Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri
A quelques semaines du lancement de la grand-messe olympique, la lutte contre les "fauteurs de troubles" potentiels s'amplifie. A Pékin, des propriétaires de bars viennent de recevoir l'ordre de ne plus servir les Noirs.
En contradiction avec le slogan officiel des Jeux – One World, One Dream –, les autorités chinoises préparent secrètement l'interdiction d'entrée dans les bars de la capitale aux Noirs et aux autres populations "socialement indésirables".
Les propriétaires de bars situés dans le centre de Pékin ont déclaré au quotidien South China Morning Post qu'ils avaient dû, sous la contrainte du Bureau de la sécurité publique, signer un document dans lequel ils promettaient de ne pas laisser entrer les Noirs dans leurs établissements.
"Des responsables du Bureau de la sécurité publique sont venus ces jours-ci, en civil, pour me demander de ne pas servir les Noirs et les Mongols", a déclaré au journaliste du South China Morning Post le copropriétaire d'un bar au style occidental qui a souhaité conserver l'anonymat. Selon les propriétaires de ce bar, les autorités de la capitale sévissent contre les Noirs et les Mongols afin de réprimer le trafic de drogue et la prostitution à la veille des Jeux.
Quelques mois auparavant, la police pékinoise avait lancé une opération d'envergure contre les Noirs, habitués des bars du district de Sanlitun, le quartier des expatriés de Pékin où se concentrent les bars occidentaux.
Le document qu'ont dû signer les tenanciers de bars de Sanlitun ne se limitait pas à l'interdiction de servir les Noirs ; ils devaient également promettre de suspendre, le temps des Jeux, certaines activités telles que la danse ou les concerts. Ils ont pu conserver des copies de ce document, à l'exception des pages concernant l'interdiction de servir les Noirs. Les autorités se méfieraient des accusations de racisme que pourrait déclencher la révélation de telles mesures.
Au cours des dernières décennies, la présence de Noirs dans les grandes villes du pays a suscité des réactions violentes de la part des Chinois. Régulièrement, des manifestations réunissant des centaines de milliers de personnes sont organisées pour protester contre la présence des étudiants africains. On reproche à ces derniers de sortir avec de jeunes Chinoises.
"Le gouvernement local tente de contrôler tous les aspects de ce que vont vivre les étrangers pendant les Jeux", a déclaré au South China Morning Post David Mitchell, un musicien de jazz résidant à Pékin, pour qui il devient de plus en plus difficile de trouver des lieux de concert dans la capitale. "Tout vise à créer l'impression d'une stabilité sociale, mais ils ne comprennent pas que cette impression de stabilité est précisément le préjugé, d'ailleurs infondé, que les étrangers ont sur la société chinoise, celui d'une société totalement contrôlée et qui n'a pas vraiment de vie culturelle".
Céline Allemand
Mitigé ? Echec total plutôt.NOUVELOBS.COM | 21.07.2008 | 15:01
Les objectifs initiaux de la réforme des retraites de 2003, comme le retardement des départs à la retraite, n'ont pas été atteints. Les montants des pensions ont eux diminué de près de 8%.
Dans le dernier numéro de sa revue, Retraite et société, la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (Cnav) dresse un bilan sévère de la réforme des retraites de 2003, alors même que l'actuel "rendez-vous 2008" sur les retraites prolonge cette précédente réforme. La réforme Fillon n'a pas atteint l'un de ses objectifs initiaux, qui était de retarder le départ à la retraite. Au contraire les dispositifs qui permettent de prendre sa retraite sont favorisés. Cinq ans après, le taux d'emploi des 55-64 ans est de 38,1%, pour un objectif fixé à 50% en 2010.
L'âge moyen de départ est de 60,7 ans
L'âge moyen de départ à la retraite a même baissé entre 2003 et 2006, de 61,4 à 60,7 ans (61,2 ans hors dispositif de retraite anticipée).
Mise en place par la réforme, la surcote (supplément de pension pour ceux qui continuent à travailler alors qu'ils ont le nombre de trimestres suffisants pour une retraite à taux plein) concernait en 2007, 7,6% des assurés du régime général, alors qu'avant la réforme, 7% continuaient à travailler, sans bénéfice. Modifié en 2003, le "minimum contributif" qui permet aux assurés qui ont travaillé longtemps mais avec de faibles salaires de percevoir une retraite minimale dans leur régime de base, a eu "des effets limités, avec une augmentation totale des pensions de l'ordre de 2 à 3%", selon les auteurs.
Baisse du montant des pensions
Une étude comparative du niveau des pensions, publiée dans la même revue, montre par ailleurs une baisse de 8% du montant des pensions pour l'ensemble des retraités après la réforme de 1993. La réforme Balladur, qui a durci les paramètres de calcul de la retraite (pension calculée sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10 meilleures), avait allongé de 37.5 à 40 années la durée de cotisation dans le privé. La pension est à indexer sur les prix, et plus sur l'évolution du salaire moyen.
Cohn-bendit plutôt non ?Toshi a écrit :j'ai vu au zapping l'attaque de Cohen en face de Mr . S. concernant le fait que Mr. S. aille en Chine ..... il ressemble à un étudiant en première année niveau prononciation (peut être qu'il craint pour sa vie) mais il envoi du gros, ... dommage j'aurais bien aimé voir la réponse de MR. S.
C'est pas l'Insee qui a écrit cette note.Mirumoto Ohmi a écrit :Pfff!
Voilà bien un commentaire de gauchos de (...)!
Après tout, on sait que l'INSEE bosse pour la gauche, Kodje!
Tu devrais le savoir et l'assumer au lieu de faire semblant d'être sainement horrifié par la décadence des comptes sociaux!
Non mais, ces gars qui sont contre tout ce qui est pour!
On finira par ne plus pouvoir les tailler à merci!
(mais bon, vous aviez perçu le second degré avant de lire ces mots!)
Nan Fillon peut couler du moment que son altesse s'en sortMirumoto Ohmi a écrit :D'accord, ben le service qui as fourni cette info est vendu à l'opposition, à moins que ce soit un des types qui travaille dedans, en tout cas, va falloir prendre des mesures sévères à l'encontre de ces terroristes coupables de lèse-majesté!
exact mais je crois que Fillon l'a sentit venir et qu'il n'a pas forcement l'intention de se laisser faire...Kõjiro a écrit :Nan Fillon peut couler du moment que son altesse s'en sortMirumoto Ohmi a écrit :D'accord, ben le service qui as fourni cette info est vendu à l'opposition, à moins que ce soit un des types qui travaille dedans, en tout cas, va falloir prendre des mesures sévères à l'encontre de ces terroristes coupables de lèse-majesté!
L'avis du président de la CGC (dont on a entendu un discours à la manif') :Alain Vidalies, député socialiste des Landes, est spécialiste de droit social. Pour liberation.fr, il commente la modification de la loi sur le temps de travail des cadres, votée hier à l'Assemblée, qui prévoit un «plafond» moyen de 235 jours annuels pouvant aller jusqu'à 282 jours.
recueilli par Philippe Brochen
Que signifie cette nouvelle réglementation du travail pour les cadres?
Jusqu'à présent, le maximum de jours de travail annuels était de 218. Le texte présenté par le gouvernement permet d'aller jusqu'à 282 jours de travail. L'amendement présenté fixe à 235 jours le nombre maximum de jours travaillés. Mais il ne s'agit pas véritablement d'un plafond, parce qu'on pourrra aller jusqu'à 282 jours avec un accord d'entreprise.
Concrètement, que cela signifie-t-il?
Pour 235 jours, cela peut représenter jusqu'à 3.055 heures de travail possible. Parce que ces salariés qui sont au forfait journalier peuvent travailler 13 heures par jour et que la seule règle qui les protège, c'est la réglementation européenne qui impose 11 heures de repos d'affilée quotidiennement.
Cela veut donc dire que le pire est peut-être encore à venir pour les cadres?
Les 235 jours ne seront pas un plafond, puisqu'avec un simple accord d'entreprise, on pourra aller jusqu'à 282 jours de travail par an. C'est-à-dire que tous les jours sont alors travaillés, sauf les 52 dimanches, le 1er mai et les 30 jours de congés payés obligatoires.
Peut-on dire qu'on revient au droit social d'avant 1936?
C'est d'autant plus grave que la ligne de force de leur réforme, c'est dorénavant d'affirmer la supériorité de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche. Autrement dit, si vous êtes dans une entreprise en difficulté et que l'enjeu c'est le maintien de l'emploi, on voit bien ce que les salariés seront obligés d'accepter.
C'est ce qui s'est passé chez Bosch et GoodYear, avec un chantage à la délocalisation pour renégocier l'accord 35 heures?
Exactement. Ces salariés sont désormais obligés de travailler deux samedis sur quatre sur la pression de la menace de la délocalisation.
Quid des deux jours de repos par semaine?
Les députés de la majorité ont proposé un amendement pour sauvegarder ces principes, mais en même temps ils permettent d'y déroger par un accord d'entreprise. Les 235 jours et les deux jours de repos hebdomadaire ne sont garantis qu'en l'absence d'un accord d'entreprise. Car il ne faut pas s'y tromper, le bouleversement le plus important, c'est de donner dorénavant la priorité à l'accord d'entreprise sur l'accord de branche.
Concrètement, qu'est-ce que cela représente?
La première conséquence, c'est que les questions sociales vont devenir un paramètre de concurrence entre les entreprises qui ont la même activité. Et donc on comprend bien qu'il y aura un alignement par le bas, puisque pour garder leur compétitivité, les entreprises pourront évoquer le moins disant d'un accord existant dans une entreprise concurrente.
C'est tout le fonctionnement du marché du travail qui va en être modifié?
Exactement, car aujourd'hui, compte-tenu du stress au travail, de l'explosion des maladies professionnelles, les salariés sont beaucoup plus attentifs aux conditions de travail pour pouvoir préserver leur qualité de vie personnelle et familiale. Ce qui est à craindre, en revanche, c'est qu'ils n'aient guère le choix, puisque les entreprises risquent de s'aligner les unes sur les autres, et évidemment par le bas.
En cas d’accord d’entreprise, les salariés pourront-ils conserver leurs RTT?
C'est l'accord d'entreprise et lui seul qui définira dorénavant le contingent des heures supplémentaires, les repos compensateurs qui disparaissent de la loi et aussi les modalités d'organisation du temps de travail. C'est-à-dire justement les périodes hautes ou basses d'emploi.
Le patron pourra-t-il imposer le plafond de 235 jours?
Dans la situation d'aujourd'hui, non, puisqu'il faut un accord d'entreprise avec les syndicats. Mais demain, oui. Faute d'accord d'entreprise, la norme sera 235 jours.
Cette loi ne va-t-elle paradoxalement pas faire le bonheur des syndicats, puisque ce sera la seule solution pour les cadres salariés d'obtenir de bonnes conditions de travail?
Ce que l'on peut effectivement penser, c'est que la seule solution qui s'offre aux salariés pour s'opposer à ces ces dérives, c'est de s'organiser dans les syndicats sur leur lieu de travail. La seule réponse possible aujourd'hui, c'est que les salariés, notamment dans le privé, se syndiquent et, en tant que tel, pèsent sur les négociations d'entreprises.
Les salariés des petites entreprises, où les accords d’entreprise sont les plus difficiles à négocier, sont donc les grands perdants de la situation?
Oui, c'est eux qui sont dans la situation la plus difficile, compte tenu de la disparition de l'accord de branche. Je crois que c'est un tournant important, parce que jusqu'à présent on vivait avec l'objectif de règles qui étaient les mêmes pour tous les salariés, que ce soit la loi ou les accords de branches. Là, c'est un autre paysage social, toute les règles sont atomisées. La loi n'encadre plus rien et renvoit tout à l'accord d'entreprise. C'est quasiment le modèle anglo-saxon.
Pour le salarié, la situation sera donc pire qu'avant les lois Aubry?
La situation est largement au-delà de ce qui existait avant les 35 heures, notamment sur la question du question du repos compensateur obligatoire, qui était prévu par la loi. Ce n'est pas une législation qui est liée aux 35 heures... C'est une question de santé publique.
Certains cadres vont donc travailler six jours sur sept toute l'année?
Dans certains cas, oui. Et s'ils font un horaire important, il sera possible au niveau d'une entreprise de négocier soit un repos moins important que celui qui est prévu par la loi, soit de transformer ce droit en une compensation financière.
Le texte doit encore passer devant le Sénat. Espérez-vous une modification ?
Je n'ai guère d'espoirs, à un bémol près: Gérard Larcher, l'ancien ministre du Travail, avait, dans un entretien à la presse, indiqué que la majorité sénatoriale souhaitait mettre plusieurs verrous pour éviter les situations extrêmes permises par ce projet de loi. Et puisque les députés UMP n'ont rien voté en ce sens, peut-être faut-il passer aux actes avec leurs collègues sénateurs... Mais pour tout dire, je ne suis guère optimiste...
La lettre (plutôt amusante) de la CGC à Sarkozy :Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC, syndicat des cadres, dénonce le nouveau plafond de 235 jours travaillés par an pour les salariés soumis au «forfait» et critique une «atomisation» des 35 heures.
Propos recueillis par François Vignal
Que signifie concrètement pour les cadres ce nouveau plafond de 235 jours travaillés au maximum par an ?
Ça veut dire qu’on ouvre un peu plus la possibilité de travailler plus longtemps. Mais pas forcément pour gagner plus, puisque la majoration au-delà de 218 jours (plafond correspondant à 35 heures, ndlr) sera de 10% par jour, alors que pour les salariés qui sont au rythme horaire, la majoration est de 25% par heure supplémentaire. A 235 jours par an, c’est un potentiel de travail annuel de l’ordre de 2.500 heures. Quand vous savez que 35 heures c’est 1.607 heures, vous voyez l’écart… Ce n’est plus une remise en cause des 35 heures, c’est une atomisation!
Qu’en sera-t-il pour les jours fériés et les RTT ?
Très concrètement, ça veut dire que sur les 365 jours de l’année, on enlève 2 jours de repos hebdomadaire par semaine, soit 104 (52X2), moins 5 semaines de congés payés et un jour qui serait le 1er mai. Vous arrivez à 235 jours. C’est-à-dire plus de RTT et même plus de jours fériés. On pourra vous demander de travailler le 14 juillet, le 15 août et le 1er janvier ! Cette fin potentielle des jours fériés et des RTT, c’est très grave.
En cas d’accord d’entreprise, les salariés pourront-ils conserver leurs RTT?
Le gouvernement et Xavier Bertrand disent que tout cela sera borné par la négociation d’entreprise. Dans les grandes entreprises, ça ne devrait pas poser de problème. Mais dans les très petites entreprises, où il n’y a pas de représentants du personnel, ce sera des négociations de gré à gré entre employeur et salariés, qui auront beaucoup de difficultés pour s’opposer s’ils veulent garder leur emploi. Les petites entreprises subissent une pression des grandes, avec qui elle sous-traitent. Les grandes demandent aux petites de fournir à moindre coût. La variable d’ajustement, ce sont les salaires, l’emploi. Donc les salariés des petites entreprises auront la pression pour travailler davantage.
Le patron pourra-t-il imposer le plafond de 235 jours ?
Il pourra dire qu’il a la loi avec lui. C‘est d’autant plus scandaleux que le gouvernement a récemment souligné le problème de la santé au travail, des risques psycho-sociaux. Le législateur doit être protecteur, notamment pour la santé au travail. Or le gouvernement fait l’inverse de ce qu’il dit. Il permet les conditions pour altérer la santé des salariés.
Les salariés des entreprises moyennes ou grandes, où les accords d’entreprise seront plus faciles, sont-ils pour autant protégés ?
Jusqu’à présent, avec le plafond à 218 jours par an, il y a eu des accords en dessous du plafond. Mais là, avec un plafond de 235 jours, les négociations ne viseront pas à maintenir les 218 jours, mais pourront amener à porter le plafond à 220 ou 225 jours. Encore faut-il qu’il y ait un accord collectif d’entreprise. Pour cela, il faudra un rapport de force. Là où il existe une capacité à défendre les intérêts des salariés, le patron ne pourra pas faire ce qu’il veut. Mais il pourra dire aussi in fine, «si vous n’acceptez pas de travailler plus, je délocalise, je diminue l’activité sur le site.»
Le texte doit encore passer devant le Sénat. Espérez-vous une modification ?
Nous travaillons auprès des sénateurs. Nous allons voir le rapporteur du texte aujourd’hui pour lui faire comprendre notre position. Nous constatons que le Sénat a su se montrer plus raisonnable que les députés ces derniers temps. Mais il y a eu une déclaration d’urgence, c’est-à-dire qu’après le passage au Sénat, et un éventuel passe en commission mixte paritaire en cas de désaccord, la loi sera adoptée. Si le texte définitif reste en l’état, nous déposerons un recours auprès de la Cour de justice des communautés européennes.
C'est un renversement extrêmement grave de la hiérarchie des textes. On passe de Loi > accords de branche > accords d'entreprise à la situation inverse. Il faut vraiment être très naïf pour ne pas voir à qui cela va être défavorable...la ligne de force de leur réforme, c'est dorénavant d'affirmer la supériorité de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche.