Là, on est dans la mécanique. Mais si cette mécanique de jeu ne correspond pas à une réalité humaine, à quoi sert-elle ?Soshi Noami a écrit :Je comprends ce que tu veux dire mais je continue à ne pas être d'accord.
Un personnage qui attache de l'importance à son honneur ne tombera jamais à 0 car cela impliquerait qu'il ait commis une ou plusieurs actions successives ayant entrainé une perte d'au minimum 2 rang d'honneur (car un perso honorable aura tendance a regagner tout point d'honneur perdu) et franchement, je ne vois aucune action d'un personnage honorable qui pourrait entrainer cela.
Pour moi, les Quêteurs sont des samourai qui ont été déshonoré, au minimum 5 pts de perdu en 1 fois, sans que cela soit cependant suffisamment grave pour nécessiter une mort immédiate ou de devenir ronin.
Une autre différence que je vois par rapport au seppuku est que le seppuku vise à éviter que son déshonneur ne rejaillisse sur sa famille et le samourai se sacrifie au nom des siens. Un Quêteur veut mourir car il s'estime indigne de vivre mais veut donner un minimum de sens à sa mort et reste un acte égoïste et égocentrique. Le pragmatisme des Daimyo du Lion a juste permis de canaliser ses désirs morbides dans cette unité d'"élite".
Un homme peut se sentir totalement déshonoré par une seule action et donc tomber à 0. D'ailleurs, il se peut qu'il ne soit pas lui-même à l'origine de cette action. Si par exemple un yojimbo n'arrive pas à empêcher le meurtre de son daimyo, qu'il soit en service ou pas au moment du meurtre, je ne vois pas comment il pourrait ne pas tomber à zéro : le plus important de ses devoirs, toute sa vie, est un échec cuisant, et la honte qui pèse sur lui survivra à sa propre mort, entâchant sa descendance. L'honneur est un sentiment humain, et les sentiments humains sont sujets à des changements extrêmes et des paroxysmes. Faire tomber l'honneur du personnage à 0 dans un tel cas n'est pas une question de mécanique, mais bien de narration : cela permet d'exprimer ce que ressent le personnage. Ce n'est qu'en vengeant son daimyo que le samurai en question pourrait récupérer une partie de son honneur.