'autant que les élections professionnelles se tiennent en novembre. Mardi, raconte Moulin, pas moins de quatre syndicats l'ont averti de l'opération : «Certains te proposent le portable de tel ou tel délégué, te disent qu'il sera posté à tel endroit, il y a maintenant des vrais tour-opérateurs pour les opérations de police en banlieue.» D'autres journalistes voient la patte de Sarkozy derrière les syndicats : «Certains syndicats sont vraiment la courroie de transmission de Sarko ; il n'a même plus besoin d'appeler les journalistes, les syndicalistes le font pour lui.» La Direction générale de la police nationale (DGPN) dément : le ministère de l'Intérieur «n'est en rien à l'origine» de la présence de la presse. Laquelle, déclare la DGPN, «est en effet toujours susceptible de gêner les opérations et de la révéler aux personnes recherchées». Pas faux, rigole Benoît Chaumont, journaliste à i-télé, qui était hier aux Mureaux : «Ça devient n'importe quoi : quand, à 5 h 30 du matin, cinq ou six voitures immatriculées 75 et un camion avec des stickers France Info tournent dans la cité, ça manque légèrement de discrétion.»

Y aller ou pas ?

Tempêtes sous des crânes dans les rédactions, hier. A Radio France, on s'engueule. D'un côté, Patrice Bertin, directeur de la rédaction de France Inter, juge qu' «il faut toujours être présent, pour décider ensuite de diffuser ou pas un sujet». De l'autre, le SNJ : «C'est une ligne faux cul, nous sommes bien évidemment instrumentalisés.» Sébastien Laugénie, de la Société des journalistes (SDJ), modère : «Quand on est prévenu, il faut y aller mais il faut absolument dire à l'auditeur qu'on est en groupe de journalistes. Tout dire, c'est la dernière marge de manoeuvre éditoriale.» C'est la ligne de France 3, où, depuis l'exposition du CRS blessé, les circonstances sont à chaque fois précisées : «Nous nous posons toujours trois questions, souligne Nahon. Est-ce qu'on doit y aller ? Est-ce qu'on passe le sujet ? Et comment on en parle ?» De son côté, le SNJ de France 2 appelle «les journalistes à [...] rejeter cette communication ultrasécuritaire qui ne profite qu'à ceux qui la mettent en oeuvre». A Radio France et à France 3, les SDJ vont organiser des débats en vue de la présidentielle. «On a peut-être tendance, reconnaît Michel Polacco, directeur de France Info, à couvrir beaucoup tout ce qui concerne la sécurité car cela va être au centre du débat politique.» Sauf que le visage tuméfié du CRS s'est déjà imprimé dans l'oeil du téléspectateur, à la manière de «Papy Voise», exhibé en boucle sur les télés à la veille du premier tour de la présidentielle de 2002.
Trois autres articles du dossier :

Kärcher show

Aux Tarterêts, la thèse du guet-apens a du plomb dans l'aile

Colère contre les policiers qui balancent
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Moto Shikizu
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Message par Moto Shikizu » 05 oct. 2006, 09:00

la technique S.... il est en campagne, il lui faut de la pub... :vomir:
Moto Shikizu
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Message par Kyorou » 05 oct. 2006, 12:15

Quelqu'un l'a peut-être déjà balancée, celle-là, mais elle est drôle :
BIG FRAUD AGAINST FRENCH SOCIAL SECURITY UNCOVERED
La Sécurité sociale française aurait été escroquée de 20 millions d'euros pour la seule année 2006 dans le cadre d'un trafic de médicaments dans une vingtaine de départements, dont toute l'Ile-de-France, autour de la cpaitale, rapporte Aujourd'hui en France/Le Parisien dans son édition de jeudi. Des médecins complices délivraient des ordonnances de complaisance à des assurés qui retiraient les médicaments en pharmacie avant que ceux-ci soient convoyés jusqu'en Asie du Sud-Est et en Afrique pour y être revendus, selon le journal. Le préjudice lié à cette affaire s'élèverait à 20 millions d'euros pour 2006 et autant pour l'année précédente. Les premières conclusions de l'enquête conjointe des services de police, de la gendarmerie et de la répression des fraudes de l'assurance maladie seront remises le 12 octobre, d'après le quotidien. Les praticiens impliqués risquent des sanctions du Conseil de l'ordre pouvant aller jusqu'à l'interdiction d'exercer et pourraient être poursuivis en justice pour escroquerie. La liste des médicaments concernés touche toutes les pathologies : on y retrouve aussi bien des antibiotiques (Clamoxil) que des psychotropes (Lexomil) ou des antiulcéreux (Cytotec). Tous les médicaments étaient acheminés en Asie du Sud-Est (notamment au Cambodge et au Vietnam), en Europe centrale et en Afrique pour y être revendus sur des marchés locaux.
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Message par Kõjiro » 05 oct. 2006, 13:56

Kyorou a écrit :Quelqu'un l'a peut-être déjà balancée, celle-là, mais elle est drôle :
BIG FRAUD AGAINST FRENCH SOCIAL SECURITY UNCOVERED
La Sécurité sociale française aurait été escroquée de 20 millions d'euros pour la seule année 2006 dans le cadre d'un trafic de médicaments dans une vingtaine de départements, dont toute l'Ile-de-France, autour de la cpaitale, rapporte Aujourd'hui en France/Le Parisien dans son édition de jeudi. Des médecins complices délivraient des ordonnances de complaisance à des assurés qui retiraient les médicaments en pharmacie avant que ceux-ci soient convoyés jusqu'en Asie du Sud-Est et en Afrique pour y être revendus, selon le journal. Le préjudice lié à cette affaire s'élèverait à 20 millions d'euros pour 2006 et autant pour l'année précédente. Les premières conclusions de l'enquête conjointe des services de police, de la gendarmerie et de la répression des fraudes de l'assurance maladie seront remises le 12 octobre, d'après le quotidien. Les praticiens impliqués risquent des sanctions du Conseil de l'ordre pouvant aller jusqu'à l'interdiction d'exercer et pourraient être poursuivis en justice pour escroquerie. La liste des médicaments concernés touche toutes les pathologies : on y retrouve aussi bien des antibiotiques (Clamoxil) que des psychotropes (Lexomil) ou des antiulcéreux (Cytotec). Tous les médicaments étaient acheminés en Asie du Sud-Est (notamment au Cambodge et au Vietnam), en Europe centrale et en Afrique pour y être revendus sur des marchés locaux.
Vu qu'on chiffre le déficit de notre sécu en milliards ce genre de fraude est un epsilon... c'est sans doute ça le pire d'ailleurs...
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Message par Kõjiro » 30 nov. 2006, 16:47

Ca faisait longtemps mais ce genre de news m'énerve au plus haut point :

http://www.liberation.fr/vous/sante/220308.FR.php
Couverts par la CMU, mais mis à la porte des soins

Le comité d'éthique dénonce la «passivité» de l'ordre des médecins face à des discriminations sociales ouvertement assumées par de plus en plus de praticiens.

Par Sandrine CABUT

QUOTIDIEN : jeudi 30 novembre 2006

«C'est la question la plus terrifiante, la plus antiéthique qui soit : le refus de soins aux bénéficiaires de la CMU [couverture maladie universelle, ndlr]. Comment peut-on laisser faire ça ? » s'enflamme Martin Hirsch. La scène se passe mardi matin, dans le grand amphithéâtre de la faculté de médecine d'Odéon, à Paris, où se tiennent les Journées annuelles d'éthique. La sortie du président d'Emmaüs France, convié pour disserter de «la place de la pauvreté et de l'exclusion dans les données modélisables», a des allures d'électrochoc. Le président du Comité d'éthique embraye, se dit «indigné» par la passivité du conseil de l'ordre des médecins (lire page suivante).

Testing. Enfin ! Longtemps ignorées, ou plutôt tolérées, par le milieu médical et les pouvoirs publics, ces discriminations ont été dénoncées avec vigueur ces dernières semaines. Beaucoup de patients sont potentiellement concernés : la CMU, entrée en vigueur en 2000, est censée aider 4,8 millions de personnes à faibles revenus à accéder à des soins gratuits.

Une enquête diligentée par le Fonds CMU et publiée cet été a jeté le pavé dans la mare. Un testing téléphonique auprès de plus de 200 praticiens dans le Val-de-Marne montrait que 41 % des spécialistes, 39 % des dentistes et 5 % des généralistes refusaient de recevoir des bénéficiaires de la CMU. Ils prétextaient souvent un carnet de rendez-vous plein, mais acceptaient les consultations pour d'autres patients. Las d'interpeller sans succès le conseil de l'ordre des médecins depuis deux ans, le Collectif des médecins généralistes pour l'accès aux soins (Comegas) a saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). La polémique a enflé, d'autant qu'une autre enquête par testing, menée par Médecins du monde, a confirmé l'ampleur des dégâts. Quatre généralistes sur dix refusent leurs soins aux bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat, un sur dix en cas de CMU (lire ci-dessous). Début novembre, la Halde a donc interpellé le ministre de la Santé pour qu'il prenne «les mesures nécessaires et appropriées pour mettre un terme à ces pratiques discriminatoires».

Xavier Bertrand ne peut découvrir la situation. Publiée en mars 2004, une étude de son ministère notait que 15 % des bénéficiaires interrogés avaient déjà essuyé un refus d'un professionnel de santé pour cause de CMU. Elle soulignait que ces pratiques discriminatoires étaient largement plus répandues chez les spécialistes et les dentistes que chez les généralistes. En septembre 2006, un rapport de la Cour des comptes sur la Sécurité sociale avait aussi consacré un chapitre au refus de soins. «La question de l'accès à la CMU mérite d'être traitée avec plus d'attention», concluait la Cour, pas davantage entendue.

«Inacceptable». Après l'interpellation de la Halde, Xavier Bertrand a enfin réagi et commandé une enquête à l'Inspection générale des affaires sociales, qui doit lui être remise aujourd'hui. Il s'est aussi tourné vers le conseil de l'ordre, censé sanctionner les praticiens contrevenant aux règles déontologiques. Rappelant le «caractère inacceptable» des refus de soins, le ministre de la Santé réclame au président de l'ordre des «mesures plus énergiques» à l'encontre des fautifs. La Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les hôpitaux publics, met elle aussi en cause l'instance ordinale. Et vient d'appeler l'ordre à se saisir «immédiatement» du problème et à mettre en oeuvre «un dispositif et des sanctions suffisamment dissuasives pour faire cesser des méthodes qui bafouent nos principes républicains». «Je suis scandalisé par les médecins qui refusent les soins, et je suis aussi choqué qu'un représentant départemental de l'ordre puisse tenter de justifier cette attitude par le libre choix du médecin (1) » expliquait hier à Libération Claude Evin, président de la FHF.

«Nous ne nions pas l'existence de discriminations, mais les enquêtes par testing sont discutables et donnent des résultats exagérés, tempère Gérard Zeiger, vice-président du conseil national de l'ordre. Il est vrai qu'un médecin ne peut refuser des soins du seul fait de la CMU, et nous avons rappelé cette obligation déontologique dans notre bulletin.» Il insiste cependant sur les «difficultés évidentes» de l'application de la loi. Selon lui, nombre de bénéficiaires de la CMU ne sont pas inscrits dans le parcours de soins, ce qui «pénalise» financièrement le médecin qui les prend en charge. Beaucoup ne seraient pas à jour de leur carte Vitale, entraînant des difficultés de règlement de la consultation...

Sanctions. «Les patients CMU sont des patients comme les autres, mais ils doivent se comporter comme les autres», juge encore le Dr Zeiger, qui demande à l'Assurance maladie de «simplifier les modalités». Le conseil de l'ordre ajoute qu'il n'est qu'exceptionnellement saisi des problèmes. En six ans, seuls deux praticiens ont été sanctionnés, suite à des plaintes de caisses primaires d'assurance maladie. La FHF envisage la création de médiateurs sur les questions de l'accès aux soins. Quant à l'Assurance maladie, elle étudie un système de plateforme téléphonique où les patients peuvent s'informer sur les fourchettes de tarifs pratiqués par des médecins. Testé dans six départements, le dispositif doit se généraliser en 2007.

(1) En septembre, dans une lettre du conseil de l'ordre des Yvelines, le Dr Prudhomme, expliquait qu'au terme d'un premier entretien, le médecin doit rester libre de décider s'il accepte de prendre en charge définitivement un patient.
Et le dossier qui va avec : Un édito bien énervé, quelques formules bien gerbantes, et une interview édifiante.

Y'en a qui devrait se rappeller que dans notre devise y'a pas que liberté...
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Message par Pénombre » 30 nov. 2006, 17:17

autant pour la discrimination positive...

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Message par Asako Keitaro » 30 nov. 2006, 21:01

Kõjiro a écrit : «Les patients CMU sont des patients comme les autres, mais ils doivent se comporter comme les autres»
Je pense que cette phrase est révélatrice d'un vrai problème avec l'impact psychologique de la gratuité totale de la CMU. En effet, si l'accès aux soins pour tous reste primordial et indispensable, le fait qu'ils soient tatolement gratuits peut entrainer des dérives comportementales à plusieurs niveaux, dont la plus évidents reste un espèce de j'menfoutisme et de manque de respect vis à vis du praticien, le fait de prendre un rendez vous oblige la personne qui l'a prise à prévenir au moins 24h à l'avance en cas d'impossibilité de s'y rendre (ou au minimum de prévenir), pour éviter célà, certains médecins pratiquaient une facturation minimale de la visite en cas d'abscence non décomandée dans les dites 24h. Mais avec la CMU pas de frais à avancer, donc pas de consultation due par le consultant, du coup on peut sans problème prendre un rendez vous et y aller ou pas à sa concenance, laissant le medecin jongler avec les autres rendez vous. Il faut bien admettre que certains medecins placés dans certains quartiers défavorisés ayant une grande portion de leur clientelle CMUiste qui joue les abonnés absents, peut être sèrieusement embétant.
Mais je vois aussi un autre impact psychologique sur les beneficiaires du CMU, plus néfaste pour leur moral. Du fait de cette gratuité, on donne l'impression aux gens de leur faire l'aumone, et leur amour propre en prend un coup, ils se retrouvent dévalorisés.
Enfin dans tout les cas, je pense qu'avec les progrés du remboursement des CPAM (avec des délais de 5 jour maximum pour rembourser), on devrait instaurer un minimum à avancer lors des consultations médicales.
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Message par KamiSeiTo » 01 déc. 2006, 17:55

Je suis contre toute discrimination -que cela soit sur.
Mais pour continuer sur les dérives comportementales: j'ai travaillé en officine et il y a des gens qui ont la CMU et qui croient effectivement que tout leur est dû. Un médicament non remboursé leur a été prescrit? SCANDALE!!! J'ai la CMU moi je paye RIEN! (C'est limite s'ils veulent bien payer leur dentifrice).
Je ne dis pas que c'est le cas de tous, attention, mais effectivement il faut dénoncer les dérives, celles de ces médecins... et celles de ceux qui abusent de leur statut (celà réfère plus à l'exemple de Keitaro-san qu'au mien...)
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Message par Kakita Inigin » 03 déc. 2006, 00:22

Il est vrai qu'un médecin ne peut refuser des soins du seul fait de la CMU
Ah ? il ya des faits qui justifient le refus des sois , ce type n'a pas entendu parler du serment d'... j'ai oublié le nom. Ca doit être Hyppocra/ite.

Pour une fois je suis d'accord avec Keitaro-san. :champomy:
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Message par Asako Keitaro » 03 déc. 2006, 15:30

Kakita Inigin a écrit :Ah ? il ya des faits qui justifient le refus des sois , ce type n'a pas entendu parler du serment d'... j'ai oublié le nom. Ca doit être Hyppocra/ite.
Oui dans des conditions bien particulières, comme donner un soin qui heurte ses convictions je sais que le cas se pose avec notamment l'avortement ou certaines interventions à risque comme opérer un sidéen, ou des opérations voulues par un patient dont le praticien sait que les conséquences pourraient être graves (opération du ménisque chez un ado par exemple que tout les medecins ne font pas), dans ce cas il conseille un collègue.
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Message par Pénombre » 12 déc. 2006, 08:32

Ce matin, comme ça, une drôle d'idée m'est venue au saut du lit

(comme quoi, faudrait jamais sortir de son lit. Y a plein de trucs pas cool qui vous attendent en embuscade…)

Je me doute bien que l'actu concernant notre beau pays est un tantinet monopolisée par les péripéties présidentielles des gars qui postulent pour le boulot de dans six mois mais ça fait un moment déjà que j'ai plus entendu parler d'un autre sujet, soit-disant brûlant :

L'anniversaire d'un certain mois de novembre 2005 dans les banlieues…

J'imagine qu'entre une paix apparente et les grosses carambouilles qu'on nous a montré l'an dernier, la situation n'est bien évidemment toujours pas rose et que loin des caméras, le spectacle continue.

Cependant, alors qu'il y a quelques semaines, avant que Ségolène se retrouve candidate officielle, on nous parlait encore d'une montée des tensions, on nous citait des chiffres de voitures brulées en hausse par rapport au mois d'octobre et que les anecdotes plutôt sordides ou simplement désespérantes fleurissaient, maintenant, plus rien.

Pas dans la grosse actualité à la radio ou dans les dépèches de l'AFP en tous cas.

Alors qu'est ce qui se passe ?
- la pression continue à augmenter, les voitures à brûler et les gens à craindre mais dans le silence quasi-total ?
- ça perdure vaille que vaille comme toujours mais dans l'indifférence quasi-totale, entre la pression sociale sur les citoyens du coin, la pression physique sur les citoyens en uniformes et les conneries habituelles des habituels groupuscules de connards agressifs ?
- quelqu'un a dit à nos amis journalistes d'arréter de gonfler le truc et ça a permis qu'un tas de jeunes cons qui n'ont jamais rien eu à voir avec les problèmes de fond de ne pas se faire mousser en pensant qu'on parlerait d'eux ?
- nos amis journalistes ont trouvé plus croustillant avec les présidentielles et ça les a empéché de surenchérir et d'encourager les jeunes cons susmentionnés ?

quelqu'un en sait plus ?

Verrouillé