Tu n'as jamais pense que la croyance en cette ordre supérieur nous sert surtout à fuir nos responsabilité, et voir nos agissement comme plus grands car venant d'une volonté plus grande et non d'une evolution naturelle et "banale" par opposés à l'extra-ordinaire?
nous subissons les lois de la nature, notamment celle du temps par exemple qui nous fait vieillir et mourir. Sans aucune croyance, il y a bien un "ordre" sur lequel nous n'avons pas ou peu de prises. Mêmes les lois de l'évolution nous impliquent dans quelque chose qui nous dépasse. Même dans une perspective purement organique, biologique, rien ne prouve que cela ne sert pas à qqchose à un niveau qui nous dépasse
le problème n'est pas de croire que quelque chose existe "au dessus de nous". Prétendre que rien n'existe et que tout résulte du hasard est une forme de croyance aussi dans le fond, qui revient à dire que rien n'a de sens, à quelque niveau que ce soit.
le problème est donc non pas la croyance mais son contenu : à partir du moment ou l'on suppose qu'il peut y avoir un sens aux choses, la suite logique est de se demander quel est ce sens et quelle y est notre place. Et c'est là qu'on commence à rigoler...
à l'heure actuelle, il y a depuis les pays anglo-saxons tout un mouvement au sein de la communauté scientifique qui joue là dessus justement : la croyance la plus répandue dans les milieux scientifiques actuels est que le hasard seul ne peut expliquer l'univers physique que nous percevons ou pouvons théoriser par nos modèles mathématiques. S'il y a autant de lois, si nos théories et nos modèles bien qu'imparfaits tombent aussi souvent justes, même si nous ne voyons et concevons qu'une petite partie de l'univers il n'en est pas moins considéré comme indéniable qu'il ne résulte pas d'une suite infinie de coincidences.
Ces gens là profitent de cette idée largement partagée pour se remettre à parler de dieu. Pas toujours ouvertement mais la volonté d'en arriver à insuffler leur vision du monde au sein de la communauté est réelle.
en fait, nous en sommes encore au début : nous partons du principe que le hasard est suffisant pour justifier sa propre existence mais qu'un univers fait de lois implique la question de savoir si ces lois peuvent ou non résulter d'une volonté. C'est dans cet interstice que se glisse la croyance humaine : s'il y a des lois, si tout n'est pas aléatoire, alors ces lois sont-elles simplement des relations causales entrecroisées jusqu'à former de vastes réseaux définissant l'univers ou y a t'il une volonté s'exerçant de manière générale (ou très précise) afin de les rendre effectives ?
et si l'on admet qu'il y a peut-être quelque chose qui décide, l'interstice de la croyance s'élargit pour laisser passer de nombreuses interprétations... qui elles n'ont absolument aucun fondement scientifique