
Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri
Fais toi plaisir :Goju Kaze a écrit :Love it!
C'est de qui?
« BreakingNews : Hadopi retrouvé mort en Thaïlande, une corde autour de la bite. » Henry Michel
« Le sous-marin nucléaire français Emeraude a commencé mercredi à rechercher les boîtes noires de l’HADOPI » troudair
« On pouvait penser que le Conseil constitutionnel était un aréopage gériatrique, et bien non, bravo les sages » torkemada
« Si je résume, Hadopi va coûter des millions d’euros pour envoyer des emails ? Albanel a créé la mailing-list la plus chère du monde... » Nomalz
« TF1 rembauchera-t-elle Jérôme B. ? » Yannick1974
« Albanel a vraiment mis en place la défaite graduée. » Henry Michel
Autruche tout ça tout ça a écrit :Hadopi censuré : Christine Albanel "se félicite"
Condensé de réactions après la décision du Conseil Constitutionnel.
par Thibaut Charron
Méthode coué
Suite à la censure par le Conseil Constitutionnel de la loi Création et Internet, Christine Albanel "se félicite" dans un communiqué "que le principe d’un dispositif pédagogique de prévention du piratage ait été validé". La ministre de la Culture regrette toutefois de ne pas pouvoir "aller jusqu’au bout de la logique de « dépénalisation » du comportement des internautes, en confiant à une autorité non judiciaire toutes les étapes [de la riposte graduée, ndlr]". Elle se réjouit par ailleurs de la mise en place de la Haute Autorité (Hadopi) selon le calendrier prévu, rappelle les "dispositifs très importants d’encouragement au développement de l’offre légale" et remercie ceux qui "lui ont constamment manifesté du soutien dans la conduite de ce projet" (et notamment les "organisations représentatives de l’audiovisuel, du cinéma, de la musique et de l’Internet"). Bref, comme si de rien n’était, Christine Albanel entend "compléter rapidement la loi", pour confier au juge le dernier stade de la « réponse graduée ».
Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, se réjouit que le Conseil Constitutionnel "valide en quasi-totalité le texte HADOPI", mais souhaite "qu’un traitement spécifique soit mis en oeuvre par la justice pour que sa réponse soit rapide et efficace". Lefebvre promet évidemment que cette décision ne détournera pas l’UMP de "la nécessité absolue de défendre l’exception culturelle française".
Pour Franck Riester, rapporteur UMP du projet, la décision des Sages ne "remet pas en cause l’esprit de la loi et les principes de la riposte graduée". Au contraire, cela "renforcerait le côté dissuasif puisque la sanction sera prononcée par un juge".
Réalistes
Les producteurs de disques indépendants sont eux "consternés" par la décision du Conseil Constitutionnel. Selon Jérôme Roger, le directeur général de l’UPFI (Union des producteurs phonographiques français indépendants), le Conseil "pousse délibérément les ayants-droit vers un système répressif que nous avions pourtant volontairement écarté". "C’est tout le système de la riposte graduée qui s’écroule. Selon nous, cette loi n’a plus aucun intérêt", a-t-il conclu.
Le Syndicat national de l’édition phonographique a, quant à lui, exprimé sa "déception".
Jean-François Copé, président de l’UMP, a déclaré : "Nous nous plierons à ce qu’a souhaité le Conseil constitutionnel". Il annonce ses plans pour la suite : "Nous ferons en sorte, par une nouvelle loi, que ces dispositions puissent être conformes à notre Constitution".
Quasiment seul opposant à la loi Hadopi dans son camp, Lionel Tardy, député UMP, rappelle qu’il avait "affirmé qu’internet était un droit fondamental et qu’Hadopi instaurait une présomption de culpabilité. Le Conseil constitutionnel affirme qu’elle est incompatible avec le droit français". Il a ajouté que cet événement "n’est pas bon pour l’image du Parlement, les députés sont en droit de demander des comptes" à Christine Albanel.
Satisfaits
Pour le PS, la loi doit être "entièrement réécrite" pour à la fois "garantir le financement de la Culture" et "préserver les libertés des internautes". Cette décision "reconnaît la validité des arguments de tous ceux [...] qui se sont mobilisés contre ce texte contraire à la Constitution française".
"C’est Sarkozy qui est censuré par le Conseil constitutionnel" n’hésite pas à affirmer Patrick Bloche, député PS en première ligne contre la loi Hadopi durant tout le débat. "C’est un texte que [le Président de la République] a porté, qu’il a voulu, c’est la déclinaison législative des accords de l’Elysée de novembre 2007", a-t-il déclaré dans les couloirs de l’Assemblée nationale. "Aujourd’hui, le Conseil constitutionnel fait qu’en censurant Hadopi, ses dispositions ne soient pas perdantes pour les internautes. Il s’agit maintenant de trouver des dispositions gagnantes pour les artistes en adaptant réellement le droit d’auteur à l’heure numérique", a-t-il souligné. La loi est pour lui " touchée au coeur. Replâtrer Hadopi, ce serait persister dans l’erreur. [...] Il faut tourner la page d’Hadopi et se mettre enfin au travail, avec les artistes, avec tous les ayants droit, en oubliant la logique de la surveillance et de la punition qui était la philosophie de la loi.".
L’association de consommateurs UFC-Que choisir s’est aussi déclarée "très heureuse que le Conseil constitutionnel ait fait preuve de sagesse" Edouard Barreiro, chargé de mission Nouvelles technologies à l’UFC, estime que "cette décision établit qu’internet est un droit fondamental", faisant ainsi référence à l’amendement 138.
Puis il y aura une proposition de loi, ce qui évite d’avoir à passer devant le Conseil d’Etat et de fournir une étude d’impact [ce qu’oblige le dépôt de tout nouveau projet de loi depuis la réforme de la constitution ndlr]. Ils devront juste trouver quelqu’un pour la porter. Au pif Estrosi ou Lefebvre.
Banshee a écrit :Kiodje, je t'aime
L'ironie et le sarcasme quand on dis une énorme bêtise ça a tendance à rendre la bêtise encore plus crasse."Il arrive que la jurisprudence du Conseil constitutionnel soit déroutante", a observé Henri Guaino lors de l'émission Le Grand rendez-vous (Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France). "Je trouve assez curieux que le droit d'accès à internet soit plus fortement défendu que le droit d'accès à l'eau ou l'électricité", a-t-il argumenté. "On peut couper l'eau et l'électricité très facilement", mais l'accès au réseau internet, "c'est une violation des droits de l'Homme et - rendez-vous compte! - de la déclaration de 1789, dont vous vous souvenez d'ailleurs qu'internet était une préoccupation de ses rédacteurs", a ironisé Henri Guaino.
Les dispositions relatives à la HADŒPI et à la Commission de Protection des Droits châtrée par le Conseil constitutionnel (au passage, j'adore le nom de Commission de Protection des Droits pour une entité violant deux des droits de l'homme parmi les plus importants. Avec une telle protection, nos droits ont-ils besoin d'un ennemi ?) entreront en vigueur à la date de la première réunion de la Haute Autorité
Je ne voulais pas spécialement poster ce lien (on commence à avoir un peu tout dit sur le sujet) mais je suis tombé sur une réponse dans un commentaire (n°57 par Keren) :À ce sujet, il semblerait qu'on se dirige rapidement vers une loi HADOPI 2 (car il en va des lois comme des films : un succès doit être suivi d'une suite, quoique l'anglais sequel semble ici plus adapté), qui sera sans doute une proposition de loi portée par un député mais rédigée par le gouvernement pour utiliser les crénaux réservés aux propositions de loi créés par la réforme de la Constitution votée il y a un an, et surtout pour se dispenser du passage devant le Conseil d'État et de l'étude d'impact, obligatoires pour les projets de loi[1].
Ce qui laisse supposer une probabilité non nulle qu'Eolas soit un rôlisteEolas:
Encore qu'un Balrog, ça doit bien taper dans les 666 points de vie, non ?
Eolas a plus de talent (et de connaissance surtout) que moi pour commenter cette sortie de Guaino :Kõjiro a écrit :Guaino : la censure d'Hadopi créée une "jurisprudence étonnante"
Si je cesse de payer mon abonnement Internet il est probable que mon FAI va me couper ma connexion. Tiens comme pour l'eau ou l'électricité... Et encore pour ces derniers il y a une encadrement législatif à la coupure. Comme quoi, quand on fait sa comparaison sérieusement on retombe su la "logique" souhaitée...
Par contre si mon voisin pirate mon circuit d'eau pour s'en servir afin d'arroser ses plants de cannabis alors là je ne crois pas qu'on me coupera l'eau en m'imposant de continuer de payer mon abonnement quand même tout en m'accusant d'être producteur de cannabis et en m'indiquant que c'est à moi de prouver le contraire... Ca c'était Hadopi...
Comme quoi, il faut croire qu'ils sont triés sur le volet les conseillers spéciaux du gouvernement.
Bref un seul commentaire : Con par raison.
L'ironie et le sarcasme quand on dis une énorme bêtise ça a tendance à rendre la bêtise encore plus crasse."Il arrive que la jurisprudence du Conseil constitutionnel soit déroutante", a observé Henri Guaino lors de l'émission Le Grand rendez-vous (Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France). "Je trouve assez curieux que le droit d'accès à internet soit plus fortement défendu que le droit d'accès à l'eau ou l'électricité", a-t-il argumenté. "On peut couper l'eau et l'électricité très facilement", mais l'accès au réseau internet, "c'est une violation des droits de l'Homme et - rendez-vous compte! - de la déclaration de 1789, dont vous vous souvenez d'ailleurs qu'internet était une préoccupation de ses rédacteurs", a ironisé Henri Guaino.